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13 mai 2012

Ma cabane en Alaska

desolations

        Impressionné comme beaucoup par Sukkwan Island j'ai attendu un peu pour aborder Caribou Island.Ca me rappelle une jolie chanson  qui s'appelle J'irai jamais sur ton island.Parce que les islands vues par David Vann c'est pas de la tarte.Le premier livre était assez désespéré.Le second,Désolations,pour une fois le titre français n'est pas trop mal vu,serait plutôt désespérant.C'est pire.D'abord David Vann a le chic pour nous présenter des personnages médiocres, inintéressants, souvent pas mal beaufs,vaniteux.Inintéressants? C'est pas  sûr finalement.Un homme n'a qu'une obsession,bâtir une cabane de rondins dans une île paumée en Alaska.On ne sait même pas vraiment pourquoi.Son couple est en train de sombrer,sa femme malade traîne un boulet freudien lourdissime.Et puis l'Alaska n'est pas la Floride,on finit par s'y geler les neurones.Tous deux manipulent billes de bois péniblement transportées sur un bateau besogneux.Douleurs articulaires et blessures aux mains assurées.

    Ils ont bien eu deux enfants,adultes.Enfin,adultes,ça se discute.Le fils n'est vraiment lui-même que camé ou bourré.Le type même du gars qu'on n'a pas envie d'avoir comme ami.Il y en a comme ça.Les cadences péremptoires de la pêche au saumon, industrielle,en haute saison ne tendent certes pas vers la poésie mais cet homme n'a manifestement pas grand -chose à foutre de ses parents.Sa soeur,physiothérapeute (mais ce n'est pas par confraternité que je la sauve),très mal attelée avec un dentiste menteur comme un arracheur de dents,a bien conscience du malaise grandissant puis culminant chez ses parents.Elle fera ce qu'elle pourra mais chez David Vann,jusqu'à présent car il n'y a que deux romans,toute grâce semble vouée à l'échec.

     Ainsi donc le mari et la femme,j'ai oublié leur prénom et rendu le livre, n'échangent plus que des efforts harassants pour bâtir cette odieuse cabane,entre insultes et mépris.D'évidence ce ne sera pas "Home,sweet home".Désolations est un bon livre, fort bien documenté sur la nature alaskane d'une clémence relative.Je veux bien go West mais pas à ce point-là.Pour vous remonter le moral ne comptez pas sur David Vann.Pour une lecture de qualité mais réfrigérante,si.Pour voir une ébauche de label Vann,eh,peut-être.

L'avis  de Claudia  http://claudialucia-malibrairie.blogspot.fr/2011/10/david-vann-desolations.html

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Commentaires
A
Désolant que la littérature d'aujourd'hui, par ailleurs internationale ne nous offre pratiquement que des histoires et des personnages paumés, déjantés, désespérés, meutriers, alcoolisés. L'homme d'aujourd'hui n'en est tout de même pas rendu à ce point de dégradation. Il y a de par le monde des créateurs, des chercheurs, des réalisateurs, des donateurs. Les auteurs vont-ils enfin mettre un peu d'espérance et de lumière dans leurs oeuvres. C'est la raison pour laquelle je lis peu de contemporains, à quelques exceptions près.
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A
Sacré parcours pour cet homme. J'ai acheté il y a déjà pas mal de temps Sukkwan Island. Ton article m'y refait penser et je vais le prendre pour mon prochain aller et retour. Je redoute un peu, mais plus il y a de désespoir et mieux on doit se sentir d'être ce que l'on est. En ce qui me concerne un vieux imbécile heureux !
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L
Peut-être moins sombre que Sukwwan Island, mais tout aussi désespérant. Avec ces deux romans, David Swann est déjà un écrivain sur qui compter pour qui veut partir se frigorifier en Alaska et définitivement fermer le mythe de la vie sauvage.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela dit, malgré ces histoires, une cabane en Alaska me tenterait toujours...
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