Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
16 février 2016

Chine ma douleur

Au-dela-des-montagnes-affiche

                                 Je connais peu le cinéma chinois. A l'évidence c'est un tort. Jia Zhang-Ke (Still life, seul film vu de cet auteur, m'avait déjà beaucoup plu). Certains blogueurs ont été remarquables sur ce film, Au-delà des MONTAGNES (Princecranoir) et Au-delà des montagnes (Mountains May Depart) : l’inquiétude de Jia Zhang-Ke (Newstrum) par exemple. Alors je serai plus bref et moins talentueux. Mais j'ai beaucoup aimé ce film sur une Chine moderne qui court sur une trentaine d'années. Fenyang, province du Shanxi, ville natale du metteur en scène, industrielle et surpolluée. Tao, jeune femme de la classe moyennechinoise est partagée entre deux amours, Liangzi, un modeste mineur silicosé et Jinsheng, un businessman pas trop scrupuleux. Ce petit côté Jules et Jim dure assez peu et n'est pas le plus intéressant, le lien entre les deux hommes étant loin de Truffaut-Roché. Tao choisira l'un d'entre eux et on la retrouve une douzaine d'années plus tard mais le pays a bien changé. Son fils unique parti en Australie avec son père qui ne trouve rien de mieux que de le prénommer Dollar, tout un programme, Tao décide de rester en Chine et c'est là le thème essentiel d'Au-delà des montagnes, la perte d'identité de toute une génération de Chinois qu'attirent les mirages occidentaux ou océaniens.

                                Troisième acte, à, peine une anticipation, vers 2025 à Melbourne.Dollar a bien grandi et les conflits avec son père ne manquent pas. Ce dernier ne semble plus vivre que par les armes.Dollar vivra-t-il lui aussi cette vie déracinée, celle de ces enfants doubles? Ou retrouvera-t-il le chemin du pays? Délicieusement  ouvert au son des Pet Shop Boys, l'une des meilleures musiques qui soient début nineties, symbole clinquant certes mais si enlevé, Mountains may depart est un film admirable au coeur d'une Chine multiple, de l'industrieuse Fenyang de Jia Zhang-Ke aux tentations du Go West des Pet Shop Boys. Si vous en avez l'occasion ne le ratez pas. Bien sûr le cinéma est riche de sa diversité et il faut de tout pour faire un monde. Mais vous m'avez compris depuis longtemps, j'ai mes préférences.

 

 

 

 

Publicité
Commentaires
P
Merci pour le lien ! Tu fais bien de vanter les mérites de ce film, et de ce grand réalisateur qu'est Jia Zhangke, sans doute un des plus talentueux du paysage cinématographique actuel.
Répondre
N
Coucou Claude,<br /> <br /> Quelle belle façon de voyager à travers le cinéma d’ailleurs! Je connais peu aussi le cinéma chinois, à peu près juste Wong Kar-wai avec son Chungway Express. Celui-ci je le garde en tête…<br /> <br /> Bisous
Répondre
D
Bonsoir eeguab, concernant ce film, je reste mitigée sur la dernière partie avec le garçon devenu grand et le fait que cela se passe en Australie. Je m'attendais à ce que l'on suive la vie de Tao, Liangzi et Jinsheng jusqu'au bout. On perd beaucoup de vue Tao et Liangzi (peut-être est-il décédé?). Tout ceci pour dire que je suis restée sur le bord avant la fin. La dernière scène m'a plu. Bonne soirée.
Répondre
D
ton avis est noté et puis comme toi je ne connais pas bien ce cinéma
Répondre
A
J'ai aimé ce film aussi, malgré quelques réserves, par exemple j'ai trouvé dommage que le réalisateur ne développe pas davantage le retour de Liangzi, mais c'est peu de choses. Et Tao est un beau personnage féminin.
Répondre
L
Le cinéma s'enrichit de ses frontières élargies avec la possibilité de voir de beaux films chinois, argentins ou guatémaltèques. Si la prédominance anglo-saxonne est évidente, cela fait un bien fou de rencontrer d'autres cultures, autant pour découvrir leur société que leur cinéma.<br /> <br /> Ce film chinois me tente bien mais comme le cinéma japonais, argentin ou guatémaltèque. Mais à quand le prochain film guatémaltèque justement ?
Répondre
C
Je peux à peine essayer de te (chanter) massacrer "China Girl" à la guitare.<br /> <br /> En revanche "Feed the birds" n'a plus de secret pour moi...<br /> <br /> Kiss<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
Répondre
L
Je ne connais pas...Mais c'est intéressant! Merci et bonne journée, Jean-Pierre
Répondre
E
Merci Strum...C'est vrai que le personnage du père aurait peut-être gagné à un peu plus de nuance. Sa désinisation est un peu clinquante. Le côté nationaliste est fréquent dans les films chinois. Je vois ça comme un signe de la jeunesse du cinéma chinois, du moins dans son apparition relativement récente sur la scène internationale. A bientôt c'est toujours un plaisir de lire tes analyses.
Répondre
S
Bonsoir eeguab et merci pour le lien. C'est vraiment un film très intéressant par ce qu'il montre de la Chine d'aujourd'hui, et quelle maitrise formelle de Jia Zhang-Ke ! Mais malgré l'émotion que j'ai ressentie durant le film, qui est très bon, j'ai été un peu gêné par son côté un peu nationaliste et sa vision caricaturale du capitalisme personnifiée par le personnage du père.
Répondre
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
33 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 498
Publicité