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BLOGART(LA COMTESSE)

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13 mars 2010

Un ami qui vous veut du noir

couvindic5rouge

                         L'équipe jeune et  très motivée de http://fonduaunoir44.blogspot.com/ emmenée par Emeric et Caroline vous convie à ce rendez-vous quadrimestriel dans l'univers du Polar.Ils me font la gentillesse d'accueillir un senior comme moi pour parler cinoche.Mais allez-y quand même.Dans le dernier par exemple on redécouvre Alphonse Boudard ou Father Brown, détective.Et pas mal d'auteurs méconnus.

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8 mars 2010

Géographie:Brooklyn,New York

               

                               Deux grandes premières sur cette note.Un,il ne s'agit pas d'une ville mais d'un quartier de Big Apple.Mais surtout,deux,je vous présente une chanson française ce qui n'est pas dans mes habitudes.Mais Brooklyn by the sea est un tel chef-d'oeuvre tant par la musique que par les mots.Je ne connais aucun texte court qui décrive la diaspora européenne d'une telle manière.Cette chanson c'est Odessa sur Atlantique.Cest toute la beauté des racines lorsqu'elles se fondent au Nouveau Monde.Mort Shuman qui écrivit tant de perles pop,se prit de passion pour Brel et se ruina le coeur et le corps dans la France des seventies la chante d'une façon bouleversante.Ce qui pourrait n'être qu'une ritournelle gentiment nostalgique retrouve les accents juifs des mélopées d'Europe de l'Est dont la famille de Shuman était originaire, transcendés par les paroles d'Etienne Roda-Gil,un homme qui savait le prix de l'exil pour qu'ainsi la Mer Noire baigne New York.

http://www.youtube.com/watch?v=Me1DIAEQbRw  Brooklyn by the sea

6 mars 2010

Tom chante pour Phil

  http://youtu.be/UfvAWdiRAFc   Tom Paxton chante Phil

         Bien peu de gens se souviennent de Phil Ochs.Guère plus pour écouter Tom Paxton.Dinosaure du blog musical je vous propose la bien belle chanson qu'a écrite et chantée le second à propos du suicide du premier.Phil Ochs mort à 36 ans en 1976 fut l'un des plus emblématiques folk-singers des sixties même si le succès ne lui sourit que chichement.Très engagé,mais particulièrement autodestructeur, malchanceux et addict,Phil Ochs fila très vite un mauvais coton.Restent ses chansons et ses amis.Son album le plus connu,enfin un petit peu,sorti en 69,portait un titre prémonitoire,Rehearsals for a retirement (Répétitions pour une retraite).La pochette,plus noire encore,montrait sa tombe.

2 mars 2010

Il est plus tard que tu ne penses

                       On peut ne pas goûter le personnage Franz-Olivier Giesbert,bateleur parfois,suffisant souvent,cabotin télévisuel comme il en est tant.Mais Giesbert est aussi un bon écrivain dont j'avais jadis aimé Mort d'un berger et plus encore Le Sieur Dieu.Un très grand amour est le roman,si peu roman d'ailleurs,d'un homme de soixante ans,malade,quitté après avoir quitté,homme à femmes comme l'on disait il y a longtemps.Il y a un peu ici du syndrome d'Hemingway,dont le fusil remplaça sèchement les impuissances,littéraires et intimes.D'ailleurs le héros de ce récit que Giesbert assume totalement est tenté à plusieurs reprises par le suicide.Mais,velléitaire et épicurien à la fois F.O.G." s'arrange" avec les choses,quelques mensonges,quelques omissions,quelques compromissions. Comme j'ai trouvé cela bouleversant de pâte humaine,moi qui suis né la même année.

   Autre héroïne du livre la Provence offre à Giesbert l'occasion de digresser sur les tomates et les chèvres.Ce diable d'homme,gourmand de toutes les vies,à s'en éclater la panse,trouve à l'évidence le ton juste pour brasser ses histoires de femmes,nombreuses,et d'enfants à tout vent,d'examens inquiétants et de whiskys rédempteurs,de copains délaissés et de parfums de melons.Vous serez tentés de chercher les clés.Je vous les donne:c'est l'histoire d'un homme,un homme à l'italienne,à la Mastroianni,à qui les femmes ont tant donné et tant repris,et qui (merci Moustaki) "a su faire souffrir autant qu'il a souffert".Mais lui il en a fait une histoire.Universelle,bouleversante,arrogante parfois et si proche toujours.

28 février 2010

Metello vu par Mauro

                     Metello est l'un des films les plus connus de Mauro Bolognini,sorti en 1970.Film qui se veut social d'après l'écrivain Vasco Pratolini,Toscan résistant au Fascisme à qui l'on doit aussi trois autres oeuvres adaptées au cinéma:Les jeunes filles de San Frediano et Journal intime,par Valerio Zurlini,et Chronique des pauvres amants,par Carlo Lizzani.Mauro Bolognini engage pour le rôle titre le chanteur Massimo Ranieri qui s'avèrera très convaincant.Nous sommes à Florence au tournant du siècle.Metello Salani découvre la condition très difficile des ouvriers maçons.La Florence vue ici n'est guère Renaissance mais plutôt un foyer d'agitation qui ne pouvait que séduire Pratolini et Bolognini.Rappelons que cet écrivain très influencé par le Néoréalisme était déjà de l'aventure de Païsa avec Rossellini et de Rocco et ses frères avec Visconti.Il est vrai aussi que 99% des cinéastes et écrivains italiens de l'après-guerre étaient de cette mouvance avec toutefois souvent une pointe d'opportunisme dont l'on ne devisera pas davantage ici.

METELLO

                     Bolognini,styliste sérieux,soigne ses images sur les quais de l'Arno et les places florentines,ses costumes et ses décors.Reconstitution sage mais qui ne manque pas d'ampleur et atteint le coeur du public qui partage le sort des prisonniers et s'enflamme avec eux lors des rebellions.Le metteur en scène  a pris la précaution de ne pas trop charger les patrons,nombre de films ou de livres ayant tendance à cette surenchère misérabiliste assez écoeurante.N'ayant pas lu Metello je ne sais si la romance adultère est fidèle au livre ou si elle est plutôt rapportée par convention romanesque.Ceci n'empêche pas le film d'être très intéressant même s'il ne faut pas  s'attendre à ce que Bolognini fasse le cinéma de Francesco Rosi par exemple.Richesse du cinéma italien...mais là je me répète.

 

 

 

 

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27 février 2010

Géographie: Youngstown ,Ohio

                   Youngstown se trouve dans l'Ohio et est restée le symbole d'une Amérique industrielle.Le Boss lui consacre une chanson dans le sompteux et dépouillé album The ghost of Tom Joad.On ne dira jamais assez l'immense dignité de ce disque sur les petites gens de l'Amérique dont le héros des Raisins de la colère est l'archétype.Bruce nous en propose une version plus rock en concert à New York.Ecoutez l'ascension et la chute de Youngstown,cité del'acier,des hauts fourneaux,où se fourbirent les boulets de la Guerre de Sécession.Mais le destin de Steel City devait connaître la grande crise comme toute l'Amérique.Qui mieux que Springsteen sait nous conter cela?

http://www.youtube.com/watch?v=9PyKU6SqHpw Youngstown

23 février 2010

Ma vie sans...Don't think twice it's all right

http://www.youtube.com/watch?v=y2z5F11ZLi0  Don't think twice it's all right

   Ma vie sans Zimmmerman eût été...J'ai longtemps cru qu'avec un nom pareil Ramblin' Jack Elliott était un routard  échappé de Steinbeck.En fait il était fils d'un médecin juif et avait tourné le dos à la carrière après avoir rencontré Jack Kerouac et Woody Guthrie.Devenu une légende dont on ignore parfois qu'il tourne encore voici une fort belle version très épurée d'un des tout premiers titres de Dylan parvenus à mes oreilles.Hugues Aufray y était pour quelque chose,sa propre version,très précoce, de Don't tink twice it's all right étant aussi à mon avis la meilleure en français.L'an dernier Jack rendait hommage au grand Pete Seeger avec des jeunots comme Richie Havens,Kris Kristofferson ou Bruce Springsteen(un nourrisson!).Ce genre de manifestation est sympa mais les chansons ne sont souvent que de pâles reflets vaguement show-biz.J'avoue préférer cette version.Autres pointures ayant repris ce titre:Chet Atkins,Peter,Paul and Mary,Waylon Jennings, Joan Baez,Nick Drake,Rory Gallagher,and so on...(innombrables).

21 février 2010

Idéalisme et chagrin

   Peu connu La corruption est un des films italiens du début des années soixante où Jacques Perrin à peine sorti  de l'adolescence jouait le jeune homme pur (La fille à la valise,Journal intime de Valerio Zurlini).Honnêtement le film de Mauro Bolognini me paraît un peu plus artificiel que les deux oeuvres de Zurlini.Pourtant La corruption conte habilement quelques jours de la vie de Stefano,fils d'un riche éditeur très bourgeois avec ce sens péjoratif un peu facile que les films de cette époque accolaient systématiquement à toute production ayant pour sujet la jeunesse.A la fin du lycée Stefano est tenté par les ordres,du moins il le croit,mais pas très longtemps.S'il entre rapidement en conflit avec son père,le toujours sévère Alain Cuny,c'est plus à cause de son allergie à cet univers frelaté d'argent et de faux semblants que de sa vocation peu étayée et qui ne résistera guère à la belle Rosanna Schiaffino.

   Peu de scène style familles je vous hais dans La corruption et c'est presque en douceur qu'on s'achemine vers une rupture entre père et fils.On a compris que vieillir c'était souvent s'accommoder.Et que faisons-nous d'autre en fait?C'est pourquoi je trouve ce film intéressant même s'il n'est ni le premier ni el dernier à aborder ce thème éternel.Bolognini fut un réalisateur discret,assez prolifique,qui gagnerait à être plus diffusé.Dans ma vaste entreprise qui consiste à aimer et découvrir le cinéma italien il n'y a pas de petits maîtres.Et Jacques Perrin n'a jamais été aussi sensible que dans ces film italiens et chez Schoendorffer.

19 février 2010

Un peu gris tout de même

                                Richard Price né en 1950 écrit assez peu.Scénariste pour Scorsese et Spike Lee,ses livres sont Clockers,Les seigneurs,Ville noire,ville blanche,Le Samaritain.,et dernièrement Souvenez-vous de moi.Peintre de New York on le présente un peu comme l'alter ego du Ellroy de L.A. ou du Pelecanos de Washington.Complexes et profonds ses bouquins vont au delà du bon polar,ce qui ne serait déjà pas si mal.Mon avis est un peu plus réservé. J'ai lu Ville noire,ville blanche,pavé de 620 pages,ce qui est beaucoup trop et affaiblit un peu à mon gré .Dans une banlieue de la Grande Pomme il y a souvent choc entre les communautés.On s'en serait douté depuis belle lurette.Richard Price pointe bien les contradictions et les cicatrices de ce monde de petits délinquants pas si petits,de miliciens peu fréquentables,de travailleurs sociaux harassés et guettés par le découragement, de flics paumés et alcooliques dont beaucoup essaient de faire à peu près bien un sale boulot.
                  Rempli d'enfants perdus,jonchés de seringues,zébré de peurs crépusculaires Ville noire,ville blanche n'apporte certes rien de vraiment nouveau sous le soleil noir de l'Amérique. Mais, sérieux, documenté,étayé d'une manière presque pédagogique il nous distille une fois encore la grande crainte de nos sociétés,version New Jersey,c'est à dire la porte à côté.

18 février 2010

Ma vie sans...Rainy day women # 12 and 35

http://www.youtube.com/watch?v=nHOfhMbTMWk Rainy day women # 12 and 35

  Tom Petty retrouve ses vieux amis de Mudcrutch pour cette très swinguante cover de Everybody mut get stoned,plus facile à retenir que le vrai titre.Il l'avait également interprétée lors du cinquantième anniversiare du Zim.L'un des morceaux les plus festifs de Dylan,à ne pas prendre forcément au pied de la lettre.Le côté fanfare dans la version originale de Dylan était très sympa aussi.

17 février 2010

Les trois rabbins font l'amer

  Vu l'image on a affaire manifestement à un homme sérieux.A serious man le dernier opus des frères Coen est à mon sens l'un de leurs meilleurs films.On connaît le rapport des frères à leur judéité,faite de non-dits,de routines et parfois d'accents plus graves.Woody Allen serait-il un cousin citadin des personnages coeniens de ces petites villes qu'évite signeusement Woody?Larry,prof de math non titularisé est juif,ce qui n'empêche pas s a famille d'aller à vau-l'eau.Son fils doit faire sa bar-mitzvah mais fume un peu,sa fille Sarah n'a que peu de temps pour ce qui n'est pas ses cheveux et sa femme veut parler divorce.Sexuellement c'est plus trop ça et sa voisine en transat l'émeut quand même un peu.

             Dans cette moche zone vaguement résidentielle son voisin plus costaud empiète sur sa pelouse.C'est un homme,un vrai,qui emmène son fils à la chasse et ramène un daim sur le 4x4.A la synagogue peu de vrai réconfort les rabbins n'étant plus ce qu'ils étaient.Ils sont occupés et connaissent mieux Jefferson Airplane que le Talmud semble-t-il.Ca ça ne serait pas pour me déplaire bien que Jeff soit un groupe très surestimé à mon avis.Heureusement le morceau choisi par Joel et Ethan est leur meilleur,Somebody to love.Fermeture de la parenthèse rock.Ce film c'est parfois un peu de l'hébreu pour le goy que je suis mais ça confère une once de mystère et d'étrangeté à cette comédie très grinçante.Je sais qu'Ed  et d'autres l'ont déjà signalé fort justement.Aucun acteur connu dans A serious man et c'est très bien ainsi tant ce monde nous est à la fois proche et très exotique.

  Le parti pris d'une certaine laideur traîne au long du film comme un parfum de médiocrité pour tous ces braves gens. Obésité,strabisme,calvitie,loin d'Hollywood.Une sorte de Coenland plutôt.Enfin je n'aurai garde d'oublier le beau prologue digne du Golem et autres contes ashkenazes.En fin de compte l'un des meilleurs films récents,qui me donne envie de lâcher un (tout petit) peu mes chers classiques.

16 février 2010

Stridences et glaciations

      J'explore à pas feutrés et tardivement les films de JLG.Me voici à la case Alphaville dont je ne sais rien sinon la présence du beau visage marqué d'Eddie Constantine.Première curiosité:sa présence dans ce film,lui qui symbolise parfaitement un cinoche du samedi soir particulièrement vomi par les cinéstes de la Nouvelle Vague.Pourtant ça marche au moins en apparence,la dégaine et l'imper de Lemmy Caution intriguent et inquiètent dans ce climat futuriste et kafkaïen bien établi par Godard,labyrinthe de néons Nord-Sud et à ma connaissance l'une  des premières apparaitions cybernétiques au cinéma.Je vous présente Alpha 60,à la voix d'outre-tombe un poil déstabilisante en 1965.

alp015

  La ville ne sera que nocturne et plutôt hôtelière mais certes pas hospitalière.Constantine se présente vaguement journaliste au Figaro-Pravda (sic) mais on le soupçonne d'être agent secret ou tueur à gages recherchant un Professeur von Braun(resic).Il rencontre sa fille,c'est le Godard période Karina,et l'amour aura-t-il une chance de regénérer cette opacité filmique bourrée de citations pêle-mêle.Un personnage s'appelle Dickson.Affiche de Bardot,Eluard en poche.Apparition de Jean-Pierre Léaud.Nosferatu.Ici les émotions sont interdites et les exécutions capitales se passent à la piscine,images étrangement inquiétantes que de voir les naïades continuer leurs évolutions autour des cadavres.Il ya bien des Pays extérieurs,difficilement accessibles.C'est un peu aussi le cas d'Alphaville,sous-titré Une étrange aventure de Lemmy Caution,ce qui ne m'avait pas frappé.J'ai l'impression d'avoir vu un film intéressant sans avoir toutes ls clés.Il est vrai que le patronyme Caution en soi invite à la prudence.Je serais heureux d'avoir l'avis de mes pairs en cinéblogosphère.

15 février 2010

Quatre saisons de musique part. 3

http://www.youtube.com/watch?v=DcEAI5p-wUg Summer's almost gone

  Extrait de l'album Waiting for the sun un titre assez peu connu  de la courte vie des Doors.Plus près de The crystal ship  que de L.A Woman.On oublie souvent que les Doors ont à leur actif quelques jolies ballades pré Père Lachaise,dernier concert de Jim,sold out depuis bientôt quarante ans.Jim Morrison c'est aussi de la musique et parfois il me semble qu'on l'a oubliée sous les fatras pseudo-rimbaldiens des folliculaires.

14 février 2010

Le roux et le noir

           Fleuve de 755 pages Un pays à l'aube se lit sans difficulté et avec pas mal de plaisir.Premier livre pour moi de Dennis Lehane auteur des bouquins devenus films (Mystic River,Gone,baby,gone,Shutter Island) Un pays à l'aube brosse un état des lieux de l'Amérique en 1919 à travers l'historique grève des policiers de Boston.La facture de ce livre est ultra classique,sorte de montage alterné de la vie des deux personnages principaux,un flic irlandais et un ouvrier noir.Ils finiront par se rencontrer et se lier d'amitié.Tout au long du roman corruption, banditisme, anarchisme et base-ball:nous sommes bien en Amérique où les boys de retour du front européen essaient de retrouver leur place en chassnt les autres,dure loi de la guerre.Lehane nous gratifie d'un bien longuet prologue sur les finesses du base-ball justement et j'avoue que c'est un peu pénible.Mais après on se prend d'affection pour ces gens ordinaires confrontés aux changements sociaux qui se dessinent en ce début de prohibition.Nous sommes à Boston et ça nous change un peu de New York ou Chicago.Mais ce Boston là n'est pas seulement le bastion démocrate et féministe que l'on sait.C'est,comme ailleurs en ce pays et ces années,une ville de misère et de saleté où la négritude n'est guère mieux vue que dans le Sud.

  Confrontés tous deux à la violence et à l'injustice Danny l'Irlandais et Luther le Noir ne pourront non plus s'exonérer de toute brutalité.Le lecteur,lui,aura passé un bon moment.Bien fait,relativement vite lu,documenté manifestement,Un pays à l'aube ne fait pourtant pas à lui seul un très grand écrivain.Même si les scènes de grèves et de répressions ont de quoi tenter une fois de plus un cinéaste après Eastwood, Affleck,Scorsese pour les ouvrages précités.Et si Dennis Lehane était plus à l'aise dans l'univers plus franchement noir du polar pur jus.J'aimerais avoir l'opinion des blogueurs intéressés.

12 février 2010

J'peux vraiment pas les voir en peinture(12)

  J'peux vraiment pas la voir cette Madone du Belvedere du Musée des Beaux-Arts de Vienne,du sieur Raphael.Comme si on avait le droit de donner à voir la perfection en un visage,comme si l'on pouvait essayer de peindre après ça,comme si l'ovale de ces traits ne touchait pas  au sacré.Comme si cette Madone au pré (son autre appellation) qui veille sur les rondeurs auréolées des putti et l'arrière-plan des collines et du lac ne semblaient une divine osmose.Sur le Net on trouve des études très poussées sur la géométrie,le nombre d'or,les isocèles et les équilatéraux qui forment le tableau.Ces vilains souvenirs de mes cours de math n'ont même pas réussi à me gâcher le plaisir de cet au-delà de la beauté.

11 février 2010

Une bonne nouvelle

http://www.deezer.com/listen-5224019

                    Je dirai même plus:le magnifique nouvel opus de Midlake.On trouvera en archives http://eeguab.canalblog.com/archives/2006/10/18/3023168.html mon enthousiasme pour le précédent The trials of Van Occupanther.Quant à celui-ci The courage of others il apparaît comme plus accompli....Mais les voiles noirs de la mélancolie inondent l'album et on est en droit de trouver que ce sentiment ne doit irradier un disque qu'à doses homéopathiques.Je suis pourtant sous le charme....Cette alchimie opère dans la continuité d'un disque que d'aucuns trouveront guetté par l'uniformité,que j'appelle,moi,cohérence.Accents déchirants de Winter dies et Fortune entre autres.La flûte de Tim Smith superbe sur The courage of others et In the ground.Deux lignes de Goethe sur Core of nature ne sont pas pour nous étonner tant Midlake me semble hériter en droite ligne d'un certain romantisme..

  Alors évidemment au long de l'album s'égrène cette tristesse,s'infiltre ce Sturm und drang,et les apparitions du clavecin et du violon donneront peut-être une touche que certains trouveront un brin passéiste.Saisons,nature,on erre dans cet album comme en une sombre forêt un peu oppressante.Je ne sais si The courage of others rend heureux.Ce disque peut parfois blesser un peu l'âme.Vous savez,ce mal qui fait du bien.  Par contre Midlake  a réussi à nous proposer une pochette de disque presque aussi laide que celle de l'album précédent,ce qui n'est pas un mince exploit.

8 février 2010

Quatre saisons de musique part.2

http://www.youtube.com/watch?v=wSd4QJBEMvk A hazy shade of Winter

   Paul et Art au temps où ils chantaient ensemble.Il paraît même qu'il leur arrivait de se parler.ExtraIt du très bel album Bookends voici Hazy shade of Winter avec brumes,ténèbres et neige.En fait le duo n'a sorti que cinq véritables disques en commun.Mais dans la mémoire de notre musique le tandem reste indissoluble.

6 février 2010

Quatre saisons de musique part.1

http://www.youtube.com/watch?v=CDLDl0_pt_k Summertime

Très peu de bavardage sur cette rubrique météo-saisonnière.Billy Stewart revisite en sa courte carrière (1936-1970)) le mythique Summertime de George Gerschwin.Ancien pianiste de Bo Diddley sa version du classique extrait de Porgy and Bess est l'une des plus étonnantes.Scat,onomatopées,bruits de bouche.C'mon Billy!

4 février 2010

Mauro rare

  veinedor014

                   J'ai toujours beaucoup d'affection pour le Ciné-club de France 3 qui nous fait découvrir des films peu diffusés,pas forcément inoubliables mais qui témoignent d'une génération,d'une époque.Un cycle Mauro Bolognini nous a permis de voir La veine d'or (1955),l'un de ses premiers films,quasi inédit en France.C'est vrai que Bolognini n'est un peu connu ici que par Le bel Antonio déjà chroniqué ici et quelques oeuvres tardives ayant bénéficié de coproduction française avec Deneuve ou Huppert.La veine d'or reprend un thème archi-classique,celui de l'amour exclusif et de la jalousie d'un grand adolescent pour sa mère veuve.L'action se passe dans le milieu aristocratique souvent,mais pas toujours choisi par Bolognini au long de  sa carrière.Pour l'anecdote le jeune homme est interprété par Mario Girotti qui devait tourner tant de chefs-d'oeuvre (?)sous le nom de Terence Hill.

      La musique de Carlo Rustichelli est un peu parasite,les scènes sont très attendues et nulle fantaisie ne vient alléger ce film somme toute usuel et d'inspiration vaguement bourgeoise un peu éclairée,ce qui n'est absolument pas péjoratif et constitue d'ailleurs une caractéristique de nombre de films italiens des années cinquante,après le Néoréalisme.Pourtant j'ai vu La veine d'or pour la première fois avec plaisir,témoignage d'un cinéma certes passé mais bien fait et prônant une certaine liberté féminine pas si évidente en cette Italie qui n'avait balayé le fascisme  que depuis dix ans.Richard Baseheart,acteur américain qui joua deux fois pour Fellini incarne avec conviction le Pr.Manfredi,deuxième chance de la mère de Corrado.

30 janvier 2010

Eloge de la folie

 

           Les films italiens ne sont pas légion sur nos écrans.Vincere (vaincre) de Marco Bellochio revient sur l'épouse morganatique(?) de Mussolini.Mais Vincere ne se veut pas politique à mon sens et le Duce n'est présent que dans la première partie.Ce n'est pas le énième film sur la montée des Chemises Noires.Ce qui intéresse plutôt Bellochio,très sensible dans sa filmo au thème de la folie,c'est cet opéra funèbre qu'a constitué la liaison de Mussolini jeune et d'Ida Dalser.c'est ce ballet nocturne dans Milan,une ville qui semble étouffer.C'est la théatralisation extrême de cette histoire d'amour somme toute assez brève au coeur d'une Italie qui veut jouer dans la cour des grands après la Grande Guerre et finira par se jeter dans les bras d'un histrion pathétique et qui,il faut bien le dire,fascina au moins un temps presque tout le pays.

               Alors évidemment ce parti pris n'est pas exempt d'emphase et la musique,si elle prend parfois des accents verdiens par son rapport à l'histoire,peut apparaître à certains outrageusement pléonastique.De même on peut s'irriter du procédé d'identification d'Ida, internée et séparée de  son fils,avec le Kid de Chaplin.C'est que ce pauvre Kid a déjà payé un lourd tribut au cinéma par son exemplarité (asile, prison, orphelinat).Bellochio aurait pu s'abstenir de  quelques artifices mais je crois qu'il les assume pour nous conduire où il le voulait vraiment,à ce relatif panégyrique de la mère abandonnée,la très prenante Giovanna Mezzogiorno.On en arrive à oublier trop vite Mussolini,pas particulièrement courageux ni élégant on l'aura compris.Cela peut décevoir certains mais le propos encore une fois n'était pas historique.On en voit guère la clarté du jour dans Vincere.Faut-il le prendre comme un symbole de plus sur la longue nuit transalpine?On assiste à cette sorte d'exil mental de la jeune femme qui paiera cher d'avoir aimé.

       Traversé d'archives que j'ai trouvées bien amenées,ce qui est loin d'être toujours le cas,Vincere,s'il nest pas sans défaut (la maladresse évoquée chez l"ami Nightswimming sur l'emploi du même acteur pour le père et le fils étant la plus criante) me semble assez bien témoigner de la vigueur des vétérans italiens,Bellochio n'étant plus vraiment un débutant.Je reviens une seconde sur Giovanna Mezzogiorno actrice chez laquelle on retrouve bien la fièvre de son père Vittorio.

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