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BLOGART(LA COMTESSE)
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30 novembre 2019

Rester, restare, bleiben

je reste 

                                 Marco Balzano est un auteur italien de quarante ans et nous propose un beau roman classique sur un épisode très méconnu en France, l'annexion après la Grande Guerre d'une partie de l'Autriche par l'Italie. Le Haut-Adige est une région de montagne. C'est en fait le Tyrol du Sud. Trina est le personnage principal, une femme solide et en avance sur son temps, mère,,enseignante et résistante. Pas banal, cette région a subi les deux dictateurs. Le combat de Trina se cristallisera aussi sur la construction d'un immense barrage dans une Italie d'après-guerre qui rappelle mon cher Néoréalisme qui cependant oublia quelque peu l'extrême nord italien et alpin, plus à l'aise dans le Mezzogiorno ou les grands centres urbains.

                                 Sur ces pentes souvent enneigées impossible de ne pas citer les deux géants montagnards, Dino Buzzati et Mario Rigoni Stern. Mais là je ne vous surprends pas. Bien sûr Je reste ici est un roman tout récent qui prend en compte les préoccupations écologiques, comme Paolo Cognetti déjà évoqué ici. Mais la trame reste romanesque et la lecture en est très agréable. Un moment écartelés entre deux pays, deux langues, deux dictatures,  les villageois tenteront de faire le juste choix. Mais les "reconstructeurs" du miracle économique italien ne sont pas épargnés et paysans et ouvriers ne sont pas forcément des parangons de vertu.

                                La photo de couverture est réelle. C'est tout ce qui surnage de la noyade du village de Curon en 1950 pour faire place au barrage dans la région du Trentin-Haut-Adige.

 

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25 novembre 2019

In the name of rock/Celia

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                              Phil Ochs, cest bien loin tout ça. Sa prometteuse carrière de folk-singer se brisa assez vite et seul Greenwich Village et quelques vieux fans inconsolables perpétuent le feu sacré d'une de ces légendes folk maudites, il y en a beaucoup. Pour l'ambiance voir le très beau Inside Llewyn Davis des frères Coen. Ce vieux Phil ne s'est pas fait que des amis avec ses engagements trés "engagés". Son succès personnel fut donc très restreint. Je l'ai un peu découvert sur quelques Rock et Folk plus que cinquantenaires et nous n'étions pas nombreux. 

                                Phil Ochs, engagé, je l'ai dit, presque enragé, eut beaucoup d'ennuis à cause de ses textes, notamment avec le FBI (pas très protest-song le FBI, en plein Vietnam) . Des problèmes psychiques croissants, les médocs et l'alcool, rien d'original vous voyez, le conduisirent à une marginalisation voire une clochardisation. En 76, chez sa soeur il décida de prendre une chaise et une corde. Non sans avoir fait un peu de prison en Amérique du Sud et failli laisser sa peau en Tanzanie. C'était la vie joyeuse de Phil Ochs qui, pour son album le moins méconnu, Rehearsals for a retirement en 1969 avait choisi la pochette ci dessous, déjà explicite. Et voici Celia.

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                                Et une autre Celia, qui parle aux phoques sur une île d'Ecosse, de mon si cher Donovan, Celia of the seals.

17 novembre 2019

Morts à Venise

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Masse critique

                            L'opération Masse Critique de Babelio m'a entraîné cette fois à Venise sur les traces du commissaire Brunetti que je ne connaissais que par quelques épisodes télé d'une série, curieusement allemande, assez plats. Un peu d'air de la lagune m'a fait du bien, même vicié par une hélas banale histoire de drogue, comme partout ailleurs. Brunetti est sympa et puis tant qu'à hanter des lieux glauques à souhait autant le faire à quelques pas du Lido ou de la Douane de Mer. De plus le grand amoureux de l'Italie que je suis n'est jamais allé en visite à la sérénissime. Ceci dit nous sommes avec Donna Leon et La tentation du pardon dans des entiers, enfin des voies d'eau bien convenus. Nous n'aurons donc guère de surprises. Mais ne faisons pas la fine bouche à propos des enquêtes sur la lagune (une trentaine maintenant) de Signora Donna Leon, qui a depuis longtemps quitté son New Jersey pour vivre à Venise.

                           Les faits divers sont souvent l'occasion d'approcher la vie locale. Finalement pas tant que ça dans cet opus dans lequel Donna Leon parvient à occulter les touristes pour se consacrer aux turpitudes classiques du polar. Stupéfiants et escroqueries au menu dans le cadre prestigieux de la perle adriatique. Rien de vraiment neuf mais comment faire du neuf dans le domaine archibalisé de l'enquête policière? On peut certes changer le décor et l'époque et les auteurs de polars ne s'en sont pas privés. D'où un nombre hallucinant de romans policiers ethno-historiques la plupart du temps plaisants et oubliés très vite. Ceux de Donna Leon ne doivent pas échapper à la règle et Brunetti et sa famille sont des gens si bien élevés qu'on tout à fait le droit d'apprécier cette lecture. Je n'irai pas jusqu'à en dévorer l'intégrale. 

                            Une anecdote qui demanderait à être vérifiée. J'ai lu que Donna Leon refusait, bien que vénitienne depuis trente ans, la traduction de ses romans en italien, afin de conserver un relatif anonymat. D'ailleurs il semblerait qu'elle réside en Suisse la plupart du temps. La Dame a fui l'étrange cité aux 30 millions de touristes et aux 58 000 habitants. Capisco.

 

 

 

                            

11 novembre 2019

A la une

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                       Ne le répétez pas mais j'ai passé avec mon amie Val (La jument verte) une nuit assez agitée, un peu compliquée mais très sympa. Un peu handicapé car en fait je n'ai jamais lu ni Alice au pays des merveilles ni De l'autre côté du miroir. Et Fredric Brown s'y entend pour mélanger les éléments fantastiques et policiers. L'action se déroule en une seule nuit. Doc Staeger dirige un journal très local, le Carmel City Clarion, plus ou moins du côté de Chicago. Doc, qui ne possède qu'un employé, assume tout dans sa feuille de chou, et cherche d'ailleurs à vendre. Il assume même l'absence totale d'informations un tout petit peu importantes dans Le Clairon. Depuis toujours. Mais ce soir...

                       Mais ce soir c'est différent, allez savoir pourquoi. Après le bouclage de l'édition Doc traverse la rue pour s'en jeter un chez Smiley. Ca lui arrive. Il aime le whisky, jouer aux échecs et parler de Lewis Carroll. C'est un peu comme une secte, ça, les fans de Lewis Carroll. A partir de là tout peut arriver. Tout arrive. Les quelques douze heures qui suivent vont être fertiles en péripéties hautement improbables mais plutôt drôles et malgré tout bien ancrées dans une Amérique fifties et rurale. Bon, c'est une histoire d'hommes, je vous préviens, avec verres, flingues, bagnoles.

                      Laisser sa raison au vestiaire et partir pour la nuit de Carmel City. La nuit du Jabberwock, mais vous connaissez tous le, ben si, le Jabberwock. Demandez à Alice. A moins que le Jabberwock...C'est toujours un peu fou-flou avec lui. Mais certaines balles sont bien réelles, les calibres sérieux, et quelques morts ne se reléveront pas. Fredric Brown est un auteur tricompartimental. Polar, science-fiction, humour. Et parfois c'est pêle-mêle. Très réussi en ce qui concerne La nuit du Jabberwock. J'ai apprécié la bourgade dans sa nuit ordinaire, une nuit des années cinquante, qu'on qualifierait maintenant d'un peu macho. Les femmes sont en effet totalement absentes. Même pas de blonde à la mèche fatale, ou d'entraîneuse de bar. Faut dire que des bars, il n'y en a qu'un, aux rares clients, qui laisse le temps de philosopher ou de faire échec et mat, encore faut-il qu'on soit au moins deux.

                    Tout cela, entre Alice et le roman noir, se lit avec délices. Pas tout compris à la résolution de l'énigme, mais approché très furtivement l'univers de Lewis Carroll, qui se limitait pour moi jusqu'à présent au génial I'm the walrus des Beatles. Mais qu'en pense Val, à qui j'ai rendu sa liberté au lever du jour? Mais à tout hasard, si quelqu'un sonne à la porte, méfiez-vous. Il n'est jamais complètement exclu que ce soit lui.

                        Nous trinquâmes, flacon contre bouteille, et il avala le tout selon sa stupéfiante méthode. J'étais en train de reboucher la bouteille de whisky quand Yehuda Smith mourut.

 

 

 

 

 

 

7 novembre 2019

In the name of rock/ Melissa

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                                     C'est du rock sudiste. C'est carré. Ca n'a pas toujours eu bonne presse. On s'en fiche pas mal. Moi, j'aime Melissa. Gregg Allman joue ici une version assez tardive accompagné de Jackson Browne. C'est extrait de l'album All my friends qui fêtait The Allman Brothers. Son frère Duane était parti depuis si longtemps déjà. Et le bassiste Berry Oakley aussi, également en moto. Ils avaient 25 ans. Gregg les a maintenant rejoints. Oui, je sais, il arrive un moment, y a plus personne. Je joue un peu Melissa mais même mon âge ne m'autorise pas à vous l'imposer. Crossroads... 

                          

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5 novembre 2019

Le milieu de l'Europe (deuxième mouvement)

La Scala  Le temple

La Scala en scène  Scène de la vie milanaise

La Scala, Giselle  Alla Scala questa sera

Leonardo, Piazza della Scala  Leonardo da Vinci, Piazza della Scala

Una stagione alla Scla  Que pense-t-il de la saison?

P9250035  L'ultime Pieta de Michel-Ange, inachevée (Château Sforza)

P9230001  Parc Indro Montanelli

Université Catholique  Le cloître de l'Université Catholique

                                  A Milan le côté hyperbranché cotoie le quasi éternel. Et Michel-Ange, de cette  Pieta interrompue, semble faire la promesse d'un art neuf qui signifierait déjà le crépuscule de la Renaissance. Mais Milan ce n'est pas que la fashion week même si les boutiques de luxe font partie de la grande cité lombarde.

Santa Babila  Santa Babila, Corso Vittorio-Emanuele

San Carlo  Oratoire San Carlo

Sant'Ambrogio 1  Sant'Ambrogio

                   ... à suivre.

 

2 novembre 2019

Il y a bien d'autres îles

Masse critique  

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                                Plutôt côté thriller ésotérique cette fois chez les amis de Babelio que je remercie ainsi que les Presses de la Cité. On est dans la confection, convenable mais sans intérêt vraiment littéraire à mon sens. Un moment pas désagréable, un livre lu avec une certaine curiosité, puis un désintérêt croissant et enfin quelque chose qui ressemblerait à l'ennui. On est dans ce que j'appelle les enfants ratés de Da Vinci Code. Seul point original, à la rigueur, l'idée d"une île hollandaise battue par les vents où seraient rassemblés tous les livres du monde de tout temps.

                                Tout cela dans un monastère où officient des moniales rendues muettes. Sur fond d'eugénisme et d'expérimentations dignes de L'île du Dr. Moreau (relisez plutôt H.G.Wells) l'héroïne, spécialiste des livres anciens, se trouve embarquée dans une invraisemblable aventure, lestée d'un mari embarrassant et de secrets sur son père écrivain qui n'ont pas intéressé le lecteur égaré que je suis devenu au fil des pages. Heldenskon, l'île fictive restera pour moi dans l'oubli, gouffre où ont déjà sombré bon nombre de mes lectures. Les gardiennes du silence, de Sophie Endelys, lui, rejoindra la petite cohorte des ouvrages catalogués "bancs publics" dont j'ai déjà parlé. Rassurez-vous, amis des livres, sans maltraitance automnale car soigneusement entourés d'une enveloppe protectrice.

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