Burlesque intolérance

     

      1923.Keaton parodie D.W.Griffith et Intolérance en mélangeant la Préhistoire,Rome et le XX° Siècle en une heure cinq et trois histoires éternelles où triomphe l'amour.Il faut dire que Keaton avait joué sur les deux tableaux,se réservant le droit de distribuer Les trois âges soit en un seul long métrage soit en trois courts.Pour un film de 1923 il y a quelques effets spéciaux réussis(dinosaure).Et si ce film n'a pas tout à fait la plénitude du Mécano de la General,ou du Caméraman il recèle quelques trouvailles dont une course de chars(avant Ben Hur) qui a la particularité de se dérouler à Rome certes mais sous la neige,gagnée par Keaton qui a eu la bonne idée d'un attelage de chiens.Une partie de golf préhistorique et quelques anachronismes réjouissent le spectateur.Les quelques années qui suivront seront l'âge d'or de Buster Keaton que pour ma part je trouverai toujours d'une certaine sécheresse.

Comments

[EdSissi]

Je comprends ce sentiment de sêcheresse. Les grands Keaton sont des chef-d'oeuvres. Je les admire, j'aime leur précision, le travail du comédien. Mais, pour enfoncer une porte maintes fois ouverte, je préfère le petit supplément d'âme des films moins parfaits de Chaplin comme "La ruée vers l'or". Mais bon, à ce niveau d'excellence, est-ce vraiment utile de comparer deux personnalités ?

[karamzin]

et déjà pour ce qu'il est, pour le type simple et foncièrement honnête, pour ce qu'il a vécu aussi, cette enfance faite de misères et extrêmement dure dans laquelle on pourra sûrement trouver la clé de son mystère, l'éclaircissement du pourquoi de son éternelle tête de marbre sur laquelle, soit dit en passant, on a bcp trop bavassé et raconté de conneries. pour le cinéaste enfin, parce que c'est un, hein,un vrai, il y a bien sûr les films que tu as cités en réponse au comm précédent, mais il y a aussi et surtout les courts de la periode 20/23 qu'a réédités arte recemment, de purs joyaux de comédie ceux-là, avec pour certains un truc en plus, comme ce signe que fera keaton directement à la caméra -ça doit être dans dans malec, champion de tir je crois - avec lequel on pourra comprendre tout le recul que celui-ci avait vis-à-vis de son art, en s'adressant ainsi directement aux spectateurs, ne leur disait-il pas que le cinéma, l'histoire qu'ils étaient en train de suivre n'était qu'une vaste illusion ? ----- à bientôt, sûrement

[eeguab]

Thom je me dois d'être honnête.Je suis loin d'être un brillant keatonien.Cependant dans les milieux autorisés on s'autorise à penser que les films parlants de Keaton,rarement vus d'ailleurs,sont assez médiocres.Ils lui ont en tout cas totalement échappé.Mais ces quelques années 23-29 ont donné des perles(Mécano,Navigator,Sherlock,Steamboat Bill Junior).Merci de ton intervention.

[Thom]

C'est à dire...? Tu situes où le début et la fin de l'âge d'or de Keaton ?

(je ne te cherche pas de noises l'ami, bien sûr ! je voulais juste la précision...)