Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
29 juillet 2015

Vous me pardonnerez un conseil?

9782264064028

                                 Voilà un roman américain plutôt de forme classique sur la middle class de l'est du pays. Un peu longue à se mettre en place l'histoire d'Helen qui divorce de Ben, son avocat de mari, ressemble d'abord à beaucoup d'autres. Une fille adoptée ado, des revenus assez confortables revus à la baisse, une rupture consommée. Comment Helen va-t-elle rebondir? Elle se découvre alors un don assez étonnant pour amener les hommes d'influence, pouvoir, affaires à faire une sorte de coming out qui ne concerne pas du tout les préférences sexuelles, ce qui nous change un  peu du tout venant, mais bien les erreurs de gestions, les ententes illicites, les combines en tous genres. Mark Twain n'écrivait-il pas déjà "Fuyez, tout est découvert". Mille excuses décortique habilement l'American way of life à travers Helen qui, si douée pour la rédemption des autres, gère difficilement sa propre existence.

                                Depuis longtemps, depuis les confessions des évangélistes par exemple, qui font qu'au pays de l'Oncle Sam, les turpitudes, pour peu qu'elle soient intelligemment mises en scène lors des aveux, deviennent la plupart du temps un tremplin, on sait que s'épancher et se flageller peut être avantageux. Roman américain typique et critique à la fois, zébré de l'ironie et de l'humour de Jonathan Dee, Mille excuses évolue aussi avec les personnages secondaires, Sara, 14 ans, chinoise et accessoirement parfaite peste experte à manipuler les divorcés, son petit ami brutal et prototype du bad boy, mais il faudrait lui aussi l'excuser, n'est-il pas noir, puis  Hamilton, star de cinéma qui fut l'ami d'enfance d'Helen, pas mauvais cheval mais un tantinet pusillanime et aux lendemains post-poudreux et amnésiques.

                                Ainsi va Helen Armstead, ingénue et exigeante à la fois, mère esseulée en proie au doute, paumée comme c'est pas possible, mais qui ne manque pas de ressort et le roman parvient à garder un ton moraliste sympathique et finaud, jamais moralisateur. Vous n'aurez pas d'excuses à ignorer Mille excuses.

                                

Publicité
Commentaires
E
Bonjour! Je t’invite à devenir un Croqueur de mots et à participer au défi n°148. Tous les renseignements sont sur mon blog ICI : http://c-estenecrivantqu-ondevient.hautetfort.com/archive/2015/06/21/defi-n-148-5637068.html#comments . A bientôt peut-être…
Répondre
C
Mais tu es là pour nous donner des conseils, Eeguab, surtout quand il s'agit de lecture! C'est tellement juste cette remarque sur la récupération avantageuse des confessions publiques. Les soviétiques faisaient leur auto-critique, les américains font leur auto-flagellation!
Répondre
V
Je note aussi celui-là. Encore un auteur que je ne connais pas. Ton résumé fait envie en tous cas. La galerie de personnages a pas l air mal du tout. Dans une librairie je l aurais feuilleté peut être a cause de la couv. Je suis tes conseils. Il y a tellement de bonnes suggestions ( lecture relecture ) que je regrette d être un lecteur aussi lent.
Répondre
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
33 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 596
Publicité