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5 février 2022

Tout s'est bien passé

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                       DVDtrafic m'a gentiment envoyé Tout s'est bien passé de François Ozon, qui fit partie de la sélection Cannes 2021. Je ne suis pas l'un des plus grands fans du cinéma d'Ozon à qui je reconnais volontiers une vraie sensibilité et une finesse d'analyse. Le livre d'Emmanuèle Bernheim raconte la fin de son père André Bernheim, le grand esthète collectionneur d'art, qui, victime d'un sévère AVC, demanda à ses filles de l'aider à mourir via la Suisse, qui autorise l'ultime accompagnement. Stéphane Brizé avait abordé le sujet en 2012 dans Quelques heures de printemps, Vincent Lindon emmenant sa mère Hélène Vincent vers le même terminus. 

                     André Dussollier, vieilli d'une douzaine d'années, et quelques prothèses faciales, endosse le rôle de l'octogénaire en fin de vie. Un homme qui ne devait guère être facile. Sophie Marceau et Géraldine Pailhas sont ses deux filles. Pas sûr qu'il les ait aimées enfin, à sa façon. Les familles chez Ozon sont rarement en paix. L'épouse, sculptrice, Charlotte Rampling d'une grande dureté, se tient à distance. Mais la distance entre le mari et la femme est une vieille histoire, beaucoup de rancoeur, bien peu d'amour. Au seuil de la mort il semble découvrir qu'elles existent. Tout s'est bien passé parvient à nous émouvoir, du travail soigné, souvent vraisemblable. Mais à mon sens le propos est un peu desservi par l'intellectualisation des personnages, pour tout dire le côté germanopratin du climat. Non que le questionnement sur la façon d'en finir soit illégitime en ce milieu. Mais cela m'a un peu perturbé.

                     Il faut dire aussi qu'Emmanuèle Bernheim, elle-même morte en 2017, était très proche de Françosi Ozon, et sa coscénariste à plusieurs reprises. Le film est ainsi d'une grande fidélité. Sinon Ozon a réussi à ce que son film reste du côté de la vie, ce qu'il souhaitait, je crois, plus que tout. Et l'humour qui affleure parfois sur quelques scènes m'a semblé bien venu. Le tout d'un grand classicisme, ce qui n'est pas péjoratif. Un peu moins réussi que le précédent opus du metteur en scène Grace à Dieu, tout de même plus aigu. 

(Diaphana Edition Vidéo). "En Blu-Ray, DVD et VOD depuis le 1er février, et en EST depuis le 28 janvier"
 
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Commentaires
L
J'adore le cinéma de Ozon, la situation étant ainsi, le film n'a pas dû rester longtemps à l'affiche.<br /> <br /> Mais si j'aime le cinéma de Ozon, j'apprécie énormément la littérature d'Emanuèle Bernheim, une fidèle de ma bibliothèque, en ayant lu quatre ou cinq. D'ailleurs ce tout s'est bien passé y figure, sur l'une des étagères de ma bibliothèque. Un jour, il faudra que je souffle sur la couche de poussière qui s'y est installé pour le lire avant de le voir... <br /> <br /> <br /> <br /> Bon, je te laisse l'ami, j'ai un disque de Neil sur ma platine...
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C
J’ai trouvé Dussolier remarquable dans ce film. Un sujet bien difficile traité avec pudeur. <br /> <br /> Kisses my friend ans attb from miss W<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸✿
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P
Bonjour Claude,<br /> <br /> Etant très friand du cinéma d'Ozon, j'ai parcouru avec attention ton avis sur ce film que j'ai manqué en salle. Je note les petites réserves sur la forme comme sur l'aspect très dialogué. Je sens le réalisateur, à travers ton ressenti, tenu par une certaine fidélité à son matériau littéraire, chargé d'un lourd fardeau émotionnel. Cependant, je me laisserai tenter dès que l'occasion se présentera. <br /> <br /> Passe une belle journée.
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