Le cinéma, mon vélo et moi/12/Cycles célèbres
Cet article est manifestement en roue libre. L'auteur de ce blog ne semble pas être capable de prendre le relais. A noter que le film du bas est resté inédit malgré la grande crédibilité de l'interprète.
Le cinéma, mon vélo et moi/11/Un beau dimanche
Domenica d'agosto, le délicieux film de Luciano Emmer, date de l'an 1949. Journée de plein air du petit peuple romain direction les bains de mer d'Ostie.Ce n'est pas l'Ostie de Pasolini. Non c'est bien plus simple. Et surtout c'est la vie dans toute sa splendeur et ses petits arrangements. Ce n'est pas encore le miracle économique. Au moins on vit en paix dans cette synthèse du Néoréalisme et de la Comédie italienne. Mastroianni, en tout petit sur l'affiche, n'a pas encore rencontré Fellini. Les maillots de bain y sont d'une pudeur. Veille la mama. Ho quattro mesi. Si. E la ringrazio la mia cara Asphodèle per Lo cinema, la mia bicicleta é mi.
Le cinéma, mon vélo et moi/10/ Godard en roue libre
Un cycle (drôle, ça) Vélo et Nouvelle Vague, outre Jules et Jim et Catherine dont j'ai souvent parlé, pourrait commencer par Brialy taquin et Karina boudant. On dirait une contrepèterie et je crois que ça ne déplairait pas à Jean-Luc Godard. Quoiqu'il en soit Une femme est une femme, 1961. Probablement le film le plus léger (qualité) de JLG qui s'y auto-cite sans complexe, Belmondo disant" Ce soir ils passent A bout de souffle, je voudrais pas le rater". Par ailleurs, autres hommages: le personnage de Belmondo s'appelle Lubitsch, et on y cite aussi Jules et Jim justement, et Moderato Cantabile, et Tirez sur le pianiste, et Lola.
Le cinéma, mon vélo et moi/9/ CDD à Pekin
Un très beau film chinois, très désenchanté sur le miracle économique du Céleste Empire. Le difficile apprentissage de la ville par un jeune paysan, exode rural, violence sociale, dans ce film qui a déjà près de quinze ans, âpre et ténu. A Pekin comme ailleurs tout ne marche pas comme sur des roulettes. Et un vélo peut faire l'objet de bien des tensions.
Le cinéma, mon vélo et moi/8/ Solitude et foi
Au cinéma le vélo est souvent associé aux vacances, au beau temps, aux fleurs et à l'amitié. Souvent mais pas chez Robert Bresson adaptant Georges Bernanos, le si douloureux Journal d'un curé de campagne (1951). Admiré par la Nouvelle Vague, Truffaut trouvait chaque scène aussi vraie qu'une poignée de terre, le film, sobre et laconique, décida Bresson à ne presque plus utiliser que des acteurs non professionnels. Une épure qui fait de l'apostolat du jeune prêtre dans un Nord encore médiéval un sacerdoce qui ira jusqu'au calvaire.
Le cinéma, mon vélo et moi/7/ Le style Buster Keaton
C'est dans un style très personnel et nanti d'un matériel dernier cri que Buster Keaton rejoint le peloton cinécyclophile à moins que ce ne soit cyclocinéphile. Passionné par les transports mais peinant à s'adapter Buster tourna Les lois de l'hospitalité en 1923 avant d'être, sur les flots, de l'aventure de Steamboat Bill Junior et de La croisière du Navigator et d'incarner, sur les rails Le mécano de la General.
Le cinéma, mon vélo et moi/6/Le braquet de Noiret
Qu'ils semblent loin ces vélos du cinéma français, qu'ils soient philosophie hédoniste d'Alexandre le Bienheureux, amitié des Copains ou tragédie du Vieux fusil. La roue tourne...
Le cinéma, mon vélo et moi/5/ Presque le bonheur
Presque le bonheur, en tout cas pas longtemps. Prévert et Carné donnent à Gabin un court répit dans le très sombre et très beau Le jour se lève. Fin des années trente, le désespoir se porte bien. Marqué par la fatalité, le cinéma du réalisme poétique. Un film sur deux du fameux tandem comporte un suicide.
Le cinéma, mon vélo et moi / 4 / Ferrare antebellum
Années trente. Une famille juive dans Ferrare la belle,le magnifique roman de Giorgio Bassani, l'un des derniers films de De Sica, une Italie du Nord, certes assez éloignée du Néoréalisme historique, mais tout aussi vraie. Je m'imagine, en blanc, mince et sportif, chevalier servant de Dominique Sanda et rejoignant de toute la vélocité de ma bicyclette Le jardin des Finzi-Contini. Trente ans après Le voleur de bicyclette le vélo retrouve toute sa place dans le cinéma italien. Un homme dans la ville. Et merci encore à Asphodèle pour la belle illustration de cette chronique.
Le cinéma, mon vélo et moi /3/ Elégance pour un chant du cygne
Pour une rentrée bloguesque, classe? Non? Un cinéma de séduction, Newman, Redford. Un cinéma qui n'excluait pas la gravité et comme un parfum de western agonisant, avec changement de selle. Une rentrée d'autant plus prometteuse qu'Asphodèle m'a fait un bien joli cadeau,ci-dessous. Merci de tout coeur.