In the name of rock/Alexandra
Je prépare actuellement une conférence sur Leonard Cohen. Ce qui n'est pas de l'ordre du burlesque, vous serez d'accord. Je ne suis d'ailleurs pas sûr qu'elle voie vraiment le jour. Est-on jamais sûr de rien? Et il semble, je dis bien il semble, car ses paroles sont clairement incompréhensibles (bel oxymore), que les lendemains coheniens furent souvent incertains. Ici il semble que les nuages de cette année soient assez teigneux. Alors Alexandra s'en va. Alexandra leaving est extrait de l'album Ten new songs (2001) sorti après sa retraite bouddhiste californienne. Le texte ci-dessous n'a rien à voir avec la chanson. J'ai cependant essayé d'être un peu dans l'esprit de Cohen. Ce que je ne conseille pas.
Alexandra n'est pas partie un soir de pluie
Elle n'a pas disparu, sacrificielle
Aucun message sybillin, aucune déraison
L'oreiller, solitaire depuis milles saisons
N'a rien caché de sa hideur
Alexandra, je la verrai demain au bar des habitudes
Nous nous tairons ensemble
Et ne nous blesserons pas
Puis sa silhouette s'effacera au coin du vieux café
Louve stérile
Je retrouverai le miroir sans artifice
Hôtel, asile, refuge
Où-vais-je, où vis-je?
Alexandra, reste au moins dans la ville,
Telle est ma prière à sa poitrine interdite
Alexandra n'est pas partie
La neige reste sans traces
Alexandra part tous les jours, au moins un peu
Alexandra, je ne la sais qu'en partance
De mon navire, ce vraquier craquant de partout
Se doute-t-elle comme elle sait crucifier
L'homme aux abois?