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24 mai 2016

Rythme actuel...

Chat en sieste

                             ... de ce blog.

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21 mai 2016

Temps de chien

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                                 Troisième incursion chez Don Carpenter, auteur américain que j'ai découvert l'an dernier avec La promo 49. Deux comédiens ne m'avait pas passionné contrairement au précédent. Sale temps pour les braves (Hard rain falling), publié en 66 est pour moi entre les deux mais assez différent, loin du registre de la satire hollywoodienne, assez loin  aussi du portrait de groupe générationnel de La promo 49 qui se présente d'ailleurs sous forme de nouvelles. Le bouquin est nettement plus gros, plus hard-boiled si j'ose dire. L'itinéraire de Jack Levitt est bien balisé, né avec la crise de 1929, orphelinat, maison de correction, prisons de différents niveaux. En quête de liberté depuis toujours Jack connaîtra à peu près tout, mais rien n'ira vraiment. Amour, mariage, paternité, argent, Jack Levitt n'est pas un chanceux. Pas sûr qu'il ait mis tous les atouts dans son jeu.

                                A propos de jeu de nombreuses pages sont consacrées au billard et à ses différentes déclinaisons. Manifestement  bien documenté, c'est aussi pour un profane somptueusement... casse-pieds car à peu près incompréhensible. L'écrivain Richard Price parle de Hard rain falling comme d'un roman de la période beat. C'est en partie juste quoiqu'ultérieur d'une douzaine d'années à Kerouac par exemple, et moins intellectualisé, et (un peu) moins sous acide. Tout de même on peine à croire certains passages quand Jack dit  préférer Dostoievski à Tchekhov. C'est la seule chose optimiste et utopique vu les antécédents et le jeunesse de Jack Levitt. Enfin moi je n'y ai pas cru. C'est une des limites de cet intéressant roman de Don Carpenter, qui ne fut jamais à la bonne place au bon moment. Corée, enseignement, scénariste à Hollywood pour le pire, d'ailleurs très peu de traces, son meilleur ami fut Richard Brautigan et tous deux choisirent un jour d'en finir. Mieux vaut tard que jamais, cinquante ans après sa disparition on redécouvre Don Carpenter. 10/18 n'y est pas pour rien.

                             

14 mai 2016

A propos de Céline

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                             Affluence satisfaisante pour Louis-Ferdinand Céline (Deux clowns pour une catastrophe) en ce lundi soir. Ce film a le courage ou l'inconscience de mettre en scène Céline lui-même, du jamais vu au cinéma, même pas en adaptation d'un de ses romans. Evidemment une soirée autour de Céline est toujours un peu risquée. Mais entre gens de bonne compagnie les choses se sont bien passées. Pour être un peu sérieux reconnaissons que dans ce genre de discussion nous étions tous des amateurs. Certains ayant un peu lu Céline ou au moins Le voyage..., personne n'ayant la prétention de connaître vraiment l'écrivain. Comme Joyce, voire Proust, Céline s'il est très connu n'est pas vraiment beaucoup lu. Je pense d'ailleurs que peu d'écrivains sont beaucoup lus, tout  simplement parce que la lecture se porte mal même si ce n'est pas sur nos blogs à forte connotation livres que ça se voit. Mais faut pas rêver, la vie est bien loin de nos écrits parfois.

                            Le film d'Emmanuel Bourdieu se fracasse sur le mythe et ne peut prétendre réussir. Mais c'était impossible. Bien que portant sur trois semaines seulement de la vie de Céline, l'identification de Denis Lavant au misanthrope en fuite au Danemark ne fonctionne pas vraiment. Au passif du film un Céline en surjeu par un Lavant tout en exagération, ce qui fait beaucoup d'artifices. L'écrivain n'éructait ni ne vitupérait autant, si ce n'est dans ses livres. J'ai mieux aimé Géraldine Pailhas en Lucette Almanzor-Destouches, mais plusieurs spectateurs l'ont trouvée nettement trop angélique et diplomate entre Céline et son admirateur juif américain venu "au secours" de l'auteur de Mort à crédit. Son look Simone de Beauvoir n'a pas non plus été particulièrement bien reçu.

                           Au crédit, à mon sens, de Deux clowns pour une catastrophe (l'expression est de Céline lui-même) une belle expression de sa paranoia, d'ailleurs justifiée car il risquait vraiment sa peau, et quelques belles scènes où l'antisémitisme humiliant se taille la part du lion, scènes semble-t-il authentiques. Drôlerie parfois (scène des baignoires, mauvaise foi évidente envers le pays qui, tout de même, s'il l'a embastillé ne l'a pas extradé). Bourdieu a eu aussi la curieuse idée de grandir physiquement Milton Hindus ce qui donne au duo vieux râleur-jeune ambitieux une allure quasi burlesque discutable. Quant au débat il fut intéressant même si nous manquions d'un véritable spécialiste de Céline, denrée assez rare en une ville moyenne. Mais nous avons tous essayé de ne pas trop dire de bêtises. Au moins ce film a-t-il été proposé, dans le cadre d'une action cinéma tout au long de l'année qui commence à porter ses fruits. C'était ma minute d'autosatisfaction. Après tout si on ne peut pas dire un peu de bien de soi-même...

12 mai 2016

La poésie du jeudi, Georges Rodenbach

Poésie du jeudi

L'aquarium est si bleuâtre, si lunaire

L'aquarium est si bleuâtre, si lunaire ;

Fenêtre d'infini, s'ouvrant sur quel jardin ?

Miroir d'éternité dont le ciel est le tain.

Jusqu'où s'approfondit cette eau visionnaire,

Et jusqu'à quel recul va-t-elle prolongeant

Son azur ventilé par des frissons d'argent ?

C'est comme une atmosphère en fleur de serre chaude ...

De temps en temps, dans le silence, l'eau se brode

Du passage d'un lent poisson entr'aperçu

Qui vient, oblique, part, se fond, devient fluide ;

Fusain vite effacé sur l'écran qui se vide,

Ebauche d'un dessin mort-né sur un tissu.

Car le poisson s'estompe, entre dans une brume,

Pâlit de plus en plus, devient presque posthume,

Traînant comme des avirons émaciés

Ses nageoires qui sont déjà tout incolores.

Départs sans nul sillage, avec peine épiés,

Comme celui des étoiles dans les aurores.

Quel charme amer ont les choses qui vont finir !

Et n'est-ce pas, ce lent poisson, une pensée

Dont notre âme s'était un moment nuancée

Et qui fuit et qui n'est déjà qu'un souvenir ?

Georges Rodenbach (1855-1898)

Georges_Rodenbach,_portrait

                                       L'univers du Belge Georges Rodenbach ne se limite pas au roman relativement célèbre, bien qu'assez peu lu finalement, Bruges la Morte. Lisant quelques-uns de ses textes j'ai aimé cet univers qu'il faut cependant déguster modérément. C'est que cet auteur, au moins dans de nombreux poèmes, fait preuve d'une grande sensibilité mais qui frise souvent le morbide. Homme de canaux et de brouilllards nordiques, de dimanches en sombre, de carillons un peu démoralisants, j'ai trouvé que certaines chansons de Brel partageaient cette mélancolie. Ami de Mallarmé et de Claude Monet, Georges Rodenbach a beaucoup vécu à Paris. Une appendicite l'emporta à 43 ans vers le Père-Lachaise.

6 mai 2016

In the name of rock/Mona

                               Dans le cadre chanson à texte, très sérieux, je me souviens de Mona et du vieux Bo. Et de sa rectanguitare célèbre. Pas besoin de s'apesantir sur Mona si j'ose dire. Enfin... Simplement taper dans ses mains et improviser une chorégraphie de haute tenue. Datant de 1957, rudimentaire mais efficace. Non, je ne suis pas contemporain de cette version, mais de celle, très bonne des Troggs, ce qui nous rajeunit, pas tellement. Bo n'est plus, cest moche. Et Reg Presley, le seul ocariniste de l'histoire du rock, au pseudonyme venu on ne sait d'où, n'est plus...non plus. Il vient un temps où plus personne n'est plus. Ca vous a plu?

 

 

 

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4 mai 2016

CinéQuai des Brumes ou des Orfèvres

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                                    La cavale d'un Juif presque nonagénaire en Amérique du Nord ne convainc qu'à moitié. C'est une cavale un peu particulière car il souffre de troubles de la mémoire et il recherche son tortionnaire d'Auschwitz, tout aussi âgé. Il a quatre suspects et un pistolet. Remember n'a pas vraiment séduit les critiques. Mon avis est que j'ai de loin préféré tout ce qui touche la fragilité mentale de Zev, souvent bien vue notamment dans ses rapports avec les enfants, ou dans quelques scènes relationnelles, hôtels, taxis, commerces. Mais ça se gâte sur le côté thriller, le cinéma de genre nécessitant une cohérence qui manque vraiment au film. Comment croire un instant qu'un vieux monsieur limite Alzheimer ne soit pas davantage perturbé par un tel périple et des rencontres aussi troublantes. Le film a néanmoins été assez bien reçu, la discussion intéressante bien que s'éloignant à mon sens du sujet, confirmant qu'il est difficile de tourner une fiction sur le thème de la Shoah, y compris sur un mode mineur et policier. Toujours un plaisir par contre de retrouver les grands seconds rôles, Christopher Plummer et Martin Landau, qui ont l'âge des rôles. Mais si vous n'avez qu'un film du Canadien Atom Egoyan cela pourrait être le bouleversant De beaux lendemains (1997), d'après Russell Banks, état de choc d'une bourgade après un drame de la route, un car scolaire, et des dizaines de victimes. Bouleversant est un mot faible.

Ciné QuaiUne rareté dans ma ville, un film du Taïwanais Hou Hsiao-hsien, The Assassin, dont les gens ont pour la plupart apprécié la beauté plastique. Je penche pour le joyau. D'autres en ont déjà si bien parlé que je vous laisse avec eux. J'aime cette interconnection et pour tout dire ça m'arrange parfois. Sont nominés Newstrum (The Assassin de Hou Hsiao-hsien : hiératisme du masque, cinéma de l’instant) et Princecranoir (the ASSASSIN). Leur nomination n'est pas une surprise.

                                 Oscar meilleurs film et mise en scène 2015, Spotlight possède le rythme et l'efficacité des classiques américains sur le monde de la presse, un genre en soi là-bas. Solide et bien documentée, l'enquête sur certaines monstruosités dans le diocèse de Boston se suit allégrément d'autant que Thomas McCarthy reste sur l'essentiel, à savoir le travail d'investigation journalistique. Il évite soigneusement de plomber l'avancée des gens du Boston Globe par les habituelles digressions sur leur "private life", si souvent présentes dans le cinéma dit de genre et les séries. Comme souvent le débat est double après un tel film. Sur le film lui-même, c'est souvent le plus intéressant à mon sens, et sur le sujet de société, les agressions sexuelles dans l'église, vaste programme.

1 mai 2016

Géographie, Watertown, New York

                                  Watertown est une ville à l'est de l'état de New York, proche du Lac Ontario et du Canada, une toute petite ville, voisine de Watertown la City car les Etats-Unis ont une démographie très particulière entre états, comtés, cities, villes, municipalités, villages. J'ai renoncé à tout comprendre. Le seul intérêt de Watertown est que c'est aussi le titre d'un album de Sinatra, lui aussi très particulier. Sorti en 70 Watertown est un concept album où Frankie incarne un homme qui élève seul ses deux fils dans la ville de Watertown. Sa femme l'a quitté pour une carrière artistique et la fin du disque le trouve l'attendant vainement à la gare (The train).

Publicsquareeast2008

                                 C'est l'album le moins vendu de Frank Sinatra, différent de ses habituels registres, grave et assez austère. Ses admirateurs n'ont pas suivi. Watertown l'album est maintenant considéré comme culte et régulièrement cité comme un sommet de sa musique. Je dédie Watertown à Celestine qui rêve de s'envoler avec Frank. Et puis il y a des bancs sur cette petite place somme toute assez européenne. On s'assied un moment?

 

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