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25 juin 2018

Recherche argentine

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                                La nature du roman d'Amérique Latine est souvent complexe. Le chanteur de tango de Tomas Eloy Martinez n'échappe pas à cette règle. Sur les traces d'un chanteur de tango légendaire, et tout ça me fait inexorablement penser aux bluesmen tout aussi légendaires, Bruno, un jeune Américain sillonne Buenos Aires, 2001. L'idée du Chanteur de tango m'avait séduit. La quête, l'immersion dans la ville, le vrai, le faux mêlés, les longues dérives dans la ville, et surtout les égarements, les perditions. Il semble que la grande métropole argentine soit idéale pour y perdre le Nord. J'étais donc partant mais manifestement il manquait un tampon sur mon passeport à la page hémisphère sud. Il faut, pour goûter à 100% la cuisine littéraire de là-bas, des diplômes de lecteur que je ne possède pas. Moi, je connais surtout, dans ce coin là, Francisco Coloane ou Luis Sepulveda. Pas vraiment le registre à la Borges. Voilà, le nom est lâché, de l'immense aveugle argentin mort à Genève. En  référence quasi constante à la célèbre nouvelle L'Aleph, les pérégrinations de Bruno dans l'espace et le temps au coeur des quartiers de Santísima Trinidad y Puerto de Nuestra Señora del Buen Ayre (ouf), m'ont parfois semblé ardues. Dame, je ne me promène pas sur Constitucion tous les jours, moi.

                               Julian Martel, le mythique chanteur que poursuit Bruno, un peu le Graal, un peu Moby Dick, se révèle loin d'être un bellâtre. Et les autres rencontres que fait Bruno sont tout aussi étonnantes. Sauf qu'assez rapidement je ne me suis plus trop étonné de l'ultra-baroquisme de cette immersion citadine. Que d'ombres, le péronisme, les militaires, la méga-crise économique. Et je me suis faufilé subrepticement, car à Buenos Aires comme ailleurs il faut se méfier des apparences, les oreilles ennemies menacent, vers l'aéroport pour ma vieille Europe. J'avais pris la précaution, cependant, de finir ce roman qui chaloupe comme un tango et balance parfois comme au bout d'une corde. Pour ce bouquin de Tomas Eloy Martinez, comme à mon avis pour les plus grands du continent (Borges, Garcia Marquez, Vargas Llosa, Bioy Casares, etc...) il faut être d'une autre étoffe que moi, un poco léger pour la grande aventure des lettres d'Amérique du Sud. Certains seront envoûtés comme par le rythme du tango. Ce même tango que, je vous l'avoue, je danse moyen moyen.

 

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Commentaires
K
Je suis étranger au tango, mais je vais sûrement noter cet auteur. Merci.
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C
C’est la première fois que je lis que tu ne te sens pas à la hauteur d’un style...<br /> <br /> Alors j’imagine que ce n’est pas un effet de comm pour que l’on se jette sur le roman, histoire de vérifier par nous mêmes ce qui t’a coincé...<br /> <br /> Il nous reste à danser le tango virtuel, le meilleur. :-)<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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D
Bonjour eeguab, je suis une fan absolue de tango même si je ne le danse pas (le tango chanté me va aussi). Je note ce roman même si tu n'as pas l'air totalement convaincu. Bonne après-midi.
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V
A défaut de conseil de lecture, tu nous ramènes un très joli billet avec sa légère pointe de desilusión.<br /> <br /> Biolay chante : A jamais Porteño, même à la gare de l'Est. Tu chantes le contraire : Trop francès, pour les faubourgs de Buenos Aires ...
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E
Mon cher Bison...Je vois que tu es de mon avis et que tu préfères l'Amérique du Sud version pampa ou Amazone. Pour la vidéo tango c'est...non. On voit de tout sur la toile mais faut pas exagérer. :D Hasta luego mi amigo.
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L
Tu n'as pas une vidéo où tu as mis de coté ta guitare pour nous montrer ton fameux pas de tango moyen moyen qui sera toujours mieux que le mien ?<br /> <br /> <br /> <br /> La littérature argentine, je suis d'accord avec toi, m’apparaît aussi par moment ardue, moi qui suis également lecteur de Coloane et Sepulveda, sans connaître Borges et Casares...
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