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BLOGART(LA COMTESSE)

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22 février 2014

Un livre, un film (énigme 88)

 film

                                  Après deux semaines d'interruption, le 1er et le 8 mars, la prochaine énigme sera proposée chez Claudia et Wens le 15 mars.Pour cette semaine je vous demande si possible pour cette énigme le titre, l'auteur, le metteur en scène et le couple d'acteurs. Le titre est le même pour le livre et le film. Ecrivain français, metteur en scène français, entre deux guerres pour le livre, années cinquante pour le film. L'auteur, né dans ma province, s'est inspiré d'une histoire très connue, d'origines variées, pour la réinstaller dans le Paris des années vingt, riche en cabarets et en figures pittoresques.L'écrivain lui-même vécut dans ce milieu comme un poisson dans l'eau au début du XXème Siècle.

                              Il songea alors que nulle intervention humaine ne parviendrait à rajeunir sa redingote qui s'étalait sur le dos d'une chaise. La perspective d'enfermer son corps dans ce vêtement sordide découragea le vieillard, encore mal habitué à tenir ses mains en contact avec cette peau subitement révélée sous un aspect qu'il n'avait jamais imaginé.

                                 Cet écrivain a été adapté au cinéma à plusieurs reprises dont une fois pour un autre titre, devenu célébrissime au point d'avoir éclipsé le roman, avec une actrice toute jeune alors et que l'on retrouve dans le film que je vous demande aujourd'hui. Son partenaire y est un acteur très célèbre lui aussi, qui en ces années cinquante connaissait une relative traversée du désert. Le metteur en scène qui signa quelques chefs d'oeuvre par ailleurs reçut pour ce film un mauvais accueil et un jeune critique, F.T., démolit le film en ces termes.

                              Ce film n’est pas intelligent, mais l’intelligence, surtout au cinéma est secondaire ; ce film est de mauvais goût, mais le goût, souvent paralyse un vrai tempérament de cinéaste ; ce film est lourd mais sa légèreté quelquefois engendre la frivolité.

                              Mais alors, que manque-t-il à *** d’assez important pour pétrifier et agacer le public et les critiques, que lui manque-t-il pour que nous riions quand cela veut être drôle et que nous pleurions quand cela se veut triste ? Il manque l’essentiel, c’est-à-dire la vie qui ne figure pas sur un budget car on ne peut pas l’acheter comme des costumes ou la bâtir comme des décors, cette vie que les grands cinéastes savent installer dans chaque scène, dans chaque image que ce soit avec la solennité de Dreyer ou avec la frénésie de Renoir.

                              *** est un film mort, un spectacle étrange devant lequel nous n’éprouvons que des sentiments pénibles à commencer par celui d’être trop long : nous ne sommes pas concernés, ce divertissement philosophique et démystificateur n’amuse que les auteurs.

 

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20 février 2014

La poésie du jeudi, Stéphane Mallarmé

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                                  Très méconnu, en tout cas de moi, Stéphane Mallarmé est pourtant copieusement cité sans même qu'on le sache. J'avais oublié mais l'ai-je jamais su, que cette phrase, la première de Brise marine était de lui. Perclus depuis un siècle sous l'accusation d'hermétisme, et si Mallarmé pouvait aussi hanter les sacs à main d'étudiantes? En toute simplicité. Sans mâts ni loi.

Brise marine

La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.

Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres

D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !

Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux

Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe

Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe

Sur le vide papier que la blancheur défend

Et ni la jeune femme allaitant son enfant.

Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,

Lève l’ancre pour une exotique nature !

Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,

Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !

Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,

Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages

Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots …

Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !

Stéphane Mallarmé (1842-1898)

18 février 2014

Nordique botanique

 staalesen

                                J'avais apprécié Le loup dans la bergerie, j'ai aimé Fleurs amères et le Norvégien Gunnar Staalesen me semble du niveau des meilleurs Mankell, et bien plus intéressant que Ake Edwardson par exemple. Ce roman nous baigne dans Bergen, seconde ville du pays, et m'a donné fichtrement envie de traîner dans cette ville de l'Ouest, car Gunnar Staalesen sait nous la rendre palpable. Varg Veum, son privé, sort d'une désintox à l'alcool et envisage un gardiennage d'une propriété de prestige pour se remettre à flot, aidé en cela par la kiné, mes respects chère consoeur, qui l'a pris en charge. Les détectives du Nord ont ce problème, c'est génétique, et tout le monde ne se contente pas comme Maigret d'un blanc sec au comptoir.

                                Ecrit il y a une vingtaine d'années Fleurs amères évoque le combat écologique et la lutte interne dans une riche famille d'industriels. Un premier cadavre dans la piscine des riches architectes, de douloureux retours en arrière sur la disparition d'une enfant huit ans plus tôt, cette famille d'atrides de la haute bourgeoisie scandinave, dont la fille est handicapée mentale depuis un accident (?) et qui herborise, le regard au ciel, une intrigue que comme d'habitude j'ai un peu perdue en route. Mais le plus important est Bergen, principal personnage, cette ville attachante et  sillonnée par Varg Veum de banlieues en port industriel, de parc paysager en centre d'aquaculture. Alors bien sûr Gunnar Staalesen abuse des noms de lieux pour qui n'est pas indigène. Il sait de quoi il parle, auteur, outre des enquêtes de Varg Veum, d'une trilogie historique Le roman de Bergen.

220px-Gunnar_Staalesen

                                J'aime le Nord mais ayant jadis abusé de l'aquavit des polars de là-haut je ne m'y aventure plus que rarement, laissant Wallander et Winter faire valoir leurs droits à la retraite, et vous laisse sur une note plus légère, Un peu d''or dans l'air estival, sous les doigts du génial duo folk issu de Bergen, Kings of Convenience.

 

 

 

17 février 2014

Les Toiles Enchantées, une belle idée

Un blog, une séance de cinéma pour les enfants hospitalisés. 

PM toiles enchantées

                                      J'ai vu fleurir ce message un peu partout, Asphodèle, La jument verte, Claudialucia. Je le relaye volontiers.Price Minister s’engage à verser 15 €uros à l’association les Toiles Enchantées, à chaque billet (comme celui-ci) qui paraît sur un blog. Cette somme permet à trois enfants hospitalisés de voir un film à l’affiche et ce de leur lit d’hôpital. Oliver Moss, que nous connaissons bien avec les Matchs de la rentrée Littéraire s’occupe de cette opération pour Price Minister, nous pouvons à notre tour le soutenir dans cette belle opération (ne pas oublier de lui envoyer un mail à oliver.moss_at_priceminister.com avec le lien de notre billet pour qu’il soit validé) ! Alors, il suffit juste de répondre au petit questionnaire ci-dessous, ne vous en privez pas et permettez à des enfants malades ou handicapés "d’aller au cinéma" dans leur centre de soins. Allez sur leur BLOG et faites-en de même si vous le jugez utile…

                                     En publiant cette mini-interview sur mon blog, PriceMinister – Rakuten s’engage à faire un don de 15€ aux Toiles Enchantées qui offre gratuitement aux enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés les films à l’affiche sur grand écran, comme au cinéma !

Quel est votre premier souvenir du cinéma ?

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Je crois me souvenir que le premier film que j'ai vu au cinéma était Cadet Rousselle, avec Bourvil et François Périer, qui lorgnait manifestement vers le succès de Fanfan la Tulipe, beaucoup moins virevoltant ça va de soi. J'avais cinq ans et chantais la comptine en sortant. Du cinéma familial, notion à peu près caduque. 

Quel est selon vous le meilleur film pour enfants de tous les temps ?

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Question piège ! A la question le meilleur film sur l'enfance j'aurais pu répondre cent fois, Truffaut, Comencini, Vigo, Lamorisse, etc... Mais le meilleur film pour enfants c'est très difficile, et quel âge. Je me lancerai cependant en m'éloignant complètement de la notion conte de fées-dessin animé. Sciuscia de Vittorio De Sica qu'on ne peut recommander aux trop petits enfants.

Une machine à voyager dans les films vient d’être inventée. Vous avez la possibilité de vivre les aventures d’un de vos héros cinématographiques d’enfance, dites nous qui ? (ex : Elliott dans E.T…)

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Je dirais, mais nous ne sommes plus tout à fait dans l'enfance, peut-être un enfant de western, celui de L'homme des vallées perdues par exemple.

Dites nous en une phrase pourquoi vous aimez les Toiles Enchantées !

Parce que je dois tant à la laterna magica et que je trouve que la technologie qui sait être merveilleuse a maintenant de multiples possibilités de faire voyager le rêve jusqu'en ces endroits où la vie des enfants est difficile bien qu'entourée de compétences et d'affections.

SOURCE DE CE QUI SUIT , BLOG DE PM :Vous aussi participez à la chaîne de solidarité en participant à #1Blog1Séance http://bit.ly/1d7Og1o ou en faisant directement un don si vous n’avez pas de blog.

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Les Toiles Enchantées en quelques mots

Depuis 17 ans, l’association Les Toiles Enchantées sillonne les routes de France pour offrir gracieusement aux enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés des séances de cinéma dans leur établissement, en projetant les films dont tout le monde parle, au moment même de leur sortie en salle, voire parfois en avant-première, en présence des comédiens ou des réalisateurs !

Grâce à cette immersion dans des films de tous genres soigneusement sélectionnés, Les Toiles Enchantées permettent aux jeunes malades ou handicapés de briser leur quotidien, de s’évader, d’accéder à la culture et au divertissement des jeunes de leur âge, et de « se sentir comme tous le monde ».

Les séances de cinéma aident aussi à lutter contre l’isolement et le découragement en créant des rencontres et des connivences entre les enfants au travers des projections.

Le “vrai” cinéma à l’hôpital, c’est un pied-de-nez à la maladie, une fenêtre ouverte sur la vie, en numérique.

Les Parrains de #1Blog1Séance

Un grand merci à In the mood for cinéma et No Pop Corn qui parrainent  #1Blog1Séance en nous aidant à promouvoir la campagne et Les Toiles Enchantées sur leur blog.

14 février 2014

Les plumes...by Asphodèle: Eloge de l'ennui

                                            Projet-dimanche-emmerdement-penser-intimité-hésiter-oppressé-pluie-savoir-morosité-panne-créatif-silence-bâiller-fatigue-mourir-soupir-ralenti-routine-figé-vide-whisky-xyste-zigzaguer. Asphodèle a glané ainsi 24 mots et il nous faut faire avec. Très différent de ce que j'écris régulièrement je me suis "amusé" à la phrase unique, n'allant pas jusqu'à la suppression de la ponctuation. Je suis un modéré mais suis allé par contre jusqu'à la suppression d'oppressé.

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                                            Mobilisez-vous, chacun de vous doit  savoir et faire savoir  que l'ennui, ce vieil ennui qui fut si cher à l'enfance, cet indispensable condiment qui nous laissait des heures entières, des après-midi paresseuses où penser se révélait une prodigieuse activité subversive et contredisait vaillamment le vide presque insondable d'une visite à Tatie Scholastique, penser à autre chose qu'à sa figure fripée à l'haleine méphitique et à ses gâteaux secs, si secs, penser, vous-disais-je, pouvait s'avérer déjà voyager, zigzaguer lointainement, s'imaginer voler des cerises sous la pluie dans le jardin du père Gautier, ou gober un bienfaisant silence forestier en tenant la main d'une jolie cousine, croustillante intimité bien loin du caquet tisanier de la soeur de grand-mère, ce magistral ennui si prometteur et à qui l'on doit tant, cet ennui créatif par rebond, bel oxymore, tel un ralenti d'août qui s'emballerait en un été magique et sans fatigue, comme une surprise-party appétissante nantie des  toutes premières larmes d'un whisky adolescent qui ferait sa fête à la morosité acnéique, en un mot cet ennui, de plus en plus menacé, cet ennui, espèce en voie de disparition, devrait impérativement être protégé sous peine de voir la suractivité buzzique et ses horreurs, ça sonne de partout, ça clignote, ça zappe à tout va, finir par faire de nous des sortes d'ectoplasmes figés dans leur frénésie, incompétents à bâiller, comme un honnête homme se doit de le faire avec élégance transcendant ainsi routine et somnolence malmenées en un projet qui se serait défait des soupirs de convention pour s'envoler sans hésiter et faire d'un dimanche, si longtemps synonyme d'une quintessence d'emmerdement  pour les baby boomers en panne de copains semainiers, un implaçable xyste vers le nirvana, ce bel ennui,si salvateur, amis, ne le laissons pas mourir. 

P.S. Je n'ai pas l'habitude d'expliquer mes textes. J'ai une requête à vous faire, sérieuse, celle de ne pas hésiter à me dire si ce délire vous a prodigieusement ennuyé à mourir. Auquel cas deux possibilités, une totale réussite pour avoir évoqué ce que le monsieur du dessous nous chante avec la décontraction qu'on lui connait, ou un galimatiasfatrasmagma ayant dépassé la ligne rouge.

 

 

 

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9 février 2014

Un livre, un film (énigme 86), la solution

                                            Une certaine confusion ce samedi pour cette énigme. Je retiens la suggestion de Pierrot Bâton, châtier Soene Place Bellecour à Lyon, mais cela me paraît encore trop doux. Peut-être l'obliger une semaine à ne fréquenter que les fast foods de la capitale des Gaules,non? Voici les images et quelques explications que Dasola,très vite et avant Soene, avait parfaitement décryptées.

paria

                                         Un paria des îles est le deuxième roman de Joseph Conrad après La folie Almayer, que, bien plus tard La rescousse (indice)complètera pour composer la trilogie malaise. Né en Ukraine, Polonais nommé Teodor Józef Konrad Korzeniowski, marin français puis britannique, l'écrivain  a su donner à Willems le tragique et le jusqu'auboutisme qui le rapprochent des autres grands personnages conradiens, Lord Jim et le directeur de comptoir Kurtz d' Au coeur des ténèbres.

banni

                                       Après le désormais mythique Troisième homme et la Vienne d'après-guerre en 49 Carol Reed tourne Le banni des îles avec trois acteurs terriblement britanniques, Trevor Howard (aussi dans Le troisième homme), Robert Morley et Ralph Richardson. Assez proche du climat Conrad, éloignement, déchéance, rédemption, le film est souvent relégué parmi les productions anglaises 1950-1970, hâtivement baptisées et sans aucun recul colonialistes ou post-colonialistes. La vérité est évidemment autrement plus ambigüe mais ce n'est ni le lieu ni l'heure du débat.

                                      Coppola avec Apocalyse now mais bien avant lui Hitchcock avec L'agent secret (Sabotage), et Richard Brooks avec Lord Jim ont également adapté Joseph Conrad. Citons aussi Ridley Scott avec Duellistes, et plus récemment Patrice Chéreau avec Gabrielle. A noter que tant la lecture audio du bouquin que le film de Sir Carol Reed  sont disponibles intégralement sur la toile, mais il faut être parfaitement anglophone.

8 février 2014

Un livre, un film (énigme 86)

 

film

                            Cette semaine exotisme au programme. Un livre, le deuxième écrit par son auteur, publié vers 1895. Un film sorti en 1952. Les deux oeuvres ont un titre légèrement différent. Ce roman fait partie d'une trilogie mais à dire vrai je l'ignorais totalement, n'ayant lu que le premier opus qui, chronologiquement, s'avère d'ailleurs le dernier. "A la rescousse" me direz-vous.

                            Voilà. L'auteur mourut d'une nationalité différente de sa naissance, après avoir servi sous deux pavillons. Le roman que je vous demande est très loin d'être le plus célèbre de son auteur mais il explore comme la plupart de ses livres les thèmes du lointain, souvent oriental, et de la culpabilité, selon les exégètes de ce romancier très connu, pas forcément lu autant qu'on pourrait le croire. Je pense que comme souvent après une adaptation ce livre est ressorti sous le même titre que le film, très proche.

                            Au détour suivant du sentier, il entrevit encore fugitivement devant lui une étoffe de couleur et les cheveux noirs d'une femme. Il précipita sa marche et découvrit dans sa totalité l'objet de sa poursuite. La femme, qui portait deux seaux de bambou pleins d'eau, entendit ses pas, s'arrêta et, posant à terre  les seaux de bambou, se retourna à demi vers lui. Willems, lui aussi, demeura immobile un instant, puis continua d'avancer d'un pas ferme, tandis que la femme s'écartait pour le laisser passer.

                            Point de vue Septième Art, l'écrivain a été adapté plusieurs fois au cinéma, notamment pour une Palme d'Or. Même Sir Alfred s'y est intéressé., des metteurs en scène français aussi dont l'un nous a quittés il y a peu. Ce film sorti en 52 est signé d'un très bon metteur en scène dont le film le plus connu fut tourné juste avant celui-ci. Dans une distribution hyperbritannique un acteur est d'ailleurs commun aux deux films. Récapitulons. J'attends de vous le titre du livre, celui du film et le metteur en scène si possible.

                            Samedi 15 février Claudia et Wens vous auront très certainement concocté quelque chose. N'oubliez pas non plus que j'aime bien semer un ou deux indices dans le texte même de mes énigmes.

6 février 2014

La poésie du jeudi, William Wordsworth

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                                    Me la jouant un peu bilingue j'ai cette semaine eu comme un goût d'Albion, certes un peu revisité par Hollywood. Rares sont les films portant en titre une phrase d'un poème. Il y en a quelques-uns cependant dont ce magnifique film d'Elia Kazan avec Natalie Wood, qui conclut ainsi La fièvre dans le sang, banal titre français de Splendour in the grass. A déguster de préférence en V.O., un oeil sur la traduction.  Merci à Asphodèle qui chaque quinzaine me donne envie de piocher quelques lignes dans L'Internationale de la Poésie, puisse-t-elle demain,être le genre humain.

Though nothing can bring back the hour

Of splendour in the grass,of glory in the flower

We will grieve not, rather find

Strength in what remains behind

 Bien que rien ne puisse ramener le temps

De l'éclat de l'herbe, de la splendeur des fleurs 

Nous ne nous lamenterons pas,

Mais puiserons des forces dans ce qui en subsiste.

William Wordsworth (1770-1850)

                                             

 

                                      

 

 

 

 

 

 

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4 février 2014

J'ai huit ans, et là c'est vrai

220px-Asphodelus_ramosus7 Oui j'ai huit ans  aujourd'hui et, blog de mon état, je voulais saluer tous ceux qui m'ont rendu visite

BISON souvent ou rarement ou même une seule fois, commentant ou non.

lorelei Qu'ils sachent que ce fut un plaisir de les recevoir.

rica-saone-lyon-rhone-saone Huit ans aussi pour huit blogueurs, souvent blogueuses,

la_jument_clip_image002 que je tiens à remercier tout particulièrement et chaleureusement de leur présence.

1311507-Maison_de_Montaigne_à_Bordeaux Grace à eux la vie est un peu plus intéressante chaque jour

da sola  et je fais fréquemment escale chez eux.

Animated-gif-three-flashing-question-marks-picture-moving Ils ne sont classés en aucune manière mais ils se reconnaitront.

                                   Huit ans,sept images, la huitième étant la vôtre. Le 4 février 2006, avec un poème sur le Sud américain, déjà, je m'installais en ces murs.Mais voilà, huit ans c'est plus de 1200 billets, chroniques ou fictions, c'est beaucoup. Il se peut que moi, blog , je ralentisse un peu prochainement. Pourtant rien n'est moins sûr, j'aime tellement l'écriture. De toute façon je souhaite à tous ceux qui sont passés de se sentir "groovy" longtemps encore. Du fond du coeur merci  encore et encore.

 

 

 

 

 

28 janvier 2014

Sarajevo blues ou la solitude du tireur d'élite

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                                           Le temps a plusieurs fois effacé Sarajevo. Sait-on encore où se trouve cette ville? Et l'a-t-on jamais su? Jean Hatzfeld qui a couvert l'agonie de la Yougoslavie revient sur la Bosnie avec ce beau roman où une jeune femme serbe et son fiancé musulman se retrouvent presque du jour au lendemain en plein coeur du grand chamboulement. Tous deux sont tireurs d'élite et chances de médailles aux J.O. de Barcelone 1992. Mais voilà on découvre à Sarajevo à cette époque d'autres usages pour les tireurs de cette trempe. Appelons-les des snipers par exemple. Vahidin le musulman et Marija l'orthodoxe sont ainsi intégrés dans des camps différents, situation pas exceptionnelle en ces années 90 entre Belgrade et Sarajevo. A propos même aujourd'hui bien difficile de démêler la complexité administrative de la République de Bosnie-Herzégovine nantie d'une République Serbe de Bosnie, de divers districts plus ou moins autonomes, et peuplée de Bosniens et de Bosniaques.

                                          Utilisés contre leur gré pour leur art du dégommage les deux amants seront séparés par l'absurdité d'un conflit qui les dépasse. On sent l'univers journalistique de Hatzfeld, c'est un livre de grand reporter bien sûr et l'on songe aux historiques,Londres, Kessel, Lacouture. Mais la fiction sonne tout à fait vrai. Et il est très intéressant de lire les précisions sur l'entraînement des athlètes de haut niveau dans cette discipline peu médiatisée. Cela aussi fait partie d'un travail de romancier, une solide base documentaire. La solitude de ces soldats perdus, leur responsabilité, est impressionnante. Pourtant dans ces petits pays, à quelques kilomètres parfois, poussent encore les fruits rouges et court le gibier. Vahidin et Marija, de chasseurs en gibier, se retrouveront-ils? Et Robert Mitchum, qui manque parfois de rappel, jappera-t-il à leurs côtés.

26 janvier 2014

Un livre, un film (énigme 84), la solution

film

                                      Manifestement rien d'Introuvable pour Keisha, Dasola, Pierrot Bâton,Nathalie,Asphodèle, Celestine, et probablement Nadine du Québec (bienvenue Nadine, il faudrait me préciser la réponse en courriel privé, merci). J'ai rajouté l'indice du premier paragraphe, un autre roman du Dash, un de mes auteurs de chevet. Le chien du duo Nick et Nora Charles, un sosie de Milou, s'appelle Asta. Le titre original, The thin man, se traduirait plutôt par L'homme transparent.

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25 janvier 2014

Un livre, un film (énigme 84)

film

                                           Bon, reprenons notre sérieux après un jeudi en poésie quelque peu coquin. Proposer des énigmes n'est pas toujours évident. Entre le trop facile et le trop difficile que faire? Et puis la toile et les moteurs rendent le moindre renseignement parfois trop explicite. Je ne sais ce que vous penserez de celle de  ce jour mais je vais la jouer sévère. Livre et film portent le même titre.C'est tout. Jusque là c'est un peu court et ça entraînerait quelques milliers de réponses. Affinons. Pas trop d'indices cependant car bien avant le dixième indice vous auriez résolu le problème, je vous connais.

                                           Le livre date du milieu des années trente et le film aussi. Tout ça se passe outre-Atlantique et comme je ne veux pas vous en dire trop j'insisterai sur l'alcool qui coule à flots et dans le livre, et dans le film. Il avait pas mal coulé aussi dans la vie de l'auteur du livre et de son épouse qui ont visiblement inspiré le couple héros de cette histoire, l'auteur ayant exercé le même métier que son personnage. Cet écrivain est célèbre, très bien vu sur ce blog, et a écrit des titres bien plus connus que celui qui nous préoccupe aujourd'hui, un oiseau fameux par exemple.

                - Si on se tapait un verre pour se débarrasser le gosier ?
                - Tu ne peux pas rester un jour sans boire ?
                - Nous ne sommes pas venus à New York pour boire de la flotte.

                                           Le film signé d'un cinéaste un peu oublié mais qui dans les années trente fit tourner Tracy, Gable, Stewart, eut un succès considérable au point d'entraîner plusieurs suites avec le même duo et le même animal de compagnie.Il faut reconnaître qu'il est un peu moins célèbre en France. Je pense cependant que la réponse n'est pas introuvable, quoique...

                                           Si cette énigme ne vous a pas été fatale Claudia et Wens vous accueilleront volontiers le samedi 02 février.

23 janvier 2014

La poésie du jeudi, Charles Cros

Dans la clairière

 

Pour plus d'agilité, pour le loyal duel,

Les témoins ont jugé, qu'elles se battraient nues.

Les causes du combat resteront inconnues.

Les deux ont dit : Motif tout individuel.

 

La blonde a le corps blanc, plantureux, sensuel ;

Le sang rougit ses seins et ses lèvres charnues.

La brune a le corps d'ambre et des formes ténues ;

Les cheveux noirs-bleus font ombre au regard cruel.

 

Cette haie où l'on a jeté chemise et robe,

Ce corps qui tour à tour s'avance ou se dérobe,

Ces seins dont la fureur fait se dresser les bouts,

 

Ces battements de fer, ces sifflantes caresses,

Tout paraît amuser ce jeune homme à l'oeil doux

Qui fume en regardant se tuer ses maîtresses.

 

Charles Cros (1842-1888)

 

Charles_Cros_1977

 

                               Ce que j'aime particulièrement dans cette belle rubrique bimensuelle initiée par Asphodèle c'est que bien souvent le hasard, en ce qui me concerne, préside à de jolies découvertes. J'ai rarement une idée précise mais quelques noms de poètes qui clignotent. Alors je musarde, la toile peut s'avérer si riche en surprises. Charles Cros, chanté par Trenet,un compatriote du Languedoc, et honoré d'un prix du disque qui porte son nom, nous prouve avec éclat qu'on peut être de formation scientifique, chimiste, l'un des pères du phonographe, et poète, voire chansonnier. Et puis je vous fais une confidence:qu'est ce que j'aurais aimé être le jeune homme de ce poème.Fantasme inavouable, tant pis, tout comme lui je vous fais les yeux doux. 

21 janvier 2014

Le chantre du Mexique

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                                    De B.Traven on sait qu'on ne sait pas tout et je n'y reviens pas. Par contre je reviens régulièrement à ses oeuvres, et, pour la première fois après les romans Le trésor de la Sierra Madre, Le vaisseau des morts, La révolte des pendus, La charrette, Le pont dans la jungle je découvre les dix nouvelles du recueil Le visiteur du soir. La" lecture" me semble trouver dans les histoires mexicaines de Traven son incarnation la plus précise. A savoir un total plaisir du récit, qui vous emporte dans ce Mexique rude et toxique, sur les traces d'un toubib presque anachorète, d'indiens peinant à survivre, de paysans assommés de labeur. B. Traven aimait ces gens-là, lui qui avait hérité par exemple de la radicalité d'un Jack London dont je le trouve proche. Mais ce n'est pas cela qui m'a intéressé chez Traven.

                                   Raconteur d'histoires, c'est la plus belle définition de la littérature et Traven s'y entend pour en quelques dizaines de pages nous immiscer dans  ce vaste pays qui le subjugua. Chaîne de montage par exemple analyse finement l'exploitation de la misère à travers la mésaventure d'un Indien, vannier qu'un gringo sous couvert d'un coup de pouce tente de  déposséder. Une conversion manquée pointe pareillement l'ambiguité, le mot est faible, du rôle des prêtres dans la vie de ce Mexique rural si cher à l'insaisissable B.Traven. La mort, cette éternelle invitée des poussières autochtones est éminemment présente, carnavalesque parfois, grandiose toujours.Si l'origine allemande de Traven est controversée, si ses itinéraires prêtent à discussion, nul doute que c'est bien en amoureux du pays mexicain qu'il gagnera la postérité. Mais Traven n'est pas un amoureux transi et mutique, et seul peut-être Eisenstein dans Que viva Mexico! me semble avoir aussi bien compris et décrit le baroquissime état géant d'Amérique Centrale.

18 janvier 2014

Les plumes...by Asphodèle: Ce passage-là était bien*

                                           Pas moins de 23 mots cette semaine dans l'escarcelle d'Asphodèle dont il faut saluer l'énergie pour mettre en oeuvre toutes ces animations autour de l'écriture: visage-camouflage-armée-plume-vénitien-jaune-déguiser-bal-argile-mensonge-embaumer-comédie-celer-mystère-pailleté-crème-farandole-grimace-hypocrisie-dissimuler-unir-usure-unique.

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                                            Sur la Place de l'Hôtel de Ville où je l'ai croisé samedi  on ne s'est fait aucune grimace réciproque. Notre vieille rivalité doit être aujourd'hui prescrite et nulle comédie n'est plus à jouer entre nous. Il m'a confirmé qu'elle vivait toujours à Lyon avec ce type que j'ai vu une fois au concert de Jazz au Jardin en juillet dernier. Mon sourire était jaune en lui serrant la main alors qu'elle était partie acheter trois bières.Trois. Paraît que monsieur est musicien. Quel genre j'en sais fichtre rien. Ce que je sais c'est que ça m'étonnerait qu'il lui écrive les poèmes dont ma plume alors fertile l'inondait et qu'elle clamait à haute voix dans les rues de notre ville, du temps où ce n'était un mystère pour personne, du temps où je peaufinais ma pièce, qu'elle jouerait, c'est sûr, du temps où j'étais Branagh avec Thompson, Bergman avec Ulmann. Je n'avais pas pour habitude de celer mes modesties. Elle non plus, tous le savaient et le théâtre avait beau être amateur, la fièvre était rien moins qu'hollywoodienne et le virus vénitien. "C'était un temps déraisonnable*", aurait dit Louis, et, pas longtemps, j'ai près d'elle tutoyé le ciel, roi du monde et figure de proue. Mais le bal ne pouvait durer et aux corsages pailletés succèderaient vite les habits élimés du quotidien.

                                           Je n'avais guère envie de creuser le sujet. Pourtant il m'a entraîné au Bar de l'Imprimerie et devant un crème pour lui, je crois qu'il avait arrêté le reste, et un cognac pour moi, je sais pas pourquoi brusquement m'est venue l'envie de m'échauffer un peu, marre de dissimuler peut-être, ou à l'opposé l'idée de m'aider, fugace, à la retrouver huit ans plus tôt. C'était farandole assurée quand elle et moi étions dans la même salle, farandole de regards complices parmi les visages amis et banals, et coups d'oeil tout en méfiance aussi, vous-ai je parlé de sa jalousie, de ce sentiment qui fait que les femmes, en une occasion au moins, se ressemblent toutes, à ne pas déguiser leur haine sous un camouflage de compréhension bidon. Quelques mois, pas davantage, au moins ignorerions-nous l'usure, mais de cela voulait-il me parler? Et que me dire? Maintenant grand-pères, lui comme moi, deux silhouettes déjà voûtées et comme unies à la flammèche de son rire à elle, éclatant et communicatif, il nous semblait résonner, tout prêt à libérer la dérisoire armée de nos amours, d'argile cisaillée.

                                            Il ne m'a rien dit cet après-midi de janvier et moi non plus. Fervent adepte d'une hypocrisie salvatrice, je décidai de le laisser vieillir avec de moi une belle idée, une idée de loyauté. Je lui devais bien ça, à lui qui avait fermé les yeux sur nos mensonges de deux ou trois saisons. les plus belles de la vie de sa femme, que mi poète mi soudard j'avais annoblies. Voir dans mes yeux une lueur du bonheur enfoui et de la gaité d'antan lui suffisait pour embaumer le souvenir de notre bien commun dont curieusement je peine à me rappeler le prénom. Je la nommais, moi, je la nommais...Je crois que c'était unique. N'en parlons plus.

* Merci à Louis Aragon. Merci à Alain Souchon.

 

 

15 janvier 2014

Virginia, Valentyne et moi

VIRGINIA

                                     Valentyne a sûrement aimé Virginia. Ce court roman de 120 pages n'est peut-être pour moi que le seuil de la maison Grondahl, qui me donne bien envie d'en savoir plus sur cet auteur danois. Une adolescente pendant les années de guerre sur une plage près de Copenhague. Elle est la fille d'une couturière  invitée par une des clientes de sa mère à passer l'été dans leur maison de campagne, plus sûre en raison des bombes qui menacent le pays. Un aviateur anglais abattu et qui se cache et le neveu de ses hôtes, plus jeune de deux ans et vite troublé par la jeune fille complètent la distribution. Laquelle jeune fille est émue par l'étranger en ces circonstances d'inquiétude et d'incertitude. Il ne se passera pas grand-chose certes et pourtant l'homme comme la jeune fille ne se remettront jamais tout à fait de ce fugace frôlement. Quant au neveu on peut imaginer que lui aussi, sa vie durant, peut-être...

                                    Que restera-t-il de ces instants où le délicieux s'est conjugué au douloureux? La prose de Jens Christian Grondahl est tout en légèreté, comme éthérée, comme une minime évanescence d'un tabac fin. Ces moments si particuliers auront déterminé une grande partie de leur existence, mais sans avoir l'air d'y toucher,et pour faire ressentir cet esprit il faut un fameux talent de conteur, discret et efficace. Paris, des décennies plus tard, une rencontre aura lieu, même pas décevante, comme étrangère. N'avaient-ils que rêvé? Reste un été lointain, tout petit principe d'une guerre elle-même presque absente. Reste un été, oui, et reste un étui, parfum, envol, embol. Ne vous privez pas de 120 pages superbes. Il s'appelle Jens Christian Grondahl et j'ai aimé son livre. J'aimerais que  La jument verte de Val l'ait aimé elle aussi. J'aimerais mieux.

                                         

 

 

 

13 janvier 2014

Géographie: Leavenworth, Kansas

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                                       Leavenworth, Kansas, est connue essentiellement pour...ses prisons. Il faut dire que la bande originale de ce voyage en Amérique n'a pas peur des rues chaudes, des bouges et des geôles qui constellent depuis quelques années le panorama musical que j'ai le plaisir de vous proposer depuis pas mal de temps. Leavenworth, tout près de Kansas City tire son nom de Fort Leavenworth, important bastion fondé en 1827 par le Colonel Henry Leavenworth. Vous savez, ici les actes de naissance des villes proviennent la plupart du temps d'un fort militaire,d'une mission espagnole surtout dans l'Ouest,d' un campement de trappeurs scandinaves,etc...

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                                    Chris Whitley,qui céda au Big C. à 45 ans en 2005, je ne l'avais pas écouté depuis des années. Combien comme ça? Et puis je me suis souvenu du bel album Living with the law et d'un titre, un coup de fil de quelque part. Le tour était joué.Même pas besoin de ressortir le CD de ma pléthorique discothèque pour vous proposer cette mise sur écoute. " I'm down in Leavenworth Prison now and I do not count no days"

 http://youtu.be/pd_eCW8TuPU   Phone call from Leavenworth   Chris Whitley

                                    Et pour finir un petit rappel traditionnel de cet itinéraire que je ne me résous pas à conclure.

                      Abilene,Albuquerque,Asbury Park,Atlanta,Atlantic City, Austin, Bakersfield, Baltimore, Baton Rouge, Berkeley, Biloxi, Birmingham, Boise, Boston, Brooklyn,Cedar Rapids, Cedartown, Chattanooga, Cheyenne, Chicago, Cincinnati, Clarksdale, Cleveland, Dallas, Denver, Detroit, Dodge City, Flagstaff, Folsom, Fort Worth, Fresno, Galveston, Hopkinsville, Hot Springs, Houston, Jackson, Jacksonville, Joliet, Kansas City, Knoxville, Lafayette, Lake Charles, Lansing, Laredo, Las Vegas, Leavenworth, Lodi, Long Beach,Los Angeles, Manhattan, Memphis, Mendocino, Miami, Milwaukee, Minneapolis, Mobile, Montgomery, Muscle Shoals, Muskogee, Nantucket, Nashville, Natchez, New Orleans, Oakland, Omaha, Oxford, Palo Alto, Philadelphie, Phoenix, Pine Bluff, Pittsburgh, Portland, Postville, Rapid City,Reno,Rockville, Saginaw, St Louis, St Paul, San Antonio, San Bernardino,San Diego, San Jose, Santa Fe, Savannah, South Bend, Springfield, Statesboro, Tacoma, Tallahassee, Texarkana, Tucson,Tulsa, Tupelo, Tuscaloosa,  Washington, Wichita, Youngstown...

                        ...furent nos escales précédentes.

                                 

12 janvier 2014

Un livre, un film (énigme 81), la solution

film 

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     Pan dans le mille. Ont visé au coeur du joli volatile Dasola, Pierrot Bâton, Celestine, Claudialucia, Aifelle.Qu'elles en soient félicitées. En 1908 le Belge Maurice Maeterlinck publia son conte théâtral L'Oiseau Bleu. Prix Nobel 1911, la référence aux insectes tient à sa passion pour l'entomologie, La vie des abeilles, La vie des fourmis, La vie des termites.

                                               Pour le cinéma il s'agit d'un film sorti en 76, assez peu diffusé et qui n'a pas très bonne réputation, l'avant-dernier du grand George Cukor (Sylvia Scarlett, Indiscrétions, Madame porte la culotte, Une étoile est née, Le milliardaire, My fair lady). Voir ci dessous. Merci à toutes.

 

                                  Par ailleurs, suite à certains commentaires ayant jugé cette édition un peu trop facile, j'ai l'intention de concocter pour le 25 janvier une énigme qui pourrait s'avérer plus difficile, dont je n'ai encore aucune idée, sur laquelle je ne dirai rien et n'en pense pas plus.

deux smileys

                                 Quoi qu'il en soit l'énigme Un livre, un film retrouve le 18 janvier ses parents légitimes Claudia et Wens.

 

 

 

 

11 janvier 2014

Un livre, un film (énigme 81)

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                                                 Le titre qu'il vous faut découvrir est identique en librairie et au cinéma. Mais en fait c'est au théâtre que commence cette aventure, imaginée par un écrivain francophone d'un pays proche, au début du siècle précédent, et jouée dans le monde entier. La première de ce conte théâtral mettant en scène un frère et une soeur et leurs étonnantes rencontres, eut curieusement lieu à Moscou. L'écrivain, touche à tout, et notamment aux insectes, devait être couronné quelques années  après par un prestigieux et nordique jury.

                                                 "Je suis le plus gros des Bonheurs, le Bonheur-d'être-riche, et je viens, au nom de mes frères, vous prier, vous et votre famille, d'honorer de votre présence notre repas sans fin. Vous vous trouverez au milieu de tout ce qu'il a de mieux parmi les vrais et gros Bonheurs de cette Terre. Permettez que je vous présente les principaux d'entre eux. Voici mon gendre, le [Bonheur-d'être-propriétaire, qui a le ventre en poire. Voici le Bonheur-de-la-vanité-satisfaite, dont le visage est si gracieusement bouffi. voici le Bonheur-de-boire-quand-on-n'a-plus-soifet le Bonheur-de-manger-quand-on-n'a-plus-faim, qui ont les jambes en macaroni. voici le Bonheur-de-ne-rien-savoir, qui est sourd comme une limande, et le Bonheur-de-ne-rien-comprendre, qui est aveugle comme une taupe. Voici le Bonheur-de-ne-rien-faire et le Bonheur-de-dormir-plus-qu'il-n'est-nécessaire, qui ont les mains en mie de pain et les yeux en gelée de pêche. Voici enfin le Rire-Epais qui est fendu jusqu'aux oreilles et auquel rien ne peut résister..."

                                                 Le cinéma s'est plusieurs fois approprié la pièce. La version que je vous demande  aujourd'hui est la plus célèbre, datant des années 70, signée d'un grand metteur en scène américain en fin de carrière, et nantie de trois monstres sacrés en tête d'affiche, même si ce film est loin d'être le meilleur aussi bien du metteur en scène  que des actrices. Ce film a la particularité d'être une coproduction soviéto-américaine.

9 janvier 2014

La poésie du jeudi, François-René de Chateaubriand

Les adieux

Le temps m’appelle : il faut finir ces vers.

A ce penser défaillit mon courage.

Je vous salue, ô vallons que je perds !

Ecoutez-moi : c’est mon dernier hommage.

Loin, loin d’ici, sur la terre égaré,

Je vais traîner une importune vie ;

Mais quelque part que j’habite ignoré,

Ne craignez point qu’un ami vous oublie.

Oui, j’aimerai ce rivage enchanteur,

Ces monts déserts qui remplissaient mon coeur

Et de silence et de mélancolie ;

Surtout ces bois chers à ma rêverie,

Où je voyais, de buisson en buisson,

Voler sans bruit un couple solitaire,

Dont j’entendais, sous l’orme héréditaire,

Seul, attendri, la dernière chanson.

Simples oiseaux, retiendrez-vous la mienne ?

Parmi ces bois, ah ! qu’il vous en souvienne.

En te quittant je chante tes attraits,

Bord adoré ! De ton maître fidèle

Si les talents égalaient les regrets,

Ces derniers vers n’auraient point de modèle.

Mais aux pinceaux de la nature épris,

La gloire échappe et n’en est point le prix.

Ma muse est simple, et rougissante et nue ;

Je dois mourir ainsi que l’humble fleur

Qui passe à l’ombre, et seulement connue

De ces ruisseaux qui faisaient son bonheur.

images

 François-René de Chateaubriand, Tableaux de la nature

                                

                                          Personnellement la période des fêtes est très loin de m'euphoriser et m'a plutôt donné envie de relire quelques lignes de ce pionnier d'un certain romantisme, qui avait encore un pied dans le Siècle des Lumières.

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