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30 août 2015

Les malheurs de Sophie

Masse_critique

Quand_20le_20diable_20sortit_20de_20la_20salle_20de_20bain

                        Plutôt marrant ce bouquin, un bon petit moment, mais de là à écrire comme mon cher vieux Rock & Folk que j'ai tant aimé " un bijou d’humour et d’inventivité tout à fait original". Car le bon petit moment fut assez court finalement, et plus petit que bon. La recette de Sophie Divry n'a pas tardé à me courir sur le haricot. Pseudo-branché avec un portrait de cette  trentenaire, chômeuse "presque par inadvertance", accessoirement écrivaine, Quand le diable sortit de la salle de bains est toutefois pour le premier tiers assez cocasse et m'a arraché quelques sourires. Il faut vous dire que ce livre est du genre connecté, et que Sophie Divry s'amuse (elle) , un tantinet geek, avec ses digressions vaguement cyber. Parfois ça lorgnerait vers les calligrammes d'Apo, en moins bien, comme c'est étrange.

                        Reprenons notre sérieux. Ce bouquin est une plaisanterie et c'est bien le droit de Sophie de jouer la carte de l'humour, pas bien longtemps désopilant, mais ses difficultés financières si peu vraisemblables, allez savoir pourquoi, sont drôles. Un point c'est tout. Assez vite on se désintéresse des déveines et des désespoirs de Sophie, dignes du cinéma français actuel le plus souvent gentiment prétentieux et donneur de petites leçons. En fait Quand le diable sortit de la salle de bains est infiniment convenu, jusque dans les bonus car ce livre comme un DVD possède comme une sorte de making of. Le bonus est écrit sur des pages rouges. Etonnant, non?

                        Sophie a beaucoup de frères qu'elle voit peu. Son indépendance me rappelle certains magazines féminins. Pas toujours très nuancés. Elle fréquente un peu Lorchus son démon personnel, assez mal élevé. Et son presque seul ami Hector est obsédé sexuel et musicien, enfin surtout sexuel. Ce qui nous vaut une scène inattendue illustrée d'une paire de ciseaux que l'on peut découper en suivant la ligne pointillée. Ce passage est d'ailleurs doctement précédé d'un avertissement sensibilité jeune public. C'est génial, non? Sophie se paie un peu sa fiole, au public.

                        Voilà. C'était ma collaboration avec Babelio que je remercie pour m'avoir fait confiance encore une fois afin de critiquer ce livre gracieusement envoyé. Ils ont bien du mérite chez Babelio. Si un lecteur venant à passer ici souhaite lire ce livre je me ferais un plaisir de lui faire parvenir. Nombre de critiques sont plus élogieuses que la mienne, ce qui n'est guère difficile.

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Commentaires
A
Je reviens de chez Aifelle qui sans être complètement conquise est quand même plus positive que toi et met le doigt sur le côté social "dans la dèche" que beaucoup ne veulent pas voir (ça fait peur la misère) et lui a trouvé quelques qualités. Bon, ce qui ne me fait pas balancer le coeur pour autant, je pense que c'est une lecture dont je me passerai volontiers... :lol: Bises et à ttds....
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D
Bonjour eeguab, de Sophie Divry, j'ai lu la cote 400 (sympa mais sans plus, heureusement il était court). Pour celui-ci, je l'ai feuilleté mais je ne pense pas le lire et ton billet me conforte dans ma décision. Bonne journée.
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C
Ce qui n'est guère difficile, en effet! Mais quel lecteur sensé et pas masochiste pourrait te demander de lui envoyer ce livre après la lecture de ton billet?
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S
Surprenant ce billet, Edualc !<br /> <br /> Une drôle de lecture pour un gars sérieux et lettré comme toi :wink:<br /> <br /> Mais tu as joué le jeu et tu as dit ce que tu en penses ! <br /> <br /> J'aime te voir dans un registre moins sérieux qu'à tes habitudes.<br /> <br /> Belle semaine et gros bisous
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A
Je viens de lire deux avis assez enthousiasmants, douche froide chez toi ! je testerai prudemment en bibliothèque (je n'ai pas lu le premier).
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D
je n'avais pas trouvé son premier livre très percutant alors je fais l'impasse et ta critique ne m'étonne pas
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C
Certains thèmes me plaisent bien, sur le papier. L'indépendance féminine, l'humour facétieux, l'addiction un peu geek...une référence à Apollinaire, un ami musicien...d'où vient ce malaise vaguement nauséeux qui ne me donne pas du tout envie d'aller plus loin ? Peut être de l'acharnement distingué que tu mets à démolir le morceau... Tes mots précis comme des scalpels, si elle les lisait, Sophie, lui donneraient peut être envie de se découper elle-même selon les pointillés, tel un Bashung désespéré...<br /> <br /> Kiss from the sea et attb <br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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V
Je me souviens pas avoir lu de livres génération "réseaux sociaux". Si c'est le cas, ils m'ont pas marqués. Ton billet n'incite pas à lire celui-ci. Le feuilleter trois minutes en librairie, au mieux. Donc, celui-ci aussi sous le tabouret de piano de Celestine ? Un dernier mot ? Casablanca.
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L
un petit livre que j'ai déjà noté , pas sûre que je l'achète mais il sera en médiathèque.
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