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31 août 2016

La vie pas si mondaine de Miss Parker

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                              Les nouvelles de Dorothy Parker sont d'une précision entomologique. Et ses personnages ne sont pas loin d'être des insectes s'agitant dans leur microcosmos souvent newyorkais comme en un bocal, mais un bocal upper class (quelques exceptions cependant). Seize nouvelles dans le recueil La vie à deux, et autant de joyaux ironiques , facétieux même et pourtant graves sur le thème fameux de l'incommunicabilité des couples. Comme toujours pour les nouvelles je n'en évoquerai que quelques-unes, chacune ayant son charme, étonnant alors que l'idée semble presque identique.

                             La dernière, Les bonnes amies, met en scène une femme rendant visite à une de ses amies, malade ou dépressive. Poussant à l'extrême, Parker ne donne en fait la parole qu'à la visiteuse en un ahurissant monologue puisque, toute à sa prévenance et à sa "compréhension" elle ne laisse jamais à l'autre, l"assistée" le temps de dire un mot. C'en est presque désopilant, tragi-comique... et très facilement transposable à...vous ou moi.

                            Sentimentalité se passe dans un taxi où une femme pleure les heures enfuies, se remémorant les lieux de la ville témoins de son bonheur. Toute à son chagrin elle confond les rues... Le coup de téléphone, est un minidrame, une femme attend, attend, attend... Le téléphone, damné objet du quotidien (que dirait Dorothy Parker de ce que ce truc est devenu, parfois génial et plus souvent odieux), ne sonne pas. La femme attend, attend... Ces petits dialogues entre époux, ou ces absences de dialogues   Le calme avant la tempête, sinistres objets du quotidien

                            Tristesse de Vêtir ceux qui sont nus ou Le petit Curtis, un autre monde, prolétaire et parfois noir de peau. J n'attendais pas Miss Parker sur ces rivages, très sobres et très prenants. Plus variées que je ne l'imaginais , les vignettes littéraires de La vie à deux sont une vraie réussite.

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Commentaires
A
Bonjour eeguab,<br /> <br /> <br /> <br /> Un peu rare, oui effectivement, je ne suis pas tres en forme, le remicade a des effets secondaires redoutables. Mais, je te lis avec toujours beaucoup de plaisir.<br /> <br /> Je pense commencer le Dorothy Parker fin de semaine.<br /> <br /> <br /> <br /> Anton
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S
Un monde inconnu pour moi, Edualc, mais j'ai envie de pousser la porte de cette lecture, ça parle vraiment tout ça, dans notre vie de tous les jours :wink:<br /> <br /> Des fictions pour vraies que les vraies, en somme :roll:<br /> <br /> Et pour une fois que je me sens capable de te suivre en lecture, je ne vais pas m'en priver :lol:<br /> <br /> Gros bisous
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A
Bonjour Blogart,<br /> <br /> <br /> <br /> On se rejoint encore, de retour d'une semaine à Paris, j'ai ramené une bonne dizaine de vieux romans et recueils de nouvelles de la collection 10 18 (excellent éditeur), dans le lot il y avait outre Dorothy Parker, Dawn Powell et Mary Mccarthy. On compare souvent ces 3 écrivains, au fil de mes lectures, j'en parlerai sur mon blog.<br /> <br /> Dorothy Parker a été une des victimes de la chasse aux sorcières du tristement célèbre sénateur Mccarthy, rien à voir avec Mary, sa carrière littéraire a été écourtée à cause de sombre crétin. Elle fut aussi scénariste à Hollywood. Prince lui a d'ailleurs rendu hommage sur son album Sign of the times avec le morceau Ballad of Dorothy Parker. Elle jouit d'une très bonne réputation aux Etats Unis, tout comme Dawn Powell qui fut considérée par Hemingway, Fitzgerald et Dos Passos comme une des plus grandes.<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, je me régale actuellement avec un roman de Richard Powers, Gains, sortis en 1998, une critique acerbe du Capitalisme à travers l'ascension d'une entreprise "Clare" de sa création au 19ième siècle jusqu'à devenir une multinationale parallèlement au combat d'une femme atteinte d'un cancer et qui attaque cette entreprise responsable de sa maladie au milieu des années 90. L'auteur jongle entre passé et présent et à la manière de Dos Passos avec sa trilogie USA mêle article de presse, campagne de pub et construit un roman réquisitoire et humaniste contre ce qu'on ose encore appeler "le moins pire des systèmes". Le combat de cette femme me touche beaucoup. Je parle de ce roman car je sais que tu as beaucoup aimé le temps où nous chantions du même auteur.<br /> <br /> <br /> <br /> En tout cas, je sens que je vais me régaler avec la vie à deux.<br /> <br /> <br /> <br /> Anton
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D
Depuis longtemps je me dis que je vais la lire ...aïe le fait que ce soient des nouvelles me freine je crois
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C
Là tu me donnes vraiment l'envie de m'y plonger.<br /> <br /> Après Virginia Woolf, la transition sera parfaite pour moi.<br /> <br /> Je file à la bibli dès demain.<br /> <br /> Kisses from your angel baby préféré ;-)<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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N
Ce livre m'a été offert par Asphodèle, il m'a aussi énormément plu. Quelle plume !
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E
Suite cafouillage voici les commentaires coincés quelque part. Merci à Aifelle et à Aspho.<br /> <br /> <br /> <br /> Je les ai lues il y a longtemps, une relecture me tenterait assez.<br /> <br /> Aifelle<br /> <br /> <br /> <br /> Je l'ai lu et jamais chroniqué, j'aurais pu le relire et nous aurions fait une LC ! C'était une amie des Fitz, et j'adore son ton incisif, drôle et comme tu dis "entomologiste", j'aurais ajouté "chirurgical" pour ce qui est de la dissection de la nature humaine et de la vie à deux bien sûr...<br /> <br /> Asphodèle
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