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BLOGART(LA COMTESSE)
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28 janvier 2007

La route à deux

VOYAGE_1

            C'est une merveille d'ironie et de tendresse.C'est un voyage en France des années 60 où l'accordéon joue le soir à l'auberge et où la Côte d'Azur est encore le comble de l'exotisme.C'est aussi un voyage dans le temps pour jeunes amoureux,jeunes mariés,un tout petit peu moins jeunes parents.C'est une route du Nord au Sud à la rencontre d'un couple vacillant.Mais n'est-ce pas la norme pour un couple de vaciller,et de tomber?C'est un voyage où le couple se relève avec des bleus et des coups de soleil.C'est le voyage des ambitieux, des arrogants que nous sommes ou avons été.C'est une balade en bagnole qui fait du mal,avec des couples au restaurant qui n'ont plus rien à se dire.

      C'est un bien triste voyage où l'on comprend qu'il est hélas courant de n'avoir plus rien à se dire.C'est un voyage auquel on voudrait échapper.C'est un voyage duquel on ne ressort pas indemne.C'est un film très réussi de Stanley Donen:Albert Finney y est d'une vérité totale et Audrey Hepburn d'une fragilité destructrice complète.Maurice Binder le graphiste et Henry Mancini le compositeur sont du voyage,gage précieux.C'est un voyage que j'ai revu et dont je ressors avec encore un peu plus de désespérance.Mission donc accomplie pour ce bout de route.

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27 janvier 2007

La goutte d'eau

La goutte d'eau

 

Il a plu sur les pentes du Velay

De l’ondée ou des trombes une perle isolée

Dégringolant du ciel,clair joyau

Verticale et bénie

Devient gouttelette promise à l’homme

Pour son mieux-être

La tendre goutte d’eau au seuil de l’horizon

Semble hésiter certes peu de temps

Mais j’aime son indécision

J’ai goût à m’en bercer car mon coeur

A pu quelquefois ressembler

A ce hasard humide,à ce roseau balançant

Au gré des moindres brises.

La goutte d’eau vacille

Le sol ouvre les bras et la petite dame

Va-t-elle au sud-est choisir de cheminer

En Rhône et chanter les gitans

L’accent qui traîne et le delta

Puis se conduire esquif en Méditerranée

En ce milieu du monde

Pour y rejoindre les ports antiques

Le sillage d’Ulysse

Le Phare des Sanguinaires

Vaillante elle trace,sirène

L’abordage barbaresque,les princes siciliens

Elle devient Vieux Monde

Et se nimbe de notre histoire

D’île en île,des verres vénitiens

Jusques Alexandrie.

A moins que,caprice de femme

Elle n’en vienne à choisir l’autre versant

Mon Occident

Elle jardine,Renaissance en Val de Loire

Une corne de brume attise sa fringale

Des envies de Cap Horn ou de conquistadors

Brigantines ou misaines

Le noir parfum s’exhalant des steamers

L’accompagne,oiseau du grand ouest

Vers ces pays que l’on a dit nouveaux

De Nouvelle France ou Orleans

La goutte d’eau choisit-elle

D’être océane ou phénicienne?

Partage des eaux..

Comme elle,dis-moi

Qu’as-tu fait de ton talent?

 

 

26 janvier 2007

Une chanson:This town ain't big enough for both of us

Mael Intuition: The Best of Sparks 1974-1976

Le rock n'a pas si souvent fait preuve d'humour.Clownesques à souhait les frères Ron et Russell Mael ont fait un peu de tout dans leur carrière déjà longue y compris dans la mouvance disco qui m'indiffère prodigieusement.Mais grâce leur soit rendue pour l'inénarrable,pétillante,sautillante et inimitable cabriole dont le titre semble être sorti tout droit de l'univers de mes chers westerns (1973).Il faut avoir vu Ron et sa joviale dégaine d'organiste à l'inquiétante moustache pour ne pas mourir idiot.

http://www.youtube.com/watch?v=b8p8PYV86wo

24 janvier 2007

A l'attaque du Ford méconnu

Coffret John FordPourquoi ces trois films?Et pourquoi les éditions ont-elles décidé de ressusciter ces trois films fort méconnus?Mystère.Mystère et petite déception car ce coffret m'a laissé sur ma faim.Par ordre d'intérêt décroissant voici donc...

   Steamboat round the bend(35) est un film délicieux et truculent dans un monde à la Mark Twain et qui raconte une course de bateaux à roues sur le Mississipi avec Will Rogers alors grande vedette en capitaine et une rivalité virile comme Ford les aime tant,homérique et confiante en l'Amérique.Comédie comme Ford en a signé quelques-unes Steamboat round the bend restitue cette ambiance Showboat et Ol' Man River dans un registre qui se veut de bonne humeur,un peu dans la lignée des très ultérieurs L'homme tranquille ou La taverne de l'Irlandais.

   What price glory(52) offre de bons moments mais ne réussit pas toujours à convaincre par son mélange de burlesque,bagarres épiques et alcoolisées comme d'habitude,duos presque chorégraphiques entre les rivaux James Cagney et Dan Dailey,tous deux issus du music-hall,et d'angoisses de la guerre dans cette oeuvre dont l'action se passe en France pendant la Grande Guerre.Par contre quelques belles scènes assez émouvantes quand Ford prône la simplicité et la proximité de la mort au travail.

   Quatre hommes et une prière(38) présente l'enquête de quatre frères pour réhabiliter leur père,officier de l'armée des Indes.Je trouve ce film raté et artificiel.Seuls les cinéphiles s'amuseront à reconnaître David Niven et George Sanders très jeunes.Pour les Indes mieux vaut revoir Les quatre plumes blanches ou Les trois lanciers du Bengale en les situant bien sûr dans le contexte d'époque...

24 janvier 2007

Et vogue le navire

Et vogue le navire

 

J'avais un ami par delà les Alpes

Il aimait,jeune à dessiner

Déjà sur les plages adriatiques

Il crayonnait,il savourait les dames plantureuses

Et les enfants courant après un ballon

Federico

Il aurait dû être lui aussi

Enfant de la balle

Il a fait de sa vie un cirque,trublion poétique

Y avait un sombre hercule sur la place

Y avait un funambule qui riait toujours

On l'appelait "il Matto"

Une pauvrette de la campagne

Federico aima Gelsomina

Leur chemin comme tous les chemins

Les mena jusqu'à Rome

Alors mon ami Federico plus jamais ne cessa

De célébrer son Italie comme la Cité des Femmes

Et la louve allaitant les jumeaux

Déjà Mamma Roma.

Marcello c'était son ami,presque un alter ego

Marcello...vous l'avez aimé

Nous l'avons tant aimé

Séducteur latin,errant et témoignant

Fêtard dans la nuit des vasques romaines

La douceur de vivre,ces années loin pourtant

Et la monnaie dans la fontaine de Trévi

L'ami de Rimini aimait le peuple

Intronisé bouffon et puis salué roi

Il avait su donner voix à la lune

Et Ginger et Fred,vieillissants

Pathétiques et heureux

Amarcord,j'aime à revoir

Ce navire surréaliste

 

Et le rhinocéros surnageant

Dans son monde à lui les histrions

Les clowns blancs et les filles au trapèze

Lanterne magique

Savaient narguer les puissants

Federico si noble et populaire

Et son Casanova grandiose de dérision

Aux amours bercées d'oiseaux mécaniques

Glacé comme une putain vénitienne

Joues d'albâtre des vieilles emperlées

La lagune visqueuse,moisie

Italianissima

Successeur des Césars,le vieux gamin joueur

Prince de Cinécitta

A voyagé toute sa péninsule

Des studios de télé jusques au Colisée

Des défilés à la mode vaticane

A la mode courtisane

Rêves de pellicule

Sentant la sciure du cirque

Et scandés de trompette ou de piano bastringue

Ciao Maestro

Et tous tes saltimbanques

A toi je voue ces quelques lignes

Par delà les décors quand le faux

Nous illusionne,mon bon marchand d'étoiles

"Ti amo Gelsomina"

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23 janvier 2007

Austère lande d'hiver

Le roman de Dominic Cooper Le coeur de l'hiver ne ressemble à aucun autre et son action sur les rives d'Ecosse aux fougères battues de vent et de marées violentes et destructrices nourrit 180 pages d'un lyrisme panthéiste qui me fait penser à la littérature indienne(Amérique du Nord).Alasdair Mor exploite une toute petite ferme et vit surtout de la pêche au homard.Mais la haine et la violence vont rattraper ce coin d'enfer pour une histoire de voisinage.

La brutalité qui s'immisce dans le récit n'empêche pas de comprendre les véritables héros de l'histoire,l'océan mugissant,le vent de glace et la lande déserte où pourrait errer le chien des Baskerville par exemple,cette saisissant aventure de Sherlock Holmes qui nous rattache vite à la tourbe écossaise.Livre du temps,aussi,du temps et des saisons,du froid qui dévore les mains d'Alasdair lors de sa rude tournée des casiers de crustacés.Le coeur de l'hiver a été publié en 75 et les Editions Métailié viennent d'en publier la traduction française dans une collection Bibliothèque écossaise attirante comme un vieux scotch au coin du feu.

20 janvier 2007

A propos de Rosebud

Orson Welles au travail

   CHARLES FOSTER KANE

Beaucoup à dire sur ce beau livre.Cadeau à moi-même.Na!Très lourd à trimballer et surtout donne une furieuse envie de revoir toutes affaires cessantes les films,muni du livre et de temps libre.Et ça je ne l'ai pas vraiment.Trêve de plaisanterie les illustrations sont somptueuses comme il se doit dans ce genre d'ouvrages.Par contre je trouve souvent ces volumes assez difficiles à lire,n'étant pas un cinéphile avec un bagage technique très conséquent.Et les nombreux détails sur les tournages me restent parfois un peu étrangers.Encore une fois Welles à l'ouvrage devrait se lire lors d'une semaine cinémaniaque avec quelques blogueurs patentés cinéma et projection de l'intégrale.

   On mesure bien à la lecture la personnalité de Welles,parfaitement incernable et protéiforme.Ce diable d'homme avait des idées sur tout.Certaines idées lui tenaient vraiment à coeur.D'autres ne passaient pas la nuit et se trouvaient contredites dès le lendemain.Savez-vous que Welles,toujours à court d'argent,avait doublé lui-même plusieurs comédiens et non des moindres?J'ai déjà parlé de ses adaptations de Shakespeare(Cinéma#Littérature).Rappelons qu'Othello a usé quatre Desdémone,que ce passionné de magie a beaucoup utilisé les maquettes,qu'il ne dédaignait pas de "bricoler" la musique.Qu'il enlevait des répliques de l'un pour les donner à l'autre,que son expérience de la radio lui conférait un talent de narrateur fabuleux.Qu'au générique de Mr.Arkadin figuraient 18 nationalités.Il y a tant de choses à dire sur Orson Welles et sur ses projets non aboutis.Si riches,tous ses films font partie de ceux qu'on peut revoir cent fois.Car n'oublions pas qu'on a maintenant la chance de pouvoir revoir les films,assez facilement.Et qu'on n'a guère le temps de relire les livres,ce qui confère à ces derniers l'avantage d'être rarement réévalué par chacun de nous,l'avantage ou l'inconvénient.

   Welles au travail de Jean-Pierre Berthomé et François Thomas,aux Cahiers du Cinéma.

18 janvier 2007

Une chanson:Richard Cory

Sounds Of SilenceEux ils font partie de ma vie depuis si longtemps.Il n'ont pas tant que ça enregistré ensemble(6 albums je crois).Mais ce duo d'étudiants plutôt simples et smart est à lui seul tout un pan de la musique américaine.Je ne m'étendrai pas  car j'ai l'intention d'y revenir.Ecoutez si vous voulez cette chanson peu connue en version scène,discrète,unplugged comme on dit dans notre belle nov-langue.Il y en a d'autres,plus belles,plus marquantes,plus connues.Mais j'aime particulièrement Richard Cory,l'histoire de cet homme d'affaires richissime et puissant qui un soir en rentrant chez lui s'est logé une balle dans la tête"Richard Cory went home last night and put a bullet through his head"

http://www.youtube.com/watch?v=L2w6gKEP-VY Ecoutez!

13 janvier 2007

Une chanson:Hello in there

http://www.youtube.com/watch?v=wpxZqr8epMM Hello!

J'ignorais Hello in there.J'ignorais John Prine.J'ignorais qu'il pouvait y avoir tant d'émotion dans une simple chanson,une chanson  qui aurait pu être signée Don McLean,ou James Taylor,ou Tom Paxton,ou Harry Nilsson,ou Loudon Wainwright III,ou...Nanti de mon dictionnaire rock je découvre ainsi des perles.Celle-ci a 35 ans.Elle pourrait en avoir 100 ou quelques mois.C'est toute la vie,toute la mienne,toute la vôtre peut-être, joliment illustrée. J'aimerais que vous l'aimiez.

13 janvier 2007

Du haut de gamme en haut de l'Europe

Ketil Bjornstad est lui-même pianiste et compositeur.Il nous donne là un roman au thème initiatique allant bien au delà de la musique.Dans la Norvège de la fin des sixties un groupe de garçons et filles surdoués de la musique décide de créer une sorte de confrérie.Mais qui sont réellement Anja,Aksel,Rebecca et les autres?Dans le petit monde assez mystérieux des mélomanes avec ses professeurs fielleux,ses parents haineux et ses concours assassins quelle est la part de leur jeunesse qui ne leur soit pas au moins partiellement volée.

   C'est que la musique n'adoucit pas forcément les moeurs.Sur fond d'anorexie et de trahisons s'orchestrent les allées et venues de ces héros prêts à défaillir voire à mourir pour un Ravel trop rapide ou une valse martelée un poil trop lentement.L'apprentissage de l'âge adulte s'avère bien compliqué,au moins autant que ces études et ces répétitions interminables meurtrissant les paumes et les coeurs.

   La lumière du Nord éclaire ces pages souvent très bouleversantes emplies de fantômes,parents disparus, oiseaux de mauvais augure,étangs meurtriers.C'est bien un univers de violence qui se cache derrière les rideaux cramoisis des auditoriums."Chaque seconde passée sur scène est un moment supplémentaire durant lequel la catastrophe ne cesse de te frôler".Dans La Société des Jeunes Pianistes la mélodie est grave et subtile sur le désir,la vie et la mort.

13 janvier 2007

Des élèves studieux

Des élèves studieux m'accompagnent pour une série de six analyses de films classiques réparties sur six décennies.Ces élèves que je salue et remercie sont ceux du Temps Libre des Amis de l'Université Jules Verne de ma bonne ville.Mercredi je les ai conviés à La règle du jeu.J'avais pour cela revu,découpé,disséqué ce film célèbre et incompris lors de sa sortie.Il faut dire qu'en 39 la France avait la tête ailleurs.Un régal!

Les invités se pressent à la Colinière,le manoir du Marquis de la Chesnaye.Certains seront vite hors-jeu,d'autres cherchent à tirer leur épingle du jeu.Souvent jeux de mains,jeux de vilains.Et si le jeu en vaut la chandelle il vaut mieux ne pas trop se prendre au jeu.Rien de vieux jeu dans ce jeu de massacre de Jean Renoir.Ce film,très en avance en 39 par sa construction,son naturel,sa liberté,ses angles et son "humanité" fut copieusement hué.Remis en selle par André Bazin et d'autres il jouit maintenant et à juste titre du statut parfois galvaudé de film culte(?).Car tous ces gens là,aristos ou domestiques sont des types comme vous et moi,ni plus ni moins reluisants.Enfin pour vous je ne sais pas trop.

   Le Marquis amateur d'automates,Octave le pique-assiette sympa et opportuniste,Schumacher le malheureux mari,Marceau le braconnier anar,Jurieu l'angélique et naïf aviateur ont tous quelque chose de nous.On s'arrange,on fait tous de petits compromis,on a tous nos raisons. Et les dames aussi,la Marquise, Lisette sa camériste,la belle Geneviève.Drôle de jeu quand même que ce jeu de la mort et du hasard.Considéré comme le meilleur Renoir et souvent comme l'un des meilleurs films français.Je ne goûte guère les classements.Mais c'est un chef-d'oeuvre  que n'auraient renié ni Marivaux,ni Musset,ni Beaumarchais qui,s'ils ne figurent pas au générique sont pour le moins "inspirateurs.

7 janvier 2007

La mine Greene

Peu d'écrivains ont été si bien servis par le cinéma que Graham Greene(1904-1991).Le célèbre auteur britannique mort sur le Lac Léman là où s'éteignit aussi Chaplin n'a jamais été trahi ni affadi,chose rare dans les orageux rapports littérature et cinéma.Tous connaissent Le troisième homme de Carol Reed en 49 que beaucoup attribuent à Welles tant sa présence pourtant assez courte inonde le film.Film d'ailleurs parfait sur l'après-guerre cinégénique en diable dans une Vienne en proie à tous les trafics où la célébrissime cithare d'Anton Karas,la lumière proche du grand expressionnisme allemand et Joseph Cotten naïf ou Trevor Howard roublard achèvent de donner au film le statut définitif et par trop galvaudé de chef d'oeuvre. http://www.youtube.com/watch?v=0qSHMxN5RMc

Fritz Lang n'est pas en reste et Espions sur la Tamise(44) est une réjouissante aventure labyrinthique qui mène un homme sorti d'un hôpital jusqu'à un réseau nazi au coeur de Londres.Ray Milland est l'interprète idéal de cet homme dépassé,victime mais astucieux avec quelques scènes d'anthologie.Adapté du roman Le ministère de la peur.

John Ford choisit Henry Fonda en 47 pour interpréter le prêtre fugitif de Dieu est mort(adapté de La puissance et la gloire).Dans un Mexique policier en révolution le défroqué retrouve foi et libre arbitre en une production que je persiste à aimer malgré des critiques sévères.L'univers de Ford à mon avis s'est finalement assez bien fondu dans le doute habituel à Graham Greene.

Vivre un grand amour,adapté de La fin d'une liaison par Edward Dmytryk en 54 est une bouleversante histoire d'amour et de culpabilité où transpire la foi douloureuse de Greene,portée à la perfection par l'opportunisme de Van Johnson et la lumière de Deborah Kerr inoubliable(photo du haut).Neil Jordan en a fait une excellente version en 99 avec Ralph Fiennes et Julianne Moore.

Voyages avec ma tante,Notre agent à La Havane,Le fond du problème,L'agent secret,Les comédiens sont autant de films à voir.Ce n'est pas toujours facile mais n'importe quelle bibliothèque municipale possède à peu près tout Graham Greene.Il aura inspiré de grands cinéastes.

6 janvier 2007

Une chanson:Innuendo

Innuendo  Il y a parfois de sales semaines.Fin 91 je tenais sur une radio locale un petit billet d'humeur intitulé "Les 100 secondes de C.B". Et je me souviens de cette dernière semaine de novembre.L'édito aurait pu s'appeler Mort de deux fous.Nous avions perdu en 48 heures Farookh Bulsara,né à Zanzibar,ayant vécu à Bombay et en Rhodésie,chanteur rock de son état et Nikolaus Günther Nakszynski né à Dantzig(lieu déjà hautement improbable) acteur de profession.La vie sans ces deux-là devait s'avérer nettement moins bariolée,et plus ordinaire en quelque sorte.Ces deux-là n'étaient certes pas des parangons de vertu,plutôt des "excentriques" .J'ai voulu les réunir aujourd'hui encore avec la chanson Innuendo,extraite de l'album du même nom,un album magistral.

The show must go on disait la chanson la plus connue du disque,prémonitoire.Evidemment depuis,the show has been going on...Mais moins bien,sans Freddie Mercury ni Klaus Kinski.Si vous le voulez nous reparlerons très vite du deuxième et de ses aventures en Amazonie.Quant au premier écoutons Insinuation(Innuendo)

http://www.youtube.com/watch?v=_3IHAHBABmE Innuendo!

1 janvier 2007

Une corde,un colt

AF-05777.jpgWilliam A.Wellman est certes moins connu que John Ford,Anthony Mann ou Delmer Daves.Il n'a réalisé que quelques westerns.L'étrange incident(1942),parfois titré l'Aube fatale(The Ox Bow incident), raconte l'histoire d'un lynchage,souvent survolé dans de nombreux westerns.Ici la justice sommaire est au coeur du film dès le début et Wellman mène l'action dans toute sa cruelle cohérence jusqu'à son terme, inéluctable,effrayant dans toute sa sécheresse.Wellman ne cherche ni à plaider,ni à adoucir.Il témoigne et c'est terrible d'efficacité.Henry Fonda est l'honnête homme qui ne pourra changer les choses et Anthony Quinn un Mexicain victime de l'air du temps.


Dans Buffalo Bill(1943) Joel McCrea incarne le célèbre William Frederick Cody et celui-ci n'est ni un héros sans aspérités ni une ganache telle qu'il a pu être décrit plus tard.En fait cette version de la vie de Buffalo Bill est probablement la moins tapageuse et la plus proche d'une certaine vérité.La fin notamment est assez émouvante et nous épargne le côté vieux cabotin au cirque simplement par une grande discrétion lors de ses adieux à la scène.Et puis Buffalo Bill par son propos plutôt proche des Indiens annonce des films bien ultérieurs,la Flèche brisée,Little Big Man,Soldat Bleu.Une fois de plus Anthony Quinn joue un rôle "ethnique",celui de l'Indien Mains Jaunes.Cet acteur aura été au long de sa carrière Indien, Mexicain, Arabe, Esquimau,Grec,Roumain,Espagnol,Italien,Juif et même...Hun.


AF-02025.jpg

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