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30 septembre 2016

Les mimosas de la discorde

AFFICHE_MIMOSAS

                                 Mimosas, la voie de l'Atlas, il me faut l'avouer, n'a guère convaincu les spectateurs assez nombreux, de ce lundi cinéma. Un peu sévères, la plupart ont pointé du doigt un certain ennui qui accompagne ce road-movie sans road à travers la montagne du Haut-Atlas marocain. Récit autour de trois personnages qui convoient le corps d'un vieux cheik vers Sijilmassa, lieu souhaité de sa sépulture. Cette cité existe-t-elle vraiment? On se prend très vite à en douter. La question alors m'a a fait penser à ces immenses romans de l'attente, Le rivage ou Le désert, des Syrtes ou des Tartares. J'ai évoqué ce cousinage en début de discussion mais il semble que peu de gens y aient été sensibles. Soyons clairs, le film n'a ce soir pas trouvé beaucoup d'échos favorables. J'arguerai quelques mots pour sa défense en conclusion mais je me suis senti un peu seul.

                                On a trouvé le film mal fichu, et la dualité du voyage entre l'épique et le mystique a paru artificielle.  Deux petits voyous qui n'ont de cesse de détrousser les voyageurs, et une sorte de feu follet, un peu simple, un peu lutin, entre Quichotte et Mychkine et une certaine évolution lors du périple. Les deux voleurs, pourtant attachants, dans ce qui m'apparait être aussi un conte oriental, ont peiné à rendre le côté picaresque de l'aventure, revendiqué par le metteur en scène franco-espagnol Oliver Laxe dans ses entretiens.  Quant à Shakib, simple d'esprit, sage, innocent, il n'a pas davantage trouvé grace. Un univers parallèle, celui des taxis orange, au début et à la fin, et que j'ai aimé, a l'air un peu surréaliste, fantasmatique, fantômatique, et surtout interprétable à l'envi, mais aussi pour certains à l'ennui.

                               Il fallait laisser rationnalité et raisonnable au départ de la caravane et accepter l'inconfort du voyage. Je l'ai fait en partie, peut-être aidé par nombre de références, Shakib m'évoquant par instants les Onze fioretti de François d'Assise de Rossellini, la montagne-matière m'évoquant les vertiges de Werner Herzog, la quête d'un groupe qui se délite m'évoquant parfois certains plans de John Ford. Tout cela en un peu mineur quand même. Pourquoi pas, oui? Ce soir là ce fut plutôt non. Le titre Mimosas, à lui seul, est incompréhensible, c'est vrai. Les distributeurs l'ont donc complété par La voie de l'Atlas, ce qui permet de savoir, au moins où l'on est. 

                                 

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Commentaires
S
Les références que tu cites me parlent en tout cas, je suis donc assez tentée par cette voie de l'Atlas, que je verrai dès qu'il croisera mon chemin, en VOD ou ailleurs (j'ai de gros doutes qu'il passe dans nos salles).
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A
Quel joli film ce devait être... Pour les mimosas au Maroc, je n'ai pas souvenance d'en avoir rencontré mais Sijilmassa en revanche existe bel et bien, disons les ruines de c la magnifique cité qu'elle fut (sur le plan culturel et économique). C'est tout un symbole que ce vieux cheikh veuille y être enterré... Je suis certaine qu'il y avait d'autres clins d'oeil qui n'ont pas été captés... Bises et à ttds;)
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R
Du mimosa en septembre, pas la saison probablement ... ;-)
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M
Hello Eeguab ! Je crois que ce film aurait pu me plaire, mais je suis malheureusement passé à côté sans trouver le temps de m'y arrêter. Il a été question qu'il fasse l'objet d'une soirée de mon association, mais finalement, nous avons suivi d'autres voies !<br /> <br /> <br /> <br /> Parfois, cela arrive que, collectivement, une salle passe "à côté" d'une oeuvre que tu souhaites présenter sous son meilleur jour. Celle-là était peut-être par trop évanescente. J'espère avoir une occasion de la rattraper en DVD ou à la télé...
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