Mon cher Bison
Suite à ta question sur l'origine de mon intérêt pour le cinéma italien sache qu'il a de multiples causes mais la principale est une histoire de riz. Rollin' down the rizière mais pas le Mississippi,non, le Pô, d'où l'expression manquer de Pô pour qui n'a pas vu vers l'âge de dix ans Silvana Mangano dans ce film dont je sais maintenant qu'il n'est pas tout à fait le chef d'oeuvre de mon enfance émoustillée mais le souvenir d'un trouble d'une nature qui m'était mystérieuse et qui n'était pas que pure cinéphilie éthérée d'un esthète du Septième Art.
Je joins deux images, mais j'en perds un peu le souffle. Dame j'ai,quelques années de plus et le riz n'est plus ce qu'il était, le Pô non plus et Mangano damne maintenant la-haut au paradis des enfants émus et des cinéphiles nostalgiques.
Voilà, tu sais tout, cher ruminant libre des vastes plaines. Nul doute que tu sois tout à fait apte à comprendre ces émotions. Reçois pour finir ma fraternelle accolade, moi qui souvent fais escale en un certain ranch innommé où l'accueil est riche et bien pourvu spirituellement et spiritueusement.
Pas la peine de faire de longs discours, la photo suffit à me faire comprendre ton émoi.
Et j'ignorai qu'il fut un temps où le Pô hébergeait quelques rizières pour mettre en avant de si belles plantes plantureuses.