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31 octobre 2016

Comme un devoir

                                Ce trimestre, Valentyne Si le grain ne meurt – André Gide et moi avons fait dans le classique contemporain. Oui, nous avons lu Gide, qu'elle n'avait que peu abordé, et moi pas du tout. Le hasard est souvent notre complice et les disponibilités des bibliothèques  aussi. Ainsi ce fut Si le grain ne meurt (1920). Pourquoi pas? Il semble que ce livre ne soit pas forcément essentiel dans l'oeuvre d'André Gide, par rapport à L'immoraliste, Les faux-monnayeurs ou Les caves du Vatican. Mais personnellement je tenais à lire au moins une fois un de ces écrivains du siècle dernier, qui fut une star à sa manière, un maître à penser, le pape de la NRF. Un nom qui reste, un écrivain qu'on ne lit plus dans le métro. D'ailleurs on ne lit plus dans les transports. Gide fait dans Si le grain ne meurt le récit de ses jeunes années, austère famille protestante, enfance marquée et adolescence accablée, nerfs vulnérables. Le jeune Gide avait tout pour souffrir. Ne devait-il pas écrire "Familles, je vous hais" (Les nourritures terrestres)?

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                               Dans cet ouvrage il revient aussi sur son séjour en Afrique du Nord, doublement formateur, puisqu'il en revint guéri et conscient de sa différence à une époque où on ne parlait pas de coming out. Très bien, mais le problème est que tout cela non seulement ne m'a ni bouleversé ni même ému. Intéressé? En fait pas vraiment. Pourtant une soirée chez des paysans d'Uzès, l'évocation de son grand-père, le pasteur Tancrède, nous fait toucher du doigt quelques séquelles des persécutions de jadis en ces terres huguenotes. Quelque chose, là, m'a interpelé. Mais comme les complexes du jeune André, ses omissions et ses ruses vis à vis des médecins, comme les rapports avec ses condisciples de collèges, lycées, comme cette affection pour sa cousine sont restées loin de moi.

                              Lire Gide me fut un peu comme un devoir, une besogne me privant d'autre chose. Déjà au lycée, il y a cinquante ans, nous l'igniorions. Je crois que je je vais m'y remettre. Enfin je veux dire me remettre à l'ignorer. L'ignorer sachant que l'écrivain est immense probablement. Ce n'est pas trop mon affaire. On a le droit à ses errances.

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Commentaires
S
Bonjour Edualc. Je n'aurais pas conseillé de commencer Gide par Si le grain ne meurt, qu'il faut lire (ou non) après les romans, comme un complément. S'il fallait n'en lire qu'un, ce serait Les Faux-monnayeurs, son plus grand livre d'assez loin, avec une assez étonnante mise en abyme en avance sur son temps (le personnage de l'écrivain), et celui par lequel je conseillerais de commencer (ou de s'arrêter). Et pour rebondir sur le message de Villaseurat, à mon avis, ce n'est pas un livre très difficile à lire, même si son originalité le fait effectivement échapper aux livres imposés (toujours les mêmes, Flaubert en tête) dans les collèges et les lycées.
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V
Moi aussi je n'ai lu que La symphonie pastorale. Je crois que si je devais en lire un autre, j'essaierais Les faux-monnayeurs, bien qu'on le dit très difficile. Mais il y a beaucoup plus de chance que je suive ton exemple et moi aussi je l'ignore. <br /> <br /> C'est vrai, au collège, au lycée, aucun prof ne nous poussait à le lire.
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C
Le seul roman de lui que j'aie souvenir d'avoir lu est la Symphonie pastorale; une superbe histoire qui a été adaptée au cinéma...avec une sublime Michèle Morgan.<br /> <br /> mais lire par devoir...quelle tristesse ! ne refais plus jamais ça ! ;-)<br /> <br /> Kisses from angel baby<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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M
Tiens ! Amusant ! Je me disais aussi qu'il faudrait que je lise un Gide, un jour. Rattrapage de mes errances lycéennes passées. Mais, signe des temps et/ou de ma passion dévorante pour l'art sur grand écran, j'ai du mal à ouvrir durablement un bouquin... sans y renoncer totalement, fort heureusement !<br /> <br /> <br /> <br /> Dis... on lit encore dans les transports ! Mais assurément, ceux qui lisent ne le font plus très souvent sur des livres de poche. C'est dommage pour l'émulation.<br /> <br /> <br /> <br /> Heureusement que des blogs comme le tien compensent un peu cette désaffection en nous parlant d'explorations littéraires, agréables ou non.
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S
Cher Edualc, mon oeil curieux et l'amitié que je te porte m'ont poussé à cliquer chez toi et alors là, chagrin, même toi, grand lecteur, tu sembles désabusé et tu capitules :lol:<br /> <br /> Je ne me souviens pas d'avoir lu Gide un jour, mais j'aime bien la citation "Familles, je vous hais"... :roll:<br /> <br /> A bientôt, à jeudi sûrement, un rendez-vous asphodélien que nous ne manquerions pour rien au monde :lol:<br /> <br /> Belle semaine et gros bisous
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A
Je dois avoir Les faux-monnayeurs sur mes étagères, vieux Poche qui doit dater du lycée et que je ne parviens pas à lire chaque fois que j'essaie de le (re)lire. Je Garde un très bon souvenir des « nourritures terrestres" , ce doit être à peu près tout. Et oui certains auteurs sont ancrés dans une époque et nous semblent datés aujourd'hui 😉. J'espère que ta prochaine lecture sera plus enthousiasmante… Bisous Et à ttds 😀
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V
Comme toi, je n'ai pas été convaincue <br /> <br /> Peut être que ce livre n'est pas assez explicite pour moi ..et que je n'ai pas tout compris :-) <br /> <br /> Bisesss Edualc <br /> <br /> <br /> <br /> En espérant que le prochain livre sera plus convaincant :-)
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