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6 juillet 2007

La léthargie hivernale carnivore des ursidés

     J'ai décidé de faire une communication scientifique de toute première importance sur ce phénomène qui gagnerait à être étendu:la mise en sommeil de l'ours pendant quatre mois d'hiver.

     L'ami Arto Paa...,je dis ami parce ce que c'est le septième bouquin de lui que j'ai lu et que,même si je commence à bien connaître son univers loufoque, vaguement écolo mais tendance vodka de Carélie,je ne suis jamais déçu.Arto c'est comme Jorn Riel,un copain du Nord qui m'en raconte une bien bonne régulièrement et avec lequel je m'esclaffe bruyammment au comptoir.Pas toujours très distingué,un peu ours mal léché,mais la moustache nous en frise de plaisir.

      Cela n'empêche pas Paasilinna d'être un écrivain populaire et qui sait manier la prose nordique et forestière.Dans cette dernière livraison en France l'auteur balance quelques souvenirs "sympathiques" sur les goulags de la Mer Blanche et les"délicieux" cimetières de bateaux ex-soviétiques.Mais tout cela est dit sur le ton de la rigolade comme les sermons du pasteur défroqué et alcoolique.Quant au remarquable titre de cette excellente rubrique il fait référence à l'idée de Paasilinna qu'il serait judicieux que bien des humains débarrassent le plancher pendant un tiers de l'année.Des noms?Il y en a tant à commencer par certains blogueurs de talent et qui ont l'outrecuidance de recueillir beaucoup plus de commentaires que moi. Je pourrais ainsi les rattraper un tout petit peu.

     Le pasteur et son ours,victimes dans leur Finlande natale d'incompréhension entament alors un voyage du Nord au Sud,des gelées d'Arkhangelsk aux rives de la Mer Noire, près des escaliers d'Odessa et puis en Israël avec retour en Angleterre.Alors si vous voulez passer un bon moment en attendant des ours meilleurs précipitez vous aux basques de cet étonnant duo:Oskari le pasteur sans foi et bientôt sans foie et Belzeb,plantigrade de son état et philosophe de formation.

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6 juillet 2007

Des années après dix ans après

Live at the Fillmore East 1970  http://www.youtube.com/watch?v=AuGp-1uedBw

   Héritiers du British Blues et mâtinés d'un zeste de Cream les quatre lascars emmenés par Alvin Lee ont donné au légendaire Fillmore East en février 70 un concert légendaire. En forme olympique et entre les deux méga-festivals de Woodstock et de Wight ils jouent un rock-blues d'anthologie,composé de reprises classiques comme Good morning little schoolgirl,Help me,ou les deux titres de Chuck Berry Sweet little sixteen et Roll over Beethoven.

  L'histoire des belles années de TYA est assez courte mais on sait depuis l'âge jurassique du rock que les états de grâce durent en l'occurence aussi longtemps qu'en politique. Je vous propose un extrait à l'île de Wight et une illustration d'un de ces lieux mythologiques qui ont  changé la vie de toute une génération quand bien même ils n'y auraient jamais mis les pieds,ce qui est le cas de l'auteur de ces lignes immortelles.

4 juillet 2007

Alléniennes pensées

L'erreur est humaine

   Peu enclin à me fatiguer je vais laisser mon maître vous présenter personnellement quelques perles de son recueil dont la première partie m'a semblé moyenne.Mais quand Woody revient au cinéma,à la psychanalyse et au gangstérisme,ou les trois réunis qui s'accomodent fort bien,cela donne bien du roulis dans les zygomatiques.

   Le parapsychologue B.J.Sygmnd était un modeste Autrichien qui avait perdu pratiquement toutes les voyelles de son nom lors d'un accident de bateau.(Dentiste mystérieux à Manhattan)

   La graisse est en soi une substance ou l'essence d'une substance,voire l'Idée de la substance de cette essence.Tout le problème c'est quand elle commence à s'accumuler sur vos hanches(Ainsi mangeait Zarathoustra).

    Les tueurs en série se plaignent d'être toujours les premiers incriminés dès que trois ou quatre victimes sont tuées de la même façon.Ils souhaiteraient que ce nombre soit porté à six(Dentiste...)

    Les représentations ont commencé et l'accueil critique a été mitigé.Le Journal de l'aviculteur et Cigar Magazine ont bien aimé.Time et Newsweek ont été plus réservés qualifiant la comédie musicale de "trou noir d'une insondable bêtise"(Les infortunes d'un génie méconnu).

   Le couple est entré dans un restaurant chic.Ils ont commandé un copieux dîner au barbecue,du vin,tout le bataclan.Quand la douloureuse est arrivée ils ont essayé de payer en étiquettes à matelas(Sans foi ni matelas).

    Je connais Sam depuis ses débuts de jeune médecin légiste.A l'époque il réalisait des autopsies publiques aux mariages et aux fêtes anniversaires d'adolescents pour se payer des cigarettes(Dentiste...).

    Sur ce je vous laisse,devant mettre la dernière main à mon Histoire de l'accent circonflexe dans la littérature médiévale de Pologne Septentrionale.

1 juillet 2007

L'ange exterminateur à Dublin

      Ici l'avis de l'ami Eireann que je remercie de ses critiques toujours très instructives.C'est d'ailleurs lui qui m'a donné envie de lire L'assassin O'FLAHERTY Liam / L'assassin

    Déjà lu il y a des lustres Le mouchard et Insurrection.Un peu plus récemment L'âme noire. O'Flaherty pour moi c'est l'intrusion de personnages dostoievskiens dans l'univers du roman noir, du roman noir insulaire si spécifique à l'Irlande.Il est patent que le thriller est en soi un monde d'innocents et de coupables,lesquels se fondent allégrément en une sorte de Tragedia dell'arte ou plutôt d'Irish Tragedy remplie d'Humiliés et offensés,entre Crime et châtiment et cauchemars théistes.D'ailleurs n'y-a-t-il pas du Raskolnikov chez McDara,l'assassin de ce roman sombre et d'une sécheresse lyrique ce qui n'est pas incompatible?

    L'excellente préface d'Hervé Jaouen montre bien les similitudes entre McDara et O'Flaherty lui-même.Il faut se souvenir qu'O'Flaherty ne jouit pas de l'unanimité en Irlande,personnage controversé qui fut obligé de s'exiler quelque temps en Amérique et en France.Il y a dans L'assassin une face totalement mystique qui peut déplaire et qui est peut-être en rapport avec les années de séminaire de l'auteur.Mais je trouve que L'assassin est un grand livre qui,outre le côté messianique voire christique du personnage,certes envahissant, nous offre de superbes lignes sur les fantasmes guerriers du tueur(impressionnante vision des légions d'Hasdrubal,général carthaginois auquel McDara s'identifie lors de sa balade dublinoise meurtrière). Car bien sûr un Irlandais a toujours un peu envie d'en tuer un autre pour peu qu'il ait une fois conversé avec un Anglais.Pardonnez-moi cette exagération mais j'aime tant ce pays qu'il m'arrive de le taquiner.

   L'hybridation va plus loin et O'Flaherty finit par nous donner le vertige comme si l"assassin et sa victime, ce politicien évidemment corrompu étaient la seule et même personne.Allégorie qu'on peut étendre à l'île toute entière,dichotomisée depuis si longtemps.Heureusement il me semble que le vent d'Irlande tende à se faire plus clément.Dans ce portrait d'un assassin,politique à la rigueur,le style d'O'Flaherty très efficace et jusqu'au-boutiste,est tendu comme l'arc de la volonté.Et l'auteur a le cran de ne pas éluder les saletés qui accompagnent les luttes politiques,qui ressemblent souvent aux guerres des gangs,quand des "généraux" de 20 ans se comportent comme des serial killers.Et les amoureux d'Erin dont je suis doivent être les plus ardents à ne pas idéaliser la violence quelle qu'elle soit.Ce pays n'en sera que plus beau avec sa littérature magnifique et inépuisable.

   Retour sur John Ford et O'Flaherty: Un homme d'Aran

1 juillet 2007

Pleure encore pays bien aimé

Retour au pays bien-aiméAfrique du Sud terre d'immenses écrivains,Breyten Bretenbach,Nadine Gordimer,André Brink,J.M.Coetzee,deux Nobel.Voici Karel Schoeman dont le titre du dernier roman paru en France fait écho au célèbre Pleure ô pays bien aimé d'Alan Paton.Ce roman paru en 47 et adapté au cinéma un peu plus tard a connu une aura très importante et a commencé à faire connaître l'apartheid.Karel Schoeman sous un titre très proche raconte la visite au pays natal d'un Afrikander vivant en Suisse dans l'univers bien protégé de la diplomatie.Dans Retour au pays bien-aimé le narrateur a 30 ans et revient voir la ferme de sa prime enfance 25 ans après son départ.L'action du livre se déroule sur les quelques jours qu'il passe chez des cousins perdus de vue.Incompréhension,souvenirs communs inexistants,malentendus,le séjour ne se passe pas très bien.

  Et puis George n'a plus guère de liens avec cette Afrique du Sud de 1972(date d'édition originale).Il sent confusément que la violence est là,à fleur de peau,que rien ne sera plus comme avant,que tout va à vau l'eau dans ce pays,et que le veld sera bientôt à feu et à sang.Nous sommes entre Afrikanders qui sentent bien la fin de leur monde.C'est assez court,sans exotisme et d'une violence souterraine qu laisse libre cours à l'imagination du lecteur.De la très grande littérature.

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