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15 juillet 2014

Sur les traces de Jeff

Mmasse critique

                                          Chouette aventure avec Babelio dans le sillage de Louis Meunier et de ses fringants Cavaliers afghans. Vous pensez à Joseph Kessel? Comme vous avez raison car c'est sur ses traces que s'est élancé Louis Meunier. Chevaux et montagnes de l'Hindou Kouch, nuits glacées et poussières aux sabots, le récit à peine romancé est un beau voyage au coeur du pays, version Nord, où tout est cheval, ce qui me fait immanquablement penser au western. Car l'auteur, documentaliste, producteur, vit depuis huit ans à moitié en Afghanistan, pays fascinant et si méconnu, talibans, attentats, présence étrangère, intégrisme étant les mots qui viennent à l'esprit. Et cela n'est pas faux. Mais Louis Meunier, ce centaure, nous met en selle pour une autre aventure, pour laquelle il vaut mieux bien tenir les rênes.

les_cavaliers_afghans

                         Le buzkashi est célèbre depuis Kessel et le film avec Omar Sharif. Bref rappel, ce sport de brutes, oui, quand même, individuel, consiste à ramasser un cadavre de chèvre, ou de veau, et à le déposer dans un cercle, le tout à cheval évidemment, sur un terrain immense. Tous les coups ou presque sont permis. A moi on me permettra de douter du bien-être des chevaux. Mais Louis Meunier à l'évidence pense que certains chevaux s'éclatent vraiment dans cet exercice. Trêve de polémique, ce récit se révèle très agréable et dépaysant. Les tchopendoz, c'est le nom de ces cavaliers intrépides, forment une sorte d'aristocratie, parfois hautaine, et qui se divise en clans plus ou moins "sponsorisés" par des gens fortunés, souvent politiciens véreux, seigneurs de la guerre, ou parrains de l'opium. Peu à peu Louis Meunier, accueilli dans le pointilleux cercle des initiés, l'un des rares étrangers à avoir été admis à pratiquer le buzkashi, aura toute les peines du monde à marquer son premier point dans cette sorte de Rollerball équestre. D'où, ne l'oublions jamais, toute présence féminine est proscrite, ce qui déjà jette un froid. Les Cavaliers afghans est aussi un carnet de voyage de deux cavaliers au contact des populations souvent plutôt hospitalières mais où l'arrogance de quelques tyranneaux régionaux peut s'avérer parfois inquiétante.

                        Encore une fois une belle aventure qui s'apparente au journalisme plus qu'à la littérature. En cela je crois que l'homme à la crinière léonesque, Jeff Kessel, hantait des sphères romanesques et néanmoins documentées plus intéressantes. Mais Louis Meunier a le temps, on n'est pas tout de suite Albert Londres.

                        Merci aux Editions Kero et à Babelio qui nous permettent ainsi de découvrir des livres sur lesquels à première vue on ne  se serait pas forcément rué. Changer les habitudes de lectures ne peut qu'être profitable.

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Commentaires
S
ça a l'air bien :)
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N
S’il s’est lancé sur les traces de Kessel, cet auteur doit valoir le détour. L’Afghanistan, pays redouté par l’homme, objet de terreur pour les femmes. En même temps, pays fascinant et méconnu, comme tu le dit si bien. En selle avec tes deux cavaliers intrépides, par contre, l’expérience doit être peu ennuyante… Un dépaysement garanti, autant que cette lecture doit l’être. J’aime ça! Bonne journée Claude
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V
Titre noté :-)<br /> <br /> Kessel et ses cavaliers furent un coup de cœur pour ma part alors pourquoi ne pas replonger dans le sujet ? <br /> <br /> Bises
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L
Une bonne pioche. Ces masses critiques sont effectivement autant de passerelles pour sortir de nos chemins littéraires, et découvrir d'autres poussières remuées par le vent ou les sabots d'un cavalier. Et au milieu de cette poussière, certaines pépites d'or peuvent surgir.<br /> <br /> Moi non plus, à priori, je ne me serais pas tourné vers ce roman là mais maintenant...Je prends mon vieux cheval Et j'attrape ma vielle selle Je selle mon vieux cheval Pour aller chercher ma belle Je prends ma vieille Bible Ma Thora mon vieux Coran De Peshawar à Fayzabad...
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A
L'Afghanistan reste secret et méconnu (et pour cause) et ce, bien avant les talibans... En tant que femme, je ne peux imaginer une seconde y poser un orteil un jour mais c'est dommage... <br /> <br /> Tu m'as rappelé le film Rollerball qui m'avait vraiment marquée à sa sortie... Il était dur...<br /> <br /> Bises et à ttds♥
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