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1 février 2021

Le camion des confins (dédié au Bison)

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               Vraie réussite que cette lecture commune avec La jument verte de Val, du moins en ce qui me concerne. J'attends le verdict de ma collègue avec  confiance. C'est bien d'un voyage qu'il s'agit mais la Patagonie n'est pas un bout du monde comme les autres. Chilienne ou argentine, personne ne sait plus très bien et ça n'a d'ailleurs aucune importance. La Patagonie a beau être comme une longue pomme de pin se perdant en Terre de Feu, Parker, le héros parvient remarquablement à y tourner en rond. Parker a un ami, un seul, son camion. On pense un peu au docu télé Les routes de l'impossible où d'improbables bahuts cahotent et s'encalminent sur des trajets de caillasses et d'éboulis, où la vie ne vaut pas un centavo et où les pièces de rechange arrivent à pied. 

             Parker finit par rencontrer l'âme soeur en la personne de Mayten, charmante foraine hélas, mariée à une brute itinérante bien que jouant aux échecs, certes avec ses propres règles. Mauvais joueur en plus. Mais sur les chemins, routes et pistes patagons, la poésie surgit au détour d'un rocher ou attendant une hypothétique décrue. Deux jumeaux boliviens évangélistes, des néo-nazis tatoués, blouson Deutschland über alles, dont l'un plutôt sympa dès qu'on a évité ses tessons de bouteille, un journaliste enquêtant, sûr que la rumeur sur les sous-marins allemands du Reich qui hantent encore les golfes pacifiques est fondée. 

             Et dans cet itinéraire labyrinthique, la pluie, le sel, le sable, et, last but not least, le vent. Le vent terrible, omniprésent, qui vous emporte là où vous ne voulez pas, mais ça n'a pas d'importance vu qu'on tourne en rond, le chargement, plus ou moins négociable, plus ou moins périssable, attendra. Je vous recommande particulièrement une gare fantôme, aux horaires à la Raymond Devos, mais où somnole cependant un chef de gare montrant la pancarte "trains supendus jusqu'à nouvel ordre". Et puis des villages qui vont et viennent, pas toujours où l'on croyait, hier à l'est, demain au nord-ouest, et après demain qui sait...

             Plongez-vous dans le premier roman de l'Argentin Eduardo Fernando Varela, Patagonie route 203. Vous ne pouvez pas vous tromper, au deuxième jour vous tournez sur la droite, et vers 14h30 vous prenez la troisième sur la gauche. Ou la quatrième, je sais plus bien. Une fois revenu sur vos pas, vous n'êtes plus très loin. Plus très loin de ces lieux-dit aux noms idylliques, Colonia Desperacion,  Indio Maligno, San Sepulcro, Vallemustio (Vallée Fanée). Allez, Felice viaggio. Je sais c'est de l'italien et on parle là-bas plutôt espagnol. Oui mais, seulement plutôt. 

             J'espère que Val n'a pas filé trop vite, tout droit. Ca m'inquiète un peu. On ne sait jamais, la Terre de Feu, le Cap Horn...J'ai des frissons, j'espère avoir des nouvelles. Par ailleurs j'ai pour la première fois participé au mois Amérique Latine d'Ingannmic et Goran.

Logo sud-américain

           Enfin je dédie particulièrement cette critique à mon cher ami Le Bison, dont je crois savoir le penchant pour la Patagonie. S'il n'a pas déjà lu ce livre il va lui falloir le faire au plus vite. S'il ne l'aime pas c'est ma tournée. Peu de chances, car, amoureux de ce continent sud-américain, même en chroniquant un livre norvégien il trouve le moyen d'y retourner. Hasta luego. 

 

 

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Commentaires
N
Du coup je lis ton billet. Bien contente que ce livre trouve son public et suscite tant d'enthousiasme.
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V
Cher copilote, <br /> <br /> <br /> <br /> J'ai failli ne pas revenir de ce périple où je me suis sentie si bien avec le paysage de la pampa et en si bonne compagnie :-)<br /> <br /> <br /> <br /> "Vous ne pouvez pas vous tromper, au deuxième jour vous tournez sur la droite, et vers 14h30 vous prenez la troisième sur la gauche. ;-) " https://www.youtube.com/watch?v=P7yYSNfqCh0<br /> <br /> <br /> <br /> Je t'embrasse (j'ai eu un frisson aussi au moment du cap Horn)<br /> <br /> <br /> <br /> Bisessssss
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V
Ce road-trip sur les routes poussiéreuses d'un bout du monde a l'air passionnant. Ceux qui sont arrivés jusque là sont ceux qui ont été le plus loin. <br /> <br /> Un camion, la chaleur, la peur, pour quel salaire ? <br /> <br /> A bientôt Claude.
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L
Quel beau titre, aussi mythique qu'un bouquin qui pourrait s'appeler la route 66. <br /> <br /> J'y vais faire du stop, direction tout droit, la troisième à gauche puis le lendemain la deuxième à droite et à 18H30, je m'arrête, y'a du vent et une cabane qui fait office de bar, c'est là notre point de rendez-vous...
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C
Tu as raison on s'inquiète toujours pur les amis dont on n'a pas de nouvelles... ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Patagonie...©a me rappelle cette magnifique citation d'Auguste derrière:<br /> <br /> « Il ne faut pas confondre la Patagonie avec une nouille mourante... » ;-) ;-)<br /> <br /> Kisses my sweet friend, from Angel B<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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C
Et en plus il nous fait connaître un pays où je sais que je n'irai jamais ! Plus assez de temps pour tout voir !
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D
Rebonsoir eeguab, désolé, je réessaye. Je suis contente que ce premier roman d'un sexagénaire t'ai plu autant qu'à moi. Je rêve de retourner en Patagonie. J'y suis allée il y a 20 ans. Bonne soirée.
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D
Rebonsoir eeguab, les coms remarchent semble-t-il. Je suis contente que ce roman t'ai plu autant qu'à moi. Je suis allée en Patagonie il y a 20 ans et je rêve d'y retourner. J'ai trouvé que ce premier roman d'un monsieur sexagénaire était très réussi http://dasola.canalblog.com/archives/2020/08/28/38476684.html Bonne soirée.
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D
Bonjour eeguab, je suis contente que ce roman t'ai plu autant qu'à moi. Je suis allée en Patagonie argentine il y a 20 ans et je rêve d'y retourner. Dommage que le roman ne soit pas plus chroniqué et qu'il ne plaise plus sur la blogosphère. http://dasola.canalblog.com/archives/2020/08/28/38476684.html Bonne après-midi.
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I
Un grand merci pour ta participation, avec ce titre très tentant... Je m'en vais de ce pas vérifier que Val ne s'est pas perdue en route !
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L
Sacré voyage.
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