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29 mai 2011

C'était mieux avant,c'était même mieux avant avant...

minuit_a_paris_woody_allen    

    Minuit à Paris a pas mal de charme,c'est sûr.Je vois peu de films nouveaux et les chronique plus rarement encore,me contentant de quelques commentaires de ci,de là,chez des cinéphiles plus assidus à l'actualité. Voici une petite exception pour un film très sympa,déjà amplement analysé.Mais je fais partie des alléniens depuis 40 ans et croirais déchoir si j'en ratais un seul.On passe souvent de l'autre côté du miroir chez Woody Allen.Souvenez-vous des pourtant très différents Alice,La rose pourpre du Caire, Zelig qui,tous,laissaient le cartésianisme au vestiaire. Dans Minuit à Paris le fantastique est fantaisie.Et Allen nous refait le coup assez classique de l'Américain à Paris,figure du cinéma illustrée à de nombreuses reprises assez délicieusement même si cartepostalement.Par exemple et avec quel brio...

americai  Gene Kelly et Vincente Minnelli

irma Jack Lemmon et Billy Wilder

    Un Américain à Paris,Irma la douce et d'autres films plus récents,je pense à l'excellent Before sunset  (Brève rencontre à Paris ) ont bien balisé le séjour parisien des citoyens U.S.Woody Allen lui-même dans Tout le monde dit I love you, s'y était déjà frotté avec succès.Owen Wilson,écrivain un peu en panne,aux douze coups de minuit,se retrouve dans les années vingt où la bohême s'appelle Hem ou Fitz (très familier avec eux je les appelle par ces diminutifs).On y croise le colérique Pablo Ruiz,peintre cubique fauché mais ça changera considérablement de ce point de vue.Et Gertrude Stein,papesse des intellectuels américains, impressionnante grande actrice Kathy Bates.C'est le mythe de Cendrillon car à l'heure juste une magnifique limousine d'époque emmène notre héros boire et danser,s'encanailler dans ce Paris est une fête,titre du récit d'Hemingway auquel Dasola entre autres fait référence.Je crois que ce livre vient de reparaître en une nouvelle traduction.Un passage entre autres,peu chaste,en est célèbre:à la Closerie des Lilas ou quelque chose comme ça,Ernest et Scott comparent leurs, leurs, leurs...,disons anatomies respectives.Mais revenons à Woody Allen qui a trouvé en Adrien Brody un jeune Dali vraisemblable et qui donne au tout aussi jeunot Luis Bunuel l'idée de L'ange exterminateur que Don Luis réalisera quarante ans plus tard.

    Tout cela n'est guère sérieux,mais diablement séduisant.D'autant plus que Woody nous gratifie d'une jolie pirouette finale ou presque qui nous replonge encore un peu plus avant,des hurluberlus nommés Lautrec,Degas,Gauguin regrettent le temps d'avant,la Renaissance.On aura compris que le film de W.A. est un joli bijou d'une pacotille agréable sur le thème éternel de la nostalgie.J'ai aimé ce film.Cependant un détail me perturbe un peu.Manhattan,Annie Hall,September,dis Woody,c'était pas un peu mieux avant quand on traînait sur Central Park,un sac papier à la main,en devisant de Bergman avec nos lunettes d'écail. Ou alors c'est moi-même qui étais mieux avant.Non,c'est pas ça.C'est,comment dire,c'est surtout que j'étais,oh,je cherche mes mots.Ah,ça y est,plus jeune,c'est ça,j'étais plus jeune.

Sur cette époque Lire Etats-Unis certes mais vivre Paris

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Commentaires
F
Et bien voilà, vu le week end passé et approuvé: c'est -en effet - diablement séduisant...
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T
... m'ont laissé un peu sur ma faim (depuis plus de dix ans, en fait), mais j'ai vraiment hâte de voir celui-ci. L'effet Paris ?
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N
C'est un plaisir de voir Woody revenir à ses amours d'antan. C'est marrant, je me disait justement il y a très peu que je regrettais quelque peu ses délires bergmaniens. C'est vrai, on est tous nostalgique de quelque chose. C'est agréable aussi, même si comme la fin du film le laisse entendre il faut passer à autre chose.
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D
Bonsoir Eeguab, j'aime beaucoup ta conclusion. Et contente de que tu aies aimé ce film. Je ne comprends pas les spectateurs qui font la fine bouche devant ce film distrayant. Bonne soirée.
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F
Les films de Woody Allen, c'est un peu du tout ou rien pour moi: j'aime... ou je m'ennuie. Mais après lecture de ce billet, je me laisserai certainement tenter par celui-ci car comment résister à une promenade dans "Paris est un fête" ;-)!
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