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29 juin 2007

Blog-a-thon John Ford

   L'idée vient d'Inisfree et je la trouve excellente.Elle invite à parler de John Ford.Or,ce Ford là fait partie de ma culture et je viens en vrac vous dire ce que m'évoque le nom de John Ford,ce qu'il évoque chez le petit citadin(14 ans lors du dernier film  de Ford,Frontière chinoise) et ce qu'il évoque aujourd'hui à l'heure enthousiaste où l'on peut presque se constituer une cinémathèque idéale,presque.Ici rien de chronologique ni d'hagiographique,que quelques réflexions buissonnières,des souvenirs et la sensation que la vie aurait été encore plus moche sans Monsieur Ford.

   La légende court à propos de John Ford et il faut l'imprimer.On le sait depuis L'homme qui tua Liberty Valance où je crois que le premier rôle n'est ni le Duke ni Jimmy mais la presse,si importante dans le cinéma anéricain(Ford pas si éloigné de Capra).Les histoires du cinéma racontent que Ford aurait traîné sur les plateaux d'Alamo et que son vieux frère d'armes John Wayne l'aurait éconduit presque manu militari.J'aime cette idée.

    J'aime la trilogie du sergent Victor McLaglen,à tout jamais irlandais,bagarreur et alcoolique(pléonasme), cette trilogie du tempérament qui n'empêcha pas le grand d'être l'immense Mouchard en son drame de la misère et de l'Irlande  éternelle dont nous sommes si  nombreux à être citoyens d'honneur. Comme Ford a su si bien capter les chansons  dans cette sale histoire de délation. Chantons, buvons,trahissons mais payons!

   Il est si beau le crépuscule de Ford lorsqu'il brouille les cartes que les imbéciles croyaient définies avec  ce long poème que moi j'appelle L'automne des Cheyennes,cette tragédie de l'oubli où il me semble déceler une sorte d'amour du genre humain,de type fordien certes mais néanmoins bouleversant.Rien n'est si simple dans cet univers et La prisonnière du désert,qui croule pourtant sous les exégèses,reste un summum d'ambigüité.

    La carrière de John Ford est si longue et il y tant de films que je n'ai pas vus.Tant mieux si l'avenir cinéphilique pouvait s'enorgueillir de certains films peu diffusés.Ce n'est pas le cas des Raisins de la colère et je vous renvoie à John,John,Henry and Bruce dans lequel je déclare haut et fort que parfois film et livre sont ex aequo.Mon enfance a été bercée par la U.S.Cavalry et tant pis si ça fait de moi un mesquin valet de l'impérialisme et moi qui ai peur des chevaux j'ai chevauché le long du Rio Grande vers Fort Apache et en une Charge héroïque qui m'a cloué à mon fauteuil.Je revendique cette amitié virile et cette naïveté qui parsèment Les deux cavaliers.Voir Ford et deux autres cavaliers

   La dernière fanfare et Le soleil brille pour tout le monde sont parmi mes favoris.Pour Spencer Tracy et la démocratie,pleine de défauts mais si humaine de cette Amérique en marche.Et pour cette justice loin d'être expéditive et au-delà des clichés de l'histoire du juge dans Le soleil...pas si loin de Faulkner ou de Harper Lee(Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur).Et puis il ya tous  ces films qu'on redécouvre presque par hasard:A l'attaque du Ford méconnu Enfin Ford était un type sûrement pas facile mais je crois que j'aurais aimé trinqué avec lui dans La taverne de l'Irlandais.D'autres insisteront sur My darling Clementine,Stagecoach ou L'homme tranquille et ils auront raison.Surtout n'oublions pas que Ford n'est pas  le chantre de la tyrannie qu'ont voulu décrire certains(ça a changé heureusement) mais qu'il a su pointer les limites de son(notre) Amérique dans nombre de ses films.A vous de juger...

   

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Commentaires
L
Bien sur, cette époque des grand film de coboy (c'est comme cela que l'on disait) a été une pure merveille, car en plus de la beauté des films elle nous ramène a notre jeunesse.<br /> mais pour rebondir sur le crime de lèse majesté de gilbert, qui accuse le magnifique John de tirer dans le dos de liberty, Dans le dos!!! non mais tié fou<br /> ou quoi bon il faut vraiment qu'il le revois.<br /> en plus james a le rôle d'un avocat, futur sénateur,<br /> on ne pouvais pas mettre Kirk Douglas ou Anthony Quinn,non mais....
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G
Quand j'etais pitchoun à Marseille ma mère qui m'a donnée l'amour du cinéma prononçait les noms d'acteurs américains à la marseillaise: elle disait "un film de john vouaine", car en plus à cette époque et dans nos quartiers on ne s'interessait pas au réalisateur.<br /> Revenons à john vouaine et donc à john ford, ces films: la prisonnière du désert, fort apache etc...<br /> Quelle splendeur! ces paysages, ces cavaliers, ces chevaux, cette amitié virile, ces personnages familiers, le révérend, le doc, le vieux fou; les accessoires comme l'étui du fusil à franges à john vouaine, le rocking chair,la couverture apache; ces indiens, la belle indienne aux yeux clairs,quel pied!<br /> Alors par contre qui a tué liberty...j'ai pas vraiment apprécié il faudrait que je le revois, les<br /> décors sont moyens tout ce passe je crois à l'interieur d'une ville, john vouaine qui tue liberty d'une balle dans le dos, non? et surtout l'insupportable james stewart trop mou,trop pénible et sa voix mal doublée; on disait qu'il parlait "avec la bouche pleine de fèves".<br /> Reste bien sur dans mes meilleurs souvenirs "les cheyennes", que je n'ai jamais revu depuis ça fait trop mal.<br /> Tiens ça me donne envie de revoir ces films <br /> et surtout comme je suis un peu "peintre" je verrai bien dans mon salon un tableau d'aprés "la prisonniere du désert" ou l'on voit la silhouette de j.vouaine revenant à la maison, la porte s'ouvre il est devant l'entrée et dehors on voit son cheval: y a rien là?<br /> Je vous embrasse
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