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16 novembre 2016

Huis clos + Chaos = K.O.

AFFICHECLASH

                             1h30 dans le panier à salade dans les rue du Caire en été 2013, c'est là que Mohamed Diab nous enferme dans ce huis clos envahi par le chaos. Alors là, pesons nos mots. C'est ce que j'ai tenté de faire hier en présentant Clash. Après la révolution de 2011 qui déposa Moubarak l'Egypte se débarrasse de Morsi, président élu et membre des Frères Musulmans, en une (contre) révolution, ça c'est selon le camp qu'on choisit. Manifestations monstres des partisans de Morsi, répression, cycle habituel et pas seulement égyptien. Sauf que la plupart des Egyptiens voudraient simplement tenter de vivre.

                            On sort de Clash, épuisé, exsangue,comme les 25 occupants du fourgon, dont assez vite on ne sait plus de qui ils sont sympthisants ou partisans. L'Absurdie, ce pays de partout, occupe manifestement l'Egypte contemporaine. Si le huis clos si bien maîtrisé par Mohamed Diab semble nous inclure et nous éprouver dans ces quelques mètres carrés de tôle corsetée le chaos urbain, lui, nous tombe sur la tête, assourdissant vacarme zébré de très pénibles lasers verts. On ne voit pourtant rien de l'immense métropole ingérable qu'est devenue Le Caire. A travers les barreaux, simplement, vociférations et invectives. Là un militaire s'écroule. Là-haut un sniper dévisse de sa terrasse. La guerre, civile, appelle-t-on ça. Cette vision comme quadrillée accentue la sensation d'enfermement et l'incompréhension. Voire la stupéfaction. Comment en est-on arrivé là?

                          Les gens ont plutôt aimé le film, très épuisant malgré tout. Malgré une relative accalmie à la faveur de la toute aussi relative fraîcheur de la nuit, où les gens se parlent, voire s'entr'aident. J'ai d'ailleurs peiné à le croire.Mohamed Diab, peu prophète en son pays, a divisé la critique là-bas, en défavorables et en mécontents. Chacun trouvant son camp maltraité. Une chose reste évidente: les printemps arabes restent suspendus à un avenir pour le moins aléatoire. C'est peu dire.

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Commentaires
D
Bonjour eeguab, j'ai aimé le film sauf peut-être la dernière séquence, mais c'est vrai que les lumières flash aveuglantes m'ont fait mal aux yeux. J'ai eu l'impression que le réalisateur ne savait pas comment terminer son film. Bon dimanche.
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C
C'est bien, un film dont on sort épuisé: ça évite de passer à la salle de sport juste après...<br /> <br /> Bon, je sais je fais du mauvais esprit, ouh que je suis vilaine...<br /> <br /> Mais tu sais bien que les fées sont allergiques à la guerre et à tout ce qui s'en rapproche ... ;-)<br /> <br /> Pacific Kisses from your angel baby and attb<br /> <br /> (tu ne m'as toujours pas dit ce que voulait dire le T de Tvvs, depuis je vis dans l'angoisse... :-))<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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V
Ce film m'interesse car j'avais aimé Les femmes du bus 678 ( agréablement surpris car je n'avais jamais entendu parlé de ce réalisateur et que je l'avoue les films du Moyen-Orient que j'ai vu sont rares ). Comme tu en parles dans ton billet, le dispositif expérimental m'interesse aussi, même si la toile de fond n'est pas la même, cela me fait penser, peut-être à tort, à Ten de Kiarostami que j'avais beaucoup aimé.
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