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24 avril 2017

Un été hongrois

Josse

                                 Sur les conseils d'Asphodèle j'ai découvert Gaelle Josse que j'avais souvent vue à l'honneur sur différents blogs. Ce court roman, presque un opuscule, se déguste comme un fruit frais à l'ombre d'un verger, comme un prélude romantique, comme une jeunesse déjà vacillante. Il y a des livres plaisirs sur lesquels on n'a pas envie de gloser. Un été à quatre mains, quelques mois de la vie de Franz Schubert, donnant des leçons à deux demoiselles aristocrates au coeur de la campagne hongroise, 1824, est un pur délice qu'on croque en une heure et demie. Franz n'a déjà plus que quatre ans à vivre.

                                La cadette Esterhazy, Caroline, vingt ans, sera pendant cette saison à la lisière de l'amour pour Franz. Leurs épidermes se frôlent à quatre mains. Conventions obligent, cette passion naissante n'aura pas le temps de vivre. Schubert, relativement connu à Vienne mais grassouillet, désargenté et malade, n'est manifestement pas un bon parti. Pour le peu de saisons qui lui reste, le vin frais des forêts viennoises, les amis musiciens qui l'aiment comme il est, et la musique qu'il écrira jusqu'à son dernier souffle seront ses compagnons. Les lieder de cet homme, ses trios, ses sonates, sont devenus autant de blues déchirants. C'est pour moi le plus merveilleux compliment.  Ici  Asphodèle tisse une jolie toile en musique pour remercier Gaelle Josse et Franz. Quant à moi j'ai du coup emprunté Le dernier gardien d'Ellis Island.

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Commentaires
T
Je suis allé en Hongrie à l'époque du communisme, en 1988 et j'en garde de très bon souvenir.
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A
Claude, ton billet est exactement dans le ton de ce livre, tu en parles délicieusement bien ! Et je suis contente que tu aies Le dernier gardien...sous le coude ! Quant à cet opus sur Schubert, tu as su en tirer des accords à la fois mélancoliques et frais comme un matin de printemps ! Bravo mon ami. Bisous et à ttds♥
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C
Ah! je vois qu'Asphodèle a fait un converti ! Il va bien falloir que je m'y mette à Gaelle Josse !
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V
Celui d'Asphodele et le tien, j'ai lu vos deux billets et je peux dire que chacun à votre manière vous me donnez envie. Et pourtant Shubert, la musique classique et moi, ça fait trois ! :)<br /> <br /> A bientôt.
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C
« un pur délice qu'on croque en une heure et demie »<br /> <br /> Pas de doute, tu as le sens de la formule accrocheuse...pour une fois que tu ne vantes pas un pavé de quatre cents pages, je vais me jeter dessus.<br /> <br /> Kisses from miss W en mode flottaison mélancolique du lundi...attb<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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L
Je viens de découvrir cette auteure avec "le dernier gardien d'Ellis Island" et j'ai aimé son style. Le destin de Shubert m'a toujours semblé paradoxal, à la recherche de le jeune fille pure il meurt de la syphilis, Il écrit une musique d'une légèreté in croyable alors que les portraits qu'on a de lui le montre un peu balourd et pas très beau. Sa musique c'est vraiment la beauté de l'âme.
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L
C'est clair, tu donnes envie. Je ne connais pas Gaelle Fosse, ni Schubert, ni la Hongrie.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour la Hongrie, je vais devoir attendre. Schubert, je peux aussi commencer à la découvrir. Quand à Gaelle Fosse, j'ai aussi son Dernier gardien 'Ellis Island. Ce ne sera donc qu'une question de temps. Avant de découvrir également cet été hongrois à quatre mains...
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