J'ai passé pas mal de temps en début d'année à écouter Leonard Cohen afin de donner une communication sur cet artiste célèbre et souvent incompris. Il est vrai que l'univers de Leo est d'une rare complexité. On sait que Suzanne, Marianne, Joan (of Arc), Alexandra, bien des femmes ont compté dans sa vie et son oeuvre. On sait aussi qu'à évoquer Cohen on ne va pas déclencher le fou rire. Moi, cet homme m'a fasciné, troublé, inquiété. Bref, il a compté.
Voici Nancy, épisode plus triste encore. Il semblerait, car rien n'est tout à fait sûr dans l'univers cohenien, que Seems so long ago, Nancy, du deuxième album, le superbe Songs from a room, soit l'histoire vraie de Nancy, fille d'un magistrat de Montréal, qui choisit la nuit en 1965 à l'âge de 22 ans. Les raisons, multiples, ne nous appartiennent pas. Un enfant que l'on avait éloigné d'elle, des séjours psychiatriques, la ronde des amours-désamours, dont, dit-on, Leonard Cohen. On est de toute façon avec ce texte et cette musique en plein pays de Cohenlandia, un pays que j'ai souvent fréquenté, mais que j'ai su conjurer parfois car il faut se méfier de Léo. A consommer avec modération.
Nancy was alone
A forty five beside her head
An open telephone
J'adore ton texte, Claude. Cohenlandia, comme c'est bien trouvé, tellement il y a une vision du monde Cohen.
A bientôt.