Pavé de bonnes intentions,mon chemin a croisé celui de Brize.Encore fallait-il que je trouve un bouquin de plus de 600 pages,c'était la règle du jeu. Un bon roman d'Irvin Yalom en Livre de Poche,budget raisonnable,ferait l'affaire.Le seul livre, par moi lu, de cet auteur était le formidable Et Nietzsche a pleuré Divan viennois:ainsi pleura Zarathoustra Sûr,j'allais me régaler et me pourléchais les babines à l'idée d'avoir suivi celle de Brize (d'idée).Mal m'en a pris,la potion m'a semblé insipide et toc. La déception est à la hauteur de l'attente.
Deux choses essentiellement dans ce roman:des consultations chez le psychanalyste et des pages et des pages sur le poker.J'en baille encore à me demander ce qui m'intéresse le moins.Et pourtant comme j'avais aimé la fiction de Yalom,si bien écrite, et si fertile,cette rencontre entre le Dr Breuer, mentor du jeune Sigmund Freud, et Nietzsche, par l'intermédiaire de Lou Andreas Salomé. N'y pensons plus.Pour ce Mensonges sur le divan point besoin de ne plus y penser, c'est déjà dans les limbes de l'oubli,tellement refoulé dans ls replis de mon moi profond,enfin mon moi profond c'est un peu ampoulé, disons mon moi tout court.
Alors qu' Et Nietzsche a pleuré, ancré dans Vienne et ma chère Mitteleuropa,touchait son lecteur au coeur et à l'âme en recréant l'ambiance de la préhistoire de la psychanalyse, émouvante et ludique, on s'ennuie ferme dans cette Californie d'executive women, de psychiatres douteux,de joggers insipides, de businessmen surbookés. Longues conversations au fil rouge souvent libidineux, pensions de reversion faramineuses. Aussi intéressant pour moi qu'une série télé formatée, Mensonges sur le divan m'a surtout donné envie d'une bonne sieste à l'ombre, et aussi de demander à Brize le remboursement de mes 8.60 Euros. Tiens,j'ai une petite fringale de galets, de caillous. Halte au pavé.