Michael Powell est un très grand cinéaste que je connais peu.J'ai bien l'intention de changer ça. De Powell je n'avais vu que Les chaussons rouges, somptueux mélo,probablement le meilleur film sur la danse (48).J'ignorais totalement que Michael Powell avait en quelque sorte signé en 38 un film précurseur du Néoréalisme italien. Il est vrai que certains plans de A l'angle du monde font penser à La terre tremble ce magnifique film de Visconti première manière. Les iliens de cette lointaine Ecosse ressemblent trait pour trait aux pêcheurs siciliens en révolte.
Premier film indépendant de Michael Powell ce beau film se veut l'héritier d'un Robert Flaherty par exemple avec cette tendance documentaire et ces visages d'autochtones ayant vécu dans les coonditions du film. Le vertige nous saisit devant ce noir et blanc et cette verticalité si bien rendue par la caméra.Juste une petite touche fictionnelle qui ressemble un peu au Pagnol tragique de Regain par exemple. Ce n'est pas un hasard si l'on en vient à Giono, auteur de Regain car A l'angle du monde est un poème visuel élégiaque digne de l'ermite de Manosque qui aurait émigré sur une île de l'archipel des Shetland.
Pour moi:une découverte d'un cinéaste éclectique dont les images évoquent avec leur caractère propre aussi bien Rossellini que les maître japonais.
Un des Maîtres. Ce n'est dernier pas sans lien avec Scorsese - je viens de mettre un commentaire sur un de tes billets - qui l'a tiré des limbes de l'oubli.
J'ai vu pas mal de ses films, mais pas celui-ci !
Il faut que tu voies Le Voyeur, si ce n'est pas déjà fait. Difficile de s'en remettre...
J'ai dit deux mots d'un de ses films chez moi :
http://rosesdedecembre.blogspot.com/2006/08/le-narcisse-noir.html