Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
2 février 2015

Et rond, et rond, petit Patagon

le-neveu-d-amerique-323402-250-400

                               Ca ne fait pas de mal de retourner de temps en temps en Amérique Latine sous la houlette de gens comme Coloane ou Sepulveda car les institutions Garcia Marquez ou Vargas Llosa ne sont pas pour moi. Moi j'aime l'Amérique du Sud des camions,des rafiots et des coucous brinquebalants. Des gargotes avec hamacs effilochés et ventilateurs pourris. Des bières même pas fraîches et de l'agneau des estancias qu'on appelle l'asado. Dans ce récit court de 168 pages on est servi pour ce genre d'aventures. L'auteur chilien, un fameux raconteur, part d'une promesse faite à son grand-père de revoir un jour son village andalou pour un périple agité et parsemé de belles et de mauvaises rencontres.

                             Parmi les mauvaises, on s'en doute, Le neveu d'Amérique croise quelques geôles de bon aloi à une époque où la valeur dictature se portait encore bien. Temps béni d'un mal identifiable mais ne nous égarons pas car l'intérêt du récit est tout autre. Dans tous ces personnages baroques et somptueux, grandiloquents et grotesques, qu'on croirait parfois sortis d'une bande dessinée. Le concours de mensonges en est un bel exemple, dont le vainqueur semble être un voyageur ayant déposé délicatement un pou pour alléger sa monture lors d'un rude passage dans la Cordillère, quitte à le reprendre au retour.J'sais pas si c'est vrai...

                             Patagonie, Grand Sud, icebergs et la tombe de Panchito,un gamin infirme, mort de chagrin parce que son ami dauphin joueur, un printemps, n'est plus revenu, probablement victime d'un "bateau-usine russe, un de ces assassins des mers". Portrait de Carlos, aviateur fou de Saint-Ex et du Baron Rouge, amené à transporter le cadavre d'un aristocrate argentin dans son Pipper, sous la menace de ses hommes de main. Longues discussions avinées avec l'Anglais voyageur Bruce Chatwin en particulier sur le souvenir des célèbres Robert LeRoy Parker et Harry Alonzo Longabaugh, tumultueux individus ayant peut-être fini leurs jours dans ces coins perdus du continent sud-américain. De cela on n'est pas sûr, d'autres sources chagrines ramènent Butch Cassidy et le Kid, car c'étaient eux, mourir en Amérique du Nord. Forcément moins bien.

                          Quel baratineur de Don Luis Sepulveda, s'il croit que je vais gober tout ça et prendre ses histoires pour cruzeiro ou bolivar comptant... Son militantisme et son anarchie ne sont pas ce que je préfère. Mais qu'est-ce que je m'en fous et qu'est-ce que j'ai aimé ce tissu de vrai faux. De la belle littérature qui donne envie de prendre le Patagonia Express (titre original), puis de monter en selle pour le premier bordel andin et de mettre les voiles aux confins. Le Bison qui traîne souvent dans les parages sera sûrement arrivé avant moi. http://leranchsansnom.free.fr/?p=5544 Dominique est partante aussi Le bout du bout du monde - Luis Sepúlveda

Publicité
Commentaires
V
Je note :-) tu es convaincant avec "Quel baratineur de Don Luis Sepulveda" et je concours de mensonge m'intrigue :-) <br /> <br /> Bon dimanche :-)
Répondre
N
Il faudrait bien que je revienne me tremper les pieds dans les eaux de l’Amérique latine, surtout si Coloane et Sepulveda ont trainé dans le coin... <br /> <br /> <br /> <br /> On ne gobe peut-être pas tout, mais comme c’est Sepulveda, on lui pardonne à peu près tout… Comme tu dis « qu'est-ce qu’on s'en fout » :-)<br /> <br /> <br /> <br /> p.s. : Dans votre bordel à toi et Bison, ils servent au moins de la binouze de <br /> <br /> Chambly? :D
Répondre
L
Zut, je m'étais arrêté à la première gargote pour m'enfiler une bière pas fraiche sur un hamac effiloché. Si j'avais su qu'à quelques heures de selle, je tomberai au milieu de la pampa sur le bordel andin, j'aurai poursuivi ma route...<br /> <br /> <br /> <br /> Cela fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds ici, dans le monde de Luis. Faudra que je les relise, un jour. Parce que je les ai tous gardé mes Sepulveda comme mes Coloane, pour les transmettre dans quelques années à mon fiston pas ancore patagon.
Répondre
D
ayant démarré un parcours sous ces contrées j'ai noté ce titre là histoire de bien m'imbiber de grand vent
Répondre
L
J'ai un recueil de nouvelles de cet auteur. J'ai du mal avec la littérature de ces pays. Visiblement je passe à côté de quelque chose. Je note ce livre.
Répondre
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 370 352
Publicité