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9 août 2012

La splendeur du bref

ALEX

       Très fine plume,mais on le savait déjà,William Trevor a écrit ce court roman de 120 pages comme un baiser d'adieu à une femme rencontrée vers l'âge de seize ans.Vous pensez au Blé en herbe?Vous n'avez pas vraiment tort mais cela va bien au delà.Une petite ville d'Irlande,juste avant et pendant la guerre.Harry adolescent ne s'intéresse guère à la scierie familiale,encore moins à la bigoterie ambiante. Solitaire malgré une soeur aînée et deux cadets,crevant d'ennui en semaine comme le dimanche,il fait la connaissance d'une dame de 27 ans mariée à un Allemand de plus de 30 ans son aîné.De petites scènes d'une grande discrétion nous font partager l'amour naissant du jeune héros dans un contexte difficile.

    La neutralité de l'Irlande n'est pas toujours bien vécue et le mari âgé aime profondément sa femme et réciproquement.Ce curieux attelage fonctionne pourtant dans ce pays où la haine de l'Anglais a parfois entraîné des amitiés douteuses pour le régime de Berlin.Aucune scène grandiloquente,aucun goût du spectaculaire dans Les splendeurs de l'Alexandra,mais une très modeste progression d'une intrigue a minima,percutante et précise.Cela donne un roman d'apprentissage tout en grâce qui procure un grand plaisir de lecture.L'histoire est racontée par le jeune homme en personne,devenu âgé,dans la grande salle de l'Alexandra,ce cinéma bâti par le mari pour sa femme si fragile,et dont il a hérité.Ce livre n'évoque pratiquement aucun cliché de l'Irlande telle qu'on l'a beaucoup lue,avec bière,bagarres et politique.Cette originalité n'est pas la moindre de ses qualités.Voici l'avis de l'ami Eireann, auquel rien de ce qui est irlandais n'échappe.

TREVOR William / Les splendeurs de l'Alexandra

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Commentaires
L
Une Irlande sans bière ? Quelle drôle d'idée ! !<br /> <br /> Mais ton billet fait apparaître tant de délicatesse que je pourrais faire exception le temps d'un bouquin d'à peine 120 pages. Après, il ne sera pas dit que j'irai me jeter sur la bouteille de Bushmills pour compenser mais ces Splendeurs de l'Alexandra à la saveur de l'amour ont bien aiguisé ma soif.
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F
Je note ! Même si "Cet été-là" m'a paru en-dessous, je ne compte pas renoncer à lire Trevor dont "Coups du sort" m'avait chamboulée.<br /> <br /> Merci pour la découverte de ce titre que je ne connaissais pas.
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A
Je ne crois pas avoir lu quelque chose de lui, je connais le nom (quand même !), je le note pour plus taaaard !!!
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D
J'aime vraiment cet auteur! les nouvelles autant que les romans. Il me tarde de lire le dernier" Cet été là".<br /> <br /> Mais celui dont tu parles me tente aussi...
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