Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

BLOGART(LA COMTESSE)

Derniers commentaires
Pages
24 octobre 2010

Géographie: Cheyenne, Wyoming

  http://youtu.be/Mcpgv4guzmI Lights of Cheyenne

Comme elles savent être laides ces villes américaines.Cheyenne,capitale du Wyoming,ne fait pas exception malgré son nom mythique qui nous ramène aux "glorieux" jours du passé.Cet état est le moins peuplé du pays et j'ai choisi pour les lumières de Cheyenne le folkeux James McMurtry.Fils du romancier-scénariste Larry McMurtry James est né au Texas en 1961 et jouit outre-Atlantique d'une audience importante qui certes n'a guère traversé l'océan.J'aime éclairer modestement ces artisans du folk,ceux qui ont de tout temps bercé mes âges.La ville de Cheyenne,55 000 habitants,est située au pied des Montagnes Rocheuses et c'est d'ailleurs son principal intérêt.Les grands parcs de Yellowstone et Grand Teton sont au moins en partie dans le Wyoming,état particulièrement conservateur.Il est vrai que les minorités y sont très...minoritaires.

Afficher l'image en taille réelle

De son père auteur de Hud,dont fut tiré un film avec Paul Newman,et coscénariste de Brokeback Mountain,film encensé un peu trop à mon gré,James McMurtry a hérité le goût des grands espaces(ça c'est un fameux cliché) et des solitudes.Il est souvent accompagné des Bâtards sans coeur,mais ça sonne mieux si on dit Heartless Bastards.

Publicité
21 octobre 2010

Le privé d'Unter den Linden

           Ce livre m'a été prêté et m'a vraiment beaucoup plu.Cette trilogie berlinoise regroupe trois aventures de Bernie Gunther,privé allemand juste avant et juste après la Guerre:L'été de cristal,La pâle figure et Un requiem allemand. Ces livres ont été écrits au moment de la chute du Mur.Bernhard Gunther est un privé qui a quitté la police officielle et ses nombreux services dans cette Allemagne 36 qui prépare la Nuit de Cristal et autres horreurs.Peu favorable au nouvel ordre mais prudent comme Philip Marlowe Gunther se garde bien de prendre partie ouvertement.Les trois livres sont compliqués à souhait comme toute investigation d'un enquêteur à son compte et je n'ai pas souvent terminé ce genre de polars en étant sûr d'avoir absolument tout compris sur les victimes et les assassins.Mais comme toujours peu importe.L'important c'est surtout l'ambiance ramassis d'opportunistes vénaux,de grosses légumes corrompus et de besogneux du trafic.C'est ce chacun pour soi avant le déluge annoncé,cet instant où l'on se doute que le crépuscule suivra très vite une aube radieuse.Notre ami Gunther n'échappera pas à certaines compromissions,plutôt moins que la moyenne,ce qui nous suffit pour l'adopter.Les codes du noir sont bien présents mais si Spade,Marlowe et consorts ont fort à faire avec trafiquants notoires, gangsters de haut vol avec comparses obtus Gunther,lui,se collète avec des voyous tout aussi gangsters et trafiquants mais célèbres en ces années de superproduction du film d'horreur.Ces premiers rôles se verront d'ailleurs.récompensés,mais pas tous,au festival de Nuremberg où leur carrière avait  commencé une douzaine d'années plus tôt.

    Les femmes ici sont entraîneuses (version soft),les faux papiers réversibles comme les consciences,et des Américains peu regardants croisent des Russes brutaux et des certificats de dénazification ont parfois battu des records de vitesse.Nous sommes maintenant en 1947.J'aime cet adage,je me le suis d'ailleurs attribué bien que je l'aie probablement pompé quelque part:"Les guerres sont terribles,les avant-guerre pas commodes et les après-guerre sinistres. Heureusement il y a le reste."Mais du reste Gunther n'en a guère,très occupé après 36 et 38 à Berlin,dans la Vienne de 47, plus très impériale,mais archivénale,interlope et n'ayant rien à envier à la capitale en cendres du Troisième Reich,celui qui devait durer 1000 ans et dura...toujours trop longtemps.Le vieux cinéphile lisant Un requiem allemand ne pourra ignorer Le troisième homme,sauf que pour la classe d'Orson Welles ou l'élégance de Joseph Cotten,on repassera.Fort pertinemment Philip Kerr termine son roman au Café Mozart,reconstitué pour le film de Carol Reed.

18 octobre 2010

Ma vie sans...Man in the long black coat

http://www.youtube.com/watch?v=n0OhFBBCfOM Mark Lanegan/Man in the long black coat

      Extrait de l'album Oh mercy,sous l'égide de Daniel Lanois,album que j'aime énormément,mon préféré dans les vingt dernières années du Zim,voici Man in the long black coat vu par Mark Lanegan,premier complice de Kurt Cobain il y a 25 ans,puis membre de Queens of the Stone Age.Inquiétant cet homme en noir,mais tous les men in black semblent prêts à vous réveiller à 4h30 pour vous emmener,presque sans un mot,impeccablement sanglés dans leur grand manteau noir.Cela va de Sergio Leone aux milices de Lacombe Lucien en passant par les sous-fifres du Parrain et les sbires de Dark Vador dans Star wars.La voix si rauque et d'outre-tombe de Mark Lanegan ne nous rassure guère.C'est cependant une belle chanson et Todd Haynes a utilisé cette version pour I'm not there,le film de 2007,que vous avez sûrement vu.Pas moi,au fait.

16 octobre 2010

Monsieur Clavel

            

                                                       On ne lisait plus guère Bernard Clavel à l'heure de Houellebecq et Nothomb.Clavel c'est pourtant tout autre chose que du roman de terroir hyperformaté.Je ne reviendrai pas sur sa vie qu'il a si bien romancée dans sa tétralogie majeure La grande patience dont les jurés du Goncourt ne crurent pas déchoir en le couronnant pour l'ultime tome Les fruits de l'hiver.Cet autodidacte, apprenti patissier,amoureux de ses terres du Haut Jura,des embruns d'Irlande et du blanc Labrador,conteur intarissable aux sagas autrement bien fichues que les pensums télévisuels (je pense à sa remarquable série sur la Guerre de Trente Ans,Les colonnes du ciel),cet homme,citoyen avant l'actuel et navrant galvaudage de ce beau substantif,ce pacifique convaincu (j'aime mieux que pacifiste mais peut-être Bernard Clavel n'aurait-il pas aimé) était l'un des écrivains de chevet de mon père avec ses premiers ouvrages L'ouvrier de la nuit,L'Espagnol.

                         Ca me ramène à des jours anciens mais je voudrais insister sur toute la qualité de l'écriture de Clavel,évidemment plus très en cour,mais si consciencieuse et terrienne au sens le plus noble du terme.Même le souvent  condescendant Télérama le traite en grand écrivain.Je ne suis pas certain de lire à nouveau Monsieur Clavel,la vie étant courte et les auteurs si nombreux.Mais je tiens à l'appeler ainsi,ne serait-ce que pour le plaisir de lire qu'il a donné à bien des gens et la détermination qui a guidé toute son oeuvre.Emballé par Le silence des armes je lui avais d'ailleurs écrit.Et ses apparitions chez Bernard Pivot étaient toujours savoureuses,notamment une historique émission d'Apostrophes où avec Brassens ils avaient parlé de l'armée,de la guerre et de la paix.Dans les hommages j'ai souvent lu à propos de Monsieur Clavel "de la belle ouvrage".C'est tout à fait ça.

12 octobre 2010

Ils étaient trois soldats de plomb

                    

             Fastueux et infini monde du rock, voilà que resurgissent à ma mémoire trois refrains sixties et,croyez-moi, pas dus à des vassaux de quatrième zone.Laissez-moi vous présenter trois très vieux amis,presque des copains de service militaire.Ray Davies et les Kinks,les Small Faces et notre barde écossais,Donovan.Manifestement ces gars-là ont comme moi joué avec les petits soldats.Vous  savez ceux à qui manquaient une jambe ou la moitié de son fusil.

http://www.youtube.com/watch?v=bBkb4sKeC2A The Kinks Tin soldier man

       Les si fameuses vignettes pop-rock des Kinks sont très nombreuses,toutes délicieuses de nostalgie british et d'intelligence albionesque.Non il n'y  a pas que Sunny afternoon ou Lola.Voici le fringant Tin soldier man extrait de l'album de 1967 Something else,génialissime opus s'il en est.Le petit soldat de plomb des Kinks est le cousin du Dandy ou du Well-respected man,bien propret,nanti d'une petite lady en plomb qui cire ses chaussures pour la relève de la garde.Un basson joue dans Tin soldier man.Pas fréquent dans le Swinging London,mais pas étonnant de la part de Ray Davies,ouvert très tôt aux violons et aux marching bands,auteur complet de toute la disco des Kinks,étudié dans les collèges pour ses témoignages de ces années dorées.Moins influencés blues que Jagger-Richards,moins surréalistes que les Beatles tardifs,les Kinks restent à redécouvrir et à réévaluer,sans cesse.

http://www.youtube.com/watch?v=H7v5ZqcReLM  The Small Faces Tin soldier

     Apparus un tout petit peu plus tard les Small Faces perdraient leur adjectif à l'arrivée de Rod Stewart remplaçant Steve Marriott quie sera de l'aventure Humble Pie.J'insiste sur la mouvance extrême de ces années si créatrices outre Manche.Les Small Faces ont connu un immense succès avec leurs singles régulièrement dans les charts.Tin Soldier,décembre 67,est une version symbolique du petit soldat,amoureux de qui l'ignore et qui ne réclame en retour qu'on s'occupe un peu de lui,et "just 'll do what you want me to do".Peu après ce sera l'album Ogdens' nut gone flake,album charnière et chant du cygne,qui est aux Small Faces ce que sont Sergeant...,Pet sounds,Odessey and oracle aux Beatles,aux Beach Boys ou aux Zombies.

Donovan - Fairytale

http://www.deezer.com/listen-5820185   Donovan Little tin soldier

    Carrément digne des frères Grimm le Little tin soldier de Donovan est justement issu de l'album Fairy tale.Et l'on est bien dans le conte de fées,chéri par Donovan ,qui fut Le joueur de flûte de l'invisible film du même nom,signé Jacques Demy.Ce petit soldat n'a qu'une jambe et aime la petite ballerine sur l'étagère en face dans le magasin de vieilleries,en Forêt Noire.Drame,la danseuse est vendue et le soldat finit dans le caniveau,exclu,errant jusqu'à l'océan.Et puis un jours ils se retrouvent pour finir unis dans le même feu de cheminée.Jolie ballade du grand Donovan pour clore mes dix-huit ans qui n'en finissent pas de mourir.Steve Marriott le leader des Small Faces est effectivement mort dans un incendie en1991.

Publicité
9 octobre 2010

Géographie: Austin, Texas

 

                         Quand on commence à être un peu à court pour cette rubrique il reste un ami à qui faire appel.Johnny Cash a tant chanté l'Amérique,tant enregistré,notamment des histoires de trilogie alcool/bagarre/taule qu'il n'a pas fait que chanter d'ailleurs.On peut toujours compter sur lui.Alors je vous emmène en prison.Pas la mythique San Quentin mais celle d'Austin,capitale du Texas,cet état qui semble toujours regretter la défunte république du même nom.Elle tire son nom de Steve Austin,l'un des fondateurs de l'état.Sam Houston(Alamo),lui,donna son nom à la plus grande ville texane.Il fut Président de la République du Texas.Quel romancier aura l'idée d'imaginer une dissolution des Etas-Unis en 51 républiques?Les Texans verraient cela d'un bon oeil.Thank you Johnny!

Afficher l'image en taille réelle

http://www.youtube.com/watch?v=QU1nXeBV8qo  Austin prison

5 octobre 2010

Ce sacré Jeannot

   

                 J'aime beaucoup cet homme.Je l'aime toujours autant après quelques milliers de passages télé dont il est par ailleurs un bon client.A ceux qui croient voir en lui ce cabotin mondain élégant et faussement nonchalant je donne entièrement raison.Jean d'Ormesson l'est indiscutablement.A ceux qui croient que se cachent derrière cette façade superficialité et esbrouffe je dirai qu'ils se trompent.Je tiens Jean d'Ormesson pour un écrivain majeur malgré ses efforts pour tant se montrer,à tel point que c'est pour mieux se cacher.Trêve de badinage C'est  une chose étrange que le monde est un roman(?) bluffant,stimulant,ébouriffant.Vous connaissez la trame:le Vieux,ce pourrait être Dieu, parle un peu des hommes,et d'Ormesson parle de Dieu qu'il a un peu connu,mais moins que Dieu ne connaît les hommes.Et Papy Jean de nous raconter les belles histoires de l'oncle Paul.Le grand livre du Monde s'ouvre ainsi,par touches très brèves,à croire que Jean d'O. est payé à la ligne,pour payer ses séjours à Venise et sa Méditerranée, onéreux.Sacré Jeannot.

        Galilée,Pascal,Newton,Darwin,Einstein que nous connaissons si bien,n'est-ce pas(???) entrent dans la danse.Et d'autres étoiles,sommités des sciences et de la philosophie,avec lesquels je suis un peu en froid,peu porté sur les équations et les interrogations métaphysiques.En face du Vieux il suffit comme Thésée de suivre le fil du labyrinthe pour démêler le simple du complexe,le sûr du probable,le doute de la vérité et Jeannot nous y entraîne,le volubile,le conteur,le farceur.Au bout du compte on n'est évidemment guère plus avancé (je parle pour moi qui suis au niveau de spiritualité de l'huître,et qui pour la science voisine avec Lucy).Mais ce n'est pas grave de rester en rade,le passé étant passé,intouchable,et le futur étant futur,inconnu.

       De cet excellent bréviaire de vie j'ai au moins retenu que d'Ormessson a connu ses plus belles extases se baignant en Grèce,flânant chez la Sérénissime,lisant Aragon.Programme ma foi bien digne d'intérêt,auquel je souscris volontiers.Souriant souvent,une brise inquiète effleure parfois Monsieur Jean.Et si j'avais préféré la profondeur de Voyez comme on danse j'ai adoré cette balade avec un auteur généreux,pressé car le temps lui est compté,allénien version Quai Conti,bavard comme Luchini et gai comme un pinson.Il y a du souffle romanesque même dans une réaction quantique bien que je ne sache toujours pas comment vivent les quarks.

2 octobre 2010

Dans le port de Rotterdam

                 La colère du monde entier du Néerlandais Maarten 't Hart a été publié aux Pays-Bas en 93.Cet écrivain est très peu connu en France où l'on ne s'intéresse guère à la littérature batave,aux noms d'auteurs parfois un peu âpres à assimiler.Cet excellent roman ne déparerait pas une catégorie polar,avec zone d'ombre du passé sur un pays en guerre,années qui passent et retour sur le plomb général de ces années quarante,version petit port tout proche de Rotterdam. Rotterdam,une ville de départs,parfois ratés, parfois sans retour,tout embrouillardés de mémoires vacillantes ou sélectives,Rotterdam dont on devine le rôle majeur dans cet imbroglio que cherche à démêler Alexander,fils de modestes et pingres chiffonniers,en proie aux tracasseries de ses condisciples à l'école,mais que la découverte d'un vieux piano va transfigurer,ce qui nous vaut de très belles pages sur Bach ou Schubert par exemple.La Hollande calviniste en son austérité de façade en prend pour son grade en cette histoire un peu mystérieuse mais dont l'humour n'est pas absent avec ces portraits de fonctionnaires zélés ou des ces universitaires un peu étroits.

                    Roman musical que La colère du monde entier,parfaitement orchestré et rythmé par la passion d'Alexander.Roman d'apprentissage aussi mais n'est-ce pas l'apanage de toute oeuvre romanesque.On assiste à l'éclosion du talent mais plus encore à la maturation de l'adolescent plutôt timide et influençable.Jeune témoin d'un meurtre c'est entre les leçons de piano et l'Université que le fils des chiffonniers de Rotterdam deviendra compositeur et "collaborateur" peut-être d'un encombrant beau-père,maestro génial dans lequel il n'est pas impossible de retrouver les traits du plus grand chef d'orchestre de l'après-guerre.Louons ainsi les ambiguïtés de ce livre complexe et fouillé.Une fugue de Bach semble accompagner les diversions,les faux semblants,les chausse-trapes de ce très bon bouquin qu'on peut lire comme un policier,ce qui n'est ici nullement péjoratif.

16 septembre 2010

Pause

   

      Arts

15 septembre 2010

Tableaux d'une exposition

                  Plutôt une  déception,assez sévère au demeurant que ma deuxième incursion chez Lars Saabye Christensen,après le si passionnant Beatles.Vingt ans séparent les deux livres et certains considéreront sûrement que Le modèle souffre moins de  scories en brassant une histoire somme toute simple et dans le thème et dans le temps.A cinquante ans Peter,peintre célèbre mais un peu en perte de vitesse,se voit diagnostiquer une cécité prochaine.Et ce à l'aube d'une nouvelle exposition dont son galeriste Ben attend beaucoup.Sa femme et sa fille  suscitent chez lui plus d'incompréhension que de complicité.Enfin le hasard le met en présence d'un ami d'enfance,ophtalmologue,aux pratiques pour le moins curieuses.Quelques mois avant l'échéance obscure Peter retrouvera-t-il le souffle créateur in extremis en faisant le portrait de sa fille par exemple?

                 J'ai eu du mal à m'intéresser vraiment aux atermoiements de Peter.Les portraits me semblent insuffisamment fouillés, particulièrement ceux de Ben et de Thomas l'ami retrouvé,plutôt malsain.Qualifié de roman faustien,ce qui est bien pratique dès qu'un personnage regarde son âge en face et se décide à ne pas l'accepter,quitte à prendre les chemins les plus douteux,Le modèle s'englue dans des considérations morales un peu à rebrousse-poil.Hélène l'épouse est dans le théâtre et le cousinage d'Ibsen est souvent évoqué.Hélas pour moi je connais  trop mal l'oeuvre du grand dramaturge norvégien pour y trouver mon compte. Christensen est-il devenu à Oslo une sorte d'institution lui aussi?Il semble qu'il soit très apprécié en Scandinavie, romancier, dramaturge, poète ,scénariste, traducteur,parolier,etc...Vous pouvez vous plonger dans cette sorte d'interrogation sur la création artistique.C'est comme ça qu'on dit,non.Quand on trouve ça moyen,comme moi,on dit qu'on trouve ça moyen.

13 septembre 2010

Géographie: Milwaukee, Wisconsin

          What's made Milwaukee famous, vieille scie de Jerry Lee Lewis,n'est certes pas l'oeuvre du siècle mais l'important est qu'elle nous permette d'être on the road again et d'échouer cette fois dans le Wisconsin.Voici donc la version de Rod Stewart dont le nom,je le sais,suffit à faire frémir d'horreur beaucoup de baby boomers vieillissants,comme Rod.Moi je n'arrive pas à détester Rod Stewart,une des grandes voix du rock,un peu contaminé par le syndrome de Vegas,qui guette tout rocker depuis sa première guitare au fond du garage mal éclairé.

    Comme bien des villes américaines Milwaukee,la plus grande cité de cet état du Nord non loin de Chicago,650 000 habitants,tire son nom d'un vieux nom indien,algonquin en l'occurence,signifiant Belle terre.La ville fut longtemps un centre de brasseries très important,sur les bords du Michigan.En 1900 y naquit Spencer Tracy.Quant à Rod Stewart,n'oubliez pas,jeunots que vous êtes,qu'avant le jet setter peroxydé il y eut le fabuleux chanteur des Faces qui fréquenta ce qui se faisait de mieux dans le Londres des sIxties moribondes.

http://www.youtube.com/watch?v=rXrvZQdgD6c What's made Milwaukee famous

   

9 septembre 2010

Sacerdoce (récréation)

                                         La plupart sont assez faciles.Ite,missa est.

godfather3_11

untitled

dieu01

Fernandel_Don_Camillo

leon

soleilsatan3

don_camillo_1983_08_g

deniro8

priest

doute

fiacre

nazarinalt

rome

2545__350

18968259_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20080805_102153

x_anciensdesaintlou_nb1

pirrone

anges_aux_figures_sales_03

raoul_delfosse

SirAlecGuinness_FatherBrown

que_la_fete_commence_1974_reference

messe

confess

6 septembre 2010

Tranchant

grand_couteau04    

                         A peine plus aéré que la pièce de Clifford Odets Le grand couteau nous étouffe,rude réquisitoire des fifties sur le Hollywoodian way of life.Ce dynamiteur de Big Bob Aldrich signe un film sidérant de vindicte,émouvant portrait d'une star de cinéma qui peine à retenir la poussière du temps et des conventions,en ce huis clos entre producteur inculte et poupées au Q.I. de mollusque.Charlie Castle est resté un candide,rude contre-emploi pour Jack Palance,l'un des mauvais garçons du cinéma de ces années.Ses velléités d'indépendance,touchantes,bouleversantes,nous touchent mais la machine infernale du pouvoir des studios en décidera autrement.La dramaturgie de Clifford Odets est plus qu'assumée par Robert Aldrich.On assiste impuissant à une sorte d'infantilisation du personnage,préfigurant jusqu'à Baby Jane peut-être. Harcèlement,chantage,mensonge,et la hideuse commère d'Hollywood,de chair et d'os en ces années cinquante:il en sera de trop pour Charlie.

          Charlie Castle est en passe de n'être plus qu'une créature impuissante face au Moloch que constitue la politique des studios.Bien avant les multiples dérives d'Internet par exemple la vie privée de Charlie n'est déjà plus ni privée ni même la vie.Le grand couteau n'a rien perdu de son acuité,porté par des acteurs impeccables dont Rod Steiger en huileux producteur teint en blond et Shelley Winters toute jeune.On parle maintenant dans ce jargon abominable de métafilms quand Hollywood se penche sur Hollywood.Cela a donné quelques exemples très forts,c'est qu'Hollywood n'est pas soluble en lui-même et est capable de sérieuses remises en question.Merci à Aldrich et aux autres "métaréalisateurs", Mankiewicz, Wilder, Minnelli...Loin d'être figés dans les fifties leur cinéma est de ceux qui restent,sorte de contre-pouvoir,ce qui n'empêche jamais l'ambiguïté de cohabiter avec le génie.Infinie complexité d'Hollywood.

     Le théâtre de Clifford Odets,fortement,lourdement(?) engagé donna lieu aussi à l'adaptation par Fritz Lang de Le démon s'éveille la nuit.Scénariste du remarquable Grand chantage il réalisa lui-même les rarement diffusés Rien qu'un coeur solitaire et Du sang en première page.

   

2 septembre 2010

Au revoir commissaire Winter

    

                 Le polar a une limite.Ou alors c'est moi qui m'en impose.j'ai cessé de lire Michael Connelly après cinq aventures de Harry Bosch,Ellis Peters a fini par me lasser de Frère Cadfael,je n'ai jamais trop goûté les romans de Fred Vargas,Wallander et Erlendur,enfants du Suédois Mankell et de l'Islandais Indridason m'ont impressionné mais j'ai fini par les quitter.Peut-être les retrouverai-je avec plaisir mais assez parcimonieusement.C'est que leur univers m'est maintenant bien codifié et ils sont pour moi de vieux alcools un peu éventés.Je viens ainsi de  dire au revoir au commissaire Eric Winter et à son équipe,sise à Goteborg,pour les mêmes raisons.La construction des polars d'Ake Edwardson est méthodique,trop à mon gré,au long des ces brefs chapitres champ-contrechamp,et finit par générer une certaine lassitude.

            Les enquêteurs,bien ciblés,trop sûrement,ressemblent à ce que l'on peut voir journellement à la multicéphale mais souvent monocorde télé.Le patron,le commissaire Winter,plus de 40 ans mais tout jeune père,ses adjoints,divorcé,près de la retraite,ou jeune femme d'origine burkinabé.il doit bien y avoir un gaucher,un homosexuel,un alcoolique.Rien de déshonorant à cela,mais rien d'enthousiasmant. Eprouvez-vous la même chose face à cette présence des personnages un  peu trop télévisuelle à mon goût?On m'objectera justement qu'il y a toujours eu Hercule Poirot,Philip Marlowe,tous les privés,Sherlock Holmes et Maigret.Vrai.Alors ce doit être moi,qui à force d'apparaître de façon récurrente dans mes lectures,me serais lassé un peu de ce personnage un peu usé:moi.

       Pour ma défense je dois dire que les trois derniers romans d'Edwardson que j'ai lus:Ombre et soleil,Je voudrais que cela ne finisse jamais et Ce doux pays ont été achetés presque par erreur d'un simple clic distrait.Des dangers d'Internet...

30 août 2010

Géographie: Las Vegas, Nevada

http://www.youtube.com/watch?v=gIdeQb-j5vQ  Las Vegas

              Voici la première ville hôtelière au monde.Un voyage aux Etats-Unis ne peut l'ignorer même si je gage que Vegas ne sera pas la plus populaire de cette série.Voyez déjà cette magnifique Tour Eiffel.Musique,maestro,please.La musique sera donc la reprise live par les très bons Jason and the Scorchers du standard de Gram Parsons,cet ange du folk qui aux paradis artificels fut l'un des plus pressés.Le titre,sobrement nommé Las Vegas, fait plutôt penser au Sud profond qu'au show-bizz de la ville des plaisirs fondée jadis par Bugsy Siegel,ami des Luciano et Costello,des gens bien sous tout rapport.

             Quant à Jason et ses écorcheurs leur carrière est maintenant trentenaire et je ne sais toujours pas si la série de films Vendredi 13 est à l'origine  de leur nom de scène.

27 août 2010

Ma vie sans...Lay lady lay

        Ma vie sans Zimmerman.... Extrait de l'album Nashville skyline,1969,Lay lady lay a été beaucoup enregistrée.J'aime la version des Everly Brothers,injustement réduits à leurs disques précoces.Buddy Guy en donne une version blues,on s'en serait douté.Mon groupe phare,les Byrds,l'a aussi chanté,mais ils ont chanté tout Dylan ou presque.Voulant donner dans la jeunesse j'ai choisi Josh Rouse.Natif du Nebraska Josh Rouse  a beaucoup fréquenté Nashville puis s'est tourné vers le vieux continent,en l'occurence l'Espagne.Parcours original

http://www.youtube.com/watch?v=dFnUv5pDitM   Lay Lady lay

26 août 2010

Cycle vélo m'était conté (récréation)

welcome_to_the_sticks_bienvenue_chez_les_ch_tis_2

la_grande_vadrouille_1966_6733_234662468

mort_d_un_cycliste_1955_04_m

le_grand_blond_avec_une_chaussure_noire_1972_10978_1440166040

18869929_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20070907_104408

scene_bicyclette_butch_cassidy_et_le_kid

BeijingBicycle2

rue_des_prairies_1

CRACKS

BELLE

FINZI

jules_bike2

ET

velodeghislain1

les_copains_yves_robert_velo

bicycle

tati

23 août 2010

Liverposlo

    beatls lars saabye christensen

                        Publié en 84 en Norvège avec un immense succès Beatles vient d'être traduit (2009).Sur la quatrième de couverture de ce gros roman de 643 pages figure "un Frantzen norvégien".Terreur de ma part,ayant lâchement déserté Les corrections à mi-parcours.Au bout de quelques pages l'un des jeunes protagonistes a épinglé un modeste poster des Animals sur les murs de  sa chambre.Nous sommes en 1965.C'est gagné pour Lars Saabye Christensen.Pas seulement parce c'est ma génération,pas seulement parce que j'étais un grand fan des Animals d'Eric Burdon,pas seulement parce que le titre de ce livre reprend le nom d'un groupe qui a changé le siècle.Pas  seulement parce que les "enfadolescences" sixties sont toutes un peu miennes,forcémént miennes.Surtout parce que j'ai l'impression que Christensen a su cristalliser le mal de vivre en ces années pleines,en un de ces pays du Nord que leur petite taille contraint à l'imagination.

                Kim,Gunnar,Ola et Seb,réunis par leur passion des Beatles,vont vivre sous nos yeux sept ans de 65 à 72 en une vingtaine de chapitres portant chacun le nom d'un titre ou d'un album des Fab Four,y compris des Beatles en solo,ce qui me paraît important.Oh ils ont bien comme tout le monde l'ambition de former un groupe.J'ai vécu ça.Mais surtout il semble que le monde leur appartient,que les libertés sortent de leurs boîtes de Pandore,qu'il y a Dieu merci toujours une quelconque guerre à contester du côté de Säïgon par exemple.Bref la vie est belle.Et puis surtout ces galettes magiques qui ponctuent leurs saisons, Revolver, Rubber soul, Sergent Poivre, double blanc,and so on...Enfin il y a ces drôles de substances,de celles qu'on croit anticonformistes et qui s'avéreront d'un très  obscur suivisme.Rumeurs de séparation,mort de Paul,cet ahurissant canular,1968 année trompe l'oeil,morts des trois J. (pas un canular cette fois), baccalauréat, voyages, la Place saint Michel où se retrouvent nos amis.Et les parents,ah,les parents...Et les filles,ah,les filles...

       Dans ce que je considère comme un grand livre générationnel,la mienne,la seule,nos quatre mousquetaires finissent par ressembler aux autres,à nous,à tous.Et c 'est très bien ainsi.Le destin de Kim,Gunnar,Ola et Seb ne sera pas particulièrement original.Mais ce  sera le leur,complètement."Le magasin de bonbons est ouvert ce soir".Cette terrible phrase peut mener loin,on l'aura compris,jusqu'en enfer,en passant par la case psychiatrie.Foin de Petit Livre Rouge,de slogans antiimpérialistes,de "This is the end,my only friend the end" ,de parties de pêche en fjord,d'alcools et de vins avec bien peu de modération,comme ça vaut le coup de vivre ça,et comme ce livre est bon!

20 août 2010

Promenons-nous dans les bois

         

                          Comme un amalgame de La nuit du chasseur (Davis Grubb) et de Délivrance (James Dickey), qui ne sont pas que  des films inoubliables mais bien des romans, La mort au crépuscule de William Gay nous est ainsi présenté.Ce genre de raccourcis a ses limites mais,bon,voilà un patronage plutôt flatteur.Soient trois acteurs principaux:un croque-mort amateur de mise en scènes  nécrophiles ou pour le moins macabres,une sorte de tueur à gages version rurale Sud profond pas mal dégénéré,un jeune homme poursuivi par le second pour le compte du premier.Nocturne,lunaisons faulknériennes.Le jeu,digne du Comte Zaroff, en beaucoup moins esthète, consiste à se planquer,à courir,à chasser le chasseur,à poursuivre le poursuivant.Sur cet échiquier tout en obscurité on passe un bon moment d'inquiétude et je crois que c'est déjà pas mal.

        Et le quatrième personnage encercle et nimbe cette histoire à trembler.Il s'agit de la forêt,une forêt très particulière qui porte le nom de Harrikin (déformation de Hurricane) et qui a reconquis des friches,quelque chose comme une ville fantôme à nouveau percluse de fondrières,de pièges cauteleux,de traquenards où bourreau et victime essaient de s'observer et de s'éliminer.Ce Sud est parfois assez typique de l'image qu'en donnent les écrivains,certes peu flatteuse,mâtiné de polar graisseux avec un zeste de mépris.Sur le plan littéraire il serait pourtant inconvenant de hisser William Gay au rang de Flannery O'Connor,voire de Faukner.Par contre Joe Lansdale et ses histoires de bayous.... pourquoi pas?Bref ce livre est un bon roman plutôt noir rural.Ne pas convoquer forcément pour ça les immenses.

18 août 2010

Patrick et ses héros

Dictionnaire amoureux des héros

                     Une pensée pour Patrick Cauvin qui m'a donné quelques jolis plaisirs de lecture,du vraiment sympa.Aussi ai-je exhumé cette note qui date des balbutiements de ce blog il y a quatre ans.   

                     Dans la remarquable collection Dictionnaire amoureux je viens de dévorer un passionnant pavé de 700 pages,le Dictionnaire amoureux des héros de Patrick Cauvin(Plon).Allez vous balader dans ce somptueux pays d'enfance,vous y croiserez de vieilles connaissances,Zorro,Superman mais aussi le Cid,Don Quichotte,Edmond Dantès,Carmen et bien d'autres.Attention il y a aussi des gens moins recommandables,Dracula,Harry Lime et même un certain J.R.

          Patrick Cauvin,ce grand enfant cinéphile et auteur réjouissant(E=MC2 mon amour,Monsieur Papa) fait preuve d'érudition et de malice,et plus encore de tendresse pour tous nos amis d'enfance et d'imaginaire.Et puis Cauvin n'oublie jamais les autres,le Sergent Garcia,Ivan Ogareff ou Messala,car il sait bien que les héros n'existent que par leurs ennemis,tout aussi passionnants.

Evidemment il en manque,il en manque toujours dans un dictionnaire et c'est tant mieux car rien ne vous empêche d'y rajouter les vôtres.Personnellement j'ai regretté l'absence de la Table Ronde et celle d'Achille Talon.Peu importe ce qui demeure c'est qu'après quelques décennies on puisse toujours compter sur leur aide,qu'elle nous vienne du Texas,de la Mancha,de Transylvanie ou d'Ithaque,ou simplement de Baker Street ou du Quai des Orfèvres.On a beau dire,sans ces gens là,on aurait vécu moins bien.Un dernier mot::mon préféré c'est Tom Joad des Raisins de la colère.

Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 664
Publicité