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30 juin 2023

Dernières nouvelles du front cinéphile

hokusai-photo-1476024

                       Hokusai est maintenant assez célèbre en France. Son compatriote Hajime Hashimoto signe un biopic, un de plus, pas intéressant même si l'essentiel pour un artiste réside dans ses toiles. Japon, XVIIIème siècle. Le pouvoir impérial impose sa censure sur les artistes. le jeune Shunrô, apprenti peintre, est exclu de son école à cause de son tempérament impétueux et du style peu conventionnel de ses estampes. Personne n’imagine alors qu’il deviendra Hokusai, célèbre auteur de La Grande vague de Kanagawa. On a maintenant la chance de voir pas mal de cinéma asiatique. Il ne faut pas  s'en plaindre. Et Hokusai, le film, nous aide à en savoir un peu plus. 

Nikuko 

                     Le cinéma d'animation est une longue tradition au Japon. Voici une sympathie comédie morale d'Ayumu Watanabe, La chance sourit à Madame Nikuko, où l'on retrouve à travers le portrait d'une maman un peu ronde une certaine constante nippone des plaisirs de la table. Ses rapports avec sa fille sont au centre du sujet mais j'ai surtout aimé le côté calme et provincial de cet aspect du Japon qui nous éloigne des pressions tokyoïtes habituelles.

 leonard-cohen-affiche

                  Je tenais beaucoup à présenter pour clore cette saison le document sorti l'automne dernier Hallelujah, les mots de Leonard Cohen. Dans ma vie depuis plus de cinquante ans Leo a bercé mes jours et mes nuits. Et j'ai voulu proposer de le mieux connaitre. Vingt-cinq personnes environ (pas si mal, croyez-moi dans une ville moyenne, je le dis souvent). La plupart ont apprécié, semble-t-il, même si ce film est à 75% consacré àu destin d'une seule chanson. Pour ma part j'aurais aimé évoquer davantage les autres facettes de Leo. Vous n'entendrez aucune chanson en entier, ça peut sembler frustrant. 

                 Ceci dit l'homme a une telle envergure et une telle présence que les deux heures passent bien. Mais Hallelujah est devenu un tel phénomène, une telle institution que l'overdose peut arriver. Leonard Cohen, un homme à savoir éviter parfois, tant son influence peut être grande. Je n'exprime là que mon sentiment. Et c'est ainsi que je l'ai défini avant le film. Passionnant, multiple, drôle parfois, jovial même. Je sais on ne croit pas cela possible. Mais aussi impressionnant, dangereux, voire toxique. Moi j'aime ce mal qui fait du bien qu'il nous a distillés pendant cinquante années. 

                 Hallelujah, les mots de Leonard Cohen ne fait que frôler poèmes et disques, addictions et déprimes, la ruine réelle de l'artiste, les cinq années au sanctuaire bouddhiste de Mount Baldry, etc. C'est normal, il raconte la vie d'une chanson, d'une chanson certes hors normes, mais enfin, d'une chanson. Mais un moment cohenien dans une vie ne peut que faire du bien. J'ai dit un moment. Quant à Leo, et comme toujours quand le cinéma se penche sur les créateurs le mieux ne serait-t-il pas d'écouter ses quinze albums? Et ainsi de se faire sa propre idée. Au lieu de lire les divagations cohenophiles d'un vieil amoureux de Suzanne

P.S. Finalement à la demande générale il y aura une chanson entière. Façon de parler...🎸

 

 

                  

 

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Commentaires
V
J'aime tes reprises de Cohen. Ses chansons te vont bien. J'ai beaucoup apprécié aussi que tu choisisses A bunch of lonesome heroes, Our lady of solitude et celle-ci, qui sont moins connues.<br /> <br /> Le Bison a raison, dans tous ses albums jusqu'au dernier, il y en a des grandes chansons.<br /> <br /> A bientôt.
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E
🎸 Com. du Bison apparemment resté en rade (le message, pas le Bison).<br /> <br /> <br /> <br /> "Pas une chanson entière... voilà donc un fait terriblement frustrant... Et puis, bon ok, c'est la chanson d'Hallelujah, mais il y en a tant d'autres que j'aime tant... Des premiers albums mais aussi de son dernier opus, absolument sublime, sombre et mélancolique, darker. Une merveille, de la première note à la dernière... totalement darker..."<br /> <br /> <br /> <br /> Ma réponse<br /> <br /> Bien. Nous sommes donc au moins quatre pervers masochistes à apprécier Master Leonard. Hallelujah. 🎶
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V
Même si je suis plus "calé" sur un, voilà trois sujets qui me branchent.<br /> <br /> Il y a tellement à dire sur Mr. Cohen. Réécouter encore une fois, relire aussi ...<br /> <br /> Non, il n'y a pas qu'Hallelujah. Combien de grandes chansons sur les quatre premiers albums par exemple ? Enfin, je ne veux pas prêcher un convaincu.<br /> <br /> A bientôt.
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E
Hello Florent. Tu cites for justement Songs of love and hate, troisième album où Leo chante Sing another song, boys. This one has grown old and bitter. Il y aurait tant à dire. Je me prends à penser (c'est dangereux parfois) que le mieux à faire est de chanter.<br /> <br /> Merci de ta fidélité et du tuyau sur Hokusai, je ne connais pas ce film d'animation. Par contre je connais un peu le travail d'Assayas et c'est du sérieux. Je te souhaite un bel été l'ami ainsi qu'à tes proches.
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P
Comment résister à ces chansons d'amour et de haine ? Je constate que tu t'es laissé porter par ce voyage à travers une chanson, qui en profite pour embrasser tout une carrière. Bien sûr, cela ne dure que le temps d'un film alors que le cas Cohen méritait au moins une série de 8 heures. On pourra poursuivre l'exploration en (ré)écoutant en podcast les émissions que Mischka Assayas lui a consacré sur France Inter, l'occasion d'écouter les chansons dans leur intégralité, de revenir sur ces années de poésie et de musique. It seems so long ago...<br /> <br /> Tu n'es pas le seul à avoir un avis mitigé sur ce biopic du Gakyōjin. Sur le sujet, mieux vaut sans doute encore se tourner vers le film d'animation de Keïchi Hara consacré à l'une de ses filles "Miss Hokusaï".<br /> <br /> Je te souhaite un très beau week-end cher Claude.
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