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2 septembre 2006

Parler de Chaplin

    

                       PMr. VERDOUXarler de Chaplin lors de quatre interventions à l'Université du Temps Libre a été pour moi l'occasion de revoir et de comprendre l'oeuvre du cinéaste qui reste à ce jour le nom le plus connu du Septième Art. Chaplin est si grand que je n'avais abordé que quatre thèmes précis dont je vous livre quelques bribes.            

J'ai présenté Chaplin  en commençant par les "longs courts métrages" de la période First National car je pense qu'il trouve à partir de la création de ses propres studios une ampleur qui manquait peut-être un peu,malgré la drôlerie et la perversité des meilleurs films précédents.         

    Et quel plaisir d'entendre les rires lors des extraits présentés car ces huit films First National sont tous de haut niveau,avec des points culminants dans Jour de paye(kafkaïen mais si drôle).  Une vie de chien (où l'on croise en quelques plans les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse selon Charlot: le froid,la faim,le sommeil et le chômage plus un cinquième,le policeman), Charlot soldat (ou de la difficulté d'adaptation chronique du vagabond à marcher au pas,et l'homme déguisé en arbre et qui se cache en forêt).             

Les Temps modernes - Édition Digipack 2 DVD [Inclus un livret de 8 pages]

Les deuxième et troisième parties présentaient Les lumières de la ville et  Les temps modernes, avec les profondes différences qui existent entre les deux films et que l'on ne soupçonne pas toujours. A l'étude on voit bien que Charlot quitte la scène, en fait,après Les lumières de la ville car le Charlot des Temps modernes a déjà un accent grave et prophétique qui annonce la fin du vagabond "à l'ancienne" pour devenir un personnage plus en phase avec le Siècle et ses inquiétudes. C'est l'anticipation des films parlants de Chaplin,pas inférieurs aux muets, et qui au contraire les complètent pour faire de l'oeuvre de Charles Chaplin la plus cohérente qui soit.         

    Mais la vraie découverte pour les auditeurs a été le troublant Monsieur Verdoux ( Le Dr.Orlof ne me contredira pas), cette variation sur Landru rachetéeà Orson Welles. Plus que troublant,d'une redoutable perversion Verdoux l'assassin de femmes expiera 30 ans d'honnêteté à la banque et quelques années de crimes de misogynie( ce que je peux comprendre) par une mort sur l'échafaud messianique,christique et terriblement pessimiste. Même s'il semble que dans cet ultime avatar d'un Charlot qu'on n'aurait pas reconnu(selon Bazin), Verdoux s'offre en  rachat des turpitudes du monde,coupable de bien pire.

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