Pickett:un bon crû
Des trois parrains de la soul music James Brown reste seul.Il y a si longtemps qu'un avion trop pressé nous a privé d'Otis Redding,qui,tel Van Gogh,n' aura jamais connu son plus grand succès:The dock of the bay.Mort à 26 ans Otis nous aura laissés entre autres Try a little tenderness,I've been loving you too long,sur le mythique label Stax.
On connaît bien James Brown tant à la rubrique faits divers qu'en chronique musicale,même si depuis 25 ans ses disques recyclent imperturbablement le même riff usé jusqu'à la corde.
Je crois que Wilson Pickett était un peu oublié,bien que partiellement remis en selle par le film d'Alan Parker,The Commitments,d'après Roddy Doyle dont j'ai parlé il y a peu.Les prolos de Dublin reprenaient alors les morceaux de Wison Pickett,des tubes de dynamite rhythm & blues à faire frétiller des chaussures même les plus rebelles à toute chorégraphie du samedi soir.Wilson Pickett,c'était un juke-box à lui tout seul,section cuivres agressive et souvent la guitare de Steve Cropper du légendaire groupe Booker T. and the MG's en renfort.Quelques titres qui fleurent bon ces années soul:Mustang Sally,Land of 1000 dances,Funky Broadway,In the midnight hour,Barefootin'.Wilson Pickett lui aussi avait eu maille à partir avec la justice,la musique n'adoucissant pas forcément les moeurs.Il avait pourtant débuté comme la plupart des chanteurs afro-américains dans l'église de son quartier.