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7 juillet 2013

Quatre vieux Italiens

le_mariage_de_minuit_1941,1

                                Non pas quatre vieux messieurs transalpins attablés à la Trattoria del Tevere.Ceux qui me suivent un peu savent ma passion pour l'Italie et entre autres,son cinéma.J'ai toujours grand plaisir à découvrir des films inconnus ou pour le moins délaissés.L'antédiluvien Cinéma de minuit de France 3 pourvoit souvent à mes besoins.Et puis parfois quelques trésors ressortent en DVD.Retour sur quelques raretés d'un intérêt variable,partant du postulat que la plupart du temps un film italien moyen est plus intéressant qu'un bon film français.Assertion parfaitement de mauvaise foi.

                               Le mariage de minuit,traduction littérale de Piccolo mondo antico,est un mélodrame de 1941 de l'écrivain Mario Soldati,qui réalisa quelques films.Situé dans une période qui inspira notamment Visconti,le Risorgimento qui devait secouer la tutelle autrichienne,Le mariage de minuit met en scènes querelles de familles et de fortunes et drame de l'enfance,son principal intérêt étant Alida Valli,qui semble préparer là le rôle de sa vie,celui de la Comtesse dans Senso.A voir essentiellement pour la partie historique,les films de Mario Soldati étant de toute façon à peu près invisibles.

  cent visag 

                              L'homme aux cent visages (1959)  est le premier film de Dino Risi  avec Vittorio Gassman.Ce n'est certes pas un chef d'oeuvre comme La marche sur Rome ou Le fanfaron,deux,trois ans plus tard.Bâti un peu comme un film à sketches mais utilisant jusqu'à plus soif l'acteur cabotinant déjà,pas encore génialement,mais tellement à l'italienne  qu'on lui pardonne ses excès,le film est une comédie  où Gassman se déguise,escroquant à qui mieux mieux dans une Italie  qui s'est à peu près remise du passé,et qui sait si bien se moquer d'elle-même.                           

 

affiche-Lucia-et-les-gouapes-I-Guappi-1973-1

                           La Mafia,ici la Camorra,est un personnage récurrent du cinéma italien.En voici une version originelle,dans la Napoli du XIXème Siècle.Pasquale Squitieri dont je ne connais aucun autre film fait de Cardinale une  putain au coeur noble dans ce film de 1973 qui retrace un épisode mettant en scène les guapi,voyous napolitains,chatouilleux sur l'honneur.Pas mal démago sur les bords Lucia et les gouapes, avec ce portrait de mauvais garçons ,pétris malgré tout de valeurs morales,à leur sauce passablement rance,nous présente deux superbes moustachus des années soixante-dix,FabioTesti et Franco Nero,dont les carrières furent par la suite plutôt décevantes.Amis,presque frères,l'un parrain local,l'autre avocat sorti du ruisseau de Spaccanapoli,tout cela n'est pas bouleversant d'originalié.

l-assassin

                      Datant de 1960 voici de très loin le meilleur film de ce quarteron de vieilles pellicules sans intérêt sauf pour fossiles attardés.Elio Petri est un peu connu pour ses films politiques Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon et La classe ouvrière va au paradis, Palme d'Or Cannes 72.Il faut dire que  l'acteur Gian Maria Volonte était alors très en vogue L'assassin date de dix ans plus tôt.Elio Petri, comme tout le monde ayant touché au cinéma en Italie à cette époque,a un peu participé à la fin du Néoréalisme,avec Giuseppe de Santis puis s'est tourné vers un cinéma plus proche d'un Francesco Rosi.Son premier film, L'assassin,est un remarquable simili polar où l'erreur judiciaire est abordée de biais à travers les déboires d'un antiquaire romain soupçonné du meurtre de son ancienne maîtresse.Un commissaire teigneux incarne une bureaucratie tatillonne,un peu héritière du régime précédant la relève de l'Italie.Cette relève  économique ne se fait pas sans dérapages dans une société pas mal serrée encore et qui trouve assez vite le coupable idéal.Marcello Mastroianni,nonchalant et désenchanté pour l'un de ses premiers grand rôles,y est génial,innocent sur qui le poids de la responsabilité s'abat rudement ,ce qui n'exclut pas l'humour.Et puis sommes-nous jamais vraiment innocents,après tout?Ce gars-là,à qui tout réussissait jusqu'ici,mérite bien une leçon.

Il viaggio

                     Composé assez Nouvelle Vague,L'assassin avec ses flashbacks  et son ambiance romaine jazzy est vraiment un film à découvrir.Dans ce DVD très bien fait Jean A.Gili,le très grand connaisseur du cinéma italien,éclaire notre lanterne et c'est bien agréable d'apprendre encore et toujours sur ce pays que j'aime tant. 

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Commentaires
L
Si ces films ont un intérêt variable, tes chroniques n'en manquent jamais. <br /> <br /> Il viaggio avec tes billets. <br /> <br /> Je ne connais jamais les films dont tu me parles mais peu importe... <br /> <br /> un scooter, une belle italienne plantureuse, what else ?
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N
Tiens je ne connaissais pas L'homme aux cent visages. Il a l'air drôle, et Vittorio Gassman est tellement bon...
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A
Tu m'en apprends !!! J'aimais beaucoup Fabio Testi, Gassman et bien sûr Mastroianni, j'ai vu beaucoup de films mais je n'ai pas ta mémoire ni ta culture cinématographique ! Cela dit, l'Etranger de Visconti dont parle Nathalie, j'aimerais bien le voir !!! :)
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N
Passant par ici en ce dimanche, j'ajoute ton billet au viaggio !<br /> <br /> Par les hasards de la programmation du cinéma plein air à Marseille, j'ai vu il y a deux jours L'Étranger de Visconti d'après le roman de Camus. Très étonnant. Pas un grand Visconti mais un bon film et Mastroiani y a une sacrée présence. J'en parlerai plus longuement cette semaine sur le blog !
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