Down in Mexico
Polar mexicain au programmme avec Babelio que je remercie une fois de plus. Narco-polar même tant ce bouquin baigne dans la morbidissime ambiance du trafic dans l'un des pays les plus gangrénés au monde. On a le droit d'aimer patauger dans ce climat noir sans le moindre romanesque, sauf à trouver romanesque la vie du côté de Tijuana ou Ciudad Juarez. J'ai donc expédié, façon de parler, car j'ai trouvé longues les 228 pages. Je n'ai plus de temps à perdre. Le destin de David, jeune homme un peu fragile, qui ne se remet pas de quelques moments d'intimité avec Janis Joplin, dans un motel oubliable, va se trouver bien malgré lui au centre des réglements de comptes les plus sanglants entre barons narco, flics pourris, trafiquants d'armes, etc.
Très rapidement j'ai cessé de savoir qui était qui dans les cousinages et liens familiaux. Chacun ressemblant à l'autre, vouant un culte à la bière et à la marijuana, dégainant plus vite que Sergio Léone, sexiste et machiste comme pas possible. Ne parlons pas des femmes, mères saintes ou volcans mal embouchés. Il y a de l'humour mais je ne l'ai pas trouvé. C'est moi qui devais être absent.Ce roman de gare, mais de gare à vous, m'a cependant amené à me poser une question essentielle. Que faire de L'amant de Janis Joplin d'Elmer Mendoza, je viens de m'apercevoir que je n'avais pas cité son nom.? On n'a plus le droit à l'abandon sur un banc public. Je ne vais pas risquer de perdre un de mes amis, déjà rares en ces temps un peu carcéraux, en lui offrant. L'autodafé serait une bonne solution mais il y a des précédents un peu embarrassants.
Au fait Janis Joplin n'apparait que sur quelques lignes. Réécoutez plutôt Me and Bobby McGee. Ou sa version de Summertime.