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BLOGART(LA COMTESSE)

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17 janvier 2013

Des mots,une histoire: Texte plus émasculé que majuscule

                 Olivia a récolté cette semaine pour Des mots,une histoire 88: église-attendre-châtrer-midi-pauvre-chose-toujours-diable-alors-envie-décrire-accomplir-étal.

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              Midi déjà,à force d'attendre je vais finir par finir par faire chou blanc mais vraiment le hasard cette semaine ne s'est pas foulé.Moi non plus,mon imagination se révélant bien pauvre avec ces vocables strictement fonctionnels et notamment deux adverbes tellement pâlots.Vraiment pas grand-chose à proposer.C'est toujours mieux que rien?Ben justement non,parfois le rien est préférable. Une seule envie me titille un peu,tirer un trait sur ces lignes sans intérêt.Alors je vais accomplir cet acte de salubrité publique, envoyer au diable ce texte de folliculaire et sortir lancer des boules de neige sur la Place de l'Eglise,me réchauffer coeur et âme à l'étal de viennoiserie voisin,et rentrer pester devant mon incapacité à décrire correctement l'art de châtrer les tomates,opuscule que m'a commandé la société horticole qui connait si bien mes vertes compétences.

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16 janvier 2013

Géographie: Tuscaloosa, Alabama

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                            Pas trop à dire sur Tuscaloosa,cinquième ville d'Alabama, surtout connue pour une violente tornade,en 2011, comme en affronte parfois le Sud. Tuscaloosa fut quelques années capitale d'état vite supplantée par Mobile, puis par Montgomery.Elle tire son nom comme beaucoup de cités américaines de celui d'un chef indien, Choctaw en l'occurrence.Par contre la chanson, d'un de ces innombrables folkeux que j'aime tant,est jolie,dédiée aux victimes de la catastrophe.

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http://youtu.be/NQx27tTv4Kc  Sean Rivers   Mind on Tuscaloosa

13 janvier 2013

Petit jeu sea-nema facile pour un dimanche pas compliqué

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           Un petit jeu que j'ai voulu très facile,et non pas pour cinéphiles obsessionnels.Il suffit d'avoir un peu le pied marin? Quels sont ces dix navires de cinéma dont la plupart  sont célébrissimes? Une précision inutile:ce sont des bateaux-titres qui donnent leur nom aux films.Bon vent.Ceux qui souhaitent jouer auront la gentillesse de laisser un commentaire vague (c'est normal pour un bateau) et de préciser la réponse par courriel.Merci.Pour finir voici trois autres vaisseaux du Septième Art qui,eux,ne figurent pas dans le titre du film mais qui figurent par contre parmi mes préférés voguant sur les Sept Mers.L'un d'entre n'étant pas précisément en plein océan d'ailleurs.

FITZ

TAMB

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10 janvier 2013

La pas marrante histoire du psy d'Inde face au psy de Sion

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                          Non,je ne ferai pas partie du cercle d'initiés qui se pâment devant les bouquins de Will Self,pas devant Dr Mukti en tout cas,et comme je n'ai guère l'intention de persévérer,Will lui-même et moi,moi-même en resterons probablement là.Ce toubib,natif de l'Uttar Pradesh comme son nom l'indique, psychiatre de son état,parfois piteux,l'état d'ailleurs,a un rival,le Dr Zack Busner,psychiatre de son état,plutôt arrogant,et juif,ce qui n'arrange rien (là,trait d'humour,pas de levée de boucliers svp).Ne pouvant se sentir réciproquement c'est à travers quelques patients en commun que leur querelle nous est contée.Ca se veut branché et Will Self dispose,je crois,d'un capital sympathie dû essentiellement à ses positions plus que larges concernant la drogue.Etant très libéral c'est forcément quelqu'un d'intéressant.Ben si.Non?

         Une fois que je vous ai dit ça je ne vois nulle raison d'épiloguer,ni d'abuser de votre temps.Libre (et encore heureux) au lecteur d'apprécier la drôlerie de Will Self et ses saillies sur la psychiatrie et ses drôles de zigotos.Ce disant je pensais plus aux soignants qu'aux malades,bien que ces derniers soient également pas mal arrangés..Il m'est arrivé de sourire,rarement.De bailler aux corbeaux ,souvent, parce que les corneilles en ont marre qu'on baille toujours après les mêmes.De penser,surtout,que ce Self ne m'a pas rendu service.Oui, ce dernier trait ne relève pas le niveau,déjà d'un faible étiage en cet étage psy.Parfaite adéquation donc,entre ce billet,peu susceptible de figurer dans une anthologie de la critique littéraire,et ce roman,peu digne de figurer,etc...

7 janvier 2013

Le joli teint du thym

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                       Avant-goût des jours meilleurs,avec cette simple ballade Irish traditionnelle enregistrée par des myriades de musiciens et chanteurs  et notamment par mes anges tutélaires du folk-rock,en l'occurrence plus fok que rock..La chanson est connue aussi sous d'autres noms,Will ye go Lassie,go ou Purple heather.De toute façon il semble que ce ne soit qu'une résurgence d'une chanson bien plus ancienne, The braes of Ballquhidder,qui viendrait plutôt d'Ecosse.Peu importe, collines écossaises ou bruyère irlandaise,une douce rasade de scotch ou de whisky et en route.Bonne promenade,courte mais si plaisante.Outre les Byrds,on compte parmi les reprises celles de Joan Baez, Judy Collins, Van Morrison, Mark Knopfler, The Silencers, Clancy Brothers, bref tout ce qui folke un peu de par le monde.Je m'y frotte un peu mais mon thym à moi reste assez blafard.Salut particulier à l'ami JP,de Mons et des Maures,l'homme qui arrive à commenter avant la parution officielle du billet.Great to see you,JP,Byrdslover comme moi.

thym 

 

http://youtu.be/grWp3TB-A0Q    Wild mountain thyme   The Byrds

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5 janvier 2013

Les plumes... by Asphodèle: L'or nuit au logis

                                  Asphodèle ouvre le bal 2013 avec: choix-devoir-se battre-crime-pingouin-amarres-divorce-étendard-vent-nuage-écrire-aspirer-s'envoler-s'évader-fraternité-cascade-clameur-chuchotement.J'ai voulu ce texte différent du précédent de façon on ne peut plus radicale.Qu'en pensez-vous?

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                   Au très sérieux Comité pour la dignité des pingouins,ils n'étaient pas manchots.Depuis qu'ils se battaient pour faire disparaître du vocabulaire les horreurs telles qu' "avoir l'air d'un pingouin" ou "habillés en pingouins" ils touchaient finalement au but.Employer l'expression précédente serait à partir du 1er avril considéré comme un crime.Des années de lutte s'accomplissaient enfin et le Professeur MacAreux,non content d'être président du conseil d'administration de la Banque Ise au Terme,allait sûrement devenir citoyen de la Terre de Baffin, honneur auquel il aspirait depuis si longtemps.Il n'avait plus qu'à mettre la dernière main à l'ouvrage de sa vie,les mémoires apocryphes d'un palmipède arctique,qui devait être publié sous le titre Le journal d'un gorfou.Le choix du nom de l'ouvrage ne devait pas grand-chose à Gogol mais le professeur tenait pour certain qu'avec ce livre,écrit au long de quatre années d'hibernation en caisson hypobare dans des conditions extrêmes d'où il ne s'était évadé que pour de rares rafraîchissements,il atteindrait enfin la célébrité,brandissant l'étendard de la lutte contre le réchauffement.

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               Flamberge au vent tel un mousquetaire il avait tant mouliné,moderne Quichotte,contre le mépris dont on avait abreuvé ces oiseaux du froid.L'heure était-elle venue de la réhabilitation de ces volatiles qui jusque là n'avaient guère recueilli lors de leurs dandinements,hâtivement jugés grotesques,que chuchotements malveillants ou clameurs assassines?Le coeur apaisé,son douloureux divorce digéré(c'est vrai que son ex-épouse avait tout d'une bécasse,pire, d'une harpie),le grand savant allait faire son ultime devoir,sa communication à l'Académie des Belles Plumes,dont la secrétaire perpétuelle et néanmoins charmante était la vicomtesse Aspho d'Aile,pour laquelle le digne professeur cultivait un sentiment un peu au delà d'une fraternité d'armes.Jabot impeccable,queue-de-pie bien tombant,jolie cascade en noir et blanc,à l'estrade,un peu ému,il sentit sa mémoire s'envoler doucement,bégaya tel un oisillon chu,voire déchu.C'est ainsi que la raison du digne universitaire largua les amarres pour retrouver les nuages,les merveilleux nuages,ceux de Baudelaire probablement,et dans le sillage de L'albatros.

3 janvier 2013

Retour aux antipodes

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                    Voilà un bon livre,classique au possible, presque trop,d'où je retiens essentiellement les retours sur le passé et la guerre en France,qui me semblent plus forts que l'improbable rencontre entre Quinn,accusé à tort de l'assassinat de sa jeune soeur et Sadie, gamine délurée en l'Australie qui compte ses morts loin,très loin,là-bas en Picardie (je connais bien et les croix australiennes y sont si bien entretenues).L'enthousiasme m'est mesuré quant aux Affligés de Chris Womersley.Revenir sur la douleur des Australiens en ce conflit pourtant encore relativement européen était par contre une bonne idée.Les dégâts collatéraux de ce drame se sont bien moqué des frontières et des océans.Puissions-nous ne pas l'oublier.

                   Quinn veut obtenir justice,bien que porté disparu sur le front,à son retour en Nouvelles-Galles du Sud.Il retrouve sa mère très malade qu'il persuade de son innocence.Lui reste à châtier le vrai coupable.Là un petit peu plus de suspense n'aurait pas nui.Je n'ai pas été convaincu par ces épisodes et j'ai trouvé que l'histoire tournait court à la fin,comme si Chris Womersley ne savait pas quoi faire de son idée de justice.Il m'arrive alors d'être pris d'un certain mutisme.Alors j'aime orienter vers quelqu'un de plus dithyrambique et qui en a fort bien parlé.Sur Les affligés et cette rédemption dont j'ai parfois douté un peu c'est le cas de http://www.laruellebleue.com/8587/les-affliges-chris-womersley-albin-michel/

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31 décembre 2012

Pour tous...ce qu'il se fait de mieux

Meilleurs voeux à tous! 

Ce que je vous souhaite,c'est là,juste en dessous

http://youtu.be/BxNZoZKq_5M 

                           Et puis ,encore en dessous,probablement les trois objets,enfin les trois oeuvres qui me tiennent le plus à coeur,dans les catégories où j'officie le plus souvent,cinéma,musique folk-rock-blues,littérature.De grâce,ne pas en déduire que le reste ne m'intéresse pas.Et pour vous toutes (la majorité) et tous...The best of everything.

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http://youtu.be/-r0b_XeRkG4   Orson Welles

http://youtu.be/fHvf20Y6eoM   The Byrds

http://youtu.be/MBk-OQRI7LA  Dino Buzzati

 

29 décembre 2012

Les plumes...by Asphodèle: Quand les mots viennent à manquer

                    Les plumes à thème by Asphodèle, pour la collecte de Noel, ça donne:roman-tunnel-secret-naissance-témoin-vie-niveau-lumière-automnal-purgatoire-bruissement-rite-tourbillonner-tranche-sous-bois-sagesse-extrait-aversion-basculer-baiser-baston.

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                          A l'évidence cette saloperie de crabe progressait là,quelque part aux entrailles,il continuait de creuser son tunnel, l'inexorable, dont on sait où il conduit,tout d'abord dans le secret des labos,alcôve de l'horreur,puis dans le bruissement des conversations  des hommes de l'art qui hésitent à en dire davantage.Puis enfin dans les désordres physiologiques et l'aversion de soi-même,à l'heure déjà tardive où les sous-bois de la vie,ceux qui furent si charmants parfois,ne reçoivent plus que la lumière voilée des sybillins messages d'une relative stabilité,celle qui ne fait qu'à peine entrouvrir la naissance de l'espérance,folle et inconstante.

                      Sur la rue d'Isle,comme un rite d'entre deux fêtes,tourbillonnaient les acheteurs retardataires,avant que ne glissent les calendriers.Il y avait donc comme un parfum d'immuable, témoin d'une pérennité, bastion solide qui tiendrait bon,pour presque tous. Pourtant son roman de l'intime,ce livre que l'on vit sans jamais l'écrire,mais qui cogne un homme au jour le jour,l'épuisant à le faire basculer, purgatoire déchirant, vers le grand néant,à peine une interrogation,était maintenant parvenu au stade que l'on voudrait empreint de la sagesse des décennies.Pour autant rien n'était moins sûr. A ce niveau l'itinéraire avait de quoi laisser perplexe.Et de cette gangue de sécheresse il lui semblait que ne surnageraient que quelques extraits vacillants, la tranche dorée de sa biographie disparaissant, poussière en devenir.

                     Il avait tant aimé les mots,à les faire valser,mais ces vieux amis capricieux le battaient un peu froid.Il les cherchait quand même et,ironie inquiète,il lui semblait qu'automnal ne convenait plus,s'éloignant comme le doux et cruel baiser de Lina-Maria,un soir d'été,en...

                 

27 décembre 2012

Le lent adieu au roi

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           Déjà présentes dans Tout va bien,le remarquable roman qui contribua à faire connaître l'Autrichien Arno Geiger,la perte d'autonomie et la maladie d'Alzheimer sont au centre du récit,et non roman cette fois, Le vieux roi en son exil. Sous ce très beau titre crépusculaire et non sans majesté Geiger décrit le déclin de son père August Geiger,sans artifice et avec une précision calme et stricte,avec un recul salutaire et pas mal de drôlerie aussi.Sans aucun voyeurisme ni sinistrose l'auteur réussit une approche humaine, avec ce qu'il faut de déchirement mais aussi le sens du farfelu que ce drame contient parfois.

          Dans cette reconstruction du  monde recréé par la maladie Arno Geiger inclut des notations précises sur le père de son père,ce qui donne une cohérence bienvenue et un je ne sais quoi d'inéluctable qui nous concerne tous.Foi catholique, ardeur paysanne, souvenirs et la présence de quelques objets, tout cela donne à ce roman une solidité rassurante malgré le thème qu'on ne saurait élaguer maintenant de toute société contemporaine,thème auquel nous sommes presque tous confrontés tôt ou tard et sur lequel il faudra bien un jour ne plus se contenter de nos sempiternels clichés.

23 décembre 2012

De l'originalité,de l'idée,de la témérité...

         ...voilà tout ce que vous ne trouverez guère ici et maintenant.Ce qui ne m'empêche pas de vous souhaiter à tous,qui passez par chez moi,souvent ou à l'occasion,de jolies fêtes de Noel et de fin d'année.

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          Enfin évidemment en cette occasion il s'agit si possible de personnaliser un peu.Comme ce n'est ni en cuisine, ni en travaux d'aiguille, ni en dessin que je peux le faire laissez-moi vous infliger deux créations musicales dont l'audace ne vous échappera pas.La troisième est plus classique, avec casquette, forcément.

http://youtu.be/o_GVdXXL__o

http://youtu.be/jVIbCvnM74U

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http://youtu.be/9WvSkMQejoM

                 Joyeuses Fêtes à tous!

 

22 décembre 2012

Fleur au tréma

                   Comme promis,parmi les fleurs en vrac et avec la participation de Stéphane Mallarmé et de Simon et Garfunkel.Le glaïeul,l'une des fleurs que je reconnais,il n'y en a pas beaucoup.Il me semble qu'il n'est guère aimé,certains le trouvent hautain. Moi,j'aime ses voyelles à la file et son tréma,comme un regard de poète.Plie-t-il sous la pluie,ce glaïeul? La chanson de Simon et Garfunkel est extraite du troisième album du duo, Persil, sauge, romarin et thym et les vers de Mallarmé d'un poème intitulé simplement Les fleurs.

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Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
Et ce divin laurier des âmes exilées
Vermeil comme le pur orteil du séraphin
Que rougit la pudeur des aurores foulées

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 http://youtu.be/MAvCfCBZaF4  Flowers never bend with the rainfall   Simon and Garfunkel

19 décembre 2012

Lecture commune: Le K

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                Valentyne, Asphodèle et moi même vous proposons une lecture commune de ce lrecueil de nouvelles.L'idée première de Valentyne de se pencher sur Le K ne pouvait que me séduire,grand passionné de Dino depuis des lustres.Et puis,si grand soit Le désert des Tartares, et grand,certes,il l'est,il ne doit pas occulter les nombreux textes courts du génial nouvelliste italien.La date de publication a été arrêtée au 31 janvier 2013, ce qui nous laisse un bon mois et demi.

              Chemin faisant, Laure, Jean-Charles et Morgouille nous ont rejoints. Pourquoi pas vous?Pour moi,Buzzati ouvrant le bal de mon panthéon littéraire depuis si longtemps,la question ne se posait pas. Et si Dino vous convainc, vous enchante ou vous inquiète, cette troisième option étant la plus probable,pouquoi s'arrêter au squale qui donne son nom à ce livre?

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SCALA

SEPT

 PRECIS

 

 

17 décembre 2012

Des gens ordinaires

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            Dix nouvelles forment ce recueil de Tobias Wolff dont je n'ai lu que l'excellent bouquin sur le Vietnam Dans l'armée de Pharaon et dont je n'ai vu que l'adaptation de son livre Un mauvais sujet qui donna le film Blessures secrètes (Di Caprio,De Niro). Curieusement ce n'est pas la même nouvelle qui donne au livre son titre original.Voilà un livre qui est tout de sécheresse et de tranchant,des instants volés dans des vies américaines.Ils n'ont rien de transcendant,les personnages de Wolff et on n'a pas forcément envie d'en faire des amis.Et quelque chose en eux de pessimiste nous fait parfois nous sentir un peu mieux.Après tout on a un peu plus d'allure qu'eux,nous semble-t-il.

            La nouvelle titre,Chasseurs dans la neige,n'a rien de glorieux et il s'agit de trois chasseurs plutôt bas de plafond qui se querellent sur fond de médiocrité. Plusieurs nouvelles étudiants et professeurs sans que l'on sache quels sont les plus malheureux, englués qu'ils sont dans leurs conventions.Brooke par exemple est un enseignant qui se laisse entraîner dans une infidélité d'un soir,se laissant ainsi deviner par un collègue antipathique qui ne dira rien d'ailleurs.Mais quand même,cette aventure le met à la merci de  ce type qu'il n'aime pas.C'est pour le moins désagréable.Tout paraît assez petit dans ce recueil et ces petitesses font parfois notre vie à nous aussi.Pour cette raison un léger malaise m'a envahi à la lecture de ces textes,des vies commes lues par le petit bout de la lorgnette. L'institution universitaire,notamment dans Dans le jardin des martyrs nord-américains,nous est présentée comme particulèrement sclérosée.Tobias Wolff doit bien connaître ce monde,c'est vrai qu'il est lui-même professeur à Syracuse.

               Braconnage,le texte le plus beau à mon avis,explore le difficile retour à la nature d'un père en instance de divorce.Souvent chez Wolff on a l'impression que les choses restent en suspens,on n'est jamais sûr que cela soit fini.Un peu comme le voyage dans un car hors d'âge de la dernière nouvelle Le menteur.Un peu comme cette chronique...

13 décembre 2012

Des mots,une histoire: La sortie du mercredi

            Merci à Olivia pour sa cueillette Des mots,une histoire 85: rentrer-racornir-grosse-prélude-vertueux-hasard-dire-peur-tout-ferronnerie-téléphone-tilleul-abîme-fils (fille)-héros.

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                C'est peu dire que le nouveau film de Shang Yu-lee,le grand cinéaste ouest-coréen,va diviser la critique.Certains hebdos pèseront le pour et le contre,un bonhomme souriant,l'autre grimaçant.J'ai donc vu Unhappy alone on Main Street,titre pour la France (?) de ce polar urbain d'hémoglobine et de sexe peu fringant dans les bas fonds de la capitale Pyong-eoul.Shang Yu-lee rentre dans le vif du sujet très vite si l'on excepte le court prélude,tonitruant, où le héros Toni, truand, membre de la Pentade,célèbre mafia de cet exotique carrefour asiatique,fait jaillir d'un immeuble corps et cris sur fond de hard-rock à faire passer Metallica pour Leonard Cohen,ceci tout en couleurs hurlantes elles aussi.S'en suivront des péripéties souvent vues et revues,avec fatras pseudo new age sur fond de trafic d'enfants,avec des scènes destinées à faire peur et qui m'ont semblé ahurissantes de laideur et que je vous laisse découvrir au hasard des programmations hexagonales.

           A dire la vérité,ce qui m'a effrayé,moi,c'est que Unhappy alone on Main Street ait pu obtenir l'Ornithorynque d'Or au festival de Wallaby City.S'ennuient-ils à ce point au fin fond du bush pour avoir préféré ce pensum au somptueux film estonien présenté sur téléphone portable,Last exit to Tallinn,dont les 6h39 passent comme une lettre à la poste? Grosse déception donc pour ce film de Shang Yu-lee qui nous avait enchantés avec Pour une poignée de wons,vertigineuse mise en abyme sur le thème éminemment westernien du fils vengeur.Mais ce film date déjà de quatre mois et l'on sait que le metteur en scène tourne au rythme hallucinant d'un film toutes les huit semaines environ.Attendra-t-on avec impatience son nouvel opus au titre enjôleur Par delà les feuilles racornies du tilleul vert dont le cercle vertueux des rares personnes ayant vu quelques rushes dit le plus grand bien.On aimerait que Shang qui eut dans ses premiers films la finesse d'un artisan en ferronnerie d'art nous fasse oublier la pénible soudure aux (très) gros points de Unhappy...

           

           

12 décembre 2012

Back to Zab.

   zabriskie_point_1                  

                                 Oui, 40 ans après, me voilà de retour dans la Vallée de la Mort, aux confins de la Californie et de l'Arizona, cinématographiquement s'entend. Je termine ma petite série annuelle de communications à l'Université du Temps Libre qui d'ailleurs ne s'appelle plus ainsi,mais vous connaissez le principe.Le thème que j'avais retenu cette année était "Les grands d'Europe en Amérique". Michelangelo Antonioni,qui a connu un succès critique et même public, relatif, car il n'a jamais été bankable,avec Blow up, sillonne le pays en vue d'un film sur l'Amérique de 1970, avec agitation estudiantine sur fond de Vietnam, musique psychédélique et  charge contre la société d'hyperconsommation. Ce sera Zabriskie Point,Antonioni's Zabriskie Point (remarquez le cas possessif), échec total au box office,mal perçu par la plupart des critiques. Alors,back to Zab.,une bonne idée? 

                 Easy rider est sorti peu avant.C'est aussi le temps du Lauréat et des premiers livres de Philip Roth dont Goodbye Columbus.La contestation est de mise et de mode et je finis par penser ironiquement que les révolutionnaires seraient finalement plutôt les traders de Wall Street tant la Californie et le phénomène hippie drainent les foules.Antonioni dit avoir voulu recueillir le caractère profond et authentique de cette Amérique,la seule star du film.D'où des personnages plutôt prétextes et manquant de chair,l'amateurisme des deux jeunes acteurs n'améliorant pas forcément la crédibilité.Ceci dit c'est très intéressant de revoir Zabriskie Point, un peu cruel aussi car c'est un des films de mes vingt ans.

             Après un générique musicalement très identifiable pop seventies l'assemblée générale sur un campus de Los Angeles sonne juste.Logorrhée, vieilles lunes, Lénine, Castro, sur fonds de substances dont certains croient encore qu'elles ont fait avancer les choses, le mouvement étudiant est à son apogée.Antonioni,de la gauche italienne avec laquelle je n'arriverai pas à me fâcher,les dévisage avec sympathie.Sexe,drogues et rock'n'roll,coiffures afro et puis...les possibilités d'un dérapage.Mark, bien qu'innocent du meurtre d'un policier, ne trouve rien de mieux que d'emprunter un avion.Mais avant ça Antonioni nous offre un voyage jusqu'au commissariat haut en couleur locale, publicités, urbanisme, omniprésence de l'automobile et de la technologie.Nous ne sommes pourtant qu'en 1970.

 zabriskie point 1970 Michelangelo Antonioni 2

             Zabriskie Point fonctionne essentiellement par oppositions,parfois un peu schématiques,mais l'époque était un peu,un peu beaucoup, à la simplification bilatérale:jeunesse/establishment,ville/désert,rythme urbain effréné/temps dilaté du désert,pop art/land art (les lignes sur le sable).Antonioni tisse ainsi son américanité.Et le poème visuel sur l'Amérique vire au pamphlet avec l'hallucinante campagne de presse de Sunny Dunes,programme immobilier digne de la poupée Barbie,où ne manquent ni la musique de soap,ni la laideur des mannequins de cire,ni l'esthétique ghetto riche.Alors la liberté viendra-t-elle du ciel avec le vol de Lilly 7 et le ballet amoureux,rencontre de Mark planant et de Daria roulant vers Death Valley?

          La célèbre scène de nus,et le love-in rêvé de l'Open Theatre,troupe d'avant-garde inénarrable,ont fait beaucoup pour la (mauvaise) réputation du film.Quarante ans après on sourit bien sûr,nous étions si jeunes nous aussi.Au coeur de la vallée,c'est comme un retour aux origines,une démarche matricielle,biblique en même temps qu'orgiaque.Le grand cinéaste italien aurait eu peur de rater le dernier train branché qu'il n'aurait pas tourné autrement.Quand la contre-culture se piège seule et que l'anticonformisme se banalise,vaste débat dont j'ai cent fois devisé...Parfum de scandale vite éventé,ce qui n'évita pas le désastre critique et public de Zabriskie Point,sauf pour la bande originale qui devait beaucoup au Pink Floyd,beaucoup mais pas tout.

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          A le revoir,m'effleure la sensation que le mal être existentialiste de L'Avventura (1960) s'est un peu poursuivi jusqu'aux entrailles de Zabriskie Point,au sens géographique strict.Et aussi que,vieillissant doucement, le maître de Ferrare,qu'on a pu parfois croire hautain et arrogant,a crû possible cette ballade au coeur de l'Amérique de 1970,naïve et violente,puérile et blasée,explosive et désenchantée. En témoigne,après la mort de Mark, la mutiplicité des plans imaginés par Daria,la destruction de ces symboles de possession,montrés à l'infini par Antonioni.Back to Zab.?Pourquoi pas,puisque c'est aussi Back to my youth.

        Enfin,coïncidence,l'ami le Bison, qui a souvent le mauvais goût d'aimer la musique que j'aime,revient sur le film et sur le disque avec sa sensibilité habituelle.Il a découvert le film,je l'ai redécouvert,pourquoi ne pas vous laisser tenter vous aussi.Allez,Back to Zab! http://leranchsansnom.free.fr/?p=4196

 

10 décembre 2012

Géographie: Houston, Texas

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      Houston  dont je vous présente une magnifique vue qui donne envie d'y villégiaturer est la plus grande ville du Texas et la quatrième des Etats-Unis.Elle doit son nom au Général Sam Houston (Alamo),président de la République du Texas qui dura six ans.Pétrochimie ,recherche médicale, activité portuaire, espace font l'essentiel de la grande métropole du Sud.

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      Quant à Dean Martin il fait partie de ces gens dont on a dit pis que pendre.M'en fous.Quand Dino chante peu de choses existent à côté.Ce n'est pas ses disques qui encombrent mes rayons.Loin de là.Mais il fair partie de ma mythologie musicale qui pense que le crooner américain n'est pas si éloigné du rock que j'aime.Et surtout que l'histoire du  pays englobe ainsi le fabuleux destin de ces fils d'immigrés,nés aux Etats-Unis (Ohio pour Dino Crocetti),à qui on pardonne tout dès qu'un piano et un bourbon les accompagnent,et que ça nous fait du bien.

http://youtu.be/y_KOqdihU9I     Houston  Dean Martin

5 décembre 2012

Voici des fruits,des fleurs,des feuilles et des branches...

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              ...Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.Merci à Verlaine.  Beaucoup d'entre vous ont un jardin et nous régalent de couleurs de saison, fleurs de tous les coloris,fruits et feuilles,sépales et pétales,arbustes,haies et rameaux.Et moi,dans mon coin,je n'ai aucun jardin, bien qu'aimant les fleurs dont ma mémoire, pas mauvaise mais sélective,peine à retenir les noms parfois alambiqués. Alors j'ai eu envie de vous en envoyer de temps en temps,des fleurs,en chansons,en poèmes,de toutes sortes.

              J'aime énormémént The Nits,groupe néerlandais maintenant sexa,parfois minimaliste mais à la fougue toujours juvénile.La chanson s'appelle simplement The flowers.Elle parle d'une dame qui marche dans la neige d'un cimetière, quelques fleurs à la main, qu'elle va déposer sur la tombe d'un jeune soldat mort dans ls sables du désert.C'est somptueux,modeste et universel. J'aimerais que vous l'aimiez.And it hurts,and it hurts...Ca fait mal.Mais peut-être partagerez-vous quelques pas dans mon jardin imaginaire.

http://youtu.be/8x4iPH15TPY   The flowers   The Nits

2 décembre 2012

Deux films américains de Jean Renoir

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          Un ancien article évoquait L'étang tragique et L'homme du Sud,deux des six films américains de Jean Renoir.Je viens de voir Vivre libre (This land is mine) et La femme sur la plage.La période américaine de Renoir n'est évidemment pas du niveau de La règle du jeu,ce sommet du cinéma français.Ne soyons cependant pas trop sévères ,le metteur en scène français,si français,ayant dû subir certaines pressions des studios.On s'en serait d'ailleurs douté,Renoir ayant fait preuve d'une certaine naïveté."Sommé" de réaliser un film de propagande pour l'entrée en guerre des Américains,Jean Renoir réalise sur un scénario du grand Dudley Nichols, souvent complice de John Ford, Vivre libre avec l'immense Charles Laughton et Maureen O'Hara.Pas officiellement situé en France mais dans un "pays occupé" le film sera assez bien reçu en 43 aux Etats-Unis mais honni à sa sortie française en 46.On n'avait pas forcément apprécié le départ de Renoir de  ce côté de l'Atlantique, notamment ses amis du P.C. qu'il avait déjà pas mal indisposés avec sa sympathie pour Louis XVI dans La Marseillaise.

       Vivre libre souffre bien de quelques simplismes,c'est très souvent le cas des films dits de propagande qui ne font guère dans la nuance.Le générique avec la musique du Chant du départ annonce la couleur.Mais le personnage de collabo un peu malgré lui,George Sanders,se rachète partiellement pas son suicide.Renoir se garde bien d'écorner les chemineaux,sanctifiés comme chacun sait,dans tout film sur la Résistance.Mais le morceau de bravoure,quoiqu'un peu longuet,reste bien sûr la plaidoirie finale d'Albert Lory (Charles Laughton),sur la nécessité de résister et l'engagement.C'est limite très gros sabots mais la rondeur du grand comédien anglais,qui joue ici un petit instituteur plus tout jeune,rondouillard et nanti d'une mère castratrice comme on ne le disait pas à l'époque,la rondeur du comédien, disais-je,emporte l'adhésion.Somme toute réévaluons en partie la carrière américaine de Renoir même si,c'est vrai,La règle du jeu,ce marivaudage à l'accent grave,ironique et lucide,relève d'une autre planète cinéphile.

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               Très différent et particulièrement atypique dans l'oeuvre de Renoir,son tout dernier film américain,1946,La femme sur la plage,souffre d'un montage à la hache qui réduisit le film à 71 minutes.Un trio très introspectif,un peu lourdement. Robert Ryan, garde-côte sur l'Atlantique, traumatisé par la guerre.Joan Bennett,jolie femme de noir vêtue,mariée à Charles Bickford,plus âgé qu'elle,peintre devenu aveugle peut-être à cause d'elle.Il y a quelques scènes fortes dans The woman on the beach,dont le titre premier était The desirable woman,trop osé.J'en vois essentiellement deux.La première rencontre entre Ryan et Bennett qui ramasse du bois près del'épave,force souvenirs pour l'ancien marin.Et la balade de Ryan à cheval et Bickford,aveugle marchant en se tenant à la selle,aux bords de la falaise.Sur le thème du renoncement,l'intrigue psychanalytique tourne un peu au fatras.Pas vraiment de terroir social renoirien,plus proche du Lang du Secret derrière la porte par exemple,ou d'Hitchcock.J'ai quand même une certaine sympathie pour ce film qui n'eut strictement aucun succès,ni en France,ni aux Etats-Unis.Grand film malade,disent certains. Abatardi, certes,d'après moi mais pas inintéressant.

     

29 novembre 2012

Si par un matin d'automne un livre voyageur...

 shak

              ... arrive chez vous par erreur...lisez-le.Shakespeare Antibiographie,est venu un jour.Je ne l'attendais pas.Claudia me l'avait envoyé à la place d'un autre ouvrage.Comme la distraction est parfois bonne conseillère,et ayant déjà lu chez elle un article très favorable,je n'ai pas renvoyé l'intrus mais l'ai accueilli à bras ouverts.Le roi Lire a été le plus fort.Ce livre est formidable, épatant, j'emploie à dessein des adjectifs ancestraux.Bill Bryson a brossé un passionnant tableau de la vie en Angleterre sous Elisabeth Ière.Londres revit sous nos yeux fin XVIème, où l'on meurt jeune de la peste si on a échappé àux incendies et aux bagarres de rues.Pas rébarbatif pour deux shillings, vous marcherez au bord de la Tamise,et serez emballé par la folie du théâtre qui saisit la Merry England,paillarde comme Falstaff,et pleine d'appétit.Si vous lisez ce bouquin vous goûterez la bière des tavernes de Shoreditch et vous assisterez aux répétitions de ces si nombreuses troupes théâtrales et y rencontrerez l'âme et l'esprit du grand Will dont par ailleurs on ne sait rien.Ce n'en est que la part plus belle encore à l'imaginaire.

           Shakespeare Antibiographie est un document,pas pontifiant mais vivace, et qui donne envie de  se replonger dans l'oeuvre du célèbre barde de Stratford qu'on connaîtra ainsi un peu mieux,si ce n'est en personne,tout au moins par l'époque et la cité sur la Tamise si bien décrites par cet auteur,cet auteur si bien évoqué par Claudia chez qui je vous renvoie toutes affaires cessantes.Enfin n'oubliez pas les films d'Orson Welles,géant qui s'est frotté à Shakespeare plusieurs fois,avec un tel bonheur.J'ai souvent pensé à lui lors de cette lecture, Welles étant pour moi celui qui a le mieux assimilé la grandeur shakespearienne.

http://claudialucia-malibrairie.blogspot.fr/2012/11/bill-bryson-shakespeare-antibiographie.html

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