Je pense que le rock en ses variations presque infinies se pose parfois en digne héritier du romantisme que l'on aime tous puisqu'on se retrouve régulièrement chez l'hôtesse Claudia.Bien avant leur album tout récent Appointment with Mr.Yeats les Waterboys avaient enregistré ce somptueux The Stolen child en 88.William Butler Yeats dont j'avoue ne pas savoir s'il se rattache vraiment au Romantisme a écrit ce poème en 1886 et je pense que les thèmes sont très marqués par son Irlande,ses landes et ses fougères.Oeuvre de jeunesse de Yeats on peut me semble-t-il, mais de cela je ne suis sûr,y déceler des tendances préraphaélites et aussi une spécificité celtique qui conduira Yeats sur les chemins escarpés de l'identité nationale irlandaise et un théâtre souvent très engagé,le célèbre Abbey Theater.
Mike Scott,le leader historique des Waterboys,a convaincu Tomas McEoin,barde gaélique originaire de Galway,de prêter sa voix sur The stolen child.C'est peu dire que l'on en frissonne.Et puis n'est romantique que ce qui nous vrille le coeur et nous torsade l'esprit.A l'évidence pour moi ce poème me naufrage toujours un peu.Et j'aime ça.Je vous propose les paroles anglaises et ma propre traduction.Pour les dernières lignes je n'ai pas su et les laisse à votre interrogation.
http://youtu.be/mVSN9DMvl6I The stolen child The Waterboys
Lyrics]
Come away, human child
to the water
Come away, human child
to the water and the wild
With a faery, hand in hand
for the world's more full
of weeping than you can
understand
Where dips the rocky highland
of Sleuth Wood in the lake
There lies a leafy island
where flapping herons wake
The drowsy water rats;
there we've hid our faery vats
Full of berries
and of reddest stolen cherries
Come away, human child
to the water
Come away, human child
to the water and the wild
With a faery, hand in hand
for the world's more full
of weeping than you can
understand
Where the wave of moonlight glosses
the dim gray sands with light
Far off by furthest Rosses
we foot it all the night
Weaving olden dances
mingling hands and mingling glances
Till the moon has taken flight;
to and fro we leap
ANd chase the frothy bubbles
while the world is full of troubles
And is anxious in its sleep
Come away, human child
to the water
Come away, human child
to the water and the wild
With a faery, hand in hand
for the world's more full
of weeping than you can
understand
Where the wandering water gushes
from the hills above Glen-Car
In pools among the rushes
the scarce could bathe a star
We seek for slumbering trout
and whispering in their ears
We give them unquiet dreams;
leaning softly out
From ferns that drop their tears
over the young streams
Away with us he's going
the solemn-eyed:
He'll hear no more the lowing
of the calves on the warm hillside;
Or the kettle on the hob
sing peace into his breast
Or see the brown mice bob
around and around the oatmeal-chest
For he comes, the human child
to the water
He comes, the human child
to the water and the wild
With a faery, hand in hand
from a world more full
of weeping than he can
understand
Human child
human child
With a faery, hand in hand
from a world more full of
weeping than he can
understand...
than he can understand...
he can understand...
- Là où plonge la haute terre de roc
- De Sleuth Wood vers le lac
- S''étend l'île verdoyante
- Où les hérons toutes ailes battantes éveillent les ragondins
- Ici nous avons caché nos cuves magiques
- Pleines de baies et de cerises volées du plus beau rouge.
- Lorsque la vague du clair de lune irise
- Les sables gris pâle de sa lumière,
- Au loin, très au delà des Rosses
- Que nous foulons au pied
- A tisser des danses anciennes
- Mêlant les mains et les regards
- Jusqu'à ce que la lune ait pris la fuite;
- Çà et là nous sautons
- Et chassons les bulles mousseuses,
- Quand l'univers entier traverse les drames
- Et s'agite en son sommeil.
- Où l'eau jaillit déjà vagabonde
- Depuis les collines au-dessus de Glen-Car,
- Dans les étangs entre les roseaux
- Où baigne une rare étoile
- Nous recherchons la truite endormie
- Et chuchotant dans les oreilles
- Donnez-leur l'inquiétude des rêves
- Penchée sur doucement
- De fougères qui laissent tomber leurs larmes
- Au dessus des fringants ruisseaux
- Loin de nous, il s'en va,
- L'homme aux yeux solennels
- Il n'entendra plus mugir
- Le bétail au chaud sur le flanc de la colline
- Ni la bouilloire sur le feu
- Chanter la paix dans sa poitrine,
- Ou voir la brune souris Bob
- Rond et autour de la poitrine à l'avoine (???)
J'ai beaucoup aimé l'adaptation des Waterboys et vive Itunes je vais pouvoir la télécharger
je viens de terminer un livre sur le livre de Job dans la Bible et il est question de la mort de Yeats pour laquelle W H Auden a fait un poème magnifique le voici
Un après midi d'infirmières et de rumeurs
les provinces de son corps se révoltaient,
Les places de son esprit étaient vides,
Le silence envahit les faubourgs,
Le courant de ses sensations fut coupé, il devint ses admirateurs
A la mémoire de W B Yeats traduction de Jean Lambert
j'ai beaucoup aimé