Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
7 janvier 2018

Le vieux dossier texan

f

                                Qu'a pensé mon amie Val (La jument verte de Val) de cette lecture commune? Ils vont tuer Robert Kennedy est un livre très fort, qui vous poursuit et vous amène à vous remettre en question. Depuis longtemps Marc Dugain interroge l'histoire, les gueules cassées de 14-18, Staline, Hoover. A l'heure où l'on vient d'ouvrir de nouveaux documents sur Dallas, ce dont chacun sait bien qu'il ne faut rien attendre, l'auteur a curieusement amalgamé, et je crois que c'est un beau travail, les recherches d'un professeur d'histoire contemporaine sur les assassinats des Kennedy d'une part, et la mort violente de ses propres parents d'autre part. Sa mère, suicidée? Son père, éminent spécialiste de l'hypnose, un an après, mort accidentellement sur la côte californienne? JFK, Dallas, sous les balles de Lee Harvey Oswald? Robert, candidat à la Maison-Blanche en 68, Los Angeles, sous celle de Sirhan Sirhan? Bien sûr, mon âge fait que je me souviens de ça mieux que d'hier. J'avais 14 ans. C'est un facteur qui facilite un peu la lecture de ce roman, car c'en est un. Mais tout de même cette immersion dans les méandres de l'histoire récente est un bain d'intelligence, cette intelligence fût-elle parfois avec l'ennemi, ennemi qui reste à définir.

                               Robert Kennedy est bien sûr la figure principale du livre et Marc Dugain, sans l'idéaliser béatement, en dresse néanmoins un portrait assez favorable. Est-ce justice de nous le décrire, lui, Bob, troisième choix pour le père Joe Kennedy, dont plus personne n'ignore les sinistres penchants carrément pro-hitlériens, comme un homme tout de bonne volonté, ayant à coeur de faire la paix au Vietnam et d'améliorer la vie des petites gens? Je ne me prononcerai évidemment pas. Ce qui est sûr, c'est que Marc Dugain est vraiment un grand écrivain, à la manière très élaborée dont il entremêle les innombrables interconnections de la société américaine des  sixties. On connait un peu les théories complotistes et on finit par se demander qui est complètement innocent de l'assassinat du président Kennedy. Le livre est très riche, Oswald et Ruby, simples marionnettes, ont-ils été utilisé? Et par qui?

                             400 pages après, on n'en sait pas plus sur les meurtres eux-mêmes. Ce n'était pas l'objectif. Mais on croit comprendre que l'assassin est bien identifié. Il s'agit de l'Amérique, immense arbre aux rameaux schizophrènes, et, accessoirement coupable idéal de tant de maux qui permettent à bien d'autres de s'exonérer un peu vite de tout défaut.

Publicité
Commentaires
D
je n'étais pas très tentée mais tu me donnes un remord là
Répondre
L
Pour une fois, je fais l'impasse sur ta chronique. Je n'ai pas envie de te lire. Mais ne va pas croire à une de ces lubies de résolution du nouvel an... Non, c'est que je suis en plein dans ce vieux dossier texan... Mais bon, je reviendrai plus tard...
Répondre
C
Une famille hors-norme...mythique.<br /> <br /> M'étonne pas qu'il faille 400 pages pour en écrire l'histoire, et encore, ce n'est qu'une partie de cette saga...<br /> <br /> mais 400 pages...non, je ne peux pas, décidément...<br /> <br /> Kisses for you. and attttb<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆¸¸.•*¨*• ☆
Répondre
M
Le livre je ne sais pas mais ton billet est vraiment passionnant !
Répondre
D
Bonjour eeguab, enfin une bonne critique sur ce roman (je n'ai lu que du négatif). Je compte bien le lire car j'apprécie ce qu'écrit Dugain et cela doit être une bonne conclusion avec "La malédiction d'Edgar" du même. Bon dimanche.
Répondre
V
Je l'avais repéré ce livre car j'ai lu La malédiction d'Edgar et ça m'a beaucoup plu. Au départ, j'étais comme Val avec les années Kennedy, je ne connaissais pas grand chose des années Hoover qui s'entrecroisent avec les précèdentes.<br /> <br /> Un billet magnifique. Un plaisir toujours de te lire.<br /> <br /> A bientôt.
Répondre
V
Coucou Edualc <br /> <br /> Pour ma part je ne connaissais pas du tout la vie de Robert Kennedy (hormis sa funeste destinée) et j'ai énormément appris (j'en savais un peu plus sur son frère mais à peine)<br /> <br /> Je te rejoins sur le côté "intelligent" et érudit de ce roman, qui a su me passionner et me remettre en question <br /> <br /> A la lecture de ton billet je vois en plus un parallèle entre le professeur (schizophrène et/ou paranoïaque) et cette Amérique également schizophrène<br /> <br /> que je n'avais pas vu au premier abord <br /> <br /> <br /> <br /> Bisesssss et bon dimanche
Répondre
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 661
Publicité