Si par un matin d'automne un livre voyageur...
... arrive chez vous par erreur...lisez-le.Shakespeare Antibiographie,est venu un jour.Je ne l'attendais pas.Claudia me l'avait envoyé à la place d'un autre ouvrage.Comme la distraction est parfois bonne conseillère,et ayant déjà lu chez elle un article très favorable,je n'ai pas renvoyé l'intrus mais l'ai accueilli à bras ouverts.Le roi Lire a été le plus fort.Ce livre est formidable, épatant, j'emploie à dessein des adjectifs ancestraux.Bill Bryson a brossé un passionnant tableau de la vie en Angleterre sous Elisabeth Ière.Londres revit sous nos yeux fin XVIème, où l'on meurt jeune de la peste si on a échappé àux incendies et aux bagarres de rues.Pas rébarbatif pour deux shillings, vous marcherez au bord de la Tamise,et serez emballé par la folie du théâtre qui saisit la Merry England,paillarde comme Falstaff,et pleine d'appétit.Si vous lisez ce bouquin vous goûterez la bière des tavernes de Shoreditch et vous assisterez aux répétitions de ces si nombreuses troupes théâtrales et y rencontrerez l'âme et l'esprit du grand Will dont par ailleurs on ne sait rien.Ce n'en est que la part plus belle encore à l'imaginaire.
Shakespeare Antibiographie est un document,pas pontifiant mais vivace, et qui donne envie de se replonger dans l'oeuvre du célèbre barde de Stratford qu'on connaîtra ainsi un peu mieux,si ce n'est en personne,tout au moins par l'époque et la cité sur la Tamise si bien décrites par cet auteur,cet auteur si bien évoqué par Claudia chez qui je vous renvoie toutes affaires cessantes.Enfin n'oubliez pas les films d'Orson Welles,géant qui s'est frotté à Shakespeare plusieurs fois,avec un tel bonheur.J'ai souvent pensé à lui lors de cette lecture, Welles étant pour moi celui qui a le mieux assimilé la grandeur shakespearienne.
http://claudialucia-malibrairie.blogspot.fr/2012/11/bill-bryson-shakespeare-antibiographie.html
Immédiate après-guerre,froide
Je découvre vraiment tard ce film de Fritz Lang que l'on rattache volontiers aujourd'hui à sa série antinazie, Chasse à l'homme, Les bourreaux meurent aussi, Le ministère de la peur.J'avoue avoir longtemps pensé que Cape et poignard était un film de cape et d'épée.Cape et poignard était en fait le surnom de l'OSS,ancêtre de la CIA.Gary Cooper y interprète un savant américain inspiré de Robert Oppenheimer.Ce film est l'un des premiers à évoquer le péril nucléaire.En fait il est sorti une fois la guerre finie, climat de guerre froide s'installant vite, ce film s'inscrivit parfaitement dans la logique post conflit.
Gary Cooper,alors une icône,prête sa longiligne silhouette d'honnête homme à la Capra et d'Américain noble et démocrate expédié en Europe pour la juste cause.Rappelons ici que Fritz Lang était citoyen des Etats-Unis depuis 1935.L'assassinat d'une chimiste hongroise pourtant réfugiée en Suisse,qu'Alva Jasper admirait,l'entraînera en Italie pour poursuivre la lutte aux côtés de patriotes italiens et d'un professeur dont la fille est prisonnière des nazis.Pas flagrant de vraisemblance le film recèle pourtant au moins une perle,une bagarre muette magistrale entre le héros et un traître,l'une des plus réussies que j'aie vues.De plus,comme cela arrivait souvent en ces années où le final cut n'appartenait pas au metteur en scène,la fin est bien moins ambigüe que ce qu'avait voulu faire Fritz Lang.
Lang qui figurerait,semble-t-il,un peu plus tard sur une liste grise,avait travaillé sur Cape et poignard avec Albert Matz et Ring Lardner Jr qui deviendraient deux des Dix d'Hollywood ,condamnés par la " chasse aux sorcières maccarthyste", cette période beaucoup plus complexe qu'on ne la raconte parfois sommairement.A mon sens il est assez difficile de se faire à ce sujet une opinion d'acier.Voir un film de Fritz Lang reste de toute façon un plaisir de cinéphile et,plus simplement,de spectateur.
Des mots, une histoire: Haïkaï... et banzaï.
Olivia,que je remercie une fois encore, et Des mots,une histoire, cette semaine c'est:pièce-progresser-ricaner-dépenaillé-aller-hoqueter-affaires-doué-cygne-tournée-auparavant-supporter-frère-surface-chercheur-projectile. Sobriété, maître mot pour moi de ce millésime 82.
Hoquetant,exsangue
Impuissant d'aller plus loin
Mon frère m'a laissé.
En fin de tournée
C'est vraiment La mort du Cygne
Comment supporter?
Auparavant,oui
Affaire d'âge assurément
Je taillais en pièces.
Surface gelée
Projectiles homicides
Chercheurs mis à nu.
Tout dépenaillé
Je ne progresse plus guère
J'entends ricaner.
Un court,court moment
Pauvre fou,je m'étais vu
Peu,si peu,doué.
Deux bouquins d'outre-Rhin
L'un très bien,l'autre un peu moins bien.H.W.Kettenbach,inconnu.Pas une raison pour l'ignorer.Emprunté avec la simple idée de lire Allemagne comme ça m'arrive régulièrement.La vengeance de David raconte le séjour chez un professeur allemand d'un ami venu de Géorgie.Tous deux se sont connus avant la fin de l'U.R.S.S lors d'un voyage d'études de l'enseignant.Il y a bien eu un vague flirt entre lui et Matassi l'épouse caucasienne.Mais rien d'important,quelques questions à la rigueur sur l'espionnage supposé omniprésent à Tbilissi.
Mais sept ans ont passé et la visite de David fait plutôt plaisir à Christian.La tendance à l'incruste du Géorgien prend pourtant de l'importance.Ne se met-il pas, sous prétexte d'éditer la littérature de son pays, à écumer la région en compagnie de la femme de Christian,avocate réputée?Quant au fils de la famille il ne se prive pas de xénophobie.Ajoutez à cela des difficultés d'ordre pédagogique au lycée pour Christian,et l'apparition d'un membre d'une commission pas très nette et un peu barbouze. Vous obtiendrez un roman auquel je trouve un petit air de cinéma d'Europe Centrale indépendant,têtu, drôlatique et qui dit pas mal de choses sur les lendemains de fins d'empires.Infiniment moins intéressant cependant que des auteurs comme Arno Geiger ou le nouveau venu Von Schirach,pour n'évoquer que des écrivains de la nouvelle génération.
Sous forme de nouvelles Ferdinand von Schirach revient sur onze affaires criminelles qu'il a eu à traiter,avocat de la défense à Berlin.Ce recueil est passionnant,ces brèves histoires vraies devenant par le style même de l'auteur, sèches et précises,comme écrites au scalpel.Le titre,en toute sa sobriété, Crimes,est à prendre au sens large,pas forcément meurtrier.Von Schirach n'a pas travaillé ses textes comme un polariste,ni cherché à recréer un climat quelconque urbain,banlieusard ou professionnel.Pas d'esbrouffe, pas d'enquêteurs à la vie privée agitée,alcooliques ou névrosés,comme on en lit tant.Non,juriste exemplaire, Ferdinand von Schirach parvient à faire de ses rapports circonstanciés,à la prose glaciale de réalité,des contes cruels dont on finit par ne plus savoir la part de l'imaginaire et celle de l'authentique.
Lisière de folie,comme ce gardien de musée qui disjoncte toute sa vie parce qu'une statue essaie d'ôter une épine de son pied.Fétichisme limite zoophilie inexplicable,et qui le restera.Invraisemblable barbarie du meurtre d'une femme pas son mari,à qui on finit par néanmoins donner presque raison.Là,un zeste de cannibalisme régressif.Le voyage est ainsi constitué de petites étapes,toutes passionnantes,avec leur lot de surprises.Crimes est effrayant dans cette banalisation de l'horreur,celle qui surgit dans la rue voisine,le métro ou l'université.Un très bon livre,signé de quelqu'un dont l'expérience technique évidente court au long d'un volume qui reste cependant un bel objet littéraire. Parfois ça fait du bien de s'éloigner des récurrents encombrants.
Géographie: Lodi, Californie
Si la ville est très peu connue ici la chanson est célèbre.Proche de la capitale Sacramento, Lodi, Californie ,est une cité viticole très active.L'origine du nom est sujette à discussion,ce qui,j'en suis sûr,vous passionne.Est-ce une victoire de Napoléon en Italie ou le nom d'un cheval de course?John Fogerty,patron de Creedence,né à Berkeley,pas très loin,avoue qu'il ne connaissait pas Lodi avant d'en faire une des chansons les plus célèbres de l'album Green river,sorti en 1969,histoire d'un musicien besogneux et fauché coincé dans cette ville.Plutôt péjorative, la chanson,à peine moins connue que le grand tube du disque,Bad moon rising (dont elle fut la face B en single),a pourtant fait beaucoup pour la gloire de Lodi.Pas une raison pour rester "Stuck in Lodi again ".Mais je sais que CCR est resté très populaire sur les blogs.
A l'orée du mépris
Attention terrain glissant.J'ai donc lu Les lisières à peu près comme tout le monde,pas trop de mon plein gré mais,bon,on me l'a prêté.C'est déjà ça.Le pire,si j'ose dire c'est que c'est pas un mauvais livre.Cependant,il était un peu temps d'en finir tant le roman d'Olivier Adam conjugue un réel talent et une arrogance pas possible.Pas envie de dîner avec lui et vu ce que j'ai lu ce serait probablement réciproque.Olivier Adam a pas mal promené sa carrure sur les plateaux télé,ceux qu'il n'aime pas beaucoup dans son livre.Il est fatigant,Olivier Adam,il n'aime guère de monde,et surtout pas Olivier Adam.Il est en même temps plutôt malin,Olivier Adam et il sait retourner les choses en sa faveur sans en avoir l'air.Il tient un peu du prestidigitateur.J'aimerais en dire du mal,je vais le faire,mais avant je suis obligé d'en dire pas mal de bien.Si vous croyez que ça m'amuse.
Roman d'expérience,Les lisières raconte la vie d'un jeune quadra,milieu culturel,romancier lui-même,scénariste,branché du bon côté,tolérant mais ne supportant personne.Il a quitté Paris,c'est plus possible Paris,tu t'rends compte, pour la Bretagne.En divorce et souffrant de la situation il a décidé de revenir en cette fameuse lisière,la banlieue parisienne.Le mot est lâché.Retrouvant ses parents,le père avec lequel il est en conflit larvé,la mère effacée et très malade.Et la tendresse,bordel?Il trouvera moyen de nous faire presque croire que sa tendresse filiale,à lui,est d'une autre trempe.Et que,de toute façon,on ne peut pas comprendre.
Paul en veut à son père de ne pas avoir su l'aimer,possible,mais plus encore de se laisser aller avec l'âge à des idées pas bien, c'est à dire des idées contraires à lui,Paul.Paul,lui,il sait ce qui est bien.Olivier Adam,aussi,manifestement.Et il ne se prive pas de nous le faire savoir.Et là,chose rare,j'ai terriblement envie de le frapper,Paul,pour le punir de toujours avoir raison.Parfois il a vraiment raison.Oh et puis qu'est-ce que c'est compliqué.Car voilà,derrière ce qui tient parfois du fatras prechi-precha pas mal démago quand même,se trouve Olivier Adam,écrivain et très bon qui plus est, quand il décrit ses si difficiles rapports avec son père.Ou quand il revient sur la mer qu'il aime longer et où il fait du kayak pour évacuer ses larmes. Qu'on se le dise,Olivier Adam est un être humain. Un gars qui fait du kayak en Bretagne et boude les salons ne peut être totalement mauvais.
Mais,car il y a un mais,il m'énerve grave,Paul Olivier Adam (si en plus ils s'y mettent à trois).D'abord il use de facilités et ne nous épargne pas ses sarcasmes littéraires ou sociaux.Guillaume Levy et Marc Musso en prennent un coup.Ca m'a presque donné envie de les lire.Facile,ça,Olivier.Quand il revoit quelques copains de lycée,vingt ans après,il ne fait guère dans la sympathie.Mais comment lui donner tort,c'est souvent une terrible épreuve que d'être confronté à l'échec des autres,qui vous rappelle fâcheusement le nôtre,dans un registre différent,en mieux,ça va de soi.Il y a un peu de Paul en moi,et ça ne me plaît pas,il colle un peu,Paul,et je n'arrive pas à m'en débarrasser totalement.A lire,donc,Les lisières?
Cependant Olivier Adam,si vous ne m'insultiez pas toutes les quatre pages environ,je finirais par apprécier.Est-on méprisable et nanti parce qu'on ne lit pas le même quotidien?D'ailleurs je n'en lis pas.J'ai parfois eu l'impression d'en prendre plein la gueule, probablement éteint puisque vous êtes éclairé.Votre hémiplégie a fini par m'écoeurer.J'en ai eu marre qu'on me donne des leçons.Si vous ne m'aimez pas,je ne vous aime pas non plus.Mais les baffes,c'est vrai que vous vous les mettez fort bien vous-même.Et c'est diabolique.Vous savez à qui vous m'avez fait penser,Olivier?A ces prêcheurs américains si prolixes et si prompts à mettre en garde les hommes contre les diableries.Un jour on à la preuve de leur duplicité.Ils se mortifient alors,s'accusent du pire,reconnaissent leurs torts à grands renforts de larmes.Et ainsi,les applaudissements redoublent et l'opinion leur redevient très vite laudative.Et les différentes démagogies de se mordre la queue.
P.S.Accessoirement,et bien que ça m'écorche de l'écrire,vous avez un beau talent d'écrivain,Monsieur Olivier Adam.
Un combo de maestro
Je n'avais jamais vu le très nerveux et très trouble polar de Joseph Lewis,sorti en 55.Du domaine public et visible à tous,pas si mal d'ailleurs.Soyons clairs pour quelques perles ce genre de diffusion nous offre pas mal de daubes. Pauvre daubes provencale ou camarguaise que l'on associe souvent maintenant aux pires calamités du cinéma.L'argot est parfois cruel.
Au fil des années et chez les noirophiles,vous savez que je m'autorise des divagations linguistiques parfois,The big combo est devenu une référence du film de genre, signé par Joseph H.Lewis auquel on doit aussi le très bon Démon des armes. A voir maintenant The big combo s'avère audacieux par ses sous-entendus sexuels,voire le contenu homosexuel que l'on guette partout en revoyant ces films anciens.Ici il paraît relativement flagrant,même interprété par Lee Van Cleef,jeune et future Brute chez Sergio Leone.Mais c'est devenu une telle tarte à la crème que je préfére insister sur l'éclairage remarquable du film et le jeu de Richard Conte,acteur assez connu à l'époque,gangster pervers et revanchard,face à Cornel Wilde,autre oublié qui eut un certain renom dans les fifties,souvent comme preux ou prince.Il y a une blonde fatale,surtout fatale à elle-même.Il y a un truand vieillissant (Brian Donlevy presque émouvant en has been).Il y a un Suédois ancien marin et futur cadavre,en sachant trop.Une fin superbe aussi, brumeuse à souhait.Et la musique,presque toujours géniale dans les thrillers de ce temps,oeuvre ici de David Raksin,compositeur par ailleurs du superbe thème de Laura,autre bijou sombre.
Ce film plaira aux amateurs de cette époque bénie des cinémanes,quand dans un noir et blanc irremplaçable,des bandits impeccablement habillés,au chapeau soigné,le cigare élégant et le pourboire large,affrontaient des détectives qui laissaient les balles mortelles à leurs adjoints,posaient la main sur leur épaule et filaient descendre les premiers.Pour le plaisir The big combo s'est appelé Agent spécial en Amérique du Sud mais Gangsters en fuite en Argentine, Association criminelle en France et Le cercle secret 99 en Allemagne.Comprenne qui pourra.
http://youtu.be/QShabLiL1lA The big combo (opening)
Des mots,une histoire: Crainte
Des mots,une histoire 80,déjà.Olivia nous propose cette semaine:apnée-admiration-tournoi-vérification-pardonner-mentir-circuit-chaussures-canular-susceptible-emménager-satiné-banquise-cape-scintiller-pavé.
Cet interminable tournoi de poker allait-il prendre fin?J'en avais mon compte de tous ces coupeurs de cheveux en quatre,à user et abuser des moindres vérifications pour contester notre victoire,de cet antre où mentir était la norme.J'avais bien l'intention de quitter le circuit,mais je devais encore une somme rondelette et savais un certain Wenceslas sur mes traces et susceptible à tout moment de m'infliger une apnée du sommeil,mais du sommeil type Chandler-Hawks-Bogart.
Il n'était pas une semaine depuis six mois où ses faits et gestes ne m'obsédaient.Je le voyais partout, riant sous cape,tout à son élégance de tueur occupant depuis longtemps le haut du pavé de sa belle profession.Il défrayait la chronique régulière de Killer's Week,star incontestée du "réglement" et semblait avoir emménagé du coté de Wordsstory City,ce qui n'était pas pour me rassurer. Rien de sacré chez lui,même des funérailles n'étaient pas de tout repos,ou alors éternel.
Malgré ça,ou à cause de ça,on lui vouait une sorte de culte,voire d'admiration envers ses services mortifères et son agenda que l'on imaginait satiné de cuir grenat et d'un soin exemplaire,comme celui qu'il mettait à exécuter,pardonnez cet humour du désespoir, ses commandes.Je ne savais même pas si un ponte le mandatait ou s'il était plutôt free lance,mais je penchais plutôt pour son indépendance.Sortant du tripot dans la nuit urbaine polaroïde je crus voir dans un porche inquiétant scintiller le canon d'une arme que lui ne prendrait pas le temps de me préciser.Tremblant du haut en bas, mes chaussures neuves m'étranglant le cou (de pied),c'est comme une banquise qui me tombait dessus.Et s'il goûtait très modérément mon dernier canular,avoir détourné son couvre-chef,prunelle de ses yeux?
Pour seule richesse
Géographie: Palo Alto,Californie
Il y a parfois des illustrations vraiment magnifiques dans cette rubrique (je parle de cette superbe casquette).J'ai un peu de mal avec Radiohead aussi.Etape donc plutôt difficile à Palo Alto,60 000 habitants."Le grand arbre" en espagnol,a vu en 1939 deux étudiants nommés Hewlett et Packard fonder une société.La suite vous la connaissez.La ville est un des berceaux de Silicon Valley.La technologie y joue un rôle important.Vous comprendrez donc ma discrétion.Sur Radiohead je ne serai pas plus disert,n'étant pas un adepte de ce groupe dont je sais cependant l'importance pour toute une génération.En réécoutant je pense un peu au Pink Floyd des premiers singles.Mais avec Radiohead s'éloigne un peu mon folkrockblues à moi.Je trouve la pochette de l'album assez réussie.Il me faut l'admettre,au fil du temps me voilà devenu paléontologue de Tin Pan Alley.
http://youtu.be/nR0gw7jsJHw Palo Alto Radiohead