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31 octobre 2011

Géographie: Clarksdale, Mississippi

                  Et si Clarksdale était la vraie capitale musicale du pays. C'est une ville d'environ 20 000 habitants, traversée par la rivière Sunflower, et coupée en deux par une voie de chemin de fer,au coeur du Mississippi. Elle se trouve également à la croisée des routes 49 et 61, d'où la chanson Crossroads où comme chacun sait Robert Johnson vendit son âme au diable,et aussi la nôtre,à nous tous amateurs de blues,du plus besogneux au virtuose,du fan de base au spécialiste.

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                Clarksdale a été le point de départ de l'aventure blues.Y naquit ou vécut plus ou moins une véritable pléiade de musiciens: Son House, Bukka White, John Lee Hooker, Sam Cooke, Ike Turner, and so on... McKinley Morganfield,né à Rolling Fork un peu plus au Sud en 1913,y arriva à l'âge de cinq ans.Sa  grand-mère le trouvant remuant et traînard le surnomma d'après le grand fleuve Eaux Boueuses.Traduit, ça donne l'immense Muddy Waters.La ville est considérée comme une des villes clé du Delta Blues. On y trouve le Delta Blues Museum,accueilli par la voix de Morgan Freeman.Pour illustrer Clarksdale j'ai choisi l'étonnante chanteuse canadienne Erin McCallum avec une belle chanson blues,Clarksdale,extraite de l'album 5 A.M.Blues.

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http://www.deezer.com/listen-8972967 Clarksdale   Erin McCallum and Roadtrip

       Mais le blues du delta ça peut être un génial guitariste que j'ai rencontré et à qui j'ai réussi après moultes négociations à arracher quelques notes dans un bouge de Clarksdale ou de Lafayette.Et dont j'offre un petit extrait aux amis qui fréquentent ce blog.

http://youtu.be/zfpyszc2BFY Muddy blues (merci à Alain Giroux)

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29 octobre 2011

Quatuor questionnant

 IGN

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ba

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   Purement ciné cette semaine.Quatre films qui doivent vous donner une petite idée de ce que j'attends de vous.Un tuyau:dans mes jeux il y a parfois des indices cachés.Bonn résolution de cette énigme.

28 octobre 2011

Un maître du chant

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   Quelle douce perversion de replonger dans le noir et blanc,français en l'occurence.C'est ainsi.J'ai toujours aimé les films plus vieux que moi,parfois bien plus vieux.A dix ans je savais par coeur le dialogue "Vous avez dit bizarre?" de Jouvet et Simon.Mais voilà:les films ont une fâcheuse tendance à devenir de plus en plus souvent plus jeunes que moi.Le cinéma du dimanche soir de France 3 de l'ami Brion me permet ainsi de jouer à Faust en me proposant des films qui me donnent une ultime illusion de jeunesse.C'est le cas du pas mal du tout Carrefour (1938) que le cinéaste allemand Kurt Bernhardt (plus tard Curtis Bernhardt) en transit entre Berlin et l'Amérique,ce qui se faisait beaucoup dans ces années,réalisa en France avec Charles Vanel et le prince des crapules,le maître chanteur par excellence,le sardonique diabolique Jules Berry.

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   Histoire d'amnésie,possible usurpation d'identité,Pirandello n'est pas si loin.Bien sûr le schéma est ultra-classique,avec tribunal,retours en arrière, maîtresse fatale et légitime dévouée.Vanel grand bourgeois décoré est-il un ancien voyou?Il y a du Jean Valjean là-dedans.Et puis pour les ordures au cinéma,maîtres-chanteurs, escrocs,chevaux de retour,enjôleurs de soubrettes,liste non exhaustive,on peut toujours compter sur le Jules,inoubliable histrion mangeant à tous les rateliers.S'il n'y avait qu'un salaud du cinéma français,les patrons Renoir et Carné ne s'y sont pas trompés,ce serait définitivement l'immense Jules Berry.Sublime canaille!

26 octobre 2011

Ca devrait plaire à l'ami D&D

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   J'ai foncé là dedans tête baissée comme le monument lisboète de Belem que les gens de là-bas appellent,je crois,Poussez pas derrière.D&D tu confirmes ou tu infirmes,d'accord?On m'a prêté ce livre sachant mon goût pour les histoires et les légendes de ces voyageurs,ceux qui ont fait bouger les lignes.Erik Orsenna lui-même navigateur est fou de cartes géographiques.Moi aussi.D'ailleurs mon voyage dans les villes américaines au son du  bluesfolkrock n'est-il pas une carte en soi?Et puis un écrivain qui tire son pseudo du mythique Rivage des Syrtes de Gracq ça a de la gueule,non?Surtout Erik avec un k comme un Viking,de grands dékouvreurs aussi ceux-là.

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     Le récit-roman d'Orsenna m'a absolument emballé.Je l'ai dégusté comme une épice du Nouveau Monde, comme une brise salée de Caraïbe.A travers les souvenirs de Bartolomé Colomb,frère de qui vous savez,j'ai vécu les délices d'un chemin pointillé sur un portulan,enivré de l'alchimie entre le savoir et l'action.C'est qu'Erik Orsenna est très joueur tant sur les mots que sur les flots.Il a l'étymologie vagabonde et ce n'est pas pour me déplaire.Ainsi "Ante illia", île du devant,a par exemple donné Antilles.Bartolomé conte à un frère dominicain sa version du départ de Christophe,de ses démélés avec les experts qui aboutissent à l'abandon du Portugal et à son départ pour l'Espagne.Amoureux des îles en général et plus encore de leur représentation cartographique nous tombons sous le charme des ces évocations,qu'elles soient espagnoles ou irlandaises.

    Outre qu'elle finirait presque par me réconcilier avec les mathématiques tant la danse des nombres est enlevée (des histoires d'angles,de degrés,de triangles,très colorées),cette poésie du port et de l'attente n'oublie pas les femmes,veuves en puissance à attendre sur un quai,ou prostituées du voyage car le plus vieux métier du monde est aussi en partance pour cette route des Indes d'hypothèse.J'ignorais que ces trois fameuses caravelles faisaient d'ailleurs référence à cette activité.Le vrai nom de la Santa Maria était Marie-Galante.La Pinta signifie la Fardée.Et la Nina la Fille.Fourmillant d'anecdotes drôles et délurées L'Entreprise des Indes est une merveille de dépaysement passant du chapitre curiosité au chapitre fièvre puis au chapitre cruauté.Car l'histoire des voyages c'est bien ça,on s'interroge,on s'enflamme,et souvent on brûle.Et Orsenna n'ignore pas la frénésie du métal jaune et la symphonie des massacres qui suivirent cette immense aventure.Pas plus qu'il n'ignore que le grand départ de Palos coïncida avec l'ultimatum fait aux Juifs de quitter le royaume d'Espagne.

   Dominique qui aime pourtant sauts et gambades ne partage pas tout à fait mon enthousiasme:  http://asautsetagambades.hautetfort.com/search/orsenna

24 octobre 2011

Veine slovène

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        Je découvre Boris Pahor.Pourquoi?J'aime bien la maison Phébus et ses écrivains étrangers.Et je ne connaissais aucun Slovène,écrivain ou autre.Va pour Pahor et Printemps difficile.La quatrième de couverture parle des camps qu'a connus Pahor.Alors pourquoi pas?Il n'y a pas que Claude Lanzman ou Primo Levi.Radko Suban,rescapé de l'horreur, est soigné à Paris à la Libération.Comment réconcilier le corps et l'esprit pour cet originaire de Trieste qui a vu sa ville en proie au fascisme,sa langue interdite et sa culture bafouée. Probablement en tombant amoureux tout simplement.

   Seulement voilà:je n'ai guère répondu présent à cette rencontre rédemption dans les couloirs du sanatorium et les chemins buissonniers de l'immédiate après-guerre.Il s'est passé avec Printemps difficile ce qui arrive parfois.Un récit très bien écrit,manifestement de la bonne littérature,assez pour ne pas abdiquer le livre après quelques dizaines de pages.Mais un ouvrage qui m'a laissé, presque indifférent.La belle histoire d'amour entre Radko convalescent et Arlette infirmière n'a pas trouvé le chemin de mon coeur.

   Me resteront quelques déambulations poétiques dans le Paris 1945,Radko l'intellectuel féru de Baudelaire,et la douceur relative,très relative du retour de l'horreur,quand les chaises défraîchies du Jardin du Luxembourg peinent à faire croire que le mal est passé.

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22 octobre 2011

Un jeu marquant

                Dans le cadre des dimanches à se creuser un peu voici quatre photos qui devraient vous mener à quelqu'un.Je dirai simplement que la quatrième est plus un complément d'indice qui devrait confirmer votre sagacité.

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21 octobre 2011

Bill joue John

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                  Somptueux quintet que celui assemblé par le maître Bill Frisell pour 14 réinventions musicales de John Lennon,et parfois de John et Paul. All We Are Saying, tout neuf et même pas encore en vente,réunit autour du guitariste de génie,protéiforme à souhait,la violoniste Jenny Scheinmann, le bassiste Tony Scherr,le guitariste Greg Leisz et le batteur Kenny Wollesen.Tout juste sexa Bill a tout exploré avec sa guitare, du folk,du brasiliana, du jazz, du bluegrass, du swing.Peu importent ces termes.Le musicien est fabuleux et il faut écouter cet album qui,accessoirement et si besoin était,confirme l'extrême richesse du répertoire des Beatles, réorganisable à satiété.

      Des titres de Lennon solo,mais aussi de Lennon-McCartney, qui sont maintenant de vrais classiques, définitifs.Ce n'est pas très surprenant pour Imagine ou Nowhere man.Mais c'est plus étonnant pour des chansons plus anciennes,gentilles "poperies" quasi quinqua,mais magnifiques dans la recréation des cinq musiciens,Please please me par exemple.Alors All I'm saying is "Give Bill a chance".

http://www.deezer.com/listen-13890084   Please please me

19 octobre 2011

Géographie: Springfield, Illinois

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http://www.deezer.com/listen-2201556    Springfield,IL    Ezra Furman

   Springfield capitale de l'Illinois fait un peu pâle figure dans cet état dominé par Chicago.L'administration américaine a souvent choisi des villes plus petites comme centres administratifs.Ainsi New York, Chicago, L.A., Frisco, Miami, Houston, New Orleans ou Seattle ne le sont pas.A mon avis cela réduit une hypercentralisation éventuelle et ce n'est pas plus mal.Abraham Lincoln vécut à Springfield de 1837 à 1861, date à laquelle il exerça la profession d'avocat en parallèle avec sa carrière politique.

   Ezra Furman et ses trois acolytes les Harpoons commencent à se faire un nom dans le rock plus ou moins indie.Originaires de l'Illinois ils illustrent un certain renouveau dans l'histoire toujours recommencée du rock.Ca, c'est une belle phrase qui n'engage à rien.Allez,un petit rappel de l'itinéraire...

Abilene,Albuquerque,Asbury Park,Atlanta,Atlantic City, Austin, Bakersfield, Baltimore,Baton Rouge, Berkeley, Birmingham, Boise, Brooklyn,Cedar Rapids, Cheyenne, Chicago, Cincinnati, Cleveland, Dallas, Denver, Detroit, Dodge City, Folsom, Fresno, Galveston, Jacksonville, Kansas City, Knoxville,Laredo,Las Vegas,Long Beach,Los Angeles, Memphis, Mendocino, Miami, Milwaukee, Mobile, Muscle Shoals, Muskogee, Nantucket, Nashville, New Orleans, Oakland, Omaha, Philadelphie, Phoenix, Pittsburgh, Portland, Rapid City,Reno,Saint Louis,San Antonio,San Bernardino,San Jose, Santa Fe, South Bend, Springsfield, Statesboro, Tacoma, Tallahassee, Texarkana, Tucson,Tulsa, Washington, Wichita, Youngstown.

15 octobre 2011

Très logique trilogie

                   Petite énigme cinéma hebdo.Le titre de ce billet est déjà un indice.Un second indice:"et".

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14 octobre 2011

Blanchi sous le harnais

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                  Humour garanti avec les gros problèmes financiers de Marcus Ripps dans Un patron modèle, désopilante pochade dont la légèreté n''est cependant pas la qualité première.Cette réserve faite,on rit beaucoup au long de 400 pages abracadabrantes dont je tirerai quelques pépites en fin d'article.Marcus n'a pas envie de lâcher la Californie pour la Chine où son patron veut l'envoyer.Ca tombe bien,son frère pourtant détesté meurt, lui léguant sa prospère blanchisserie.Ou plutôt sa Prosper blanchisserie car l'activité y est certes florissante mais peu légale.Marcus va donc être amené à de curieuses rencontres,par exemple Kostya,un homme de main russe de deux mètres,intimidateur de son métier mais qui rêve d'ouvrir un restau barbecue.Ou Tommy,Samoan à la carrure de rugbyman pris d'amitié pour le judaisme par amour pour une jeune femme juive.Ce qui sauvera Marcus à plusieurs reprises.Ce Marcus qui n'est d'ailleurs "même pas " juif mais qui tient cependant à organiser une bar mitsvah d'anthologie pour son fils Nathan.

                Accessoirement ce bon Marcus finance aussi les fumettes de sa belle-mère et ses cours de strip-tease.Quant à son épouse elle est associée avec une amie chercheuse d'ovules qui sous le doux pseudo de Verlaine deviendra dominatrice S.M. avec beaucoup d'allure.Bien que s'égarant parfois un peu trop à mon gôut dans les fantasmes de la clientèle Un patron modèle est souvent hilarant.C'est que Marcus est un mac très social qui fait lire Anna Karénine à ses protégées et leur assure une bonne couverture mutuelle.Finalement elles l'ont lu,Anna Karénine,ça se passe en Russie.Woody Allen n'est pas si loin.Mais ici c'est plus golf et cocktails que Times Square et Tchékhov 42ème Rue.

   Critique très californienne d'un mode de vie très californien,Shining City (c'est le titre original et le nom de cette blanchisserie à sexe plutôt qu'à sec) fait mouche et se lit très vite.Quelques perles?

    "Je vais ouvrir un restau Jésus aime le barbecue sur Crenshaw Boulevard,à mi-chemin entre Koreatown et South Central,avec une putain de croix immense,faite avec deux travers de porc géants,sur le toit."

    "Kostya assisterait à la rencontre de loin,aussi discret que peut l'être un Russe de presque deux mètres avec des dreadlocks".

    "Jetant un coup d'oeil dans le salon,Marcus découvrit Tommy le Samoan affalé dans le canapé à deux places,avec Bertrand Russell(c'est le nom du chien) sur les genoux.Il caressait le cou du chien en pinçant la peau entre ses doigts pareils à des francforts.Bertrand Russell semblait aimer ça."

    Seth Greenland vit en Californie,cela va de soi,et est aussi l'auteur de Mister Bones,et scénariste surtout pour la télé.Un patron modèle serait en préparation au cinéma.

        

 

  

11 octobre 2011

Ma vie sans...Subterranean homesick blues

http://www.deezer.com/listen-566099   Subterranean homesick blues   Harry Nilsson

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         Ma vie sans Zimmerman... continue bien que les chansons phares de Dylan aient été pour la plupart présentées.On a oublié ou presque Harry Nilsson.Sauf la ballade Everybody's talking du film Macadam cowboy et le langoureux Without you.Le plus curieux est que ces deux tubes sont des reprises.Pourtant Nilsson fut admiré par John Lennon, Brian Wilson, Randy Newman.Auteur de deux albums superbes,Aerial ballet et Harry, Nilsson fut un folkeux, un crooner, un mélodiste qui toucha à tout y compris aux substances habituelles tristement ordinaires.Mort en 94 à 53 ans Harry Nilsson mériterait tellement d'être réécouté.

         Première plage sur l'album Bringing it all back home ce Blues nostalgique des rats de cave (?) est la plus incompréhensible des chansons de Dylan par ailleurs très prodigue en textes abscons.Rappelez-vous le clip de la chanson où Dylan feuilletait les paroles avant de les jeter.L'enregistrement de Nilsson est extrait de Pussy cats où l'on trouve aussi les reprises de Save the last dance for me et Rock around the clock.Produit par son ami et collègue de beuveries John Lennon il contient aussi l'une des plus belles chansons pop qui soient,Black sails.

8 octobre 2011

Trois films et un coup fin

            Ces trois photos vous mènent à quelqu'un.Qui?

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     La dernière est de loin la plus facile et devrait vous permettre de trouver.

                             

 

 

 

                         

 

 

 

7 octobre 2011

Géographie: Long Beach, Californie

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             De Long Beach,460 000 habitants au sud de L.A. on connait surtout le Queen Mary,légende flottante maintenant palace au quai,quai des nantis cela va sans dire.Le trafic portuaire y est énorme et, inter-dépendant avec L.A., c'est l'un des plus importants au monde.Long Beach fut au commencement l'un des berceaux du cinéma avant d'être supplantée par Hollywood.Illustration musicale par Eddie West,une jolie ballade pas follement originale mais agréable.

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http://www.deezer.com/listen-9733008  Maybe Long Beach   Eddie West

3 octobre 2011

Nowhere man

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                  Première incursion chez John Burnside,auteur écossais,très positive.Nous sommes en 1970 environ dans l'Angleterre industrielle en voie de désindustrialisation.Francis,son frère Derek,son amie Alina et son frère Jan,fils d'émigrants lettons,ont une vingtaine d'années.On est déjà loin de la Swinging London et ça ne rigole pas tous les jours dans ce pays d'acier et de crassiers. Drogue et violence à tous les étages,comme partout puisque l'expérience des uns aura à jamais dans notre monde refusé de servir aux autres.Sinon ça se saurait et Kurt Cobain aurait vécu plus longtemps que Jim Morrison.Mais faut pas rêver.Peu de place pour le rêve donc à Corby,une fois la bière tirée et les couteaux évités.Passer d'Ecosse en Angleterre pour Francis n'aura donc pas été simple dans ce "Royaume-Uni".Mais pour certains les dés ont été jetés précocément avec leur souffle de vie.Francis part alors d'abord sur les chemins anglais,buissonniers mais où l'herbe n'est pas plus verte.Parfois outrageusement banal Francis se défonce comme tout un chacun mais lui ne croit même pas ainsi se singulariser.Belle lucidité.

       Une vie nulle part n'est pas qu'un livre sur le mal-être ou sur la partance.Les liens familiaux sont remarquablement évoqués dans les deux premiers tiers du livre,avec la parole donnée à son frère Derek qui joue de la basse et écoute Rory Gallagher pour chasser le quotidien enfumé,ou à leur père Tommy veuf sombre et que l'ange de la violence caresse parfois aussi.L'amitié et le souvenir ont accompagné Francis comme de bienfaisants nuages mais la route est bien âpre pour cet indépendant un moment égaré en un château sectaire parcouru de fantômes sonnés.

     Une vingtaine d'années va ainsi passer depuis la Californie et Silicon Valley à laquelle on ne s'attendait certes pas jusqu'au retour final.Des rencontres,des frustrations sur cet itinéraire d'un enfant troublé,zébrées de riffs de guitare qui pour moi sonnent comme une madeleine littéraire tant la musique de ces années électriques balance en moi depuis plus de quarante ans.Manifestement je me sens assez frère de Francis et de Derek et j'ai partagé,ému,leurs espoirs et leurs désillusions,et plus simplement leur fraternité jusqu'à un secret terminal révélé que je n'ai pas encore découvert.Car,et c'est assez rare,je suis si bien avec Francis que je ne précipite pas mes adieux à son univers.Je ne peux qu'engager à faire la route avec ces gars-là,authentiques et douloureux.Quant à John Burnside il aura de mes nouvelles.Ou plus exactement j'aurai de  ses romans.Lui pardonnant même la pourtant gravissime erreur d'attribuer le fabuleux Wooden ships à Jefferson Airplane au lieu de Crosby,Stills and Nash.Hey John!Je suis chatouilleux là-dessus. 

1 octobre 2011

Les canons de nos neurones

   Petit jeu du dimanche.Il s'agit de trouver un personnage de fiction,précis.Quatre indices.

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