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9 avril 2010

Haine et vengeance

         Pour clore la superbe trilogie noire d'Akira Kurosawa....Voici donc Les salauds dorment en paix sur ce très beau coffret dont nous avons déjà évoqué Chien enragé et Entre le ciel et l'enfer.Je ne peux qu'engager ceux qui s'intéressent à Kurosawa,auteur de ces fresques historiques passionnantes bien connues,à découvrir le fabuleux auteur de polars révéré par Scorsese et d'autres.Sorti en 63 Les salauds dorment en paix aborde une radiographie du Japon en empruntant les codes du film noir,ce qui permet d'en dire beaucoup pour qui sait voir et entendre,sur la corruption,la misère,l'oppression,les bas fonds.Toshiro Mifune est un infiltré dans un trust financier responsable de la mort de son père.Il épouse la fille du patron mais s'arrange pour laisser sur son sillage des signes inquiétants,photos,messages codés.

   Le thème est la vengeance (Kurosawa avoue qu'Hamlet n'est pas bien loin) mais rien n'est si simple et tombé vraiment amoureux il va être amené à se remettre en question.On connaît le génie de Kurosawa pour la mise en espace (voir les deux autres films Un enfant pour un autre et Au chien enragé ne reste que la ligne droite).La scène d'ouverture,vingt minutes de mariage, a manifestement influencé Coppola.Et la nuit chez Kurosawa dans les quartiers de la ville ou une usine désaffectéee est inoubliable.Si les ruelles sont des pièges les bureaux sont parfois des cellules.C'est magnifique d'intelligence.Je sais bien que les puristes ont de tout temps un peu pinaillé sur l'occidentalisation de Kurosawa.Si elle existe,et je le crois un peu,elle s'amalgame parfaitement à ce Japon pas toujours florissant qui jalonne tous les films d'Akira Kurosawa.J'ajoute que  Wild Side a fait un très beau travail sur ce coffret avec entre autres 100 ans de cinéma japonais,document de ,Nagisa Oshima.

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Commentaires
F
Du cinéma japonais de l'immédiat après-guerre, j'avais aimé les très émouvants personnages de femmes de Mikio Naruse, que la guerre a laissées seules à se débattre contre la pauvreté. Et d'Akira Kurosawa, les grands films shakespeariens. Mais j'ignorais en revanche jusqu'à l'existence de ses films noirs et vous m'avez convaincue: il faut vraiment que j'aille y regarder de plus près!
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B
Kurosawa, cinéaste que je connais que trop peu. Je n'ai vu que Les sept samouraïs (le grand classique du monsieur au fond) et j'ai Kagemusha à voir sur ma pile mais il faut que je sois prêt à consacrer à nouveau trois heures pour un film. :)
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