Hier totalement inconnu de mes services(c'est à dire de moi) John O'Hara(1905-1970) serait l'alter ego des Dos Passos, Hemingway, Fitzgerald et autres que je révère.Pour une fois seul le hasard m'a fait choisir cet auteur à la bibliothèque locale:il était là en évidence et je l'ai pris après avoir lu le verso.
Une lueur de paradis(Bernard Pascuito Ed.) est un livre bref qui ne s'embarrasse pas de scories.Courte histoire ayant pour cadre Hollywood le roman présente les apparences d'un thriller familial avec père prodigue revoyant ses enfants adultes et discussions qui tournent mal.Le narrateur,scénariste assez besogneux comme le furent tant d'écrivains majeurs dont O'Hara lui-même, se révèle vite impuissant à empêcher la fatalité. Je ne suis pas sûr que cet auteur soit si important.Il est néanmoins un tès habile trousseur de ce type d'histoires où la psychologie se réduit à quelques traits et où l'intérêt n'a pas le temps de faiblir.
Mais le meilleur roman de John O'Hara est,dit-on,Rendez-vous à Samarra dont nous reparlerons plus tard.En piochant je viens d'apprendre qu'O'Hara avait en fait été adapté plusieurs fois avec La Vénus au vison,Du haut de la terrasse,10,rue Frederic ou La blonde et la rousse.Bon sang mais c'est bien sûr!