Un livre, un film (énigme 77)
Cap vers le Sud, tant pour le livre que pour le film. Cette énigme va un peu par deux,deux réalisateurs associés pour deux films l'un des années 80, l'autre de la fin des années 90. Très proches, ces réalisateurs ont presque toujours travaillé ensemble. L'écrivain adapté, également dramaturge et poète, reçut un prix international de littérature très célèbre aussi. Les oeuvres adaptées sont tirées de plusieurs de ses recueils. Il me faudrait donc le titre des deux films, leurs metteurs en scène. Pour la partie littérature, comme souvent pour les courts récits, plusieurs titres généraux ont été utilisés. J'aimerais le titre le plus connu, très vaste, et qui regroupe plusieurs centaines de récits dont les sept qui ont été utilisés pour les deux films.
Il y avait quatorze ans que ses deux fils aussi étaient partis pour l’Amérique ; ils lui avaient promis de revenir au bout de quatre ou cinq ans ; mais ils avaient fait fortune, là-bas, un surtout, l’aîné, et ils avaient oublié leur vieille mère. Chaque fois que partait de Farnia un nouveau convoi, elle venait chez Ninfarosa se faire écrire une lettre qu’elle confiait à un des émigrants en le suppliant de la remettre à l’un ou l’autre de ses fils. Longtemps elle suivait sur la route poudreuse le convoi qui gagnait, dans une houle de sacs et de paquets, la gare de la ville voisine, escorté par les mères, les femmes, les sœurs, qui pleuraient et hurlaient leur désespoir. Tout en marchant, elle regardait fixement les yeux de tel ou tel jeune émigrant qui affectait une bruyante allégresse pour dissimuler son émotion et donner le change aux parents qui l’accompagnaient.
N'ayant pas la certitude d'avoir été limpide je vous donnerai un ultime indice. L'écrivain apparait à la fin du premier film (1984) sous les traits de l'acteur fétiche des réalisateurs (cinq ou six films). Dernière chose, plus subjective, les cinéastes, encensés jadis, sont tombés dans un oubli scandaleux, ce qui me conforte dans l'idée que j'ai de la versatilité de la critique.