Rêverie verte
Rêverie verte
Ce doux pays sûrement n'existe guère
La pluie y est de prose et le vent fait ses gammes
Improbable terre d'ocre et pourtant de vert
Mes doigts le pétrissent,argile et vent d'atlante
La couleur de la bière y invite à se prendre pour Yeats
Le tropisme de l'ouest y cueille ma main tendue
En deça de la lumière des lacs aux miroirs châtelains
Cette lande a des poings et frappe allégrément
Légendaire,habitée et je voudrais y rêver
D'Italie dans le soir gaélique
Quand percute le bodhran et que violon s'envole
Les nuits de Galway chantent et carillonnent
Vers les îles le regard a enfin quitté son Amérique
L'alcool,la tourbe et la danse scintillent
Au coeur de la nuit d'Occident
Qu'elle est loin ma Toscane et pourtant le parfum des cyprès
M'enivre jusqu'ici mêlant Renaissance et souffle d'archipel
Confusément