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19 février 2018

Mean woman blues

9791027801428

Masse critique

                              Case biographie musicale avec Babelio qui m'a fait confiance une fois encore. Cette collaboration est maintenant ancienne et permet de lire ce que peut-être on n'aurait pas lu. Ce qui est évidemment à double tranchant. J'étais plutôt séduit à l'idée de lire une bio d'une des deux grandes prêtresses du blues féminin historique. Car je connais mal l'une comme l'autre (Bessie Smith, Billie Holiday). Au point que je les pensais de la même génération alors que Billie était la cadette de Bessie de vingt ans. Et le nom de Stéphane Koechlin m'évoquait les riches heures du Rock et Folk d'antan où officia longtemps son père Philippe. Mais ce blues s'est avéré un peu mineur et loin d'être indispensable.

                               Le parcours de Bessie Smith (1894-1937) est plutôt classique pour une native du Sud dans le premier tiers du XXème siècle. Chattanooga, Tennessee, famille pauvre et nombreuse, père mort lorsqu'elle avait six ans. De tout cela on se doute bien un peu, de même que l'on imagine les conditions de vie de Dixie et la précocité de Bessie pour certaines choses, le sexe et le show à dire vrai. Tout cela, pour un amateur de blues qui connait davantage les voix mâles, a fait que j'ai trouvé dans Bessie Smith des routes du sud à la vallée heureuse une constellation de noms de chanteuses, de musiciens, de producteurs, d'escrocs et aigrefins divers. Trop. Digressions, et, de blues, pas tant que ça à mon avis. Tant d'instrumentistes sont ainsi évoqués que Bessie finit par se fondre dans la masse. Ce bouquin est un peu comme un marais du Sud, un bayou dont on peine à sortir convaincu.

                              Et le style de Stéphane Koechlin n'est guère enthousiasmant. D'abord il y a quelques fautes d'orthographes disgracieuses. Et il croit indispensable de truffer le livre d'actualités, la plupart concernant des accidents d'automobiles, à l'évidence avant-coureurs de celui qui devait coûter la vie à Bessie Smith. La méthode est un peu curieuse. Ainsi va se disperser cette histoire d'une grande chanteuse, nous laissant sur notre faim et, personnellement, ne m'engageant guère à creuser du côté des autres livres de l'auteur, consacrés à Hendrix, Brian Jones ou Dylan. Et, dans ces cas-là, une seule solution, (re)plonger dans l'écoute de la grande dame pas commode que fut Bessie Smith.

                              En fait on en sait plus sur la solitude en écoutant Empty bed blues et sur la crise des années trente en écoutant Yellow Dog Blues. Vous savez ce qu'il vous reste à faire quant à Bessie, the Blues empress.

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Commentaires
L
magnifique ! je vais approfondir le sujet
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B
Tu es tellement bercé par ces musiques afro-américaines en ayant en plus une grande érudition sur l'histoire de ces phénomènes d'artistes qui ont enchanté l'Amérique et le monde, avec le jazz, le blues, et tant d'autres musiques. Moi je suis un néophyte dans tout cela, mais j'ai toujours été fasciné quand j'écoute le blues, et toutes ces musiques de rues, d'Harlem, et de tous les bas-fonds d'Amérique, où la musique était l'âme des petites gens mais grands dans leur coeur et leur âme.<br /> <br /> Merci Claude de nous faire découvrir les diverses facettes de ce monde de la musique
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C
Je me berce de la video, évocatrice pour moi de cette époque à jamais enfuie, des pianos au fond de bars crasseux et de tension palpable à travers les rideaux de fumée...J'adore.Tu le sais que j'adore ces ambiances de petits matins bluesy.<br /> <br /> Kisses my friend<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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V
C'est dommage, j'aime bien lire les bios de musiciens.<br /> <br /> Mais vous avez raison tous les deux, on en apprend beaucoup avec les chansons sur la vie de ceux qui les chantent. Et on peut rêver aussi comme The Band : Et encore maintenant je me demande Etait-ce son tendre amour ou la façon dont elle chantait. Je m'en vais sur les routes pour revoir Bessie Smith.<br /> <br /> A bientôt.
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L
Je connais autant Bessis Smith que Billy Holliday. C'est à dire très peu. Et comme tu conclus magnifiquement ton billet, pour connaître la solitude d'une âme, il suffit d'écouter son blues.
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