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30 avril 2010

Ma vie sans...Maggie's farm

               Ma vie sans Bob Dylan...heureusement n'a pas eu lieu.L'excellent Blues Band (c'est le nom du groupe,très original) réunit vers 1979 quelques pointures des sixties,pour le plaisir.Tous anciens complices de Manfred Mann ou de John Mayall voici Paul Jones,Tom McGuiness,Gary Fletcher,Hugh Flint et Dave Kelly,volontaires pour ne plus travailler chez Maggie.Petit point d'histoire:ça tombait juste pour devenir une sorte de brûlot anti-thatcherien.Mais là n'est pas la question.Issu de l'album Bringing it all back home Maggie's farm ou tout au moins son intro avait un air de ressemblance avec Subterranean homesick blues.Mais ceci est très fréquent chez Bob Dylan.J'adore la version du Blues Band,enjouée,potache et pour tout dire très clapyourhandsante,ce qui n'est quand même pas plus mal pour un groupe rock.

http://www.youtube.com/watch?v=O29WvCcp7zY  Maggie's farm

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26 avril 2010

Calme Israel

           Amos Oz nous plonge dans la vie ordinaire d'une bourgade israélienne et c'est superbe de simplicité, d'humanité, d'attente, d'inquiétude.Le grand écrivain israélien est particulièrement convaincant dans ce format court qui lie cependant les personnages des nouvelles.Creuser,Attendre, Chanter,voilà quelques titres brefs et somme toute explicites.Les habitants vivent comme tout le monde,rien de typique de la part d'Amos Oz.Au contraire un sentiment d'universalité court au long de ces nouvelles où l'on rencontre maire,médecin,agent immobilier ,bibliothécaire, étudiant arabe,jeunes et vieux.Toute cette société est ordinaire,fragile et se pose des questions sur la fidélité,l'avenir,la santé.Ma préférée serait peut-être celle où la plupart des protagonistes se retrouvent pour chanter,sûrement pour avoir moins peur.

         On ne dira jamais assez la richesse du monde littéraire israélien.Dans cette promenade à Tel-Ilan,ce village qu'on pourrait croire immobile,l'urbanisation gagne comme dans tout le pays.Est-ce une gangrène touristique,une spéculation?Est-ce aussi l'évolution inéluctable?Oz ne verse pas dans la nostalgie.Il se contente de nous accompagner aux chaudes soirées de Tel-Ilan,avec un zeste  de mélancolie,beaucoup de  doutes,et l'envie d'en lire plus.Je n'en regrette que davantage la huitième et dernière  nouvelle,qui m'a mis mal à l'aise.Il est possible que je l'aie pas comprise,elle s'appelle Ailleurs,dans un autre temps.

23 avril 2010

Le second,non,le deuxième,et puis je m'y perds

                Il s'appelait Edwin Buzz Aldrin et arriva sur la Lune en deuxième position.Comment voulez-vous vous remettre d'une telle expérience?Le passionnant premier roman du jeune auteur norvégien Johan Harstad nous présente Mattias,né la nuit de juillet 69 où un petit pas pour l'homme etc...Mattias garde de cette date une fascination pour le "rouage" Aldrin en cette mission Apollo 11.Plutôt nanti en une société nordique sans trop de problèmes majeurs Mattias n'aura qu'un but,curieux,une sorte de quête d'un anonymat qu'il pensera trouver aux Iles Féroé,ce confetti en voie de boréal où les arbres s'apparentent plus aux lichens qu'aux séquoias.Mais il n'y trouvera qu'une intranquillité et quelques amis en équilibre instable.Harstad revient régulièrement au destin d'Aldrin,agité lui aussi.Ce parallèle entre le deuxième homme et cet autre homme,Mattias,souffrant d'être le premier pour ses parents par exemple,et même le seul,est extraordinaire de précision et d'intériorisation d'un héros septentrional.On sait depuis les auteurs de polars de là-haut que nuit polaire,soleil de minuit et saunas baltiques n'assurent pas forcément la félicité.

       Ce roman,récent,est à ma connaissance peu présent dans les critiques.Je l'ai emprunté par hasard  à la Bibliothèque Municipale.Cela m'arrive parfois,au vu de la couverture,du titre,ou de quelques lignes au dos.J'aimerais beaucoup avoir l'avis d'autres lecteurs car il m'a semblé vraiment original tant par sa géographie (peu de romans se passent aux Féroé) que par ses influences revendiquées du côté d'un certain rock un peu désespérant,du côté aussi d'un absurde quelque peu tartaro-buzzatien.Archives psychiatriques au milieu de nulle part.Inquiétant non?Un personnage arrive seul sur un canot,venant de l'Ouest.Plutôt troublant. Normalement on fait naufrage dans une île du Pacifique Sud.Visiblement ce passionnant roman m'a tourneboulé.Perdrez-vous un peu la boussole,vous aussi?Et si oui mais où serez-vous donc passés?

21 avril 2010

Géographie:Nantucket, Massachussets

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                 Nantucket a pour moi le parfum atlantique de l'extraordinaire roman,dont très peu de gens ont lu la version intégrale,800 pages dont pas mal de descriptions anatomiques des cétacés.Je veux parler bien sûr de Moby Dick de Melville.Nantucket fut longtemps la capitale de la chasse à la baleine et l'ombre d'Ismael et du harponneur tatoué Quiequeg plane encore sur cette île-ville légendaire.Tout cela a bien changé et ce sont plutôt les jet-setters que les coureurs de cachalots qui fréquentent cette station huppée du Massachussets.La ville proprement dite de Nantucket est le centre d'un archipel au sud du Cape Cod.

     Le groupe Mountain,qui se voulait une sorte de Cream américain sous la houlette du bassiste Felix Pappalardi et de l'énorme guitariste,dans tous les sens,Leslie West,eut son heure de gloire vers 1971,avec l'album Nantucket sleighride dont le titre éponyme que voici,dédié au marin Owen Coffin,au nom prédestiné,Cercueil,pour mourir en mer.Quant à Felix Pappalardi il ne mourut pas tué par Moby Dick comme le Capitaine Achab mais plus prosaïquement tué par sa femme en 83.

http://www.youtube.com/watch?v=q0JrV86EKCs   Nantucket sleighride

18 avril 2010

Noir romain

 maladeto  

                             Ce maudit imbroglio (titre original) fut distribué en 1959 en France sous le vocable alors exotique de Meurtre à l'italienne. Pietro Germi n'a pas encore opté pour la franche comédie,fut-elle assez noire.Rome,admirablement rendue par la piazza et la cour d'entrée de l'immeuble,par les fontaines nocturnes où se garent d'encore assez rares voitures,est la vraie star de Meurtre à l'italienne,comme elle le sera chez Fellini ou Scola.Pietro Germi interprète lui-même le commissaire au chapeau inamovible,et son équipe allie l'humour et l'efficacité,à l'italienne bien sûr.J'ai pensé au grand auteur de polar Giorgio Scerbanenco qui aurait quitté Milan et le Nord pour Rome.En fait ce film est adapté de L'affreux pastis de la rue des Merles de Carlo Emilio Gadda,auteur d'essais plus que de polars.

                         Tous les amoureux de Rome comme moi se régaleront de cette faune mêlant bourgeois cossus,médecin véreux, commandatore et dottore friands de titres ronflants mais assez peu regardants.Le petit peuple n'est guère mieux traité par le féroce Signore Germi:receleurs,gigolo,prostituées.Certes ce n'est pas Affreux,sales et méchants mais Germi fait preuve d'une belle vitalité,assassine selon l'adage "Qui aime bien châtie bien".La bureaucratie policière ne s'embarrasse pas non plus de trop d'éthique mais le commissaire Ingravallo n'est pas un mauvais cheval.Meurtre à l'italienne est une plongée sans vergogne mais pleine de ressources,qui sinue habilement dans les méandres dignes du cours du Tibre.Franco Fabrizi est une fois de plus vaniteux,veule et vénal(quel grand  acteur c'était!) et Claudia Cardinale toute jeune peut encore jouer  une (à peu près) ingénue.

   Les tout derniers feux du Néoréalisme brillent encore un peu dans cette belle oeuvre où une ambiance Simenon serait tombée dans une trattoria au lieu du Café du Canal.Pietro Germi devait abandonner le métier d'acteur pour signer entre autres Divorce à l'italienne,Signore et Signori, Séduite et abandonnée. Invisibles hélas sont ses premiers films des années 45-50 pourtant tentants d'après les histoires du cinéma italien.Jean Gili,si brillant spécialiste,le contraire des pontifiants,présente cette édition Carlotta de Meurtre à l'italienne avec esprit et compétence.

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16 avril 2010

Par le petit côté

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           Dédaignant les deux heures de file d'attente pour l'expo Yves Saint-Laurent bien que le soleil brille sur les Champs Elysées je me suis immiscé par la petite porte du Petit Palais pour voir une petite expo sympa avec un petit nombre de visiteurs(j'étais seul).Grand bien m'en a pris.Eloge du négatif nous emmène en Italie annnées 1850,recherchée par les photographes qui au début de cet art balbutiant veulent de la lumière.Un procédé technique que je suis incapable de vous décrire,le calotype,va permettre sur un support papier de transcrire un négatif  qui pourra multiplier la diffusion.Le daguerréotype venait de naître mais c'était une pièce unique.Les pionniers anglais,allemands,français vont ainsi faire le voyage en Italie,cette figure imposée du siècle,tout comme Liszt ou Stendhal.

   Si les maître étrangers s'adonnent aux jardins toscans,aux ruines romaines,aux palais vénitiens avec ferveur et bien de la patience les photographes italiens,qui vivent les soubresauts de l'unité ,deviennent à leur manière les ancêtres du Néoréalisme,immortalisant les paysans des Pouilles,les acteurs du Risorgimento,les rues agitées, tout ce qui fait que l'Italie rêvée des romantiques va basculer dans une modernité tourmentée.

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       Sur ce papier salé cette péninsule en négatif permettra aussi les retouches du ciel ou des nuages,à la gouache ou au crayon graphite,nimbant ainsi ces précieux témoignages d'une aura poétique que l'on retrouvera un siècle plus tard dans les ardentes premières armes des cinéastes du réel,du réel certes mais du réel italien.

14 avril 2010

Ma vie sans...Love minus zero/No limit

http://www.youtube.com/watch?v=W8H9o4r4NkI Love minus zero/No limit

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    Attention soupe annoncée.Mais ma vie sans Bob... n'aurait pas été enrichie du trio pop pour midinettes The Walker Brothers qui participèrent à leur manière à la galaxie Dylan.Et puis comme soupe celle des faux frères Walker était somptueuse et leurs slows enrobés...(censuré).Avant de gloser sur ce magnifique morceau consciencieusement mimé on est prié de noter que Scott Walker est devenue une sorte d'icône underground que pas mal de blogs et de critiques encensent, personnage incertain mais sophistiqué,sorte de père spirituel de Neil Hannon,mais je ne connais personne qui connaisse quelqu'un qui aurait vu un ami écouter Scott Walker.On sait quand même qu'il est passé par les cases Jacques Brel et Edith Piaf,ce qui vous pose toujours un artiste outre-Atlantique.Sur l'abum The drift,2006,il m'a  semblé entendre des moments somptueux au coeur d'un magma de bruitages.Tout cela est assez flou.Mais les Walker Brothers en 66 au Casino de Cabourg...je vous dis pas...

11 avril 2010

Géographie:Berkeley,Californie

http://www.youtube.com/watch?v=XMy1-bPWkd8 Berkeley girl http://www.deezer.com/listen-5524608

Vue générale de Berkeley

                    Berkeley est une ville de l'agglomération de San Francisco,Californie, mais surtout célébrisssime par son université considérée comme l'une des meilleures du monde.Abondamment citée en littérature comme au cinéma.En fait c'est surtout pour moi l'occasion de vous présenter un fils à papa.Son père Paul est pour moi l'une des légendes folk depuis 40 ans,depuis le bruit d'un silence assourdissant,1966 environ.Le fils lui ressemble beaucoup et jusqu'aujourd'hui j'ignorais son existence.Il oeuvre manifestement dans un registre proche du père.Cette fille de Berkeley c'est roses et genièvre,crinoline et satin,tout un programme.Les cuivres à la fin du morceau font penser à l'album Kodachrome de Papa Paul.Ladies and gentlemen let me introduce to you and welcome Harper Simon.

10 avril 2010

Leo the last

http://www.youtube.com/watch?v=QVTdeiPr1Fs  Eight miles high

              Ecoutant par hasard les grandes ondes hier soir,après 4 heures de foot,fastidieux rituel immuable,je suis tombé sur le grand Leo Kottke dont j'ignorais cette somptueuse reprise du meilleur morceau rock de tous les temps ( d'après l'évangile selon Eeguab),le cosmique, fabuleux ,virtuose ,transgénérationnel, utopique, onirique Eight miles high.As de la douze cordes Leo,ferré en picking, originaire d'Athens la ville de R.E.M,nous offre un joyau d'arabesques que je vous laisse découvrir.

9 avril 2010

Haine et vengeance

         Pour clore la superbe trilogie noire d'Akira Kurosawa....Voici donc Les salauds dorment en paix sur ce très beau coffret dont nous avons déjà évoqué Chien enragé et Entre le ciel et l'enfer.Je ne peux qu'engager ceux qui s'intéressent à Kurosawa,auteur de ces fresques historiques passionnantes bien connues,à découvrir le fabuleux auteur de polars révéré par Scorsese et d'autres.Sorti en 63 Les salauds dorment en paix aborde une radiographie du Japon en empruntant les codes du film noir,ce qui permet d'en dire beaucoup pour qui sait voir et entendre,sur la corruption,la misère,l'oppression,les bas fonds.Toshiro Mifune est un infiltré dans un trust financier responsable de la mort de son père.Il épouse la fille du patron mais s'arrange pour laisser sur son sillage des signes inquiétants,photos,messages codés.

   Le thème est la vengeance (Kurosawa avoue qu'Hamlet n'est pas bien loin) mais rien n'est si simple et tombé vraiment amoureux il va être amené à se remettre en question.On connaît le génie de Kurosawa pour la mise en espace (voir les deux autres films Un enfant pour un autre et Au chien enragé ne reste que la ligne droite).La scène d'ouverture,vingt minutes de mariage, a manifestement influencé Coppola.Et la nuit chez Kurosawa dans les quartiers de la ville ou une usine désaffectéee est inoubliable.Si les ruelles sont des pièges les bureaux sont parfois des cellules.C'est magnifique d'intelligence.Je sais bien que les puristes ont de tout temps un peu pinaillé sur l'occidentalisation de Kurosawa.Si elle existe,et je le crois un peu,elle s'amalgame parfaitement à ce Japon pas toujours florissant qui jalonne tous les films d'Akira Kurosawa.J'ajoute que  Wild Side a fait un très beau travail sur ce coffret avec entre autres 100 ans de cinéma japonais,document de ,Nagisa Oshima.

7 avril 2010

Ma vie sans...I want you

                          

http://www.youtube.com/watch?v=le8srNiXI04 I want you

                     Ma vie sans Bob Dylan aurait été(encore) moins bien...Bref.Il n' y a pas dans cette série que des chenus,des obsolètes,des cacochymes.Qui a dit que si?Voici un groupe plutôt jeune dont la musique est certes traditionnelle et  dont je vous propose I want you du dylanesque et classique Blonde on blonde. Surréalisme hallucinant dans cette chanson avec saxophones dorés,Dame de pique et politicien ivre bondissant.Allez vous y retrouver mais peut-être qu'avec l'excellente potion des trentenaires de l'Old Crow Medicine Show...Assez réjouissant,non?Enfin moi j'aime bien...

5 avril 2010

Le cinéma italien à l'honneur

    Dans la série à l'italienne que j'ai décidé de voir ou revoir (Mariage, Meurtre ,Rapt, Scandale, Miracle,etc.. )voici l'une des  pièces maîtresses de la comédie italienne,sous la houlette de l'eccellentissimo Pietro Germi.Nous sommes en 1961,la Sicile peu progressiste traîne la patte au bout d'une botte italienne déjà pas pilote en matière de condition féminine et de divorce.On pense au Bel Antonio de Bolognini déjà évoqué ici.On y pense notamment avec l'hôtel particulier du nobliau Mastroianni présent dans les deux films.Et quelle présence!Et que dire de l'omniprésence de l'Eglise avec ses édifices baroques dans une ville ou sur 16000 habitants vivent 5000 illettrés,dixit le baron Fefe(Marcello).Ce baron Fefe pratique l'oisiveté avec beaucoup de soin mais est fatigué de sa femme Rosalia,nunuche certes et tellement moins séduisante que sa jeune cousine Angela.Mais voilà:aussi bien les églises bondées que les cénacles de notables ne voient d'un très bon oeil le divorce.Par contre ces églises et ces notables,ainsi que la magistrature,sont plutôt tolérants sur les "crimes d'honneur".Le tour est presque joué et Fefe fomente méthodiquement son Divorce à l'italienne.

   Fefe va donc pousser son épouse dans les bras d'un amant afin de pouvoir laver son honneur et d'écoper grosso modo de trois ans de prison avant de convoler avec Angela.Encore faut-il trouver l'oiseau rare.Mais Fefe se verra dépassé par les évènements et presque mis au ban de la société sicilienne si large d'esprit.Divorce à l'italienne est une perle de cet humour noir et rose si efficace dans une production transalpine encore pléthorique.Ce cinéma va changer bientôt,on le sait,avec Antonioni et plus encore avec Fellini et sa Dolce Vita dont il est d'ailleurs fortement question dans le film de Germi,le chef d'oeuvre romain ayant été attaqué mais malgré tout triomphant.

   Mais plus que tout Divorce à l'italienne c'est un régal de Mastroianni dans l'un de ses rôles de comédie les plus magistraux.Hableur,fainéant,flagorneur,roublard et pour tout dire crapuleux...qu'est-ce qu'il est sympa.L'occasion pour moi de rappeler le statut très particulier des grands acteurs italiens d'après-guerre.Ceux que le peuple appelait les Cinq Colonels ont vécu quarante ans d'histoire d'amour avec leur public.Ils avaient pénom Marcello,Vittorio,Alberto,Nino,Ugo et s'ils furent souvent monstres ils furent surtout sacrés,sacrés mais très proches de ces spectateurs romains,ceux que l'on voir fumer et brailler au cinéma,vivre quoi!

3 avril 2010

Longs jumeaux

 

                Il faut à Wally Lamb 652 pages pour venir à bout de ce psychodrame sur la gémellité.C'est un peu long même à deux.Non que ce livre soit dénué de tout intérêt,mais la lourdeur psy nous guette à chaque page tournée et l'on finit par n'y croire qu'à moitié.Bon la moitié de jumeaux ça fait encore un entier,me direz-vous.Thomas le fragile et Dominick,plus fort,différents osmotiques,ignorent qui est leur père.On découvre plus tard alors que Thomas s'est mutilé que leur mère morte était elle-même une jumelle,fille mal aimée d'un émigrant sicilien.A travers le manuscrit laissé par son grand-père Dominick va voir ressurgir le passé de sa famille.Les secrets,la violence,tout une gangue de culpabilité s'abat sur lui.C'est vraiment beaucoup et le montage parallèle entre le récit de Dominick et la confession de l'aïeul Domenico (en plus ils ont le même prénom) s'avère artifice un peu trop voyant à mon sens.On repasse aussi par la case Sicile et l'inévitable migration transatlantique.Rien de cela n'est inintéressant mais manque singulièrement de grâce.

  Et puis le roman-fleuve a ses exigences dont la première est le souffle authentique de la vita americana.On ne le sent pas assez dans La puissance des vaincus qui peine à s'élever au dessus du mélo familial freudien bourré de complexes et de non-dits.Wally Lamb semble jouir d'une réelle popularité aux Etats-Unis.Deux autres romans chez Belfond,Le chant de Dolores et tout récemment Le chagrin et la grâce dont le titre semble déjà une expiation.La puissance des vaincus reste cependant estimable,mais m'a pris un peu trop de temps.Je pense que la fin du livre est de loin la meilleure partie,plus serrée et révélant vraiment Dominick.

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