12 mai 2017

In the name of rock/ Annabel

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                                   Il arrive quelquefois un moment, un moment où c'est creux, enfin plus creux que d'habitude. La plupart du temps il serait juste de dire que le creux avait commencé de creuser son creux depuis pas mal de temps. Mais le creux, il creuse tant que c'est creux. Ainsi un creux peut longtemps être un peu plus creux. Et puis on s'aperçoit que le creux a vraiment pris un teint cireux, il a les joues creuses, le creux. Et badaboum, le creux tombe à plat. Les mots, même creux, demeurent au creux des gorges. Seule la crainte est commune. Mais la crainte est trop creuse pour rebondir. Serait-il temps de dire au revoir à Annabel, enfin au revoir... enfin Annabel... Reste la guitare, par exemple celle de Gordon Lighfoot, ou en mineur, la mienne. Mais, putain, ça fait un sacré creux, là. Farewell to Annabel, Gordon Lightfoot, 1972.

Posté par EEGUAB à 09:13 - - Commentaires [6] - Permalien [#]
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