Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
4 mai 2016

CinéQuai des Brumes ou des Orfèvres

 AFFICHE_REMENBER  AFFICHE_THE_ASSASSIN AFFICHE_SPOTLIGHT

                                    La cavale d'un Juif presque nonagénaire en Amérique du Nord ne convainc qu'à moitié. C'est une cavale un peu particulière car il souffre de troubles de la mémoire et il recherche son tortionnaire d'Auschwitz, tout aussi âgé. Il a quatre suspects et un pistolet. Remember n'a pas vraiment séduit les critiques. Mon avis est que j'ai de loin préféré tout ce qui touche la fragilité mentale de Zev, souvent bien vue notamment dans ses rapports avec les enfants, ou dans quelques scènes relationnelles, hôtels, taxis, commerces. Mais ça se gâte sur le côté thriller, le cinéma de genre nécessitant une cohérence qui manque vraiment au film. Comment croire un instant qu'un vieux monsieur limite Alzheimer ne soit pas davantage perturbé par un tel périple et des rencontres aussi troublantes. Le film a néanmoins été assez bien reçu, la discussion intéressante bien que s'éloignant à mon sens du sujet, confirmant qu'il est difficile de tourner une fiction sur le thème de la Shoah, y compris sur un mode mineur et policier. Toujours un plaisir par contre de retrouver les grands seconds rôles, Christopher Plummer et Martin Landau, qui ont l'âge des rôles. Mais si vous n'avez qu'un film du Canadien Atom Egoyan cela pourrait être le bouleversant De beaux lendemains (1997), d'après Russell Banks, état de choc d'une bourgade après un drame de la route, un car scolaire, et des dizaines de victimes. Bouleversant est un mot faible.

Ciné QuaiUne rareté dans ma ville, un film du Taïwanais Hou Hsiao-hsien, The Assassin, dont les gens ont pour la plupart apprécié la beauté plastique. Je penche pour le joyau. D'autres en ont déjà si bien parlé que je vous laisse avec eux. J'aime cette interconnection et pour tout dire ça m'arrange parfois. Sont nominés Newstrum (The Assassin de Hou Hsiao-hsien : hiératisme du masque, cinéma de l’instant) et Princecranoir (the ASSASSIN). Leur nomination n'est pas une surprise.

                                 Oscar meilleurs film et mise en scène 2015, Spotlight possède le rythme et l'efficacité des classiques américains sur le monde de la presse, un genre en soi là-bas. Solide et bien documentée, l'enquête sur certaines monstruosités dans le diocèse de Boston se suit allégrément d'autant que Thomas McCarthy reste sur l'essentiel, à savoir le travail d'investigation journalistique. Il évite soigneusement de plomber l'avancée des gens du Boston Globe par les habituelles digressions sur leur "private life", si souvent présentes dans le cinéma dit de genre et les séries. Comme souvent le débat est double après un tel film. Sur le film lui-même, c'est souvent le plus intéressant à mon sens, et sur le sujet de société, les agressions sexuelles dans l'église, vaste programme.

Publicité
Commentaires
V
Spotlight est bon film, surtout parce que le thème est intéressant. J'ai cependant du mal à comprendre qu'on l'aie tant encensé.
Répondre
P
Grand merci Edualc pour cette cordiale interconnection. Si je me suis laissé enivrer de poésie sous l'égide de monsieur Hou, je n'ai pas trouvé le temps d'aller fouiner sous le "spotlight" diocésain paraît-il fameux (et oh combien d'actualité hélas !), pas plus que je ne suis parti chasser le nazi en compagnie d'Egoyan, sans doute trop effrayé par les commentaires calamiteux des critiques masqués et plumés. J'ai largement délaissé le Canadien depuis "la vérité nue" (plutôt bon pourtant). Comme toi, j'affectionne "de beaux lendemains", autant que ces précédents essais avec son acteur fétiche Elias Koteas (j'aime beaucoup "Exotica").
Répondre
S
Bonjour eeguab, tout à fait d'accord pour De beaux lendemains d'Egoyan. C'est un excellent film. Tu connais déjà mon avis sur The Assassin (merci pour le lien !) : les images sont magnifiques, mais j'ai des réserves sur la narration et l'interprétation de Shu Qi.
Répondre
M
Pour Remember, j'ai hésité à aller le voir mais un critique sur France inter a révélé la fin et ça m'a dérangée. Après le fils deSaul, j'ai l'impression que les cinéastes font de la surenchère en parlant de la Shoah et ça me dérange...<br /> <br /> En revanche, tout à fait d'accord pour The Assassins et Spotlight ( malheureusement, trop d'actualité !!!)
Répondre
D
Pour Egoyan je suis bien d'accord<br /> <br /> j'ai bien aimé Spotlight le genre américain de dénonciation comme on les aime, efficace, bien interprété, à quand le même sur l'Eglise de France ?<br /> <br /> Je suis allée voir pour mon plus grand plaisir : Dalton Trumbo, cet homme était quand même d'un bois rare !! j'ai beaucoup aimé l'interprétation et le plaisir à tous les coins d'image d'entendre la salle donné le titre du film ou le nom de l'acteur ..très réjouissant<br /> <br /> Et puis cet homme mérite notre reconnaissance rien que pour Johnny got his gun<br /> <br /> Bon week end
Répondre
M
Joli triplé, cher ami !<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai raté "Remember", que j'essayerai de voir lors d'un très hypothétique passage télé à une heure décente. J'aime quand de vieux acteurs jouent de vieux monsieurs (ça marche aussi au féminin). Et le sujet m'intéressait.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai vu "The assassin", en séance débat également. Je ne suis pas sûr d'avoir absolument tout compris à l'intrigue, les noms et visages se mélangeant, au bout d'un moment. Mais alors, quelles magnifiques images ! Rien que pour ça, je suis heureux d'avoir vu le film, dont je reparle pour ma part en début de semaine prochaine - pardon pour cette coupure pub ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> "Spotlight", je ne l'ai pas vu et il m'a moins attiré. C'est un film que je rattraperai sûrement, intérêt pour la chose journalistique aidant. Si je l'ai laissé filer, c'est que je n'avais pas spécialement envie d'un film sur la pédophilie, ces derniers temps.
Répondre
E
Hip hip hip! Un triple ban pour le Bison :D qui a le bon goût d'être de mon avis.
Répondre
L
Triplement d'accord avec toi. Je lève donc trois verres en l'honneur de ton triple billet cinématographique.<br /> <br /> 1. Pour Atom Egoyan, rien ne vaut "De Beaux Lendemains". Et pour Russell Banks, rien ne "De Beaux Lendemains"<br /> <br /> 2. La beauté plastique de Shu Qi, pur joyau taiwanais<br /> <br /> 3. J'ai pas fait le ciné-débat sur Spotlight, j'ai juste fait le ciné Spotlight, et je me suis régalé de son intrigue de son rythme de sa fougue pour une simple enquête journalistique sans fioriture inutile autour.
Répondre
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
33 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 601
Publicité