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BLOGART(LA COMTESSE)

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1 février 2012

Là-bas au Minnesota

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              Pour ce joli challenge Red Power initié par Folfaerie j'ai emprunté dans cette belle collection bien connue Terres d'Amérique le deuxième roman de David Treuer dont j'avais apprécié Little il y a une dizaine d'années. Nous sommes dans le Minnesota,l'un des berceaux indiens de l'Amérique du Nord. Années quatre-vingt, Minneapolis,la métropole régionale.Le Mississippi,ce ruban de Nord-Sud du pays coule des jours pas gais et Simon,jeune Indien,sort de prison après dix ans pour le meurtre de son propre frère.Pas très gai pour lui non plus,pas plus que pour sa mère qui élève le neveu de Simon,enfant de Lester,son frère mort.Le Southside de la ville n'est vraiment pas fringant,misère et violence,la vie de tous les jours.

               Avant son emprisonnement Simon était l'un de ces Indiens volants chevauchant non plus les mustangs  des Rocheuses mais les poutres métalliques des gratte-ciel.Dix ans après il végète à la chaufferie d'un hôtel et son braconnage se termine fort mal.Il y a dans sa longue errance en forêt de superbes descriptions de cette nature à la fois abri et tombeau.Touffu,comme les bois du Minnesota.Le titre original est The Hiawatha, bien plus fort,bien plus ancré dans l'indianité. Pénibles les décisions des éditeurs français... qui ont cependant le mérite de nous ouvrir bien des portes de cette littérature des "native".Elle va plutôt bien,cette mouvance de l'écrit,même si elle a du mal à quitter les syndromes historiques des traumatismes du Vietnam,de l'alcool,de la violence et des exclusions.

               Le Hiawatha en l'occurence est le nom du train urbain de l'agglomération Saint Paul-Minneapolis.Là encore David Treuer frappe juste avec la destruction de ce symbole de gloire qui s'effondre sous les marteaux des démolisseurs et les dégâts des squatters.Nous sommes avec Treuer dans le récit de ville,qui bâtit,qui détruit,qui change,aux frontières mouvantes et aux accès tendus.Ce qui reste de famille ne  sera pas d'un grand secours à Simon.Impérieuse cité nordique Minneapolis ne fait guère de cadeaux. 

            Evidemment on n'a pas encore beaucoup de romans où l'Indien est chirurgien ou doyen de faculté. Evidemment ces écrivains indiens semblent avoir du mal, au sens figuré, à sortir de leur réserve.Evidemment leur revendication en tant que tel peut parfois les desservir.Evidemment le repli frôle parfois.Evidemment je crois qu'on tient là un bon livre.Evidemment ce n'est que mon avis. 

               

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30 janvier 2012

Billet paresseux,c'est la faute à Rousseux

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           Bref et paresseux car ce délicieux petit roman de 92 pages a déjà été fort bien présenté par Dominique d' A sauts et à gambades .De l'utilité des blogs car j'ignorais complètement ce petit bijou.Joli bouquin mutin, original,frondeur,une fable,un conte.Si vous voulez rencontrer deux imbéciles...ce qui est souvent réjouissant.

Jean-Jacques Un clic pour Dominique

 

 
 
 
28 janvier 2012

Les méninges rient des vers (mais ce n'est pas Tennessee Williams)

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    Aujourd'hui l'énigme est littéraire.Un écrivain?Un indice de plus:cet auteur a changé de nationalité.

 

 

26 janvier 2012

Good golly Miss Molly

 

                La muse du titre français est Maire O'Neill ou Molly Allgood,qui fut la compagne du grand dramaturge irlandais John Millington Synge(1871-1909).Joseph O'Connor,l'une de mes plumes préférées en ma chère Irlande,trame une bien jolie variation sur le thème du grand auteur et de la jeune actrice,avec différences d'âge, de classe et de religion, comme il se doit.1952,Londres,assez âgée maintenant,Molly vit dans des conditions à la Dickens (un peu exagérées par O'Connor mais la vraie Molly est morte bien désargentée).Victime d'un malaise à la BBC où elle survit à sa gloire bien éloignée,elle va mourir misérablement dans l'alcool et le mépris.

synge    Molly-Allgood

         O'Connor s'adresse lui-même à Molly vieille et fait ainsi habilement dans Muse(Ghost light en V.O.,ce qui est différent) alterner 1952 et la solitude avec 1907 et les jours ensemble,peu après la création d'une des premières troupes modernes vraiment autonomes,l'Abbey Theatre de Dublin,dont Synge fut avec Yeats et Lady Gregory l'un des fondateurs.La pièce Le baladin du monde occidental déclencha une grande hostilité.Ce sont ces quelques mois auxquels nous convie Joseph O'Connor.La liaison de l'actrice et du poète attira tout autant de rumeurs et de sournoiserie.Pas étonnant de la part d'une société irlandaise rétrograde et qui mit très longtemps à s'amender.Plus surprenant,l'intelligentsia et l'élite du milieu théâtral dublinois se comportèrent plutôt avec condescendance envers cette rencontre.L'enchanteresse et le vagabond filèrent,si ce n'est le parfait amour,une passion condamnée par le monde et le temps,dans ce curieux pays dont la scène frémissait d'avant-garde mais dont les coulisses et les rues s'étaient depuis longtemps asséchées sous la rouille.D'autres avis chez...

Eireann O'CONNOR Joseph / Muse .

La ruelle bleue Muse, Joseph O’Connor (Phébus)

P.S.Le titre de cette chronique fait plus référence au rock'n'roll de Little Richard qu'au théâtre contemporain mais,que voulez-vous,le rock ne me laisse jamais tranquille tout à fait.

 
 
 
 
24 janvier 2012

Un peu élimé aux manches

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              Magnifique adaptation de Nicolas Gogol,Le manteau passe très bien de la Russie à l'Italie.Réalisé en 52 par Alberto Lattuada,le film est une jolie réussite qui combine les derniers effluves du Néoréalisme,la comédie bouffonne,et un soupçon de critique politique et sociale.C'est à dire les trois axes essentiels du cinéma italien, mon cinéma de référence,qui ne cesse de m'enchanter au fil du temps.On sait que le fonctionnaire est un personnage universel de Gogol à Courteline.Carmine est un petit rond-de-cuir comme il en est tant dans l'Italie de mi-siècle.Besogneux,désargenté,un peu souffre-douleur du bureau, Carmine n'a guère chaud dans ce Nord neigeux où les naseaux d'un cheval de trait,encore très présent dans le pays,lui réchauffent les mains.Plus ou moins licencié suite à un catastrophique procès-verbal d'une réunion du conseil municipal,et nanti d'un trou au dos de son vieux pardessus Carmine râcle les fonds et décide de se faire confectionner un nouveau manteau.

       Ce nouveau vêtement va-t-il lui porter chance?Il semble que oui.Pas trop mal reçu aux voeux du maire et le mousseux aidant,voilà notre ami Carmine qui danse et virevolte,bouffon de ces bourgeois qu'on devine magouilleurs.Et son manteau,son cher manteau..Il a crû le perdre mais voilà que dans la nuit citadine un plus paumé que lui,sûrement,lui vole cette moitié de lui-même.A parti de là le récit verse dans le fantastique et j'avoue ne plus très bien me souvenir de la fin de la nouvelle de Gogol.Quoi qu'il en soit le film est une vraie réussite de ce cinéma proche,poplulaire et intelligent,dont les Italiens étaient si coutumiers.Renato Rascel est un acteur injustement oublié,lui même metteur en scène,et qui endosse avec l'allure adéquate la défroque de ce pauvre déclassé.Chaplin n'est pas loin,ai-je lu.Pas faux.


Le Manteau d'Alberto Lattuada : extrait 1

 

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22 janvier 2012

Géographie: Savannah, Georgie

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              Savannah est d'une beauté unique.Considérée comme l'une des plus belles villes d'Amérique du Nord, typique du Deep South,l'une des portes d'entrée venant du vieux continent,Savannah n'est pas américaine tellement, suspendue, fragment Vieille Europe en vigie.C'est la destination phare du tourisme en Georgie dont elle fut jadis capitale.Antebellum,ce joli adverbe,semble avoir été créé pour Savannah où la vie paraît s'être arrêtée avant la Sécession.De très nombreux squares constellés de vénérables arbres du Sud y témoignent d'une sorte de "douceur de vivre" délicieusement surannée.Redford et Eastwood l'ont joliment fimée dans Bagger Vance et Minuit dans le jardin du bien et du mal.

                     Aujourd'hui l'illustration musicale est immense,vous en conviendrez.Madame Nina Simone nous parle du dimanche dans cette belle ville atlantique.Sobriété et mélancolie sur la scène,émotion garantie,charme sudiste.


Nina Simone - Sunday in Savannah - 1961

20 janvier 2012

64 cases d'interrogation

        Echec et mat....pour le plaisir simplement.Il y a beaucoup  de scènes d'échecs au cinéma.Il y a encore plus d'échecs des scènes au cinéma. 

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Guinguette    

la vérité ou presque

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Masques - Philippe Noiret and Robin Renucci

les joueurs d'échecs 

 Et enfin le plus célèbre échiquier du Septième Art.

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A moins que ce ne soit celui-là.

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               J'espère que ce petit survol vous a plu.Libre à vous d'identifier les films et de le dire.Certains sont évidents,certains sont même titrés,certains sont presque introuvables.Pour le plaisir des yeux...Merci.

Addenda.

                            Merci à vous et pour vous récompenser de vos excellents résultats une ultime citation...avec nos amis R2-D2 et Chewbacca.

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19 janvier 2012

Correspondances

 cinema 

        Bien bel ouvrage apporté par le Père Noël,conseillé par moi-même car le vieux monsieur a d'autres rennes à fouetter.Collection Citadelles/Mazenod,une référence dans le livre d'art voici le superbe Cinéma et peinture de Joëlle Moulin.Encore maniable,ce qui n'est pas le cas de certains beaux livres que l'on n'ose plus tenir en main eu égard à nos périarthrites scapulo-humérales(déform.pro.,pardon),l'ouvrage se décompose en huit courts chapitres somptueusement illustrés et intelligemment commentés,pas cuistrement.

       Parmi ces thèmes j'en citerai trois ou quatre.Dans Van Gogh au cinéma les films de Minnelli,Pialat et Kurosawa(le sketch de Rêves) sont ainsi mis en perspective.Les trois films,très différents,sont plutôt bons dans un registre très différent et chacun peut se forger son Vincent.

  vg

        Dans le chapitre Le style au cinéma on se baigne dans les eaux renoiriennes d'Auguste et Jean.Kubrick avec Barry Lyndon revisite Gainsborough et Ozu et Kurosawa revendiquent l'héritage des estampes japonaises.

         Le grand Edward Hopper traverse manifestement bien de films d'Hitchcok à Wenders en passant par Redford.Plus surprenante l'analogie des premiers films de Visconti,loin de sa filmo princière et géniale,quand les femmes des pêcheurs de La terre tremble,quintessence néoréaliste, se confondent, de noir vêtues, avec un tableau de Sironi(1924).

     sironi

       Les obsessions et fantasmes de David Lynch résonnent dans leur trouble essence à la manière de certains visages de Francis Bacon.Mais bien d'autres sont présents dans cette splendide approche de la magie croisée de la peinture et du cinéma. Chaplin, Ford, Lang, Godard ont,parfois sans le savoir,établi de fulgurantes passerelles, témoignages d'une unisson entre les deux arts.Mais je crois que les cinéphiles sont à même d'imaginer leurs propres raccourcis et de revisiter les acquaintances auxquelles d'autres n'auraient pas songé..

LYN  ISABEL

Note/ Tout ou partie de cette iconographie sera immédiatement retiré si quelqu'un s'estime victime d'un quelconque préjudice. 

 

 

 

16 janvier 2012

Famille à la Mario

        Cette oeuvre peu connue,peut-être est-elle inédite en France,je l'ignore,est un des nombreux éléments de la comédie italienne.Pas un maillon majeur certes mais une distraction cinéphilique agréable et bon enfant. Surtout Pères et fils,du grand Mario qui fit souvent bien plus fort et bien plus drôle,permet de retrouver les acteurs italiens qui me (nous?) sont si chers.Vittorio de Sica,ce latin lover bellâtre d'avant-guerre devenu l'un des auteur les plus sensibles du Néoréalisme,ne se départ jamais de sa classe en tailleur séducteur sur le retour,aux prises avec sa fille "dévergondée",dévergondée à la mode des années cinquante.

        Plaisir encore de retrouver Marcello dont vous ne me verrez jamais écrire le moindre mal,avant La dolce vita et son entrée dans la légende.On peut me dire que ce film est tout à fait désuet et c'est sûrement vrai.Mais c'est une notion qui m'est assez étrangère.Il faut prendre les oeuvres pour ce qu'elle sont,produits d'une époque et c'est un débat plus que stérile.Ma fougue pour le cinéma italien ne me fait pas prendre Vintimille pour Verone mais Pères et fils,certes mineur,est une petite pierre,pas une pépite,dans la belle histoire du plus beau cinéma du monde,du moins en ses années d'or.Rappelons que,très malade, le génial Mario Monicelli,maître de la comédie italienne,le père de Brancaleone,des Camarades,de Mes chers amis,du Pigeon,le chroniqueur de La grande guerre a choisi la nuit fin 2010  à l'âge de 95 ans.

15 janvier 2012

Réponse au jeu précédent

          Merci à vous.Je suis encore tout étonné du hasard du 23 juillet pour la disparition de Griffith et de Flaherty,à trois ans d'intervalle si je ne m'abuse, et je félicite encore Mario.Claudia et Wens ont trouvé aussi les deux réalisateurs "historiques".Le véritable point commun est le suivant...

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      Griffith,dans Good morning Babilonia de mes chers Taviani,et Flaherty dans Kabloonak du Canadien Claude Massot ont été interprétés par le même acteur,le Britannique Charles Dance.Les films,respectivement de 87 et 90,évoquent les tournages d' Intolérance et Nanouk l'Esquimau.D'où le titre Le cinéma vu par le cinéma.Merci de vous être prêtés au jeu.

 

15 janvier 2012

Jeu: le cinéma vu par le cinéma

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    Ces deux grands anciens du cinéma ont un point commun très précis et très posthume.Lequel? Précis, n'est-ce pas? Ne me dites pas que tous deux aimaient le petit salé aux lentilles,ce qui n'est pas impossible d'ailleurs, mais dont je n'ai trouvé aucune confirmation dans les documents dont je dispose.Et n'oubliez pas il y a souvent des indices cachés,parfois rien que dans le titre de l'article.

12 janvier 2012

J'aime mieux Dan ou Flann

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          Oui,catégorie O'Brien j'ai préféré Dan ou Flann.Résumons.Au bord du Lac des Bois, en lisière des forêts sauvages du nord du Minnesota, John et Kathy Wade tentent de recoller les pièces de leur vie et de leurs sentiments, mis à mal après l'échec cuisant de John aux élections sénatoriales.Un jour, Kathy disparaît. Leur canot n'est plus là - s'est-elle noyée ou bien perdue ? A moins qu'elle ne se soit enfuie, pour renaître à une nouvelle existence ? Les recherches s'amplifient, les hypothèses les plus troublantes aussi. Pour découvrir la vérité, il faudra enquêter sur le passé de Wade.Ce passé,comme tout passé littéraire sinon il n'y a pas de littérature,cache une faille,un gouffre,le Vietnam et plus précisément la tristement célèbre tragédie de My Lai.John Wade était de la compagnie Charlie.Lui,passionné de prestidigitation, s'est-il ainsi employé à effacer toute trace de sa présence et de sa participation à ce massacre?

          Le roman Au Lac des Bois est construit selon le principe des hypothèse et des faits avérés.Certains chapitres reprennent des éléments techniques ainsi que des témoignages de voisins,d'anciens du Vietnam.On y lit aussi quelques citations concernant la magie et  même de rares notes d'écrivains,Edith Wharton ou Cervantes.Je n'ai pas été conquis,trouvant le mélange parfois laborieux, et m'apprêtai à rédiger un article somme toute défavorable.J'ai finalement un peu amendé ma sévérité pour les raisons suivantes.

          Parfois quelques lignes,voire deux ou trois pages suffisent à faire d'un livre somme toute décevant un bon souvenir littéraire.A la fin un chapitre nommé La nature de l'Angle décrit l'extrémité Nord-Ouest du Minnesota.C'est là,peut-être, que Kathy Wade s'est perdue.On ne saura pas mais en quelques paragraphes Tim O'Brien nous dépeint cettre extrémité jadis colonisée par d'autres hommes du Nord,Finlandais et Suédois.Cet angle est la partie la plus septentrionale des 48 états centraux des U.S.A. et c'est prodigieusement ciselé, quelques animaux,chouette,cerf,faucon,une église en rondin abandonnée depuis des lustres,une autoroute fantôme.C'est une extrême Amérique et j'aime toutes les extrêmes Amériques.

       Enfin,presque subrepticement,Tim O'Brien glisse un mot sur deux auteurs presque fantômes,les deux grands "disparus" du continent,déjà cités sur ce blog,Ambrose Bierce et B.Traven.Un petit bout de chemin avec ces immenses,et Tim O'Brien fait mieux que sauver son roman,somme tout très acceptable.

9 janvier 2012

Jules et Jim et Jean-Luc et Jean-Pierre et Jean-Claude

  Divine-Comedy-3_620            

                  J'ai eu l'idée de conjuguer deux de mes passions et de proposer quelques vignettes musicales faisant la part belle au Septième Art. J'ai intitulé ça "D'une pierre deux coups".Etonnant,non?Pour la première voici un de mes musiciens chéris,déjà abondamment cité ici.Neil Hannon,alias Divine Comedy,est cet Irlandais complètement fou de la France,de sa littérature,de sa cuisine,de son cinéma. Ecoutez-le déclarer ainsi sa flamme dans When the lights go out all over Europe extrait de l'album Promenade.Mais toute la discographie de Divine Comedy mérite le label Romantisme.Plutôt que de plaquer l'intégrale des paroles j'ai préféré distiller quelques passages significatifs.

    Jeanne can't choose
     Between the two
     'Cos Jules is hip
     And Jim is cool 

     Mais Neil Hannon nous parle aussi de Jean-Claude (Brialy) au Genou de Claire.De Jean-Pierre Léaud qu'il vénère manifestement.Et l'on entend les dialogues de Seberg et Belmondo dans A bout de souffle.

http://www.deezer.com/music/track/3972792

http://youtu.be/TEZz8klV_tE

logo romantisme

 

7 janvier 2012

Enigme cinéma sans image

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   On l'a vu en Normandie à la saison froide(début des années soixante).Récemment on en a dénombré trois en Turquie.Un ancien Serpent en a utilisé une douzaine(1995).En 1978 un Italien gourmand nous a conté son rêve.De qui s'agit-il?

 

4 janvier 2012

J'accuse

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Livre_20ouvert

                       Ecoutez-moi,vous tous,qui aimez les livres.Sachez à qui va votre amour,il est tant d'ouvrir les yeux.J'accuse,oui,solennellement et très officiellement,j'accuse les livres,Mesdames et Messieurs de la Cour des Lettres (il y a bien une Cour des Comptes).Il n'y a pas de bons livres.Ils sont tous très méchants et surtout terriblement imbus de leur personne de livre.J'en ai fréquenté beaucoup,mais ils sont si nombreux que je dépéris devant ce que dans les blogs on nomme une PAL,comme le supplice du même nom.Chronophages les livres m'ont tout pris.S'il ne s'agissait que de moi,mais, plus grave encore il s'agit là d'une bande de cannibales sans foi ni loi,qui n'écoutent que leur sauvage appétit.Et n'allez pas les défendre.Songez à votre propre salut.Quelques exemples concrets...

                     Un livre,pour atterrir dans nos mains,c'est un choix,enfin presque.Bien sûr on nous force un peu la main parfois.Mais bon an mal an admettons notre libre choix ou presque.Je laisse un peu de côté les impératifs économiques,pas mal de bibliothèques remplissent bien leur rôle.Là n'est pas la question.Non!Mesdames et Messieurs,les livres ne sont pas les tendres ou mutins compagnons,les fragiles confidents,les rudes frères d'armes de nos jours et de nos nuits.Il y a eu un célèbre livre meurtrier dans Le nom de la rose mais il ne tuait que de modestes moines plus ou moins hérétiques.On ne va pas mégoter là-dessus.Mais ça y est,j'ai compris,il faut faire rendre gorge à ces bandes d'assassins.

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                         Et je vais citer des noms,avec une accusation étayée et des preuves notoires.Les choses n'étant jamais simples je vais déjà disculper un innocent. Non,Mesdames et Messieurs,Ulysse n'a tué aucun autre livre en ce qui me concerne.Il n'a pas été obligé car il ne m'a fallu que quelques dizaines de minutes avant de me débarrasser tout seul du plus grand roman du siècle,après 45 pages environ.Béni soit Ulysse de James Joyce qui m'a permis de retrouver très vite d'autres lectures.Le dénommé James Joyce s'est cependant vengé indirectement avec son complice cinéaste John Huston,m'obligeant à voir quatorze fois le chef-d'oeuvre Gens de Dublin,et à pleurer autant de fois devant tant de beauté.Une quinzième fois n'est nullement à exclure tant ce film me hante. Comptez un peu combien de films je ne verrai pas pendant ces heures passées dans cette maison dublinoise. Honte à vous,Joyce et Huston,de m'accaparer à ce point.

                      Je me souviens que la vaste somme d'Alfred Doblin, Berlin, Alexanderplatz a été jadis assassinée sous mes yeux.J'allais commencer ce probable chef-d'oeuvre quand au dernier moment j'ai choisi de lire presque au hasard un bouquin de Karel Schoeman,l'hélas immense Sud-Africain.Mal m'en prit,je dévorai les quatre romans parus en France, Retour au pays bien-aimé, La saison des adieux, En étrange pays et Cette vie.C'est la dure loi de la Lecturelande,un livre doit obligatoirement en écarter un autre pour vivre sa vie de livre dans l'existence du lecteur.Quelquefois tels les Atrides les livres assassinent leur propres frères.Ainsi,se mettant à douze tomes,Les trois mousquetaires,Vingt ans après et Le Vicomte de Bragelonne ont jadis pour moi fait mordre la poussière à la pauvre Dame de Montsoreau,fille aussi du même Dumas.Quarante ans ont passé,je n'ai toujours pas lu cette Dame.

                  On pourrait multiplier les exemples.Grand adepte de Bibliothèques Municipales je prends parfois le volume d'à côté.Il y a peu,cherchant un livre de Rick Bass,un de mes favoris,je tombai sur le nommé John Barth et son Opéra Flottant.J'ai laissé un billet là-dessus sur mon sentiment sur ce livre,tout aussi flottant.Ce jour là,un écrivain inconnu m'a fait délaisser un auteur que j'adore.Faut-il le regretter?En ce cas précis...oui.Car il y a des livres plus meurtriers que d'autres.Ayant lu régulièrement Arto Paasilinna pendant quelques années je crois que ses Meunier hurlant,Bestial serviteur du Pasteur Hüskonen,ou Lièvre de Vatanen ont au début des années 2000 empêché de vivre, chez moi tout au moins (vous aurez remarqué que je parle de moi),je ne sais plus quel bouquin,peut-être même Millenium,un comble non?

                          Cessons de persifler.Un livre c'est une décision ,elle peut s'avérer malheureuse. Un livre prend toujours la place d'un autre. Toujours.Et le livre mis au ban y restera peut-être toute la vie.Peut-être pas.Les ouvrages ainsi délaissés,on les lira dans un mois,dans un an,dans cette vie ou dans une autre.J'ai personnellement trouvé un seul moyen de limiter ces assassinats en série. Je dépasse rarement les dix livres du même auteur.Bien sûr je ne tiens pas toujours parole,j'ai horreur de tenir parole,c'est pas marrant.C'est surtout valable,cette règle, pour les polars en série qui finissent par être plus de série que polars.Mais il me restera cependant mes chers assassins, multirécidivistes,Buzzati,Marai,Perutz et consorts.Diables de livres,faut-il que je vous aime pour avoir écrit pareilles insanités.

1 janvier 2012

Ballade ombrienne

ombri + Meilleurs voeux à tous!

                 William Trevor dont on n'a pas oublié Coups du sort ou Le voyage de Felicia est une de ces nombreuses plumes irlandaises de talent que les blogs aident d'ailleurs à (re)découvrir.Ma maison en Ombrie est en fait la deuxième époque d'un diptyque,Two lives,la première étant En lisant Tourgueniev que je n'ai d'ailleurs pas lu.Si j'ai lu Tourgueniev mais pas En lisant Tourgueniev,vous suivez un peu?Emily Delahunty, vieille fille,écrit des romans à l'eau de rose et vit dans sa villa près d'Assise.Elle reçoit quelques voyageurs mais les trois derniers,c'est leur convalescence qu'ils passent là-bas non loin du Lac de Trasimène.Un attentat dans un train a fait plusieurs morts et quatre blessés,un vieux général anglais,un jeune Allemand, une enfant américaine et Emily l'hôtesse.

             On apprend au fil du récit le passé d'Emily qui n'a pas toujours été fleur bleue,loin de là.Elle a déjà vécu l'Amérique et l'Afrique.Quinty,son âme damnée,ou son amant,ou son complice ou tout ça à la fois est un bien curieux personnage difficile à cerner.Cependant les trois survivants vont un court moment vivre "un peu" une vie de famille.Tout au moins jusqu'à l'arrivée de M.Riversmith,oncle de l'orpheline chargé de reprendre l'enfant bien qu'il ne la connaisse pas.Cet homme trouble Emily.Et puis il ressemble à Joseph Cotten et Emily est restée un peu midinette.Ma maison en Ombrie est un récit mezza-vocce qui ignore les éclats de voix et les scènes tapageuses,et fait d'Emily Delahunty une maîtresse de maison attentive,sensible aux cocktails et en proie à la tristesse d'une vie s'effilochant alors que ses ultimes pensionnaires s'apprêtent à partir chacun à sa manière. William Trevor nous a séduits dans cette villa d'Italie du Nord où le hasard aura pour quelques mois réuni des cassés de la vie qui auront "réveillé" le jardin et aussi un tout petit peu mieux vécu les séquelles d'un drame aveugle.L'enfant s'appelle Aimée...Le metteur en scène Richard Loncraine en a tiré un téléfilm dont je vous propose la bande-annonce avec la grande Maggie Smith.

http://youtu.be/bESsOYQl2V0  My house in Umbria

Et l'avis de Dominique  http://nuagesetvent.over-blog.com/article-6047185-6.html#comment94069459

29 décembre 2011

Géographie: Pine Bluff, Arkansas

    Pine Bluff me semble sérieusement manquer d'intérêt,ses 52 000 habitants dussent-ils m'en vouloir.Sous le sceau du secret j'ai cependant trouvé une pépite blues de Bukka White,Pine Bluff,Arkansas.Les bluesmen jeunes ou vieux,vivants ou morts,ont par essence beaucoup bourlingué.Ca fait bien mon affaire pour continuer la route.

Pine_Bluff_AR_city_sealhttp://www.deezer.com/listen-3626016  Pine Bluff,Arkansas  Bukka White

  Bukka White né en 1909 fut entre autres boxeur et taulard,rien de bouleversant dans une vie blues.Mort en 77 il est enterré à Memphis comme bien d'autres.Je ne sais si son fantôme hante la nuit les rues de la ville.Je confonds avec un autre probablement, jeune chien fou mort riche,gras et...jeune.

26 décembre 2011

Au delà de ces Dolomites votre ticket...

                        

              On sait que le grand Dino n'a jamais quitté le Corriere della Sera.Ce livre regroupe essentiellement des articles sur la montagne et des réflexions sur l"évolution de ces Dolomites qui l'ont vu naître et qu'il aimait tant.Ces textes courent ainsi sur quarante ans de drames montagnards,d'exploits,de réflexions sur la nature, d'écologie avant l'heure.Buzzati esquisse ainsi le portrait des plus grands alpinistes italiens,portrait souvent très amical qu'on est tenté de prendre avec un peu de  recul tant l'auteur du plus grand roman de l'après-guerre(à mon sens) est un proche de ces gens-là.Auteur du dessin de couverture Dino Buzzati était aussi bon grimpeur qu'illustrateur.Sa formation journalistique fait de lui un formidable éditorialiste des Alpes.Ces lignes brisées traçant l'approche de ces montagnards m'ont cependant laissé un peu de glace,ce qui est normal dans ce genre d'ascension.Mais rassurez-vous,amis désertophiles drogomaniaques,l'inquiétude buzzatienne n'est jamais loin.ll ne manquerait plus qu'un Dino béat et serein.

Il viaggio

             Outre les hommes il y a les montagnes,ces Dolomites si méconnues en France,dont les couleurs sont si particulières que selon Buzzati aucun peintre n'est parvenu à en rendre compte.Ces Dolomites de verre,on peut parfois les apercevoir d'une terrasse vénitienne mais il faut approcher le Sass da Mur au nom déjà infranchissable pour saisir les "à-pic rose et jaunes,les vires horizontales poudrées de blanc, les cônes d'éboulis, la nudité, les crêtes déchiquetées". Et ces verticales,ces arêtes,ces vertiges en ces parois qui, caractéristiques, s'empourprent à l'aube et au crépuscule,ont tout pour séduire et troubler l'auteur du Désert. Je crois pour ma part que le Fort Bastiani est né là,pas si loin de Cortina d'Ampezzo,dans ce Nord où les Italiens portent des noms germaniques et dont l'adolescent Buzzati arpentait déjà les contreforts.

dolomites-italie-452056 

          "Mais ils ne s'arrêtent donc jamais,les maudits": ce disant,Buzzati parle des jours,des mois,des années et du vieillissement.Ce vieillissement qui hante son oeuvre et mes jours par la même occasion depuis que,jeune adulte car je l'ai découvert tard,le Lieutenant Drogo m'accompagne à chaque instant.A travers ces articles que l'on dirait maintenant "verts", ces instantanés de silhouettes accrochées et que la vie dévisse parfois, souvent, ces quelques nouvelles sur la Neige noire ou L'ombre en attente,titres hautement et dolo-mythiquement buzzatiens,tout l'univers d'un immense écrivain est là.Vous savez bien,cet écrivain qui est là sur cette page,un peu plus bas à droite,sentinelle attentive de mon amour pour la littérature,vigie de ma livresque passion, estafette de l'escouade qui lui emboîte le pas.

        Cet article a rejoint le beau challenge à l'italienne chez Mark et Marcel.D'autres suivront pour tous les amoureux de la jolie botte.

23 décembre 2011

A tous ceux qui me font l'amitié d'une visite...

 carte-noel

        Et Bonne Année!Par principe je n'aime guère la vie privée sur les blogs.Mais exceptionnellement je m'octroie une petite touche personnelle pour laquelle je demande votre mansuétude.On n'est pas là pour se mettre en scène mais pour une fois j'ai aboli le principe.Alors quelques notes d'une musique,partie intégrante de mon goût de vivre,au même titre que bien d'autres choses... pour vous souhaiter le meilleur et sûrement pas le blues.

P.S. Conscient des limites je ne vais pas jusqu'à le chanter,ce fameux blues...

https://www.youtube.com/embed/SQjqKggQYtU  Eeguab's blues

22 décembre 2011

Potence

             Tom Horn est un western tardif et rare d'un metteur en scène inconnu,William Wiard.C'est l'un des derniers rôles de Steve McQueen.C'est un film intéressant et que je qualifierai de crépusculaire bien que cet adjectif soit assez galvaudé de nos jours dès que l'ambiance est fin de règne,fin de siècle.Ce n'est pas toujours facile d'échapper aux clichés.Thomas McGuane,l'excellent écrivain "Montana", en est un des scénaristes comme du Missouri Breaks de Penn-Brando-Nicholson.Tom Horn,personnage authentique,est un vestige du passé américain comme McQueen à cette époque est un has been du cinéma.Mais comme le second endosse bien la défroque du premier.Ce chasseur de primes sur le retour fait écho au célèbre Josh Randall,série télé qui propulsa l'acteur au premier plan.

         Tom Horn est embauché pour dissuader les voleurs de bétail.Il réussit plutôt bien mais la plupart des éleveurs finissent par le trouver encombrant.C'est au cours d'un procès bâclé que le pire se profile malgré la défense de quelques-uns.Les belles âmes voient dans Tom Horn,sa véritable histoire,titre complet très peu usité et que pour tout dire j'ignorais, un "vibrant plaidoyer contre la peine de mort" d'une téléramesque facture (à laquelle je souscris,rassurez-vous). Mais ce n'est pas mon impression tout à fait. J'y vois pour mon compte un des assez nombreux films-facteurs annonçant la fin du western,c'est vrai que Tom Horn n'a plus sa place malgré son idylle bien sous tous rapports avec l'institutrice.Nos beaux westerns ont vécu,parfois admirables, souvent brutaux, comme savait l'être cette époque à feu et à sang.Notre temps ne l'est certes pas,brutal,non?Pourtant que de coups de gueule humanistes et citoyens on peut lire partout.Sur le blog de la Comtesse aussi parfois.Ces coups de gueule ne sont pas toujours beaucoup moins hideux que ce qu'ils dénoncent.La démagogie ne touche pas que les éleveurs de l'Ouest.M'égaré-je dans cette chronique western?

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